IFEN promo ES 2010

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DF1. 2. 5 (Madame Roumaniac)

Violence conjugale

Dans l'ancien droit français, la femme devait obéissance et respect a son mari. Elle pouvait être battue par son mari. Au XIV ème, le droit stipulait que « le mari qui bat sa femme, la blesse, la taillade de bas en haut et se chauffe les pieds dans son sang, ne connait pas d'infraction s'il la recoud et si elle survie ». Au XVI ème, le droit précise que « le mari à le droit de battre sa femme jusqu'à effusion de sang, s'il a une bonne raison ». A la révolution français XVIII ème, la violence dans le couple n'est toujours pas reconnue comme délit et la violence est toujours justifié par le fait que l'homme soit le chef de famille. Début du XX ème siècle, début du mouvement féministe qui va dénoncer les abus de violence masculine, mais n'est toujours pas reconnue comme un délit et n'est donc pas reconnue. 1985, premier texte de loi qui stipule l'égalité entre l'homme et la femme, donc la violence conjugale. 1989, première campagne nationale qui déclare que la violence conjugale est inacceptable. Les services de police sont obligé d'enregistrer les dépôt de plainte pour violence. 1992, réforme du code pénale qui interdit et réprimande la violence conjugale. Violence conjugale : Coups et blessures intentionnels => jugés en correctionnel. Tentative de meurtre ou meurtre. Acte de barbarie => Crimes.

Le couple : Le choix du conjoint ne se fait jamais par hasard, c'est la rencontre entre deux inconscients. Il y a des ressemblances culturelles, géographiques, sociales (travail, même zone géographique, …). A quoi sert le couple ? C'est un choix d'objet narcissique : aimer l'autre c'est aimer une partie de soi-même, la meilleure. Le choix du conjoint est en relation avec la première relation objectale qu'on a eu étant petit. Dans le couple, chacun va vouloir prendre le pouvoir, il n'y a pas de partage à égalité. Le couple permet aux sujets de lutter contre l'angoisse d'abandon, la solitude, le délaissement. Deux auteurs ont travaillés sur la violence : J. BERGERET et F. DOLTO. J. BERGERET« La violence est une action directe ou indirecte massée ou distribuée destinée à porter atteinte ou à détruire une personne, soit dans son intégrité physique,, soit dans son intégrité psychique, soit dans son territoire, soit dans ses possession. » Pour BERGERET, la violence s'inscrit dans un processus vitale qui est d'ordre défensif qui permet la survie de l'espèce et a un but d'auto-conservation. Pour lui, la violence est archaïque, innée. En revanche, l'agressivité est basée sur l'ambivalence affective. F. DOLTO dit que l'agressivité est liée à l'instinct de conservation, qu'elle est positive puisqu'elle permet la conservation corporelle du sujet. L'agressivité est à la fois un comportement (ce qui se voit de l'extérieur), mais est aussi un vécu, et un langage (ce qui se dit à l'insu du sujet) « quand on ne trouve plus les mots, alors on frappe ». « La violence est l'expression pathologique de l'agressivité parce qu'elle vise la négation de l'autre et du désir de l'autre ». elle a pour but la destruction de l'autre.

La violence conjugale a pour but l'aliénation de l'autre. Elle se réfère toute situation où, dans le cadre d'une relation privilégiée où l'un des partenaires utilise la force pour contrôler l'autre. Tout geste violent est une stratégie qui vise à garder et imposer son pouvoir.

Violence psychologique : Toute action qui porte atteinte à l'intégrité psychique de l'autre (harcèlement, dévalorisation, dénigrement, …). le partenaire renvoi à sa victime une image d'incompétence et de nullité.

Violence verbale : Correspond à des cris, des hurlements, des insultes, menaces d'agressions physique, interdictions, chantage, ordres. Le but est de créer chez l'autre une tension permanente, de placer l'autre en état d'alerte en maintenant chez l'autre un sentiment de peur ou d'insécurité.

Violence physique : Ce sont l'ensemble des atteintes portées au corps de l'autre. Les coups, les utilisation d'objets pour taper l'autre, les contentions : attacher l'autre, trainer l'autre. Atteinte à l'intégrité esthétique de l'autre : couper les cheveux.

Violence sexuelle : Qui consiste à contraindre l'autre à avoir des relations sexuelles sans être consentante.

La violence conjugale comporte un cycle particulier, il y a trois phases : -La phase d'accumulation de tension : La tension de l'agresseur augmente, ce qui va créer un climat de peur et d'anxiété. L'agresseur va utiliser le plus souvent de la violence verbale et psychologique. L'agresseur est souvent agité, tendu, sur-exité, ce qui va placer la victime en état d'alerte. Cet état de tension s'accompagne de rumination mentale avec un discours fondé sur la répétition avec des reproches envers la victime et des récriminations injustifiées. Quand la victime repère les gestes d'alerte, elle croit pouvoir les contrôler. -Phase de l'explosion de la violence : Elle est courte, rapide, dévastatrice. C'est une agression incontrôlée. La victime est en état de choc, c'est pour cela qu'elle ne se défend pas. Ce traumatisme est immédiat, elle n'est plus en capacité de réfléchir car elle a un sentiment de peur. L'agresseur va affirmer sa domination et sa supériorité pendant que la victime est en état de figement. A la fin de cette phase, l'agresseur est soulagé. -Phase de la lune de miel : L'agresseur se justifie. La victime va chercher des réponses aux gestes violents de son partenaires. Elle va aller réparer la faille que son compagnon lui reproche. La victime va ressentir du doute et de la culpabilité. L'agresseur va s'excuser, dire qu'il ne recommencera plus : Le dominant devient le dominé, car la femme n'est pas obligé de l'excuser. La femme va avoir un espoir d'une relation plus équilibrée. Les deux partenaires se font alors coincer par l'indépendance à l'autre et ont une relation fusionnelle.

DF1. 2. 5 (Monsieur Deltomme)

La maltraitance

Dans la maltraitance, 60% sont des enfants de moins de 3 ans. Dans l'adolescence, il y a divers mode de maltraitance : Physique, psychologique qui passe par exemple par de la violence, insulte, dévalorisation. Les conséquences de la maltraitance : Fracture, brûlures, hématomes, lésions. Il faut mettre en corrélation les traces observées et le discours des parents. Dans les certificats médicaux, on ne parle pas de maltraitance mais de suspicion de maltraitance, sauf quand l'enfant est très ferme. Les parents maltraitants privilégies les maltraitances sur les zones érogènes (bouche, anus, sexe, main). Le syndrome de Silvermann : Syndrome lié à la maltraitance, c'est une suite de traumatismes. Présence de fractures du squelette mais d'âge différentes qui se sont ressoudées seules. Qui fait suite a de multiple traumatismes qui n'ont pas été perçues par les parents. Le syndrome du bébé secoué : On est face à un hématome sous-dural. L'enfant est secoué violemment, un hématome se créé au niveau des méninges dans le cerveau, puis, l'enfant tombe dans l'inconscient. Souvent, les parents pensent que leur enfant s'est endormi, alors qu'il est en train d'avoir une hémorragie. Trouble de la croissance : L'enfant stagne dans la croissance. Il fait l'objet d'hospitalisation. A l'hôpital, la croissance reprend puis, dès qu'il revient au domicile, la croissance se stagne. Ce trouble de la croissance est lié à des troubles du sommeil liés à un environnement anxiogène pour l'enfant. Il n'y a pas de troubles psychologiques types qui caractérise la maltraitance mais on peut avoir des troubles qui peuvent nous mettre sur la piste. Certains enfants ont des états dépressifs (ralentissement ou accélération de l'enfant ou bien, atténuation des deux). D'autres enfants cherchent une relation fusionnelle avec les parents alors que d'autres n'ont aucune réaction lorsque leurs parents partent ou reviennent. Les enfants peuvent avoir des troubles de l'attachement, dans les pouponnières, on peut le remarquer. Les enfants s'attachent rapidement à des personnes étrangères ou bien, au contraire, il n'y aucun attachement. On peut avoir des soupçons de maltraitance lorsque les enfants ont des phobies (peur du bain, de la chambre). La maltraitance peut être dû au comportement de la mère, à la prise de toxiques, d'alcool qui engendre souvent des enfants prématurés. Le syndrome d'alcool fœtal : La mère boit un ou plusieurs verres et que l'alcool passe la barrière du placement. L'enfant ingurgite l'alcool et ne peut l'inhiber. Cela entraine des troubles neurologiques. Beaucoup d'enfants maltraités sont des enfants handicapés. Les parents qui maltraitent leurs enfants ont souvent une estime de soi moindre. Le chômage et l'isolement sociale sont des facteurs à prendre en compte. De plus, il y a souvent un isolement par rapport aux générations précédentes. 80% des enfants maltraités ont des parents qui ont eux aussi maltraités. Mais les enfants maltraités ne maltraitent pas leurs enfants. Ils ont trouvé dans leur entourage (parents / amis / conjoints) des personnes qui ont permis de s'en sortir. Ce qui est commun à toutes les maltraitances est que l'enfant est un objet de pulsion. L'enfant arrive souvent dans un environnement où la violence est déjà présente. Le travail à faire est de bloquer la violence de la génération pour qu'elle ne passe pas sur la précédente. Les parents veulent contrôler le corps de l'enfant, ils ont un sentiment d'appropriation. Si l'enfant essaie de se dégager de cette relation miroir avec ses parents, il devient étranger. La maltraitance peut être dû à une défaillance ou une maladie mentale des parents. Les psychoses ou la schizophrénie entraine des absences car sont dans « leur monde ». Ainsi, le bébé n'existe plus et est en danger, il peut être maltraité (tombe par exemple). Il peut être l'objet de pulsion lors du délire. Le syndrome de Munschausan par procuration : Les mères ou pères provoquent des symptômes intentionnellement chez l'enfant afin d'aller voir les médecins mais ces derniers ne trouvent pas les causes. La santé de l'enfant est en danger. Le but est de défier la médecine. On a un certain nombre de parents maltraitants sont pervers. C'est un clivage de personnalité avec un aspect totalement adapté socialement et un noyau pervers. La personne ne peut aboutir à la satisfaction que par un certain nombre de rituels. De plus, l'individu est perçu comme un objet partiel. Carence affective : Les jeunes femmes cherchent à compenser en ayant un enfant, car, un enfant apporte de l'affection à sa maman en lui disant qu'elle est belle, gentille, douce, fait des câlins. C'est un moyen de reprendre confiance et d'avoir nouveau de l'estime de soi. Ces femmes sont souvent des femmes qui ont été victimes de carences affective dans leur enfance. Un des problèmes est que ces femmes ont souvent un manque d'empathie et elles ne ressentent pas les besoins de l'enfant, ce qui peut entrainer de la maltraitance. En effet, l'enfant pleure, peut lui dire qu'il ne l'aime pas, ce qui peut entrainer de la maltraitance. L'enfant devient persécuteur et enlève l'aspect gratifiant qu'elle ressentait. Parents névrosés : L'enjeu est d'éduquer l'enfant en contenant ses pulsions. L'inceste L'inceste commence par une ambiance, un climat incestueux (façon de penser, gestes, paroles, …). les personnes incestueuses ont une pensée particulière. Ce climat peut se traduire par une menace incestueuse. Cela passe par la façon que l'on regarde l'enfant, ils sont sous le regard d'une intentionnalité construite et organisée. Cela peut passer par des paroles qui se font devant la mère pour montrer que ce n'est pas mal puisqu'elle ne dit rien. Puis, la personne tente plusieurs choses pour voir si le mécanisme de défense (= la mère) agit ou est passive. On imprègne la famille d'un discours sexué pour mélanger les rôles, les personnes. Ce discours est négatif sur l'enfant ce qui permet de mettre en place chez l'enfant un processus de destruction. L'enfant n'est pas désiré mais fait l'objet de désir. Dans certaines familles, il n'y a pas de délimitation du territoire, c'est à dire aucun moyen de fermer les portes. Si les portes ne sont pas fermées, c'est que le corps est ouvert. Dans les familles à tendance incestueuses, la loi est bafouée mais les règles à tendance obsessionnelles sont mises en avant. S'il n'y a plus de loi, on peut alors la transgresser. Dans le conte de Peau d'âne, il y a des réponses pour les enfants pour échapper au passage à l'acte (cacher le corps, anorexie mentale, arrêt de la croissance vers 7 / 8 ans, maltraitance du corps, on se suicide) afin qu'on ne voit plus son corps pour qu'il ne soit plus objet de désir. Lorsqu'il y a passage à l'acte, il y a pulsion de mort pour l'enfant. L'enfant est « tué » mais n'est pas mort. L'abuseur a un témoin qui est la victime. Il faut soit le faire taire, soit le faire tuer. L'abuseur peut retourner contre l'enfant la force destructrice qu'il a en lui pour qu'il se tue (= crime parfait). Une fois que cette ambiance est bien présente, il y a passage à l'acte. Il y a une violence dans les actes mais aussi une souffrance pour l'enfant car le parent ne s'est pas posé la question de la souffrance qu'on a induit à l'enfant? De plus, il y a souffrance car le parent à ignorer pendant quelque temps l'enfant. Les parents incestueux isolent l'enfant par rapport à l'extérieur pour ne pas que l'enfant ait des possibilités de comparer son vécu, sa façon de vivre à celui des autres. En effet, cela permettrai de comprendre que ce qu'il vit n'est pas normal. De plus, il y a mise en place d'un système de silence. Seule la parole est coupable. Souvent, l'enfant est dit coupable car il a parlé. De ce fait, le parent qui va être condamné entraine un bouleversement dans la famille. L'enfant est pointé du doigt par l'autre parent comme coupable car si elle n'avait rien dit, la dynamique familiale n'aurait pas été bouleversée. Du moment où l'enfant se sent protéger par des personnes extérieures, il va commencer à parler. Lorsque le parent est passé à l'acte une fois, il ne s'arrêtera pas. Si l'enfant grandit sans en parler et que plus tard il a un enfant qu'il confira à ce dernier, il passera à l'acte sur son petit fils / enfant. Lorsque l'acte se répète, la violence de l'acte fait que l'enfant dissocie son corps de son esprit pour ne pas ressentir cette violence. L'enfant abusé intériorise la culpabilité du parent incestueux en plus de la sienne. Il sera le meilleur défenseur / avocat de se parent incestueux. Le travail social se fait souvent à contre sens car il essaie de restaurer un lien familiale alors que l'inceste à tuer la famille. Il est mieux de faire le deuil et de partir. Le procès est le premier lieu social où on va séparer la victime du coupable. De plus, il est reconnu socialement coupable car sinon, il serait fou. Ce n'est pas la condamnation qui est importante mais la reconnaissance de la culpabilité inversée de la victime. Le travail thérapeutique permet à la personne de sortir de son corps l'agression. Cela passe par la crise qui est une tentative d'évacuer la souffrance. Lorsqu'il y a inceste entre frère et sœur, c'est qu'il y a carence parentale. Adelphique : Quand il y a inceste ente frère et sœur. Les conduites à risques et plus particulièrement la toxicomanie permet à l'enfant abusé de s'échapper de son corps, de ne plus le sentir. Le degré de dégénération du psychisme est plus important quand c'est entre mère et fils. L'enfant est en excitation sexuelle (phénomène organique) car c'est le parent qui le rend comme cela mais c'est différent du désir qui est un autre processus psychique. Quand l'enfant s'identifie à l'agresseur / l'oppresseur ce la lui permet de métaboliser les choses et de comprendre l'adulte puis, à son tour, il se mettra en position d'oppresseur (= mécanisme de la défense normale). Le syndrome de stockolms : Est un mécanisme d'identification qui peut amener à répéter et surtout à reproduire. Voir schéma de la famille normal, incestueuse, carencée et de la parentification. Elle peut être positive quand elle est excessive elle revient négative. C'est un processus intense à la vie familiale qui amène l'enfant ou l'adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le voudrait son âge et sa maturation dans un contexte socio-culturel donné.

