DF1.2 25/10/2010 Madame Simon

Introduction La famille française est en crise. S'il y a une impression de crise, ça date de 1970. Entre 70 et 90 il y a eu beaucoup de changements, depuis, il y a eu un ralentissement. Aujourd'hui, il y a de nouvelles questions qui se posent comme par exemple l'homoparentalité. La famille est dite en crise, qui est accusé d'entrainer l'instabilité de la société. (ex : monoparentalité = délinquance). La famille, si elle est au entre des préoccupations, c'est parce que la société attend beaucoup de la famille. - La famille doit assurer l'épanouissement des individus (plus seulement que de l'homme comme avant, mais aussi de la femme et des enfants) - Transmettre les valeurs républicaines. - Doit former des citoyens / des travailleurs / des adultes / les enfants ou jeunes à être de futurs parents. Il n'y a pas de famille idéale, il faut donc faire attention à la proximité avec la famille. Souvent, on refuse le titre de famille à certaines compositions familiale au nom de sa propre conception. La tendance est de voir la famille comme quelque chose de naturelle et de sacrée. Certes, la famille est présente dans toutes les sociétés mais ses formes, ses fonctions, ses significations sont extrêmement variable dans le temps et l'espace. La famille est donc une construction sociale et culturelle. On parle de mosaïque des familles.

I. Famille et parenté A. L'anthropologie C'est l'étude des tribus. C. LEVIS STRAUSS. 1. Définitions La famille nucléaire : papa, maman, les enfants, parents mariés, qui vivent sous le même toit. => Conception traditionnelle, mais rigide. La parenté : L'ensemble des individus qui sont liés par un lien du sang ou par un lien d'alliance. => Représenté par un arbre généalogique ou génogramme. Groupe domestique : Personnes qui vivent sous le même toit. Le tout est de ne pas confondre avec le terme ménage. 2. La parenté des anthropologues Le point de départ est la procréation médicalement assistée. Parenté : Ensemble des relations définies par la filiation et par l'alliance. Pendant longtemps il y a eu une confusion entre filiation et lien de sang. Filiation biologique : lien de sang. Filiation sociale : Adoption. L'alliance : Règle du mariage. a. A la découverte de la parenté Dans les tribus, comment les enfants appellent les adultes. Voir schéma de l'an dernier avec EGO. Esquimaux : notre système (papa, maman, oncle, tante, frère, sœur) Iroquois et murons : Toutes les sœurs de la maman s'appellent maman, les beaux-pères sont oncles, les frères s'appellent oncles et les belles-mères tante. Idem du côté du père. Frères = frères du côté de l'homme . Cousins = cousins du côté de la femme. Hawaïen : Tous les hommes sont appelés père, toutes les femmes sont appelées mère, tous les enfants sont appelés frères / sœurs. Il n'y a pas nécessairement de rapport entre le phénomène biologique et le phénomène social. Ego peut appeler père, mère, frère, sœur des individus avec lequel il n'y a aucun lien de sang. b. La parenté, un phénomène social La parenté ne se limite pas à la reproduction. Dans les sociétés occidentale (chrétienne), pendant longtemps on a confondu reproduction et descendance du fait du poids de l'Église catholique. L'Église a interdit la polygamie, le concubinage, le divorce, l'adoption et le remariage des veufs (vite abandonné). c. La diversité culturelle Les Mossi (Afrique) : Famille polygame. A un moment de la vie, quand les enfants ont tous entre 1 et 2 ans, ils sont tous réunis et distribués à toute les femmes de la tribu. Cela évite la jalousie entre femmes, l'« exclusion » des femmes stériles. Les Nas (Chine) : Le foyer familial est composé