Violence conjugale

Dans l'ancien droit français, la femme devait obéissance et respect a son mari. Elle pouvait être battue par son mari. Au XIV ème, le droit stipulait que « le mari qui bat sa femme, la blesse, la taillade de bas en haut et se chauffe les pieds dans son sang, ne connait pas d'infraction s'il la recoud et si elle survie ». Au XVI ème, le droit précise que « le mari à le droit de battre sa femme jusqu'à effusion de sang, s'il a une bonne raison ». A la révolution français XVIII ème, la violence dans le couple n'est toujours pas reconnue comme délit et la violence est toujours justifié par le fait que l'homme soit le chef de famille. Début du XX ème siècle, début du mouvement féministe qui va dénoncer les abus de violence masculine, mais n'est toujours pas reconnue comme un délit et n'est donc pas reconnue. 1985, premier texte de loi qui stipule l'égalité entre l'homme et la femme, donc la violence conjugale. 1989, première campagne nationale qui déclare que la violence conjugale est inacceptable. Les services de police sont obligé d'enregistrer les dépôt de plainte pour violence. 1992, réforme du code pénale qui interdit et réprimande la violence conjugale. Violence conjugale : Coups et blessures intentionnels => jugés en correctionnel. Tentative de meurtre ou meurtre. Acte de barbarie => Crimes.

Le couple : Le choix du conjoint ne se fait jamais par hasard, c'est la rencontre entre deux inconscients. Il y a des ressemblances culturelles, géographiques, sociales (travail, même zone géographique, …). A quoi sert le couple ? C'est un choix d'objet narcissique : aimer l'autre c'est aimer une partie de soi-même, la meilleure. Le choix du conjoint est en relation avec la première relation objectale qu'on a eu étant petit. Dans le couple, chacun va vouloir prendre le pouvoir, il n'y a pas de partage à égalité. Le couple permet aux sujets de lutter contre l'angoisse d'abandon, la solitude, le délaissement. Deux auteurs ont travaillés sur la violence : J. BERGERET et F. DOLTO. J. BERGERET« La violence est une action directe ou indirecte massée ou distribuée destinée à porter atteinte ou à détruire une personne, soit dans son intégrité physique,, soit dans son intégrité psychique, soit dans son territoire, soit dans ses possession. » Pour BERGERET, la violence s'inscrit dans un processus vitale qui est d'ordre défensif qui permet la survie de l'espèce et a un but d'auto-conservation. Pour lui, la violence est archaïque, innée. En revanche, l'agressivité est basée sur l'ambivalence affective. F. DOLTO dit que l'agressivité est liée à l'instinct de conservation, qu'elle est positive puisqu'elle permet la conservation corporelle du sujet. L'agressivité est à la fois un comportement (ce qui se voit de l'extérieur), mais est aussi un vécu, et un langage (ce qui se dit à l'insu du sujet) « quand on ne trouve plus les mots, alors on frappe ». « La violence est l'expression pathologique de l'agressivité parce qu'elle vise la négation de l'autre et du désir de l'autre ». elle a pour but la destruction de l'autre.

La violence conjugale a pour but l'aliénation de l'autre. Elle se réfère toute situation où, dans le cadre d'une relation privilégiée où l'un des partenaires utilise la force pour contrôler l'autre. Tout geste violent est une stratégie qui vise à garder et imposer son pouvoir.

Violence psychologique : Toute action qui porte atteinte à l'intégrité psychique de l'autre (harcèlement, dévalorisation, dénigrement, …). le partenaire renvoi à sa victime une image d'incompétence et de nullité.

Violence verbale : Correspond à des cris, des hurlements, des insultes, menaces d'agressions physique, interdictions, chantage, ordres. Le but est de créer chez l'autre une tension permanente, de placer l'autre en état d'alerte en maintenant chez l'autre un sentiment de peur ou d'insécurité.

Violence physique : Ce sont l'ensemble des atteintes portées au corps de l'autre. Les coups, les utilisation d'objets pour taper l'autre, les contentions : attacher l'autre, trainer l'autre. Atteinte à l'intégrité esthétique de l'autre : couper les cheveux.

Violence sexuelle : Qui consiste à contraindre l'autre à avoir des relations sexuelles sans être consentante.

La violence conjugale comporte un cycle particulier, il y a trois phases : -La phase d'accumulation de tension : La tension de l'agresseur augmente, ce qui va créer un climat de peur et d'anxiété. L'agresseur va utiliser le plus souvent de la violence verbale et psychologique. L'agresseur est souvent agité, tendu, sur-exité, ce qui va placer la victime en état d'alerte. Cet état de tension s'accompagne de rumination mentale avec un discours fondé sur la répétition avec des reproches envers la victime et des récriminations injustifiées. Quand la victime repère les gestes d'alerte, elle croit pouvoir les contrôler. -Phase de l'explosion de la violence : Elle est courte, rapide, dévastatrice. C'est une agression incontrôlée. La victime est en état de choc, c'est pour cela qu'elle ne se défend pas. Ce traumatisme est immédiat, elle n'est plus en capacité de réfléchir car elle a un sentiment de peur. L'agresseur va affirmer sa domination et sa supériorité pendant que la victime est en état de figement. A la fin de cette phase, l'agresseur est soulagé. -Phase de la lune de miel : L'agresseur se justifie. La victime va chercher des réponses aux gestes violents de son partenaires. Elle va aller réparer la faille que son compagnon lui reproche. La victime va ressentir du doute et de la culpabilité. L'agresseur va s'excuser, dire qu'il ne recommencera plus : Le dominant devient le dominé, car la femme n'est pas obligé de l'excuser. La femme va avoir un espoir d'une relation plus équilibrée. Les deux partenaires se font alors coincer par l'indépendance à l'autre et ont une relation fusionnelle.