Violence institutionnelle Maltraitance institutionnelle : Action commise par une institution ou toute absence d'action qui cause à l'enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et / ou qui entoure son développement ultérieur (TOMKIEWICZ). Il y a maltraitance institutionnelle active mais aussi maltraitance institutionnelle par défaut. Toute institution est susceptible de devenir maltraitante et surtout celles qui ont une suppléance familiale. On a une violence liée au placement ou en accueil familiale. On a l'hospitalisme qui est un syndrome répété dans les hôpitaux après la guerre. Le lien entre le parent et le nourrisson est très court. L'enfant est confié à une pouponnière où il n'a pas encore de réel suppléant. L'enfant crie, hurle puis est moins violent car est en état dépressif. Enfin, l'enfant est dans une phase de marasme, c'est à dire qu'il ne cherche plus l'adulte, refuse le contact et se réduit car il y a plus de personnel. Ce syndrome de marasme se retrouve beaucoup à domicile. On retrouve aussi « le mal de placement » c'est à dire qu'une succession d'évènements qui rend difficile le signalement pendant quelques temps (parents ambivalents, d'une part fusionnelle puis d'autres part, on sent que le parent ignore l'enfant). Du coup, le placement se fait en urgence (enfants et parents ne sont pas prêts) car un événement a eu lieu. Puis l'enfant s'inscrit dans la MECS ou famille d'accueil en créant des liens. Il stimule les personnes qui y répondent. Mais il y a toujours un conflit de loyauté vis à vis de ses parents ce qui rend difficile le placement. Parallèlement, l'enfant rejoue l'ambivalence qu'il connait avec ses parents. L'enfant et les parents peuvent ressentir une violence institutionnelle lorsqu'ils ont des multiples travailleurs sociales ( prévention spécialisée, AEMO, as de secteur...) qui protègent l'enfant. L'enfant et les parents doivent raconter leur histoire à plusieurs reprises. Il peut y avoir violence institutionnelle lorsque les personnes travaillant dans l'institution sont au bord du burn out.

DF1. 2. 5 (Monsieur Ullman)

La prise en charge des enfants victimes de maltraitance

On rencontre de plus en plus d'enfants confrontés aux actes sexuels ou aux enfants sexualisés. La question est : Il y a t'il plus d'enfants sexualisés ou est ce qu'on en parle plus ? Les deux réponses sont vraies. Dès le premier contact avec l'enfant, on peut avoir des signes concernant ce type de maltraitance (exemple : lors d'une admission avec les parents, l'enfant de dix ans dit « je ne veux pas aller en foyer car je ne veux pas me faire violer »). la quasi totalité des enfants qui sont en institution et sont sexualisés l'ont été dans le milieu familiale (famille proche ou plus éloignée). Certains enfants en parlent, alors que d'autres n'en parleront jamais, on remarque alors que par leur comportement ils ont été sexualisés. On a affaire à des familles qui se sont enfermées. L'enfermement de la cellule familiale du monde extérieur / ordinaire devient une cellule sociale, c'est à dire qu'elle est autonome culturellement mais aussi au niveau des lois (l'interdit de l'inceste n'est donc pas prit en compte). Ces familles ont perdu tout sens des valeurs fondamentales et l'abolition des repères générationnels (les parents n'ont aucune notion). Souvent, la régulation du plaisir est moins forte, les pulsions sexuelles ne sont pas non plus régulées. Ces familles ont perdu la notion de transgression de règles. Le travail avec ces familles est difficile car ne comprennent pas qu'elle les transgressent. Ce sont des familles qui ont un lourd regard négatif car sont en marge de la société. Cela peut entrainer un sentiment de narcissisme à avoir qui peut passer par le viol (permet n sentiment de toute puissance). Parmi le sexualisation d'enfants, il y a la tolérance ou l'obligation de la part des parents (exemple : regarder des pornos en famille ou que les parents cautionnent). Le chômage et l'oisiveté n'arrange pas les choses car les parents s'ennuient. On fini par avoir une image de soit tellement dévalorisée que l'activité sexuelle permet de penser qu'on créé quelque chose pour soi et pour l'autre. Le point de vue de l'enfant dans cette situation : Si les abus commencent quand il est petit, il assimile sa sexualisation comme quelque chose de normale. La marginalité culturelle de la famille est perçue par l'enfant lorsqu'il s'ouvre au monde extérieur (école). Ce n'est pas parce que l'enfant s'en rend compte qu'il a les mots pour en parler. Ils n'ont pas la compréhension réelle. Un enfant abusé est en souffrance par l'abus mais aussi par les carences et le sentiment d'abandon. On ne peut pas travailler le deuil du parent à dix ans, il est trop jeune. Le fait de violer met la victime en position de dominé / soumission. Ce n'est pas possible de commettre un viol sur quelqu'un qu'on considère comme égal à soi, il faut que la victime soit en position de soumission, il y a un phénomène d'objectivation de la personne abusée. Les violeurs d'enfants, ont un égo en souffrance. Les enfants naissent avec une confiance en l'adulte, excepté ceux qui ont été violentés pendant qu'ils étaient dans le ventre de leur mère. La confiance est liée à la survie, elle est inhérente à la nature humaine, pour qu'elle disparaisse, il faut qu'il y ait masse de carences, violence etc. Seulement, quand l'enfant a perdu la confiance de l'adulte, il est très difficile de le lui faire de nouveau accepter. Quand on devient pubère, l'inconscient est habité par le fait qu'ils sont potentiellement partenaires d'actes sexuels. Dans la famille, je ne peux pas aimer comme je suis capable d'aimer, donc l'adolescent va voir ailleurs (il n'y a plus de danger potentiel), il y a donc une rupture (avec u comportement déviant) avec la famille car il y a un danger avéré. Paradoxe éducatif : Actes mis en place par l'enfant est un système de défense (survis) : insulte, violence, … En institution, on lui demande de taire tout cela, de taire son mécanisme de défense qui lui a prit des années à mettre en place. Les enfants cherchent à avoir la même relation qu'ils ont avec les éducateurs que celle qu'ils ont eu avec leurs parents : séduction. Un enfant qui vit dans une grande carence, va associé la relation sexuelle forcée comme réponse à son manque. C'est difficile de travailler avec un enfant qui a ressenti du plaisir pendant l'acte car il ressent de la culpabilité +++. Les signes : Sommeil séquentiel, les conduites à risque, l'encoprésie dû à un fécalome, un non respect de son corps (laissé allé physique), langage sexualisé, être très mal à l'aise devant un appareil photos et / ou une caméra, profond déficit de l'estime de soi, difficulté de se sentir coupable, difficulté à éprouver du respect (n'ont pas reçu de respect et ne se respect pas), dépression chronique, masturbation compulsive de façon inconsciente, grande précocité de l'expression de la libido. La majorité des abus sexuels sur enfants sont fait par des mineurs (adolescents). Souvent, les mères des enfants accueillis font vivres souvent leur enfants dans un climat incestueux. Ces mères ont souvent des relations amoureuses peu stables. Il y a des mères qui sont inconsciemment incestueuses (à la toilette insiste sur les parties génitales => masturbation). Parfois, les limites du passage à l'acte sont franchies, il y a alors inceste. Au niveau de notre société, l'image de la mère abuseuse est plus difficile car on lie la mère à la maternité. On retrouve dans des situations la passivité de la mère lors de l'abus du père au beau-père. D'autres assistent voir participe à l'abus. Parfois l'enfant est l'exutoire de la cellule familiale (quand problème il y a dans la famille on se défoule sur eux), il se met en place toutes sortes de symptômes. Souvent, les abusés, ils le révèlent qu'à l'âge de l'adolescence ou adulte car ne comprennent pas la pulsion sexuelle (= qui arrive à la puberté). Ils ne comprennent pas le pourquoi de l'acte, le sens profond. C'est à partir du moment où ils sont matures qu'ils peuvent comprendre la totalité de ce qu'ils ont vécu, la nature de l'acte. Ils prennent en compte le fait qu'ils ont été l'objet d'une pulsion sexuelle. Prévention : Atelier expression, contes (déjà existants), => ne pas aller trop loin car on peu blesser des enfants. Les éducateurs ne réparent pas ce qui s'est passé, on ne travaille pas dans l'oubli. Il faut partir du principe que l'enfant qui a été sexualisé, abusé ne sera plus jamais le même. On peut aider cet enfant à y grandir mais différemment. On travail dans le sens d'une reconstruction. La violence d'un abus sexuel fait ressortir une force de reconstruction que l'éducateur doit soutenir et accompagner. On doit les aider à faire sortir, à repérer au préalable ces ressources. Le meilleur support est la conviction qu'on peut y arriver, à dépasser ce traumatisme.