seulement des frères et sœurs. Il y a les amants de passage d'une nuit pour éviter l'inceste. Les Nayar (Inde) : N'avaient pas le droit de fonder une famille mais ont le droit de se marier, ils jouent la descendance. Les femmes prenaient des amants. Les Nuer (Soudan) : Peuple qui pratique le mariage entre femmes (seulement s'il y a stérilité). Une femme stérile compte pour un homme. Pour la stérilité, il y a la présence d'un homme de passage. Pratiquent du mariage fantôme (=femmes épouse un homme qui est tué le lendemain à la chasse, elle devient concubine du frère du mort. L'enfant qui naît est celui du défunt, le père génétique est alors l'oncle). Si les principes de filiation et d'alliance se rencontrent dans toutes les sociétés, ils sont appliqués de façon très variables. d. Les règles de filiation Filiation : Liens reconnus entre des individus qui descendent des uns des autres. => Tout ce qui va déterminer des règles : transmission du nom et des biens. Système de filiation unilinéaire : Une seule lignée est valorisée. Système patrilinéaire / matrilinéaire. Système le plus fréquent à l'échelle planétaire. A ne pas confondre avec le système patriarcat / matriarcat (autorité du père ou de la mère). La plupart sont des systèmes patriarcat, seule une tribu est matriarcale. Dans les système matrilinéaire, ce sont les frères de la femmes qui ont le pouvoir. Les Trobriandais (Pacifique). Système de filiation bilinéaire : Les deux lignées sont reconnues, mais l'héritage est différent. Les Yako (Nigeria). Les enfants héritent des terres, des maisons et des ancêtres du père et héritent de l'argent et bétail du côté de la mère. Système de filiation indifférenciée : Héritage égal des deux parents. France. Excepté le nom jusqu'en 2005. e. Les règles d'alliance et la prohibition de l'inceste Le mariage rempli des fonctions sociales et économiques. - Règles : Trois règles. Monogamie / polygamie. La plupart des sociétés sont polygame. Polygynie = polygamie des hommes. Polyandrie = polygamie des femmes. Exogamie : Règle matrimoniale qui impose à l'individu de choisir son conjoint en dehors de son groupe de parenté permettant ainsi d'entrer en relation avec d'autres groupes. Plus de polygynie que de polyandrie car ça fait plus d'enfants ce qui est un symbole de richesse, source de main d'œuvre et faire des alliances avec d'autres clans. Le lévirat : règle qui oblige une femme à se marier avec un frère de son mari défunt. Le sororat : Lorsqu'une femme meurt ou est stérile, une jeune sœur est envoyé chez le mari pour la remplacer. Les enfants qui naîtront sont considérés comme ceux de la première épouse. La règle de l'exogamie est liée à la prohibition de l'inceste : toutes les sociétés interdisent l'inceste, mais chacune définie son champ d'application. Universellement : père / fille et mère / fils et à moindre niveau frère / sœur. D'après C. LEVIS STRAUSS, le tabou de l'inceste permet l'échange. Un homme ne peut pas prétendre à la sœur d'un autre homme s'il lui refuse la sienne. La prohibition de l'inceste permet des alliances, c'est un fait culturel qui repose sur un principe de réciprocité, il y a donc circulation des femmes qui obéit à une logique d'échange, tout en sachant que l'alliance permet la communication et tant à évacuer les menaces guerrières. Conclusion A L'anthropologie permet de voir que ce qui nous semble nouveau en occident ne l'est pas au regard de l'historie universelle. Les paternités fictives, les maternités collectives, tout cela a déjà existé quelque part à titre de norme et non de phénomène anormal. Ça permet de comprendre la fabrication de la filiation entre biologie et social.

