La maltraitance

Dans la maltraitance, 60% sont des enfants de moins de 3 ans. Dans l'adolescence, il y a divers mode de maltraitance : Physique, psychologique qui passe par exemple par de la violence, insulte, dévalorisation. Les conséquences de la maltraitance : Fracture, brûlures, hématomes, lésions. Il faut mettre en corrélation les traces observées et le discours des parents. Dans les certificats médicaux, on ne parle pas de maltraitance mais de suspicion de maltraitance, sauf quand l'enfant est très ferme. Les parents maltraitants privilégies les maltraitances sur les zones érogènes (bouche, anus, sexe, main). Le syndrome de Silvermann : Syndrome lié à la maltraitance, c'est une suite de traumatismes. Présence de fractures du squelette mais d'âge différentes qui se sont ressoudées seules. Qui fait suite a de multiple traumatismes qui n'ont pas été perçues par les parents. Le syndrome du bébé secoué : On est face à un hématome sous-dural. L'enfant est secoué violemment, un hématome se créé au niveau des méninges dans le cerveau, puis, l'enfant tombe dans l'inconscient. Souvent, les parents pensent que leur enfant s'est endormi, alors qu'il est en train d'avoir une hémorragie. Trouble de la croissance : L'enfant stagne dans la croissance. Il fait l'objet d'hospitalisation. A l'hôpital, la croissance reprend puis, dès qu'il revient au domicile, la croissance se stagne. Ce trouble de la croissance est lié à des troubles du sommeil liés à un environnement anxiogène pour l'enfant. Il n'y a pas de troubles psychologiques types qui caractérise la maltraitance mais on peut avoir des troubles qui peuvent nous mettre sur la piste. Certains enfants ont des états dépressifs (ralentissement ou accélération de l'enfant ou bien, atténuation des deux). D'autres enfants cherchent une relation fusionnelle avec les parents alors que d'autres n'ont aucune réaction lorsque leurs parents partent ou reviennent. Les enfants peuvent avoir des troubles de l'attachement, dans les pouponnières, on peut le remarquer. Les enfants s'attachent rapidement à des personnes étrangères ou bien, au contraire, il n'y aucun attachement. On peut avoir des soupçons de maltraitance lorsque les enfants ont des phobies (peur du bain, de la chambre). La maltraitance peut être dû au comportement de la mère, à la prise de toxiques, d'alcool qui engendre souvent des enfants prématurés. Le syndrome d'alcool fœtal : La mère boit un ou plusieurs verres et que l'alcool passe la barrière du placement. L'enfant ingurgite l'alcool et ne peut l'inhiber. Cela entraine des troubles neurologiques. Beaucoup d'enfants maltraités sont des enfants handicapés. Les parents qui maltraitent leurs enfants ont souvent une estime de soi moindre. Le chômage et l'isolement sociale sont des facteurs à prendre en compte. De plus, il y a souvent un isolement par rapport aux générations précédentes. 80% des enfants maltraités ont des parents qui ont eux aussi maltraités. Mais les enfants maltraités ne maltraitent pas leurs enfants. Ils ont trouvé dans leur entourage (parents / amis / conjoints) des personnes qui ont permis de s'en sortir. Ce qui est commun à toutes les maltraitances est que l'enfant est un objet de pulsion. L'enfant arrive souvent dans un environnement où la violence est déjà présente. Le travail à faire est de bloquer la violence de la génération pour qu'elle ne passe pas sur la précédente. Les parents veulent contrôler le corps de l'enfant, ils ont un sentiment d'appropriation. Si l'enfant essaie de se dégager de cette relation miroir avec ses parents, il devient étranger. La maltraitance peut être dû à une défaillance ou une maladie mentale des parents. Les psychoses ou la schizophrénie entraine des absences car sont dans « leur monde ». Ainsi, le bébé n'existe plus et est en danger, il peut être maltraité (tombe par exemple). Il peut être l'objet de pulsion lors du délire. Le syndrome de Munschausan par procuration : Les mères ou pères provoquent des symptômes intentionnellement chez l'enfant afin d'aller voir les médecins mais ces derniers ne trouvent pas les causes. La santé de l'enfant est en danger. Le but est de défier