DF1.3 La relation éducative : L'intimité (Madame Lepage)

DF1.3 D. LEPAGE 24/01/2011

La relation éducative : L'intimité On est toujours en train de mettre une distance professionnelle. L'intimité au niveau étymologique découle du mot latin étimus (=ce qui est le plus au dedans, le fond de, c'est le superlatif de « interior ») d'après le dictionnaire l'intimité peut revêtir quatre sens différents, complémentaires, et qui peuvent tous s'interroger dans le cadre de la relation éducative. Premier sens, ce qui est intérieur et secret, on parle d'intimité de la conscience. Certains peuvent vivre ce dévoilement de l'intimité comme une humiliation de l'intimité; d'autant que ces écrits ne sont pas toujours valorisants et qu'ils rendent comptent de confidences. Second sens : la vie privée de l'individu. On est dans une approche juridique, l'intimité renvoi à la vie privée. Le droit au respect de la vie privée est un droit de la personnalité. Il englobe les éléments d'individualisation comme les noms et prénoms, la date et le lieu de naissance, les amitiés, les religions, les informations sur les modes de vie (engagement politique, santé, sexualité), la santé physique et psychique, les soins auxquels la personne a recours, ainsi que l'intimité. L'atteinte de l'intimité peut faire l'objet de sanction civique et pénale. Troisième sens : l'agrément d'un endroit intime. L'intimité de sa chambre, de son appartement, or, en institution, même lorsque les usagers ont des chambres individuelles, elles sont rarement des espaces intimes. Quatrième sens : C'est la sexualité qui est liée à une des liberté les plus essentielles, celle de disposer librement de son corps. En institution et selon les types de public et de leur âge, elle est interdite, masquée, ignorée, cachée, interrogée, tabou, mais parfois pensée, envisagée, prise en compte, rendue possible dans des conditions favorables. (chambre de couple, financer des week end au couple). J. RIFFAULT, « la sexualité est une pulsion de vie, il y a dans toute expression de la sexualité, l'expression du désir de vivre, de l'aspiration au bonheur, et de là, une des sources principales de toutes créations. Il faut interroger nos représentations pour supprimer nos peurs et appréhender positivement ce qui se joue, de l'effort pour exister, dans les expressions pas toujours adéquates de la sexualité des personnes handicapées mentales. » Voir bibliographie sur Elobou L'intimité est ce qui ne se partage pas ou que l'on ne veut pas le partager sinon avec quelques personnes proches. Ce peut être un lieu, mais aussi une part de soi que l'on souhaite préserver. L'intimité est subjective, et a également ses limites. Le droit à l'intimité contribue au bon développement psychique et agit dans l'organisation sociale. Il permet au sujet de distinguer la réalité externe et interne. La perte de cette intimité renvoi à la perte de son intégrité physique et psychique. La vie en institution provoque des « expériences mortifiantes » (=> GOFFMAN) qui peuvent être ressenties comme humiliantes par le sujet car elle porte atteinte à sa liberté ; exemples : le déshabillage c'est un sentiment de dépossession, l'histoire personnelle dans le dossier vécue comme une violation du Moi intime, la vie organisée par les professionnels avec des heures de repas, de coucher qui engendre le sentiment de ne plus agir sur sa vie quotidienne, la promiscuité avec les autres qui est une violence institutionnelle relative où il leur est demandé de s'adapter aux autres, la contrainte s'exerce dans les petits actes de la vie quotidienne (service, jour de lingerie, heure de retour sur l'institution, heure de la douche, organisation du levé) le règlement intérieur impose à tous tout ceci est légitimé par le fait qu'en entrant dans l'institution le résident doit en contre partie de l'accompagnement accepter les règles et notamment le droit de regard sur son utilisation des biens communs (douche, télé, téléphone, alimentation …). L'éducateur intervient auprès de la personne en la respectant mais aussi en veillant à ce qu'elle même mette en œuvre pour son mieux être, ainsi bien que l'intimité de la personne doit être respectée, le professionnel va veiller à sa sécurité, à l'application de certaines règles et de certaines demandes. L'usager en entrant dans une institution doit ouvrir certains endroits de son intimité. Les ressources utilisées par les personnes accueillies pour préserver leur intimité varie selon les personnes et le contrôle exercé sur elles. Elles mettent en place des adaptations secondaire permettant de déroger à la règle et de retrouver un espace vital d'intimité. Certains peuvent cacher des objets familiers (photos), s'ouvrir une boite souvenir, un journal intime. Des enfants qui partagent une chambre peuvent s'organiser des petits paravents (entre les bureau, les lits, …) pour marquer une limites. Certains peuvent prétexter se coucher plus tôt, prendre une douche plus tôt pour pouvoir se déshabiller lorsqu'ils sont seuls. C'est aux professionnels de situer son intervention dans une bonne distance. Il s'agit pour lui d'être proche sans s'immiscer là où il n'a pas été autoriser à entrer (histoire, nudité, …). L'éducateur doit vérifier cela (qu'il est autorisé à entrer) demander, inviter, proposer. Le danger est de se positionner dans une toute puissance, le droit de tout savoir, tout voir. Tout l'art de l'éducateur d'internat est d'articuler l'individuel et le collectif. Comment permettre das un cadre collectif l'aménagement pour l'individu d'espace où il échappe. L'éducateur doit garantir à l'usager qu'il a un cadre de travail qui ne l'autorise pas sans son accord à entrer dans son intimité, il doit inspirer confiance pour que la personne sache qu'il y a une limite à cette intrusion personnelle. Il se créé entre l'éducateur et le sujet un espace privé commun. Cet espace privé commun est nécessité par les investigations sur le vécu qui permet la relation d'aide. L'éducateur est une praticien chercheur. L'usager doit adhérer à cette investigation, dévoiler sa manière d'être à lui même, à l'adulte et au monde. Il lui faut souvent du temps, et les premières semaines il peut souvent porter un masque, ils se cachent. S'exposer, se livrer et prendre du temps dans toutes formes de relation, mais plus encore dans une relation d'aide à laquelle on est obligé de se soustraire. Cela peut entrainer une obligation de se raconter, certains usagers le font par besoin d'être entendu et compris, d'autres le font pour obtenir un accueil ou un autre bénéfice. L'éducateur doit garantir pour l'usager comme pour lui-même qu'il n'a pas non plus tout à entendre, tout à savoir et que l'usager peut préserver certaines informations. Il n'a pas à tout mettre en scène. Souvent, nous adressons des questions pour que la personne chemine avec, s'interroge sans pour autant attendre une réponse, nous soutenons l'élaboration de l'usager. L'important est qu'il comprenne d'abord pour lui-même. L'éducateur à parfois à se protéger des personnes qui ont une propension à se livrer, à tout mettre en scène sans discernement. Ce qui l'amène du côté de l'obscène et qui peut être vécu comme une agression du côté de l'éducateur.

DF1.3 La relation éducative : les rites et rituels (Madame Lepage)

DF1.3. La relation éducative : Les rituels et rites

D. Lepage 27/01/2011

La différence entre rites et rituels : Rites : Ensemble programmé et répétitifs de gestes et ou de paroles qui par leur force symbolique engagent les participants dans une certaines façon d'être. Certains rites sont silencieux (poignée de main), d'autres n'ont pas de geste (l'échange de salutation lors d'un appel téléphonique). Il y a des rites plus complexes, notamment les rites religieux qui combinent la parole et le geste pour donner une puissance symbolique plus forte (le mariage). Rituels : Pour les religions, le rituel est le document dans lequel le rite est décrit, beaucoup de rites humain n'ont pas de rituels (il n'y a pas de textes pour dire comment fêter un anniversaire). Lorsque le rite se déroule dans un espace plus formel, il arrive qu'on rédige un document pour diriger le rite. Les rites sont programmé, c'est à dire qu'ils ont une structure et un contenu déterminé. Les rites sont aussi répétitifs. Dans la langue populaire, la distinction entre rites et rituels n'est pas toujours faite. La première source de confusion vient de l'adjectif rituel qui signifie « qui constitue un rite ou qui à rapport à un rite ». On parle alors d'acte rituel, ou de parole rituel qui structure un rite. Seconde source de confusion : c'est la psychologie qui se sert de « rituel » dans le sens de « rite » (les rituels des personnes autistes). Le dictionnaire des sens humaines ne les distinguent pas, il y a un article qui s'intitule « rite et rituel », mais à aucun moment le mot « rituel » n'apparait. Dans le langage actuel, le rite se définit comme un ensemble d'acte répétitif et codifié, souvent solennelle , d'ordre verbale, gestuel et postural, à forte charge symbolique. Le dictionnaire en science humaine, propose d'éviter les habitudes culturelles et les routines techniques comme des rites, dans la mesure où elles ne répondent pas à tous les critère de définition. La dimension symbolique du rite et la notion d'habitude pour les rituels. Les rituels correspondent à un besoin de la personne (niveau 2 de la pyramide de MASLOW). Dans les rites il y a quelque chose à voir avec le temps. Toutes les sociétés ont des rites, mêmes les animaux. Cela sert à quelque chose de profondément ancré en nous. Le rite construit le temps parce que l'évènement pose un repère qui permet de dire avant et après. Il y a dans le rite quelque chose à voir avec l'espace car le rite est balisé. Il y a des rites et rituels individuels et collectifs. Un rite est l'ensemble des cérémonies des comportements réglés et stéréotypés dictés par les habitudes sociales. Si certains rites se stoppent (notamment les rites religieux), d'autres se mettent en place. Le rite ordonne nos vies du chaos et le rite ordonne notre relation à nous même et aux autres. La rencontre est fortement ritualisé, on commence par se dire bonjour, on se touche la main, on se fait la bise. Le rite permet de synchroniser notre état émotionnel, il permet la gestion des émotions, il a une fonction de communication. Le rite a une fonction de contenant et à faire avec du symbolique (le thérapeute qui donne rendez vous à un endroit précis, qui pose le symbolique), il y a des rituels de passages (les tous petits, les rituels sont fort avant l'endormissement parce qu'ils passent d'une situation debout où l'enfant a une emprise sur le monde à une situation couché où il doit lâcher cette emprise). Il y a également des rituels d'éveil de sécurisation et d'apprentissage. Les rites sont également très forts dans les moments de début et de fin de vie dans toutes les sociétés. Les jeux libres et les jeux de sociétés renferment aussi des rituels qui sont des situations d'apprentissage. Les rites de passage, maternelle, primaire, … il y a les rites quotidiens et les rites festifs. Le rituel en pédagogie participe à la structuration du comportement, des représentation et des attitudes. La fonction du rite est d'assurer le passage d'un état à un autre, d'un lieu à un autre. Le rite de passage, lui a plus ne fonction d'initiation. Le rite peut également être un mécanisme de défense, parce qu'en cas de conflit psychique, il est réducteur d'anxiété. L'individu libère ses tensions en passant par l'action du rite. Il y a un cadre dans le rite

Le cadre limite, il y a un dehors, et un dedans, il protège, mais peut aussi enfermer. Le premier cadre est l'utérus, il est assez souple, s'adapte à l'enfant. Notre activité doivent d'adapter aux personnes, le cadre contient pour rassurer, mais doit être assez souple pour ne pas enfermer. Dans l'activité éducative, différents cadres se conjuguent. Cf cadre (visuel, olfactif, auditif, tactile). Une intrusion vient bloquer le groupe. L'éducateur est le médiateur, les différents cadres découvrent un espace de liberté, d'imaginaire qui permet l'expression, la création. Le rituel est un constituant actif du cadre de l'atelier. L'atelier est un lieu extérieur qui, une fois investie, se transforme en un lieu intérieur, intime, familier, identifié. On y circule dans un univers stable, permanent, sécurisant. L'éducateur doit maintenir le cadre de l'atelier, une intrusion vient bloquer la production des personnes. Le rituel, qu'il soit de groupe, individuel, ou technique, renforce et garantie l'équilibre dans le temps et l'espace. L'usager et l'éducateur partagent l'objet médiateur, et c'est là que la rencontre se fait : espace transitionnel. Les émotions c'est de l'énergie, et quand elle monte, elle doit s'exprimer. Pour les personnes dont on s'occupe, l'expérience artistique renvoi à des souvenirs associés à des émotions, et pour eux, c'est difficile, voir douloureux, les exprimer, c'est les défaire. La place de l'éducateur est d'accompagner l'expression, il ne s'agit pas de l'analyser. L'éducateur aide à s'exprimer et doit tolérer l'angoisse de l'autre dans son expression.