27/10/2010 3. La parenté face aux transitions familiales contemporaines a. Les évolutions majeures Sexualité plus libre grâce à la libéralisation des mœurs qui est lié au recul de la place de l'Église : On n'est plus obligé d'être marié pour avoir des relations sexuelles et avoir des gosses. Place de l'enfant dans les familles : C'est l'enfant qui fonde la famille, il est centrale dans la famille. On fait des enfants quand on en veut grâce aux moyens de contraception. Rapport entre les genres : grâce à l'émancipation de la femme. Tout cela a mit à mal la place de l'homme et donc l'autorité paternelle. Parenté (en tant que filiation) : Biologique (géniteur / génitrice) et sociale (ceux qui élèvent au quotidien), mais les deux sont souvent associés. On est toujours parent, même si le lien parental est rompu. La garde alternée est le symbole de la co-parentalité. Les familles homoparentales existent mais ne sont pas reconnues. Il y a une distanciation entre sexualité et parenté pour les couples homosexuels. Parenté sociale = parentalité. b. La tension entre social et biologique En France, on reste très attaché à la filiation exclusive et biologique. On est dans une société où on aime que l'enfant ait une mère et un père et pas plus. L'Église interdisait l'adoption. On a de moins en moins d'enfants adoptable, presque plus en France, et, à l'étranger, les pays ont fermés leurs frontières à l'adoption. Ce modèle de filiation exclusive impose le secret sur les origines de l'enfant et sur le changement de son identité, impossibilité d'une rencontre entre les donneurs et les adoptants / enfant. On trouve deux sortes d'adoption : Adoption plénière : plus de lien avec les parents biologiques. Adoption simple : il reste un lien un avec les parents biologiques. Le modèle de la filiation exclusif dans l'adoption : c'est le secret et les origines de l'enfant, l'éviction juridique et social du géniteur et le secret du changement de son identité. Et, c'est l'impossibilité d'une rencontre entre donneur et prôneur. c. Qui sont nos parents ? En Occident, les parents sont vus comme uniques avec un certains nombres de caractéristiques : ce sont les parents biologiques, ils participent à son éducation, ils vivent ensemble, ils portent tous les même nom. Dans les faits, aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. On dit maintenant que la filiation a trois dimensions : La dimension biologique (le sang), la dimension juridique (nom, droits et devoirs), la dimension (quotidien, affection, soin, éducation). 4. L'éclairage historique Les travaux historiques ont mit à mal deux idées reçues selon laquelle la famille nucléaire est fausse et la stabilité de la famille « ancienne » qui est fausse. - Pendant longtemps, historiens et sociologues ont pensé que l'histoire de la famille suivait une schéma simple et linéaire, ce qui veut dire qu'on serait passé d'une famille nombreuse, étendue dans les sociétés rurales traditionnelles à notre famille nucléaire. Or, c'est toujours plusieurs systèmes familiaux qui se développent au sein d'une même société. - L'autre idée est que la famille a toujours été instable. Il y avait une forte mortalité des femmes. La famille recomposée a donc toujours existé avec plusieurs enfants. Les hommes étaient peu présents à cause du travail (ils bougeaient beaucoup et ne rentraient pas forcément le soir). La grande différence est que la famille d'aujourd'hui n'est pas plus instable, elle est seulement moins subit et davantage choisie.

II. Les métamorphoses de la famille Les transformations commencent dans les années 70 ce qui va entrainer un paysage conjugale fragile, instable et complexe. Cette plus grande instabilité conjugale entraine une augmentation des familles monoparentales et recomposées. Dans les années 2000, il y a une revendication des familles homoparentales. Le désir de couple, c'est toujours la norme. L'engagement dans une union est toujours fondée dans l'espoir de sa durée. Mais, la majorité des trajectoires conjugales sont multiples, on parle de polygamie successive. 1. La remise en cause du mariage Dans les années 70, ce qui choc le plus, est la baisse des mariages. Le mariage, pendant des siècles étaient l'institution centrale de la famille. Des années 30 à 70, cette période, en France, on parlait d'âge d'or de la nuptialité française. Cette âge d'or a quatre caractéristiques : Son intensité, le jeune âge des conjoints (1972 : 24,9 ans pour les hommes et 22,7 pour les femmes), le faible nombre de divorces (1972 : 11,9 % des mariages finissent en divorce), taux de fécondité élevé. Jusque dans les années 70, le mariage est la seule façon de fonder une famille. a. Le recul du mariage Le record du mariage est 1972 où on a célébré 416000 mariages. En 2009, on en a célébré 256000. On se mari de plus en plus tard, en 2008, 31,5 ans pour les hommes et 27,7 ans pour les femmes. Il y a une augmentation de remariages (dans les 256000 mariage). Le déclin du mariage traduit un refus du couple et révèle une crise profonde de la famille. Mais cette thèse confond deux niveaux d'analyse : Celui de l'institution du mariage et celui de la vie en couple. Si l'institution matrimoniale est en crise, les individus aspirent toujours à vivre en couple et on est dans ce qu'on appelle une phase de « démariage ». Ce qui veut dire aussi que le mariage aujourd'hui n'est plus qu'une des formes de la vie de couple.