la médecine. On a un certain nombre de parents maltraitants sont pervers. C'est un clivage de personnalité avec un aspect totalement adapté socialement et un noyau pervers. La personne ne peut aboutir à la satisfaction que par un certain nombre de rituels. De plus, l'individu est perçu comme un objet partiel. Carence affective : Les jeunes femmes cherchent à compenser en ayant un enfant, car, un enfant apporte de l'affection à sa maman en lui disant qu'elle est belle, gentille, douce, fait des câlins. C'est un moyen de reprendre confiance et d'avoir nouveau de l'estime de soi. Ces femmes sont souvent des femmes qui ont été victimes de carences affective dans leur enfance. Un des problèmes est que ces femmes ont souvent un manque d'empathie et elles ne ressentent pas les besoins de l'enfant, ce qui peut entrainer de la maltraitance. En effet, l'enfant pleure, peut lui dire qu'il ne l'aime pas, ce qui peut entrainer de la maltraitance. L'enfant devient persécuteur et enlève l'aspect gratifiant qu'elle ressentait. Parents névrosés : L'enjeu est d'éduquer l'enfant en contenant ses pulsions. L'inceste L'inceste commence par une ambiance, un climat incestueux (façon de penser, gestes, paroles, …). les personnes incestueuses ont une pensée particulière. Ce climat peut se traduire par une menace incestueuse. Cela passe par la façon que l'on regarde l'enfant, ils sont sous le regard d'une intentionnalité construite et organisée. Cela peut passer par des paroles qui se font devant la mère pour montrer que ce n'est pas mal puisqu'elle ne dit rien. Puis, la personne tente plusieurs choses pour voir si le mécanisme de défense (= la mère) agit ou est passive. On imprègne la famille d'un discours sexué pour mélanger les rôles, les personnes. Ce discours est négatif sur l'enfant ce qui permet de mettre en place chez l'enfant un processus de destruction. L'enfant n'est pas désiré mais fait l'objet de désir. Dans certaines familles, il n'y a pas de délimitation du territoire, c'est à dire aucun moyen de fermer les portes. Si les portes ne sont pas fermées, c'est que le corps est ouvert. Dans les familles à tendance incestueuses, la loi est bafouée mais les règles à tendance obsessionnelles sont mises en avant. S'il n'y a plus de loi, on peut alors la transgresser. Dans le conte de Peau d'âne, il y a des réponses pour les enfants pour échapper au passage à l'acte (cacher le corps, anorexie mentale, arrêt de la croissance vers 7 / 8 ans, maltraitance du corps, on se suicide) afin qu'on ne voit plus son corps pour qu'il ne soit plus objet de désir. Lorsqu'il y a passage à l'acte, il y a pulsion de mort pour l'enfant. L'enfant est « tué » mais n'est pas mort. L'abuseur a un témoin qui est la victime. Il faut soit le faire taire, soit le faire tuer. L'abuseur peut retourner contre l'enfant la force destructrice qu'il a en lui pour qu'il se tue (= crime parfait). Une fois que cette ambiance est bien présente, il y a passage à l'acte. Il y a une violence dans les actes mais aussi une souffrance pour l'enfant car le parent ne s'est pas posé la question de la souffrance qu'on a induit à l'enfant? De plus, il y a souffrance car le parent à ignorer pendant quelque temps l'enfant. Les parents incestueux isolent l'enfant par rapport à l'extérieur pour ne pas que l'enfant ait des possibilités de comparer son vécu, sa façon de vivre à celui des autres. En effet, cela permettrai de comprendre que ce qu'il vit n'est pas normal. De plus, il y a mise en place d'un système de silence. Seule la parole est coupable. Souvent, l'enfant est dit coupable car il a parlé. De ce fait, le parent qui va être condamné entraine un bouleversement dans la famille. L'enfant est pointé du doigt par l'autre parent comme coupable car si elle n'avait rien dit, la dynamique familiale n'aurait pas été bouleversée. Du moment où l'enfant se sent protéger par des personnes extérieures, il va commencer à parler. Lorsque le parent est passé à l'acte une fois, il ne s'arrêtera pas. Si l'enfant grandit sans en parler et que plus tard il a un enfant qu'il confira à ce dernier, il passera à l'acte sur son petit fils / enfant. Lorsque