DF1.3 La relation éducative : la vie quotidienne (Madame Lepage)

DF1.3 La relation éducative : La vie quotidienne

D. Lepage 26/01/2011

La vie quotidienne on la rencontre partout, elle fait nos vies, celles des personnes qui nous sont confiés, celles des institutions. Elle fait l'histoire de nos vies avec des évènements positifs et traumatiques qui marquent le temps de nos vies. Les actes de la vie quotidienne sont le terreau à partir duquel nous travaillons, ce ne sont pas un ensemble de tâches qui reviennent tous les jours et qui à la longue ressemblerait à la routine. La routine peut être néfaste et contraire à l'essence même du projet éducatif, du projet de vie. Devenir c'est se mettre en mouvement. Le quotidien, c'est l'ensemble des codes de conduites et des gestes qui débouchent sur une socialisation, mais aussi, nous sommes au cœur de notre mission dans la rencontre. Rappelons nous que nus sommes des êtres de relations et que sans cette dimension la vie ne trouve pas son sens. Le quotidien, dans notre travail commence par le « bonjour ». D'après le Petit Robert, le quotidien est un mot de XII ème siècle qui vient du latin quotidianus qui signifie « de chaque jour » « qui se fait et revient tous les jours » « journalier ». C'est un terme dans la littérature qui apparaît au XIX ème siècle au sens de « monotone » et « banal » comme ce qu'on voit tous les jours. Longtemps délaissé par les philosophes et les sociologues, parce que trop trivial, cette notion de quotidien intéresse aujourd'hui comme sujet d'étude et d'écriture. HEIDEGGER, HUSSERL, BERGSON, PONTY, SANCEAU, PEREC, BOBAIN. BEGOUT a fait une approche philosophique sur le quotidien a écrit « l'ambivalence du quotidien tient dans le fait qu'il ne se laisse jamais enfermer dans une attitude, il balance sans cesse vers l'ordre familier et l'ouverture vers l'inconnu ».

Questions : Quelle est la forme du quotidien qu'on retrouve en stage ? Comment on définit se quotidien ? Quelles sont ses atouts et ses limites ? Quel est le rôle de l'éducateur dans la vie quotidienne ?

BEGOUT dans (p°42) « si la vie courante correspondait véritablement à l'image caricaturale que l'on s'en fait, sous les aspects de la banalité (la grisaille du quotidien) elle ne serait plus vivable. Qui supporterai en effets de refaire chaque les mêmes choses, de rencontrer les mêmes gens dans les mêmes situations ? En vérité, le monde quotidien est loin de se réduire à cette répétition stérile qui lui sert trop souvent d'image. Assurément, le quotidien se répète, c'est là même son trait distinctif. Mais la répétition qui le constitue en propre et lui fournit cette consistance dense et continue qui garantie sa réalité ne devient qu'exceptionnellement routine. Sous ses aspects monotones, il cache une nature dynamique et pluriel qui déjoue toute fixations dans le même ». On est loin de ce qu'est la routine. Routine : Habitude d'agir et de penser toujours de la même manière avec quelque chose de mécanique et d'irréfléchi. Ensemble des habitudes et des préjugés considérés comme faisait obstacles à la création et aux progrès. BRICHAUX l'éducateur est un professionnel de ce quotidien, il valorise la vie quotidienne en la définissant comme une « construction socio-psychologique complexe. » Derrière la banalité apparente des actes, des gestes, des paroles, des silences, des postures se cache ou se dévoile une partie essentielle de la condition humaine : C'est le cadre de l'intervention de l'éducateur. A l'origine, nous intervenons dans le partage de la vie quotidienne des usagers, même si ans certains champs professionnels, le partage s'est réduit au récit qui nous permet d'appréhender le quotidien (exemple AEMO). Pour GENDREAU, le quotidien revêt une dimension pédagogique qu'il nomme la « pédagogie de l'insignifiant », en effet, qui se rappelle comment il a apprit des gestes aussi insignifiant que faire ses lacets, se brosser les dents, fermer des boutons. La relation éducative prend pourtant appuis sur des activités aussi pragmatiques que la toilette, le repas, le réveil, des achats, un courrier, des dessins, ... Le quotidien n'est plus seulement le cadre de l'intervention, mais un support / outil de la rencontre. Rappelons la définition de LEMAY « l'éducateur est un thérapeute intervenant dans et par l'évènement quotidien. » ROUZEL, notre travail d'éducateur est d'assurer le quotidien et ses bases, il faut garantir le quotidien (emplacement des clés, …). La première fonction est de garantir ce fonctionnement quotidien, mais attention à ne pas se limiter à cela. Il affirme que les éducateurs sont les gardiens du quotidien. Ils assurent le quotidien des usagers qui constituent une base à la construction de la personne (cf, pyramide de MASLOW). Attention, ils ne délaissent pas non plus l'imprévu, seconde dimension du quotidien que l'éducateur doit assurer. « Quand ça tourne trop bien, ça tourne à l'enfer ». ROUZEL , trois axes assure le quotidien : l'espace (espace institutionnel, ses murs, son architecture, conçu ou pas pour l'exercice de l'éducation spécialisée, mais également l'histoire et les légende attachée à chaque institution), le temps (il participe au quotidien en lui donnant son rythme. Condition pour accompagner et éduquer des personnes, souvent très déstructurées dans leur organisations temporelle. Il balise le quotidien. Il permet la séparation, le passage du cadre collectif au cadre familiale, et vice et versa), collectif (c'est le moteur de l'institution, porteur d'une dimension humanisant. Si nos sociétés se déshumanisent, c'est qu'on a fait disparaître le collectif, on se méfie des groupes, mais le virtuel nous y ramène(facebook, …) C'est le collectif qui créé l'imprévu et les éducateurs doivent faire preuve d'un minimum de conscience politique pour réintroduire dans le quotidien un peu de désordre.) Enfin, pour ROUZEL, le quotidien est un lieu de transfert et c'est la relation quotidienne entre l'éducateur et l'usager qui fait que le second (usager) attache au premier (éducateur) la possession de ce qui lui manque. Il revient alors à l'éducateur la tâche de mobiliser tout ce qui, dans le quotidien peut selon l'expression de FREUD lui permettre de manœuvrer le transfert. Donc, pour ROUZEL, le quotidien est la condition de la construction de l'individu et le cadre de l'intervention de l'éducateur. Le quotidien est un outil à la pratique et l'espace temps de la rencontre. Enfin, un mélange de routine et d'imprévus que l'éducateur doit assurer.

Quelle est la forme du quotidien que vous rencontrez en stage ? Handicap : Rituels adaptés aux besoins de chaque usager. Individualité ds la prise en charge en fonction des capacités de chacun Habitudes de vie qui s’adapte pour fuir la routine. Quotidien rythmé par les habitudes de chacun. Enseignement et scolaire. Maintien des habitudes pour rassurer.

Insertion/protection de l’enfance : Quotidien rythmé par l’autonomie. Base sur le volontariat. Attente de la demande de l’usager. Gestion de l’administratif. Santé mentale : repas thérapeutiques ateliers thérapeutiques. Levé ,douche, coucher

Comment définir le quotidien ? Du latin « quotidianus ». Actes de tous les jours auquel on donne un sens dans nos actions et interventions.

Le quotidien en éducation spécialisée : espace qui forme la rencontre et permet l’échange.

Les atouts : pose un cadre sécurisé et sécurisant. Le quotidien est un outil de travail qui permet de faciliter la rencontre et donc le suivi de l’usager. Permet d’apporter un repère spatio-temporel. Les limites : risque de ne pas faire évoluer le quotidien et donc de s’enfermer dans une routine se limitant à l’action répétitive dénué de sens. Risque de ne pas valoriser l’individualité de chacun. Le quotidien peut prendre trop de place et ne pas permettre a l’usager de faire ses propres choix et ainsi ne pas respecter ses besoins.

Quel est le rôle de l’éducateur dans la vie quotidienne ? Assurer un accompagnement, observer, analyser et interpréter les actions du quotidien pour proposer des axes de travail plus adaptés. Donner du sens au quotidien pour éviter la routine. Impulser le quotidien et ainsi être un élément moteur. Permettre à certaines personnes de prendre des initiatives. Thomas, Jonathan, Etienne, Benjamine, Charlotte, Pauline, Geoffrey, Fanny, Elodie, Marie, Cindy

DF1. 2 Madame Simon La famille

DF1.2 25/10/2010 Madame Simon

Introduction La famille française est en crise. S'il y a une impression de crise, ça date de 1970. Entre 70 et 90 il y a eu beaucoup de changements, depuis, il y a eu un ralentissement. Aujourd'hui, il y a de nouvelles questions qui se posent comme par exemple l'homoparentalité. La famille est dite en crise, qui est accusé d'entrainer l'instabilité de la société. (ex : monoparentalité = délinquance). La famille, si elle est au entre des préoccupations, c'est parce que la société attend beaucoup de la famille. - La famille doit assurer l'épanouissement des individus (plus seulement que de l'homme comme avant, mais aussi de la femme et des enfants) - Transmettre les valeurs républicaines. - Doit former des citoyens / des travailleurs / des adultes / les enfants ou jeunes à être de futurs parents. Il n'y a pas de famille idéale, il faut donc faire attention à la proximité avec la famille. Souvent, on refuse le titre de famille à certaines compositions familiale au nom de sa propre conception. La tendance est de voir la famille comme quelque chose de naturelle et de sacrée. Certes, la famille est présente dans toutes les sociétés mais ses formes, ses fonctions, ses significations sont extrêmement variable dans le temps et l'espace. La famille est donc une construction sociale et culturelle. On parle de mosaïque des familles.

I. Famille et parenté A. L'anthropologie C'est l'étude des tribus. C. LEVIS STRAUSS. 1. Définitions La famille nucléaire : papa, maman, les enfants, parents mariés, qui vivent sous le même toit. => Conception traditionnelle, mais rigide. La parenté : L'ensemble des individus qui sont liés par un lien du sang ou par un lien d'alliance. => Représenté par un arbre généalogique ou génogramme. Groupe domestique : Personnes qui vivent sous le même toit. Le tout est de ne pas confondre avec le terme ménage. 2. La parenté des anthropologues Le point de départ est la procréation médicalement assistée. Parenté : Ensemble des relations définies par la filiation et par l'alliance. Pendant longtemps il y a eu une confusion entre filiation et lien de sang. Filiation biologique : lien de sang. Filiation sociale : Adoption. L'alliance : Règle du mariage. a. A la découverte de la parenté Dans les tribus, comment les enfants appellent les adultes. Voir schéma de l'an dernier avec EGO. Esquimaux : notre système (papa, maman, oncle, tante, frère, sœur) Iroquois et murons : Toutes les sœurs de la maman s'appellent maman, les beaux-pères sont oncles, les frères s'appellent oncles et les belles-mères tante. Idem du côté du père. Frères = frères du côté de l'homme . Cousins = cousins du côté de la femme. Hawaïen : Tous les hommes sont appelés père, toutes les femmes sont appelées mère, tous les enfants sont appelés frères / sœurs. Il n'y a pas nécessairement de rapport entre le phénomène biologique et le phénomène social. Ego peut appeler père, mère, frère, sœur des individus avec lequel il n'y a aucun lien de sang. b. La parenté, un phénomène social La parenté ne se limite pas à la reproduction. Dans les sociétés occidentale (chrétienne), pendant longtemps on a confondu reproduction et descendance du fait du poids de l'Église catholique. L'Église a interdit la polygamie, le concubinage, le divorce, l'adoption et le remariage des veufs (vite abandonné). c. La diversité culturelle Les Mossi (Afrique) : Famille polygame. A un moment de la vie, quand les enfants ont tous entre 1 et 2 ans, ils sont tous réunis et distribués à toute les femmes de la tribu. Cela évite la jalousie entre femmes, l'« exclusion » des femmes stériles. Les Nas (Chine) : Le foyer familial est composé seulement des frères et sœurs. Il y a les amants de passage d'une nuit pour éviter l'inceste. Les Nayar (Inde) : N'avaient pas le droit de fonder une famille mais ont le droit de se marier, ils jouent la descendance. Les femmes prenaient des amants. Les Nuer (Soudan) : Peuple qui pratique le mariage entre femmes (seulement s'il y a stérilité). Une femme stérile compte pour un homme. Pour la stérilité, il y a la présence d'un homme de passage. Pratiquent du mariage fantôme (=femmes épouse un homme qui est tué le lendemain à la chasse, elle devient concubine du frère du mort. L'enfant qui naît est celui du défunt, le père génétique est alors l'oncle). Si les principes de filiation et d'alliance se rencontrent dans toutes les sociétés, ils sont appliqués de façon très variables. d. Les règles de filiation Filiation : Liens reconnus entre des individus qui descendent des uns des autres. => Tout ce qui va déterminer des règles : transmission du nom et des biens. Système de filiation unilinéaire : Une seule lignée est valorisée. Système patrilinéaire / matrilinéaire. Système le plus fréquent à l'échelle planétaire. A ne pas confondre avec le système patriarcat / matriarcat (autorité du père ou de la mère). La plupart sont des systèmes patriarcat, seule une tribu est matriarcale. Dans les système matrilinéaire, ce sont les frères de la femmes qui ont le pouvoir. Les Trobriandais (Pacifique). Système de filiation bilinéaire : Les deux lignées sont reconnues, mais l'héritage est différent. Les Yako (Nigeria). Les enfants héritent des terres, des maisons et des ancêtres du père et héritent de l'argent et bétail du côté de la mère. Système de filiation indifférenciée : Héritage égal des deux parents. France. Excepté le nom jusqu'en 2005. e. Les règles d'alliance et la prohibition de l'inceste Le mariage rempli des fonctions sociales et économiques. - Règles : Trois règles. Monogamie / polygamie. La plupart des sociétés sont polygame. Polygynie = polygamie des hommes. Polyandrie = polygamie des femmes. Exogamie : Règle matrimoniale qui impose à l'individu de choisir son conjoint en dehors de son groupe de parenté permettant ainsi d'entrer en relation avec d'autres groupes. Plus de polygynie que de polyandrie car ça fait plus d'enfants ce qui est un symbole de richesse, source de main d'œuvre et faire des alliances avec d'autres clans. Le lévirat : règle qui oblige une femme à se marier avec un frère de son mari défunt. Le sororat : Lorsqu'une femme meurt ou est stérile, une jeune sœur est envoyé chez le mari pour la remplacer. Les enfants qui naîtront sont considérés comme ceux de la première épouse. La règle de l'exogamie est liée à la prohibition de l'inceste : toutes les sociétés interdisent l'inceste, mais chacune définie son champ d'application. Universellement : père / fille et mère / fils et à moindre niveau frère / sœur. D'après C. LEVIS STRAUSS, le tabou de l'inceste permet l'échange. Un homme ne peut pas prétendre à la sœur d'un autre homme s'il lui refuse la sienne. La prohibition de l'inceste permet des alliances, c'est un fait culturel qui repose sur un principe de réciprocité, il y a donc circulation des femmes qui obéit à une logique d'échange, tout en sachant que l'alliance permet la communication et tant à évacuer les menaces guerrières. Conclusion A L'anthropologie permet de voir que ce qui nous semble nouveau en occident ne l'est pas au regard de l'historie universelle. Les paternités fictives, les maternités collectives, tout cela a déjà existé quelque part à titre de norme et non de phénomène anormal. Ça permet de comprendre la fabrication de la filiation entre biologie et social.