28/10/2010 b. Les alternatives au mariage : cohabitation et PACS -Cohabitation et PACS La grande question est ce que ces formes d'union sont u mariage à l'essai ? Aujourd'hui, l'entrée dans la vie conjugale coïncide de moins en moins avec le mariage. La vie en couple sans mariage c'est largement diffusé (un couple sur cinq n'est pas marié aujourd'hui et 1 sur 35 en 1970). La cohabitation : dans les années 801 servait de mariage à l'essai. Jouent 2 ans après les gens se marient. Depuis les années 90, les gens vivants en concubinage ne se marient pas après. Face à cette situation, on a créé le PACS (1999), puis un rapprochement de régime fiscaux par rapport au PACS en 2005, avant, il fallait attendre 3 ans avant de faire une déclaration commune des impôts. En 2006, y a 77000 PACS puis e, 2009 il y en a 175000. En 2009, 95% des PACS sont conclus pat des hétéros alors qu'à ces débuts, il y avait 45% de couples homo. Aujourd'hui, on a deux PACS pour trois mariages. On a 13% de PCS dissout chaque année. Le PACS n'est plus un phénomène marginal, c'est devenue une nouvelle forme d'union durable. Les mariages sont de moins en moins fréquent. La vie en couple sans mariage est de plus en plus répandue. Du coup, plus que la cérémonie civile,ce sont d'autres évènements qui viennent consacrer le démarrage d'une vie à deux (achat de logement ensemble). c. Les naissances hors mariage En 2009, 53% de naissances hors mariage. En 1994, 37% de naissance hors mariage. Jusqu'en 1970, on les appelaient les enfants illégitimes qui ont aucun droit. Avant 1970, quand une femme était enceinte, on la mariait avec le père du bébé si possible, sinon on lui trouvait un homme du village ou elle était rejetée si on arrivait pas à la marier. Avant 1970, une naissance sur dix était hors mariage, et seulement 1/5 de ces enfants était reconnu par leur père à la naissance. (environ 20%). En 2000, 78% des enfants nées hors mariage et reconnu par leur père dès la naissance au bout de 4 – 5 ans ils le sont tout pratiquement. On a un vrai changement dans les représentations et dans la reconnaissance des enfants. Le mariage a changé de sens, il est jamais envisagé comme une assurance contre la répartition. Les individus souhaitent que leur mariage dure mais pas à n'importe quel prix. d. Le divorce Le nombre de divorce augmente dans les années 60, il est réserve aux hommes et les quelques femmes qui divorcent doit avoir de « bonnes preuves ». Il s'accélère vraiment après la loi de 1975 qui établit le « consentement mutuel ». Progression très forte jusqu'aux années 80,puis stabilisation liée à la baisse du mariage. Les premières générations de divorces sont des femmes qui se débarrassent d'un mariage imposé au nom du principe de liberté et d'individualisme. Désormais, c'est une nouvelle philosophie de vie , on hésite plus à se quitter quand on ne s'aime plus. Depuis 2007, un mariage sur deux se fait par un divorce. Depuis 2004, on a une loi qui tend à pacifier le divorce et notamment le divorce pour faute est restreint à des fautes graves (maltraitance). Le divorce apparaît de plus en plus tôt après le mariage (quatrième année). Les facteurs de divorce : On a plus de chance de divorcer si la femme travail et encore plus si elle a u poste important. Ce qui permet aux femmes de divorcer et d'être indépendante financièrement, l'absence d'enfant, union précoce, si on vit en ville. Plus le groupe social est favorisé, plus le divorce est simplifié : Chacun a son indépendance financière, limite tous les soucis de la pension alimentaire, les acquisitions sont faites à deux et peuvent plus facilement partager les biens à deux. Les divorces se réalisent sous l'ordre des inégalités sociales : La justice enterrine des accords déjà négociés dans les milieux aisés et à l'inverse elle gère des conflits dans les milieux les plus défavorisés. Le modèle de la co-parentalité s'appuie sur un modèle de couple qui valorise l'autonomie et la négociation que l'on trouve davantage dans les familles aisées. On souligne l'inégalité des moyens économiques et sociales pour divorcer sans consentement mutuel. La résidence alternée est essentiellement