l'acte se répète, la violence de l'acte fait que l'enfant dissocie son corps de son esprit pour ne pas ressentir cette violence. L'enfant abusé intériorise la culpabilité du parent incestueux en plus de la sienne. Il sera le meilleur défenseur / avocat de se parent incestueux. Le travail social se fait souvent à contre sens car il essaie de restaurer un lien familiale alors que l'inceste à tuer la famille. Il est mieux de faire le deuil et de partir. Le procès est le premier lieu social où on va séparer la victime du coupable. De plus, il est reconnu socialement coupable car sinon, il serait fou. Ce n'est pas la condamnation qui est importante mais la reconnaissance de la culpabilité inversée de la victime. Le travail thérapeutique permet à la personne de sortir de son corps l'agression. Cela passe par la crise qui est une tentative d'évacuer la souffrance. Lorsqu'il y a inceste entre frère et sœur, c'est qu'il y a carence parentale. Adelphique : Quand il y a inceste ente frère et sœur. Les conduites à risques et plus particulièrement la toxicomanie permet à l'enfant abusé de s'échapper de son corps, de ne plus le sentir. Le degré de dégénération du psychisme est plus important quand c'est entre mère et fils. L'enfant est en excitation sexuelle (phénomène organique) car c'est le parent qui le rend comme cela mais c'est différent du désir qui est un autre processus psychique. Quand l'enfant s'identifie à l'agresseur / l'oppresseur ce la lui permet de métaboliser les choses et de comprendre l'adulte puis, à son tour, il se mettra en position d'oppresseur (= mécanisme de la défense normale). Le syndrome de stockolms : Est un mécanisme d'identification qui peut amener à répéter et surtout à reproduire. Voir schéma de la famille normal, incestueuse, carencée et de la parentification. Elle peut être positive quand elle est excessive elle revient négative. C'est un processus intense à la vie familiale qui amène l'enfant ou l'adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le voudrait son âge et sa maturation dans un contexte socio-culturel donné.

Violence institutionnelle Maltraitance institutionnelle : Action commise par une institution ou toute absence d'action qui cause à l'enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et / ou qui entoure son développement ultérieur (TOMKIEWICZ). Il y a maltraitance institutionnelle active mais aussi maltraitance institutionnelle par défaut. Toute institution est susceptible de devenir maltraitante et surtout celles qui ont une suppléance familiale. On a une violence liée au placement ou en accueil familiale. On a l'hospitalisme qui est un syndrome répété dans les hôpitaux après la guerre. Le lien entre le parent et le nourrisson est très court. L'enfant est confié à une pouponnière où il n'a pas encore de réel suppléant. L'enfant crie, hurle puis est moins violent car est en état dépressif. Enfin, l'enfant est dans une phase de marasme, c'est à dire qu'il ne cherche plus l'adulte, refuse le contact et se réduit car il y a plus de personnel. Ce syndrome de marasme se retrouve beaucoup à domicile. On retrouve aussi « le mal de placement » c'est à dire qu'une succession d'évènements qui rend difficile le signalement pendant quelques temps (parents ambivalents, d'une part fusionnelle puis d'autres part, on sent que le parent ignore l'enfant). Du coup, le placement se fait en urgence (enfants et parents ne sont pas prêts) car un événement a eu lieu. Puis l'enfant s'inscrit dans la MECS ou famille d'accueil en créant des liens. Il stimule les personnes qui y répondent. Mais il y a toujours un conflit de loyauté vis à vis de ses parents ce qui rend difficile le placement. Parallèlement, l'enfant rejoue l'ambivalence qu'il connait avec ses parents. L'enfant et les parents peuvent ressentir une violence institutionnelle lorsqu'ils ont des multiples travailleurs sociales ( prévention spécialisée, AEMO, as de secteur...) qui protègent l'enfant. L'enfant et les parents doivent raconter leur histoire à plusieurs reprises. Il peut y avoir violence institutionnelle lorsque les personnes travaillant dans l'institution sont au bord du burn out.