27/10/2010 3. La parenté face aux transitions familiales contemporaines a. Les évolutions majeures Sexualité plus libre grâce à la libéralisation des mœurs qui est lié au recul de la place de l'Église : On n'est plus obligé d'être marié pour avoir des relations sexuelles et avoir des gosses. Place de l'enfant dans les familles : C'est l'enfant qui fonde la famille, il est centrale dans la famille. On fait des enfants quand on en veut grâce aux moyens de contraception. Rapport entre les genres : grâce à l'émancipation de la femme. Tout cela a mit à mal la place de l'homme et donc l'autorité paternelle. Parenté (en tant que filiation) : Biologique (géniteur / génitrice) et sociale (ceux qui élèvent au quotidien), mais les deux sont souvent associés. On est toujours parent, même si le lien parental est rompu. La garde alternée est le symbole de la co-parentalité. Les familles homoparentales existent mais ne sont pas reconnues. Il y a une distanciation entre sexualité et parenté pour les couples homosexuels. Parenté sociale = parentalité. b. La tension entre social et biologique En France, on reste très attaché à la filiation exclusive et biologique. On est dans une société où on aime que l'enfant ait une mère et un père et pas plus. L'Église interdisait l'adoption. On a de moins en moins d'enfants adoptable, presque plus en France, et, à l'étranger, les pays ont fermés leurs frontières à l'adoption. Ce modèle de filiation exclusive impose le secret sur les origines de l'enfant et sur le changement de son identité, impossibilité d'une rencontre entre les donneurs et les adoptants / enfant. On trouve deux sortes d'adoption : Adoption plénière : plus de lien avec les parents biologiques. Adoption simple : il reste un lien un avec les parents biologiques. Le modèle de la filiation exclusif dans l'adoption : c'est le secret et les origines de l'enfant, l'éviction juridique et social du géniteur et le secret du changement de son identité. Et, c'est l'impossibilité d'une rencontre entre donneur et prôneur. c. Qui sont nos parents ? En Occident, les parents sont vus comme uniques avec un certains nombres de caractéristiques : ce sont les parents biologiques, ils participent à son éducation, ils vivent ensemble, ils portent tous les même nom. Dans les faits, aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. On dit maintenant que la filiation a trois dimensions : La dimension biologique (le sang), la dimension juridique (nom, droits et devoirs), la dimension (quotidien, affection, soin, éducation). 4. L'éclairage historique Les travaux historiques ont mit à mal deux idées reçues selon laquelle la famille nucléaire est fausse et la stabilité de la famille « ancienne » qui est fausse. - Pendant longtemps, historiens et sociologues ont pensé que l'histoire de la famille suivait une schéma simple et linéaire, ce qui veut dire qu'on serait passé d'une famille nombreuse, étendue dans les sociétés rurales traditionnelles à notre famille nucléaire. Or, c'est toujours plusieurs systèmes familiaux qui se développent au sein d'une même société. - L'autre idée est que la famille a toujours été instable. Il y avait une forte mortalité des femmes. La famille recomposée a donc toujours existé avec plusieurs enfants. Les hommes étaient peu présents à cause du travail (ils bougeaient beaucoup et ne rentraient pas forcément le soir). La grande différence est que la famille d'aujourd'hui n'est pas plus instable, elle est seulement moins subit et davantage choisie.

II. Les métamorphoses de la famille Les transformations commencent dans les années 70 ce qui va entrainer un paysage conjugale fragile, instable et complexe. Cette plus grande instabilité conjugale entraine une augmentation des familles monoparentales et recomposées. Dans les années 2000, il y a une revendication des familles homoparentales. Le désir de couple, c'est toujours la norme. L'engagement dans une union est toujours fondée dans l'espoir de sa durée. Mais, la majorité des trajectoires conjugales sont multiples, on parle de polygamie successive. 1. La remise en cause du mariage Dans les années 70, ce qui choc le plus, est la baisse des mariages. Le mariage, pendant des siècles étaient l'institution centrale de la famille. Des années 30 à 70, cette période, en France, on parlait d'âge d'or de la nuptialité française. Cette âge d'or a quatre caractéristiques : Son intensité, le jeune âge des conjoints (1972 : 24,9 ans pour les hommes et 22,7 pour les femmes), le faible nombre de divorces (1972 : 11,9 % des mariages finissent en divorce), taux de fécondité élevé. Jusque dans les années 70, le mariage est la seule façon de fonder une famille. a. Le recul du mariage Le record du mariage est 1972 où on a célébré 416000 mariages. En 2009, on en a célébré 256000. On se mari de plus en plus tard, en 2008, 31,5 ans pour les hommes et 27,7 ans pour les femmes. Il y a une augmentation de remariages (dans les 256000 mariage). Le déclin du mariage traduit un refus du couple et révèle une crise profonde de la famille. Mais cette thèse confond deux niveaux d'analyse : Celui de l'institution du mariage et celui de la vie en couple. Si l'institution matrimoniale est en crise, les individus aspirent toujours à vivre en couple et on est dans ce qu'on appelle une phase de « démariage ». Ce qui veut dire aussi que le mariage aujourd'hui n'est plus qu'une des formes de la vie de couple.