adaptée par les couples. e. Le sens des transformations Le modèle conjugal ancien est dépassé. Ce modèle reposait sur la stabilité du lien conjugal, mis en avant sur l'autorité paternelle, division hiérarchique des rôles. Ce modèle tend à disparaître. Pourquoi : Baisse de l'emprise religieuse : La faiblesse de la pratique religieuse a permis aux couples et aux familles de changer et d'adopter des formes nouvelles. Libéralisation des mœurs : Baisse de ma pression morale, avec le droit qui suit cette libéralisation des mœurs. Émancipation des femmes : Évolution des femmes car elles deviennent maitresse de leur corps (avec la contraception), contrôle de leur de leur descendance, accès aux études, gagner la bataille du travail. En accédant massivement aux études et à l'emploi, les femmes ont gagné du pouvoir à l'intérieur de la famille. Cela a deux effets : Accentuer les contradictions au sein du couple notamment sur le problème de l'articulation projet individuel / projet conjugal / projet familial. Permet l'autonomie financière ce qui a permis leur émancipation ce qui les conduisent à être plus exigeante au couple. De plus, cela entraine le report des naissances. Cependant, la maternité reste un obstacle à la vie professionnelle (carrière, salaire). Les représentations du couple ont aussi changé : Jusqu'en 1920, le lein conjugal est dissocié de celui de l'amour, ce qui prime est l'intérêt. Depuis les années 60, l'idéologie de l'amour comme fondement du lien conjugal qui s'est étendu dans la société. Ce triomphe de l'amour explique l'instabilité car le sentiment amoureux est éphémère et révocable. Si le couple ne permet plus la satisfaction affective, on divorce ou du moins l'idée est présente. Aujourd'hui, il y a l'exigence de bonheur dans le couple, on a la peur de la routine. Enfin, toutes ces transformations renvoient à l'autonomie personnelle, pour les hommes ce n'est pas une nouveauté mais c'est surtout pour les femmes que c'est une nouveauté, une conquête sous deux formes : La possibilité de pouvoir rompre les liens lorsqu'elles ne satisfont plus. Pouvoir avoir une vie à soi dans la vie familiale. Pendant longtemps, le mariage était une affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissaient peu de manœuvre au couple. Alors que maintenant, le choix de se marier ou de divorcer est la preuve du libre arbitre de chacun. La fragilité des unions reflète le triomphe de l'individualisme. Toutes ces transformations renvois à une plus grande autonomie personnelle. Pour les hommes, ce n'est pas nouveau. C'est une vraie nouveauté pour les femmes. On peut même parler de conquêtes de l'autonomie sous deux formes : la possibilité de pouvoir rompre les unions ; de pouvoir avoir une vie à soi au sein de la cellule familiale. Grâce au travail salarié des femmes qui leur a parmi l'indépendance financière. Un couple à plus de probabilité de divorcer si la femme travail et la probabilité s'accentue si la femme a un poste important. On divorce plus en ville qu'à la campagne et si on se mari très jeune. Le seul rempare au divorce est la pratique religieuse. Pendant longtemps, le mariage était ne affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissait peu de manœuvre aux jeunes couples. Or, maintenant, le choix de se marier ou de se démarier, c'est le choix du libre-arbitre de chacun. La fragilité des union reflète bien le triomphe de l'individualisme. 2. Les nouvelles formes de vie familiale Les structures familiales sont dynamiques. La monté du divorce a eu deux conséquences : Le nombre de parents élevant seuls les enfants ont augmentés ; les séparations sont suivis de nouveau remariage ou de nouvelle cohabitation. Le divorce est donc qu'une étape. a. Les familles monoparentales Ce groupe domestique n'est pas nouveau, mais ils n'ont jamais été aussi nombreux. Le terme de familles monoparentales date des années 70, avant on parlait de familles à risque ou déviantes. Famille monoparentale : C'est un ménage composé d'un sel adulte qui est parent vivant sans conjoint avec un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans. En 2005, on compte 1760000 famille monoparentale soit 2,8 millions d'enfants (17% des enfants de moins de 25 ans vivent dans des familles monoparentales). Avant le cas typique de la famille monoparentale, c'était plutôt des veufs / veuves maintenant ce sont des gens divorcés. Aujourd'hui le veuvage concerne moins de 10% de familles monoparentale contre 50% dans les années 60. 