28/10/2010 b. Les alternatives au mariage : cohabitation et PACS -Cohabitation et PACS La grande question est ce que ces formes d'union sont u mariage à l'essai ? Aujourd'hui, l'entrée dans la vie conjugale coïncide de moins en moins avec le mariage. La vie en couple sans mariage c'est largement diffusé (un couple sur cinq n'est pas marié aujourd'hui et 1 sur 35 en 1970). La cohabitation : dans les années 801 servait de mariage à l'essai. Jouent 2 ans après les gens se marient. Depuis les années 90, les gens vivants en concubinage ne se marient pas après. Face à cette situation, on a créé le PACS (1999), puis un rapprochement de régime fiscaux par rapport au PACS en 2005, avant, il fallait attendre 3 ans avant de faire une déclaration commune des impôts. En 2006, y a 77000 PACS puis e, 2009 il y en a 175000. En 2009, 95% des PACS sont conclus pat des hétéros alors qu'à ces débuts, il y avait 45% de couples homo. Aujourd'hui, on a deux PACS pour trois mariages. On a 13% de PCS dissout chaque année. Le PACS n'est plus un phénomène marginal, c'est devenue une nouvelle forme d'union durable. Les mariages sont de moins en moins fréquent. La vie en couple sans mariage est de plus en plus répandue. Du coup, plus que la cérémonie civile,ce sont d'autres évènements qui viennent consacrer le démarrage d'une vie à deux (achat de logement ensemble). c. Les naissances hors mariage En 2009, 53% de naissances hors mariage. En 1994, 37% de naissance hors mariage. Jusqu'en 1970, on les appelaient les enfants illégitimes qui ont aucun droit. Avant 1970, quand une femme était enceinte, on la mariait avec le père du bébé si possible, sinon on lui trouvait un homme du village ou elle était rejetée si on arrivait pas à la marier. Avant 1970, une naissance sur dix était hors mariage, et seulement 1/5 de ces enfants était reconnu par leur père à la naissance. (environ 20%). En 2000, 78% des enfants nées hors mariage et reconnu par leur père dès la naissance au bout de 4 – 5 ans ils le sont tout pratiquement. On a un vrai changement dans les représentations et dans la reconnaissance des enfants. Le mariage a changé de sens, il est jamais envisagé comme une assurance contre la répartition. Les individus souhaitent que leur mariage dure mais pas à n'importe quel prix. d. Le divorce Le nombre de divorce augmente dans les années 60, il est réserve aux hommes et les quelques femmes qui divorcent doit avoir de « bonnes preuves ». Il s'accélère vraiment après la loi de 1975 qui établit le « consentement mutuel ». Progression très forte jusqu'aux années 80,puis stabilisation liée à la baisse du mariage. Les premières générations de divorces sont des femmes qui se débarrassent d'un mariage imposé au nom du principe de liberté et d'individualisme. Désormais, c'est une nouvelle philosophie de vie , on hésite plus à se quitter quand on ne s'aime plus. Depuis 2007, un mariage sur deux se fait par un divorce. Depuis 2004, on a une loi qui tend à pacifier le divorce et notamment le divorce pour faute est restreint à des fautes graves (maltraitance). Le divorce apparaît de plus en plus tôt après le mariage (quatrième année). Les facteurs de divorce : On a plus de chance de divorcer si la femme travail et encore plus si elle a u poste important. Ce qui permet aux femmes de divorcer et d'être indépendante financièrement, l'absence d'enfant, union précoce, si on vit en ville. Plus le groupe social est favorisé, plus le divorce est simplifié : Chacun a son indépendance financière, limite tous les soucis de la pension alimentaire, les acquisitions sont faites à deux et peuvent plus facilement partager les biens à deux. Les divorces se réalisent sous l'ordre des inégalités sociales : La justice enterrine des accords déjà négociés dans les milieux aisés et à l'inverse elle gère des conflits dans les milieux les plus défavorisés. Le modèle de la co-parentalité s'appuie sur un modèle de couple qui valorise l'autonomie et la négociation que l'on trouve davantage dans les familles aisées. On souligne l'inégalité des moyens économiques et sociales pour divorcer sans consentement mutuel. La résidence alternée est essentiellement adaptée par les couples. e. Le sens des transformations Le modèle conjugal ancien est dépassé. Ce modèle reposait sur la stabilité du lien conjugal, mis en avant sur l'autorité paternelle, division hiérarchique des rôles. Ce modèle tend à disparaître. Pourquoi : Baisse de l'emprise religieuse : La faiblesse de la pratique religieuse a permis aux couples et aux familles de changer et d'adopter des formes nouvelles. Libéralisation des mœurs : Baisse de ma pression morale, avec le droit qui suit cette libéralisation des mœurs. Émancipation des femmes : Évolution des femmes car elles deviennent maitresse de leur corps (avec la contraception), contrôle de leur de leur descendance, accès aux études, gagner la bataille du travail. En accédant massivement aux études et à l'emploi, les femmes ont gagné du pouvoir à l'intérieur de la famille. Cela a deux effets : Accentuer les contradictions au sein du couple notamment sur le problème de l'articulation projet individuel / projet conjugal / projet familial. Permet l'autonomie financière ce qui a permis leur émancipation ce qui les conduisent à être plus exigeante au couple. De plus, cela entraine le report des naissances. Cependant, la maternité reste un obstacle à la vie professionnelle (carrière, salaire). Les représentations du couple ont aussi changé : Jusqu'en 1920, le lein conjugal est dissocié de celui de l'amour, ce qui prime est l'intérêt. Depuis les années 60, l'idéologie de l'amour comme fondement du lien conjugal qui s'est étendu dans la société. Ce triomphe de l'amour explique l'instabilité car le sentiment amoureux est éphémère et révocable. Si le couple ne permet plus la satisfaction affective, on divorce ou du moins l'idée est présente. Aujourd'hui, il y a l'exigence de bonheur dans le couple, on a la peur de la routine. Enfin, toutes ces transformations renvoient à l'autonomie personnelle, pour les hommes ce n'est pas une nouveauté mais c'est surtout pour les femmes que c'est une nouveauté, une conquête sous deux formes : La possibilité de pouvoir rompre les liens lorsqu'elles ne satisfont plus. Pouvoir avoir une vie à soi dans la vie familiale. Pendant longtemps, le mariage était une affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissaient peu de manœuvre au couple. Alors que maintenant, le choix de se marier ou de divorcer est la preuve du libre arbitre de chacun. La fragilité des unions reflète le triomphe de l'individualisme. Toutes ces transformations renvois à une plus grande autonomie personnelle. Pour les hommes, ce n'est pas nouveau. C'est une vraie nouveauté pour les femmes. On peut même parler de conquêtes de l'autonomie sous deux formes : la possibilité de pouvoir rompre les unions ; de pouvoir avoir une vie à soi au sein de la cellule familiale. Grâce au travail salarié des femmes qui leur a parmi l'indépendance financière. Un couple à plus de probabilité de divorcer si la femme travail et la probabilité s'accentue si la femme a un poste important. On divorce plus en ville qu'à la campagne et si on se mari très jeune. Le seul rempare au divorce est la pratique religieuse. Pendant longtemps, le mariage était ne affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissait peu de manœuvre aux jeunes couples. Or, maintenant, le choix de se marier ou de se démarier, c'est le choix du libre-arbitre de chacun. La fragilité des union reflète bien le triomphe de l'individualisme. 2. Les nouvelles formes de vie familiale Les structures familiales sont dynamiques. La monté du divorce a eu deux conséquences : Le nombre de parents élevant seuls les enfants ont augmentés ; les séparations sont suivis de nouveau remariage ou de nouvelle cohabitation. Le divorce est donc qu'une étape. a. Les familles monoparentales Ce groupe domestique n'est pas nouveau, mais ils n'ont jamais été aussi nombreux. Le terme de familles monoparentales date des années 70, avant on parlait de familles à risque ou déviantes. Famille monoparentale : C'est un ménage composé d'un sel adulte qui est parent vivant sans conjoint avec un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans. En 2005, on compte 1760000 famille monoparentale soit 2,8 millions d'enfants (17% des enfants de moins de 25 ans vivent dans des familles monoparentales). Avant le cas typique de la famille monoparentale, c'était plutôt des veufs / veuves maintenant ce sont des gens divorcés. Aujourd'hui le veuvage concerne moins de 10% de familles monoparentale contre 50% dans les années 60. 85% sont des femmes seules. On est dans une étape transitoire durant cinq ans. Dans les années à venir, on se dit qu'une femme sur trois vivra seule. La monoparentalité devient une trajectoire féminine banale. Il existe deux types de familles monoparentale : Pour des femmes, c'est une indépendance revendiquée (femmes actives, diplômées ou de plus de 50 ans avec enfants sur le départ). Ce sont des femmes qui pratiquent la conjugalité non cohabitante. C'est l'indépendance financière qui permet cela. Pour des femmes avec qui, monoparentalité rime avec pauvreté, femmes non diplômées, absence financier du père, absence de vie de couple. Les mères touchent les API. Les familles monoparentales représentent plus de la moitié des bénéficiaires du RSA. Leurs difficultés : Isolement, garde d'enfant, absence de vie sociale, elles sont réduite niveau mobilité, elles sont amenées à travailler dans des emplois précaires. Cette catégorie souffre de la pauvreté sont les familles monoparentales 14% qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le divorce des hommes est une des raisons du passage à la rue. Avant, on pensait que la perte du travail entrainait ce passage à la rue, finalement, c'est le divorce. Dans la socialisation des hommes se construire autour de trois piliers :travail, logement, famille. Lorsqu'un des piliers s'effondre, ils sont plus vulnérable. b. Les familles recomposées La famille recomposée est une famille avec un couple marié ou non partageant la même résidence principale et vivant avec au moins un enfant dont un seul des conjoints est le parent. La famille recomposée était longtemps dû au veuvage et dû également à la mortalité féminine. En 2006, on calcul 580000 familles recomposées, cela fait 1,2 millions d'enfants de moins de 18 ans. Le gros problème des familles recomposées est que avant le beau-parent ne remplaçait pas le parent, alors qu'aujourd'hui il y a une concurrence. Avant, on parlait de « logique de substitution ». Logique de substitution : Reconstruction d'une famille en effaçant la première. On est aujourd'hui dans une « logique de pérennité ». Pour les tenants d'une conception traditionnelle, il ne peut exister qu'un seul mariage, on va chercher à reconstruire une famille normale avec une radiation du père biologique (qui, souvent disparaissait de lui même), cela se retrouve plus dans les milieux populaires. Le mariage est davantage vu comme une erreur.

2/11/2010 1. La famille, une affaire publique a. La famille comme enjeu politique Au 19ème siècle, l'État intensifie ses actions à destinations des familles, il y a deux raisons à ses intensifications : la crainte par les milieux catholiques conservateur d'une crise de la famille face à la perte d'autorité du père et à l'affaiblissement de l'esprit d'obéissance. Développement de la classe ouvrière qui est jugé incapable de s'occuper bien de ses enfants. L'État doit protéger la famille ouvrière (contre le vice, l'alcoolisme, la prostitution), c'est le début du « contrôle des familles » = la « police des familles ». Cette police est les médecins hygiéniste, assistantes sociales, et les instituteurs. L'État doit inculquer aux familles populaires les normes comportementales, morales et d'hygiène qui sont développé par les familles bourgeoises. b. L'enfant comme bien collectif Fin 18ème siècle, l'État est très préoccupé par la baisse de la natalité à une époque où on pense que vitalité démographique et puissance économique et militaire sont lié. C'est le début du courant nataliste. Faire des enfants relève de la cause nationale. L'enfant devient un bien national qui faut préserver car c'est un futur citoyen, soldat et ouvrier. C'est du coup le début des premières aides pour les mères en détresse. Première loi sur les abandons. Le 19ème siècle c'est aussi les premiers regards des spécialistes sur les enfants en bas âge. Le courant nataliste va trouver son heure de gloire durant la seconde guerre mondiale. Cette politique sous Vichy se fait sous deux pôles : Incitation financière à faire des enfants. Mise à l'honneur de la mère. Dès 1942 la fécondité commence à remonter. Après la seconde guerre mondiale l'État va continuer cette politique ambitieuse. En 1946, grâce aux allocations familiales, une famille avec trois enfants avait l'équivalent d'un deuxième salaire. 45% du budget social de la nation allait à la famille (environ 10% aujourd'hui). c. La double philosophie des politiques familiales Il y a une évolution dans la politique familiale, on passe de la « police des familles » dont le but est de contrôler toutes les formes de déviance et privilégier de façon contraignantes un unique modèle familiale. A partir des années 70, on va utiliser le terme « politique familiale », l'État se reconnaît une responsabilité à l'égard de la famille notamment envers ses membres les plus vulnérables (enfants, femmes), ainsi, le système d'allocation s'est davantage orienté vers les familles en difficultés. La seconde philosophie n'a pas remplacé la première, les deux coexistent toujours. Les politiques hésitent constamment entre la volonté d'accompagner les familles en difficulté et la tentation de les réformer selon un modèle dominant. L'État et les politique sont toujours tiraillés entre le respect du pluralisme des situations et le souci de soutenir des modèles qui paraissent le mieux favoriser la cohésion sociale. 2. Les nouveaux principes éducatifs L'enfant est un sujet de droit qui a des droits et des devoirs, un acteur social (sujet marketing), un enfant désiré grâce à la contraception. Toutes les lois sont prises dans l'intérêt de l'enfant. Conséquences de cet intérêt : l'enfant est plus écouté, interprétation des ses gestes, son opinion est prit en compte, prend part des décisions le concernant, l'enfant n'est plus soumis aux décisions arbitraires de ses parents. Les dérives sont : l'enfant roi ou l'enfant tyran (toute puissance de l'enfant), l'enfant est hyper-écouté (exemple ; procès Dutroux), sur-investissement, l'enfant est soumis à de fortes attentes. a. Les nouvelles normes de l'éducation familiales Avant 1960, les mots d'ordre de l'éducation sont : obéissance, respect de l'autorité, conformité de l'enfant aux valeurs de la société dans laquelle il grandit. Après 1960, la stricte discipline tend a être remplacée par une recherche du compromis, attentions aux désirs de l'enfant. Les nouvelles règles et normes éducatives : éducation non violente et non autoritaire, explication et adhésion, la non imposition, négociation, justification permanente. Ces nouvelles normes viennent de deux choses : Les sciences psychologiques, qui se développent dans les années 70 avec F. DOLTO (personnalité de l'enfant, l'enfant doit être aimé, développement de l'enfant, …). La principale critique de DOLTO était lié à la responsabilité des parents. Développement juridique, conventions des droits de l'enfant. En 2000, on créé le poste de défenseur des enfants qui était garant des différentes conventions et a été supprimés en 2009. Les parents doivent permettre le développement de l'enfant dans le respect dû à sa personne et l'associer aux désirs qui le concerne. b. Les interprétations divergentes Il y a d'un côté les psychologues et les psychanalystes qui s'inquiètent sur la base de l'autorité du père. Ce sont des concepts psychologiques de parler d'enfants roi / tyrans. Les parents développeraient une culpabilité donc ils en ferraient trop. Les sociologues sont plus divisés, pour les uns les nouvelles normes éducatives placent les parents dans l'incapacité de placer des limites (=> on en demande un peu trop aux parents et ils ne savent pas trop où ils en sont), pour les autres, ils disent que c'est plutôt bien que la vie familiale soit basée sur la discussion, mais, pour eux la relation parentale est devenue plus complexe. c. Les trois styles pédagogiques Trois modèles éducatifs : -Le style autoritaire : modèle traditionnel qui privilégie l'obéissance et la discipline. L'enfant est vus comme un être immature qu'il faut contrôler. La distance entre parent et enfants est grande, la communication et les activités communes sont réduites. -Le style négociateur : Celui qui applique les nouvelles normes éducatives. Il accorde beaucoup d'importance à l'autonomie de l'enfant. Les parents valorisent les tactics relationnelles (séduire, convaincre) et la communication verbale. -Le style maternant : Il prend le contrôle et la discipline du premier modèle, en revanche, la proximité parents / enfants est importante. Ces trois styles débouchent sur des pratiques pédagogiques différentes, d'où des clivages entre les familles. Le style autoritaire se retrouve plutôt dans les famille populaire, style maternant dans les classes moyennes, le style négociateur dans les classes privilégiées. 3. La parentalité a. Définitions Maintenant, le métier de parent Notion qui apparaît à la fin des années 90, dans un contexte d'affaire de maltraitance et de délinquance juvénile. De ce fait, les parents sont mit au centre du débat public et notamment leur défaillance. Cette médiatisation à eu un effet bénéfique qui est qu'on a remit les parents un peu au centre (parler du rôle des parents, que c'est dur d'être parents), le problème tant à stigmatiser les parents de milieu populaire et les immigrés. Le mot parentalité est rarement clairement défini, le sens premier est la fonction d'être parent. Qui renvois aux besoins des enfants à trois niveaux : niveau corporel (soins nourriciers), niveaux affectifs, niveau psychique. La parentalité est totale car elle assume santé, éducation, protection et sécurité. Elle est continue, sans interruption. La parentalité est étendue, elle s'arrête quand l'enfant a son autonomie. Elle est sans contre-partie. Cette lourde responsabilité, aussi bien morale, éducative que juridique pour expliquer les difficultés de certains parents. Ne pas confondre parent et parentalité. La parenté est un concept neutre et descriptif, scientifique, ancien. La parentalité n'est pas un concept, c'est un mot nouveau, politique avec un sens normatif. Car derrière ce terme on recherche la notion de bon parent. b. les trois axes de la parentalité OUZEL publie en 1999 un bouquin qui s'appelle les enjeux de la parentalité où il définit trois axes : L'exercice de la parentalité : droit et devenir des parents à la naissance de l'enfant. Il y a des dysfonctionnements dans cet exercice par excès exigence des parents disproportionnées) ou défaut (on arrive pas à assumer l'autorité parentale, on pousse l'enfant à avoir des comportements associaux (vole), discontinuité des liens). L'expérience de la parentalité : le ressenti, le vécu, on trouve les décalage entre l'enfant rêvé et l'enfant réel. Les excès : fusion, emprise, confusion inter-générationnel. Dysfonctionnement par défaut : rejet, déception, maltraitance. La pratique : Acte concret de la vie quotidienne. Mise en œuvre des soins parentaux. Les tâches de soins : laver, nourrir, soigner. Les tâches d'éducation et de socialisation : Les tâches domestiques : faire à manger, laver le linge. Les tâches de garde : protection, surveillance. Les tâches techniques : réparation. Les excès : sur-protection, hyper-stimulation, gavage alimentaire. Les défauts : Carences, manque de stimulation. Les pratiques parentales défaillantes : Comportement et attitudes inadaptés par rapport aux normes éducatives. Les pratiques carencées : Absence ou manque de certaines postures éducatives et affectives. Les parents ne répondent pas aux besoins de l'enfant, mettent l'enfant en danger. Les carences sont : affectives, alimentaires, sanitaires, éducatives. Les parents sont souvent atteints de problème d'addiction, de troubles psychologiques, de handicap, de violence conjugales. On trouve quatre types de maltraitance : Physique, mentale / morale (humiliation), sexuelle, les négligences (carences). c. Les exigences à l'égard des parents L'évolution du statut de l'enfant a entrainé une augmentation des exigences au niveau des parents.

DF1. 3. 3 Madame Talbot Pédagogie

DF1.3.3 Madame Talbot 04/01/2011

Quelles formes pédagogiques y a t il dans vos structures de stage ? Le métier d'éducateur spécialisé est aussi celui de pédagogue. Nous agissons par imprégnation mais pas en connaissance de source. Ce qui pause problème est le rapport à l'autorité. La question centrale est comment / dans quel sens éduquer un enfant dans une société ? On nous attribue des missions. Éduquer pourquoi, éduquer comment, éduquer ? L'éducation concours à créer une société. L'éducation fait évoluer la société. Les changements sociaux se font grâce à l'éducation. On va sans cesse revenir à l'histoire, comme par exemple l'anamnèse.

Vocabulaire Éducation : Educere : Amener d'un point à un autre avec un processus et educare : Nourrir intellectuellement, … C'est l'action exercé d'un adulte qui en a la charge sur un jeune. Il y a donc deux protagonistes : un adulte et un enfant. Action volontaire. L'éducation vise le changement, l'intégration de l'enfant dans son milieu. L'éducation ne se fait pas au hasard, il fait rapport au choix, c'est réfléchi. L'éducation doit viser l'épanouissement de l'enfant : le bonheur, le développement des potentialités. Repère dans le temps, dans l'espace, des individus => tout ce qu'a besoin un enfant pour grandir => climat favorable. L'instruction fait aussi partie de l'éducation. Au XIX ème, le ministère de l'instruction publique a été créé. Ensuite, vient le ministère de l'éducation nationale. L'éducation permet à l'individu une fois éduquer de s'adapter à divers changements. Apriori, l'éducation est désintéressée. A travers l'éducation, la famille cherche (inconsciemment ou consciemment) à transmettre les valeurs. Le but de l'éducation reste de développer toutes la facultés de l'individu afin qu'il devienne un adulte. Mais, qu'est ce que c'est qu'un adulte ? Il y a une évolution au cours des années, des siècles. Socialisation : Appartient à de multiples champ théorique ; psychologie, psycho-sociologie, pédagogie, … Psycho-sociologie : La socialisation est un processus continu par lequel les individus intègrent les normes, les valeurs, les habitudes, les rites de la société à laquelle ils appartiennent. On pale de l'intériorisation des normes. BOURDIEU dit « le processus de socialisation s'acquière par l'habitus de classe ». Socialisation primaire (celle que nous avons tous reçu dans notre enfance : famille élargie. : sphère choisie.) et secondaire(plus institutionnelle, celle qui va faire les décalages, va permettre d'ouvrir d'autres horizons). Sociologue : Pour PIAGET la socialisation est un double processus assimilation et accommodation. Pédagogie : Vient de paidagogos (celui qui accompagne l'enfant à l'école). Pose une question : Est ce une science ou est ce un art ? CLAPAREDE « La pédagogie est une science appliquée qui repose sur la connaissance de l'enfant. » Culture : La culture nous renvois vers la diversité des mœurs, des croyances. On emploi ce terme tout le temps, c'est à la fois partagé et compliqué. C'est une notion évolue. Apparaît au XVIII ème. TYLOR dit « la culture ou civilisation ensemble qui est extrêmement complexe qui rassemble, les croyances, les arts, les connaissances, la morale, les lois, les coutumes, et toutes les autres habitudes qu'on a apprit en société. ». Aucune culture n'est plus évoluée que d'autre ; elles sont différentes mais pas hiérarchisées. On va aussi faire apparaître que chaque culture est …... il y a des croyances, des arts, des connaissances, une morale, des lois, des coutumes différentes. Éducation, socialisation, pédagogie et culture sont des termes qui se ressemble finalement.

L'histoire de l'éducation A travers l'histoire de l'éducation, on va repérer les différents systèmes. A chaque système, il y a une volonté des hommes : politique, … Quand on parle de ce sujet, on parle de tout ce qui est économique, religieux, … La première éducation qui a existé est l'éducation primitive : quand l'homme a dépassé la simple préoccupation de la survie. La manière d'apprendre, de construire, de transmettre est l'imitation. => Ce qui reflète le premier stade de développement de l'enfant. Cette éducation a été qualifiée de spontanée : basée sur la pratique quotidienne. Dans ces sociétés, les enfants étaient beaucoup plus libre que les enfants actuels. Objectif de cette éducation : adapter l'enfant dans la société ou il vit. Cette éducation primitive était une éducation globale. Le deuxième temps est l'éducation dans l'antiquité : apparition des grandes civilisations. Il y a toujours des effets qui ont lieu aujourd'hui (exemple l'Inde : par rapport aux castes). Dans toutes les civilisations, ce sont les religieux qui ont le savoir. Imitation, mémoire, et discipline sont les maitres mots. Éducation rigide, interdite aux femmes. L'éducation grecque : (école dupaske) éduque les filles, uniquement car elles allaient être des futures mères de soldats. Il fallait donc qu'elles soient prêtes à la perte, à la douleur. Dans l'école d'Athènes, éducation intellectuelle, esthétiques, artistiques et physique. Les systèmes éducatifs se mettent en place. L'éducation au moyen-âge : La caractéristique au moyen âge, le christianisme va pénétrer e Europe. Le christianisme nous dit que nous sommes tous issu du même Dieu, fraternité universelle. L'éducation passe par la mémoire, texte ancien, … Ce sont les religieux qui étaient formés. Création d'université qui prennent leur racine en France et en Europe. Les universités font contre-pouvoir => rapport au savoir. Les universités comme les autres écoles uniquement pour les plus aisés. Développement de corporation (métier spécifique) =>ancêtre de l'apprentissage. Éducation des élites. Des termes arrivent : Bachelor, docteur, licence. Ces universités sont tenues par des religieux. L'éducation de la renaissance : La religion catholique va se trouver interroger entre ce qu'elle prône et ce qu'elle fait. Monté progressive du protestantisme. Création des collèges. A partir des monastères (jésuites) => création des collèges. Structuration de l'enseignement secondaire. Cela concerne toujours les garçons. Rapports entre les savoirs scientifiques et les croyances. Il y a beaucoup de littérature. Au XVIII ème siècle, c'est le siècle des lumières. On voit apparaître l'industrialisation. On est dans le siècle des lumières qui donne une place spécifique à l'homme et aux savoirs. ROUSSEAU interroge toutes les préoccupations humaines (relations de pouvoir, politique) ce qui va entrainer la révolution française. La question éducative va apparaître fin XVIII ème avec la formation des maitres.

Les grands courants pédagogiques du XIX ème et du XX ème siècle Au XIX ème, deux personnalités vont s'interroger à l'enfance => PESTALOZZI et FROEBEL. PESTALOZZI va chercher à se préoccuper de l'épanouissement de l'enfant. Il va faire apparaître l'importance de la famille. Il va associer la théorie et la pratique. Il a été instituteur et a prit en charge des enfants déshérités. Il va gérer la vie pratique et apprentissage des jeunes. FROEBEL est le premier à s'interroger à la petite enfance (0-6 ans). Il montre comment les premiers mois et les premières années sont fondamentaux pour la construction de l'enfant. Il créé les jardins d'enfants. Il faut donc des gens qui soient spécialisés dans la petite enfance. C'est le début des jardinières d'enfants. FROEBEL et PESTALOZZI ont tous les deux perdu leur mère tôt. Il met en avant qu'il faut que l'environnement de l'enfant doit être chaleureux, affectif, sécurisant, stimulant. Il a un centrage sur le jeu. Le jeu permet de faire travailler l'enfant, permet l'apprentissage. Il insiste sur le langage car il fait partie de la culture. Il s'apprend et se mémorise pendant l'enfance. Enfin, un point important pour lui est l'éveil à la vie sociale. Au XIX ème siècle => enfance en difficulté => ITARD et SEGUIN (médecin). ITARD est fondateur de la psycho-pédagogie (à partir de la situation d'un enfant sur son développement, on met en place des propositions d'action éducation). On dit que c'est le premier éducateur spécialisé français. Avec Victor l'enfant sauvage, il observe, pose un diagnostic, évalue ses besoins, met en place des objectifs et réfléchie aux actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs. Il invente des procédures, s'organise pour faire des exercices où il va avoir. Selon lui, il faut avoir la volonté d'éduquer et il pense qu'il faut avoir le sentiment d'éducabilité c'est à dire quand même s'il y a des difficultés, c'est possible. ITARD met en place une procédure à chaque action pour que l'enfant mémorise. Il met en place des méthodes de travail : situation, proposition, effet, analyse, évaluation. SEGUIN : Il se préoccupe de la déficience intellectuelle. L'éducation spécialisée est possible c'est à dire que tous les enfants peuvent être éduquer si on y met les moyens. Il va travailler sur la mise en lien lien des notions pour résoudre les choses. Il a mit en place un IMP où on y travail la vie sociale, le sport, l'artistique, l'apprentissage, le scolaire. Il va penser les méthodes pou que l'enfant puisse utiliser l'objet seul. Il expérimente les choses seul de façon autonome.

Au XX ème siècle, MONTESSORI (pédagogue et médecin) Elle reprend la suite de SEGUIN et d'ITARD. Met en avant que c'est dans la petite enfance que l'éducation doit se faire. Elle met en place la méthode MONTESSORI. Selon elle, totu enfant a une personnalité en attente et l'ES (adulte) doit mettre en place les actions éducatives (environnement) pour que ces enfants développent leurs potentialités et ce qu'ils sont de façon singulières. L'adulte devient un guide. Le matériel qu'elle utilise va permettre de s'auto-corriger. MONTESSORI « l'enfant ne joue pas, il travail. Il travail à se construire ». Aide moi à faire tout seul ». DECROLY (médecin). C'est un médecin qui a l'histoire de MONTESSORI. Nous sommes dans un monde près de la nature et la nature est fondamentale dans le développement de l'enfant (environnement). La sociologie se construit durant le XIX / XX ème siècle. DECROLY => approche selon les centres d'intérêts (motivation). => notion de globalisation. L'enfant a une vision globale, il créé donc une méthode globale de lecture. La classe atelier.

Un courant libertaire du XIX ème siècle STIRNER, PROUDHON, BAKOUNINE (théoriciens du socialisme et du courant libertaire / anarchiste). Ils militent pou l'égalité entre les classes. Le savoir se trouve garder par l'élite. 1883 : Jules FERRY obligation scolaire. 1833 : GUIZOT école pour les filles. Ils vont parler d'éducation intégrale et non plus d'éducation globale. Il n'y a plus les mêmes objectifs. Pour ces penseurs, l'éducation telle qu'elle est dispensée jusqu'au XIXème est pour que les personnes qui sont au pouvoir restent au pouvoir. « L'ignorance sert donc au pouvoir » WRESINSKI. Pour eux, les enfants doivent faire leur propres choix d'orientation professionnelle. Il faut cultiver les enfants car ils ont une conscience qu'il faut éviter. Avant, il faut travailler la question économique avant la question éducative car les familles ne peuvent pas prendre le temps d'éduquer s'ils sont dans la pauvreté. Ils remettent en avant le travail manuel. On ne coupe pas le monde de l'éducation de la réalité du monde social. Ce qui va créer les classes atelier et les classes école (P. ROBIN et S. FAURE). Un enfant ne peut avoir une analyse critique qu'à partir du collège. Ils développent le comportement de papillonnage c'est à dire que pour choisir son métier il faut d'abord connaître les différents métiers possibles, d'où la mise en place des différents ateliers. 1968 : mixité des écoles (ROBIN) C. FREINET va faire partie de « l'école nouvelle ». On parle de la méthode FREINET car il essaye pleins de choses, comme par exemple l'imprimerie dans la classe (remplacé par les ordinateurs) ce qui permet aux enfants d'écrire librement, de laisser des traces et de communiquer avec l'extérieur ; la correspondance. Il n'y a pas de manuels scolaires dans les classes FREINET. On va construire un outillage pour construire un livre (format A5). Ce qui est très important, c'est qu'il va apprendre aux enfants à faire par eux-mêmes. Il met en place un plan de travail : L'enfant fait ensuite ses activités dans l'ordre qu'il souhaite. Il invente le texte libre : permet l'expression de l'enfant, pour permettre l'expression il va avec les enfants faire des films, il amène le cinéma dans les classes. MAKARENKO. A travers son expérience d'enseignant, il va se questionner sur comment enseigner. Il va être repéré comme un pédagogue potentiel dans ses idées Marxiste. Il va bosser auprès des orphelins, des « bandes », … Il va mettre en pratique une pédagogie nouvelle pour des hommes nouveaux. 1927 : Colonies DZERJINSKI. La pédagogie : C'est parce qu'elle se pratique qu'on fait de la pédagogie. Il invente le commandement alterné. Les aspects essentiels de sa pédagogie sont que pour lui la pédagogie est le résultat d'une observation, d'une expérience. Il développe la participation de l'organisation de leur propre leur de vie tout en imposant un cadre dans ces colonies où se trouvent des adolescents en rupture. On a une forte discipline car permet que les adolescents luttent contre les comportements qui ne sont pas acceptables. Il fait primer le collectif sur l'individuel. Pour lui éduquer c'est socialiser. L'intérêt de cette pédagogie : une société qui n'a pas interrogé son projet et va se référé à l'éducation.

DF1.3 Relation éducative D. LEPAGE (25/10/2010 et 26/10/2010 et 27/10/2010)

DF1.3 Madame Lepage 25/10/2010

Approche sémantique de la relation Il ne suffit pas d'être en relation pour quelle soit éducative. La relation est un terme qui apparaît en 1220, c'est emprunté au verbe « referre » qui signifie référé qui désigne l'action de reporter ou rapporter avec une valeur juridique de témoignages, de rapports et la valeur logique de lien entre deux choses. Dans son sens général, la relation nomme un rapport réciproque quelconque entre deux êtres ou deux choses. Au 16ème siècle, on trouve les expressions « avoir relation à » et « être en rapport avec », elles disparaissent au 17ème siècle pour être remplacer par la variante « être en relation avec » qui est toujours employé. Appliqué aux rapports sociaux, le mot relation s'applique à des liens de dépendances, d'interdépendance et d'influence réciproque au fait de communiquer avec quelqu'un. Le mot relation regroupe donc trois sens : le fait de relater (communication, compte rendu, exposé, histoire, mémoire, narration, rapport, récit, témoignage) ; le lien d'interaction (le contact, corrélation, correspondance, liaison, lien) ; la personne que l'on connait (connaissance, contact, fréquentation, contraire de l'inconnu). On peut se rappeler que nous sommes des êtres de relation, de manière anthropologique. Voir pyramide de Maslow. Ce dernier pose la relation comme indispensable dès le troisième niveau. La relation est l'espace où je me découvre, où je partage, où je reçois, où je m'offre, où je donne, où j'observe, où je parle, où je fais silence, c'est l'espace où je rencontre, c'est l'espace temps d'une présence à l'autre, même dans l'absence. « C'est l'outil est le matériau du lien qui se tisse entre soi et l'autre » GABERAN. « La relation Est un entre-deux » SIBONY. Dans le cadre professionnel qui est le notre, c'est toujours à la question quelle relation as tu avec cette personne ? Que je dois répondre. Si je m'inscrit dans cette relation d'aide, ce n'est pas pour moi, c'est pour lui, même si j'y reçois. Il n'y a pas de gratuité. Ce qui est fondamental dans notre métier est de chercher, inventer, susciter la Rencontre. Les qualités de l'éducateur sont d'être avenant (regard, attitude du corps, apparence physique) : Un regard franc, non fuillant, direct, ce qui implique la même attitude de la part de l'usager, le regard peut traduire sa manière d'être avenant s'il pourra se fier à lui. Le regard transcrit aussi de la gaîté, c'est à dire sa vivacité, son rayonnement. C'est important, car la personne en difficulté qui est en face à souvent un regard éteint qui n'a pas de raison de regarder devant lui avec optimisme. L'éducateur doit être sécurisant, engageant. Le regard ne doit pas être un faux-moi, il doit être authentique. Attitude du corps : FREUD disait que le Moi est d'abord corporel, l'éducateur doit être debout, il doit habiter ses habits. Plus on est debout dans sa vie, plus on permet à l'autre de se relever. Le jeune doit avoir envie de vire, de sortir de son accablement. Sans se polariser sur la tenue et la toilette, la manière de s'occuper de soi est importante.

26/10/2010 L'engagement :C'est bien sur la volonté, la confiance, les actes posés, l'intérêt porté, les attentes, mais aussi la « foi », la conviction personnelle que c'est possible. L'engagement appelle l'implication de soi et la référence à des valeurs propres, éthique. Rien à voir avec la vocation qui appelle l'oubli de soi alors que l'engagement réclame la connaissance. Le premier outil de l'ES c'est lui même avec deux poumons : vie personnelle et professionnelle (l'ES travail avec les deux). La distance professionnelle est une distance à soi. L'implication se manifeste physiquement par l'attitude gestuelle, corporelle, le regard, mais aussi verbalement. Il y a deux écueils (=obstacle) à l'engagement : l'identification : de mon histoire à la sienne, la confusion, le manque de distance, c'est tellement moi que je ne peux pas l'aider. L'indifférence : ne pas voir dans l'autre, dans sa problématique, quelqu'un qui m'est semblable, je n'entre pas en relation, car je suis trop loin, et l'autre n'est plus étrange, il est étranger. Il s'agit d'une distance entre sympathie (manque de distance), antipathie (trop loin) et empathie (bonne distance). Empathie : Ce n'est pas se mettre à la place de l'autre, c'est se représenter ce que vit l'autre. Il ne s'agit pas d'éprouver ce qu'il vit mais c'est le comprendre dans une distance professionnelle. S'engager dans la relation éducative, c'est s'appliquer à être un élément perturbateur, pour faire bouger l'autre, et tout l'art de l'éducateur est de créer une relation de sujet à sujet. Dans la relation, l'autre advient dans l'espace que je lui créé, l'espace du possible, l'espace d'expression, de son désir, de sa souffrance, de ce qu'il est. GABERAN dit que « éduquer c'est faire passer du vivre à l'exister ». Dans la relation éducative l'éducateur se propose comme appuis pour grandi, pour devenir, il faut passer par d'autre pour devenir soi. Il se propose comme modèle identificatoire, comme manière d'être au monde, il n'y a pas d'éducation sans risque. Notre vie professionnelle sera un tissu d'erreurs à l'intersection desquelles il y aura des réussites.

27/10/2010 Éduquer c'est conduire un changement, c'est aller vers une situation nouvelle et tout changement passent par des remaniements psychique profonds. Éduquer est un acte de violence car c'est contraindre le pulsionnel. En tant qu'éducateur, notre intervention se justifie en raison des empêchements de l'usager à devenir sujet, que ce soit lié à sa situation de handicap, d'exclusion ou d'inadaptation. C'est ce qui confère à la relation, à son caractère d'aide éducative. MARPEAU dit dans le Processus Éducatif« Il ne suffit pas qu'il y ai relation entre un éducateur et une personne pour que cette relation soit qualifiée d'éducative. Un relation, pour être éducative doit ouvrir à des jeux nouveaux de rapport de place qui vont désinstaller la répétition que le sujet a organiser avec lui même, les autres et son environnement. » Dans la relation éducative, l'usager fait une expérience nouvelle, et si possible positive de son rapport à l'adulte, à lui-même et au monde. (=> trois niveaux à toujours intervenir). La relation éducative est une relation professionnelle. La fonction est commune à tous les éducateurs. Le rôle c'est la manière originelle singulière de remplir sa fonction. La relation éducative est encore une relation qu'on nomme clinique. Qui à l'origine désigne ce qu'il se vit à côté du lit du malade, mais qui, transposé à la fonction éducative signifie ce qu'il se vit auprès de la personne qu'on accompagne. Cet accompagnement passe d'abord par la parole. Les éducateurs ne sont pas parce qu'ils disent mais par ce qu'ils font. Leur implication est ce processus d'engagement relationnel qui se manifeste par le biais de l'expression verbale mais aussi d'indicateurs tels que la présence physique, émotive, la façon dont on montre les sentiments, ou cognitive (compétence, rigueur, la précision de l'argumentaire). La distanciation est ce recul sur la situation dans laquelle on est impliqué, c'est mécanismes sont d'ordre affectifs (ils faut identifier ses propres sentiments), d'ordre cognitifs (connaître ses modèles de représentation), et d'ordre relationnel (gérer les écarts entre ses propres référentiels et ceux de l'autre). Les phases d'implication et de distanciation ne sont pas successives mais simultanées. L'éducateur sait qu'il ne sait pas, il ne sait pas ce qui atténuera la souffrance de l'usager, il ne sait pas ce que le sujet deviendra, il sait seulement qu'en tant qu'éducateur il n'est pas objet de complétude, il sait seulement qu'il s'agira pour l'éduquer d'apprendre à vivre avec cette part manquante qui nous constitue, nous fait désirer, aspirer, expirer, vivre. Sur cette idée de la part manquante : C'est à cela que l'éducateur accepte de l'aider. JB. PATURET présente l'éducateur avec trois figures possible, dans son rapport à l'éduqué, l'éducateur ne s'inscrit pas en réalité dans une relation de soin, ni dans une relation d'enseignant et encore moins dans une relation de dominant, mais bien dans une relation de maitre, c'est à dire quelqu'un qui se propose d'être prit pour modèle. Maitre Rousseauiste : Il se situe comme procédant ce qu'il manque au sujet pour être tout, il se présente comme la complétude du sujet. Ce dernier est prit dans une relation aliénante ou sa réalité de sujet désirant est étouffé. L'éducation rousseauiste se réduit à la transmission d'un savoir pour lequel l'éduqué n'est que l'objet où il peut se déverser. Maitre Sophistique : Il exerce une mission pour la cité, il fabrique des citoyens conforme aux attentes de la société, le sujet n'a pas de désir propre, il est l'objet d'un système. Maitre Socratique : Se propose à l'éducateur spécialisé comme condition à l'émancipation du sujet, la parole qu'il adresse au sujet c'est « connait toi, toi-même » qui renvoi le sujet à son propre manque mais qui le reconnaît aussi comme sujet désirant. Dans une relation éducative comme celle-ci, le sujet n'est pas conforme, il n'est que lui. Pour la personne en difficulté la relation éducative et cet entre-deux où en réponse à un « tu », le « je » advient, c'est alors un « tu » et un « je » qui se noue en un « nous ». Chacun doit y trouver sa place dans ce « nous ». La relation éducative exige un engagement authentique de sujet à sujet. F. DELIGNY écrivait « Si tu joues au policier, ils joueront aux bandits. Si tu joues au bon-Dieu, ils joueront au diable. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers. Si tu es toi-même, ils seront bien embêté ». Dans la relation éducative, l'ES invite le sujet en difficulté à se mettre en scène pour jouer son propre rôle. Nous pouvons donc désigner l'éducateur comme celui qui en a fini avec sa propre éducation, mais en qui l'œuvre d'humanitude se poursuit.