85% sont des femmes seules. On est dans une étape transitoire durant cinq ans. Dans les années à venir, on se dit qu'une femme sur trois vivra seule. La monoparentalité devient une trajectoire féminine banale. Il existe deux types de familles monoparentale : Pour des femmes, c'est une indépendance revendiquée (femmes actives, diplômées ou de plus de 50 ans avec enfants sur le départ). Ce sont des femmes qui pratiquent la conjugalité non cohabitante. C'est l'indépendance financière qui permet cela. Pour des femmes avec qui, monoparentalité rime avec pauvreté, femmes non diplômées, absence financier du père, absence de vie de couple. Les mères touchent les API. Les familles monoparentales représentent plus de la moitié des bénéficiaires du RSA. Leurs difficultés : Isolement, garde d'enfant, absence de vie sociale, elles sont réduite niveau mobilité, elles sont amenées à travailler dans des emplois précaires. Cette catégorie souffre de la pauvreté sont les familles monoparentales 14% qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le divorce des hommes est une des raisons du passage à la rue. Avant, on pensait que la perte du travail entrainait ce passage à la rue, finalement, c'est le divorce. Dans la socialisation des hommes se construire autour de trois piliers :travail, logement, famille. Lorsqu'un des piliers s'effondre, ils sont plus vulnérable. b. Les familles recomposées La famille recomposée est une famille avec un couple marié ou non partageant la même résidence principale et vivant avec au moins un enfant dont un seul des conjoints est le parent. La famille recomposée était longtemps dû au veuvage et dû également à la mortalité féminine. En 2006, on calcul 580000 familles recomposées, cela fait 1,2 millions d'enfants de moins de 18 ans. Le gros problème des familles recomposées est que avant le beau-parent ne remplaçait pas le parent, alors qu'aujourd'hui il y a une concurrence. Avant, on parlait de « logique de substitution ». Logique de substitution : Reconstruction d'une famille en effaçant la première. On est aujourd'hui dans une « logique de pérennité ». Pour les tenants d'une conception traditionnelle, il ne peut exister qu'un seul mariage, on va chercher à reconstruire une famille normale avec une radiation du père biologique (qui, souvent disparaissait de lui même), cela se retrouve plus dans les milieux populaires. Le mariage est davantage vu comme une erreur.

2/11/2010 1. La famille, une affaire publique a. La famille comme enjeu politique Au 19ème siècle, l'État intensifie ses actions à destinations des familles, il y a deux raisons à ses intensifications : la crainte par les milieux catholiques conservateur d'une crise de la famille face à la perte d'autorité du père et à l'affaiblissement de l'esprit d'obéissance. Développement de la classe ouvrière qui est jugé incapable de s'occuper bien de ses enfants. L'État doit protéger la famille ouvrière (contre le vice, l'alcoolisme, la prostitution), c'est le début du « contrôle des familles » = la « police des familles ». Cette police est les médecins hygiéniste, assistantes sociales, et les instituteurs. L'État doit inculquer aux familles populaires les normes comportementales, morales et d'hygiène qui sont développé par les familles bourgeoises. b. L'enfant comme bien collectif Fin 18ème siècle, l'État est très préoccupé par la baisse de la natalité à une époque où on pense que vitalité démographique et puissance économique et militaire sont lié. C'est le début du courant nataliste. Faire des enfants relève de la cause nationale. L'enfant devient un bien national qui faut préserver car c'est un futur citoyen, soldat et ouvrier. C'est du coup le début des premières aides pour les mères en détresse. Première loi sur les abandons. Le 19ème siècle c'est aussi les premiers regards des spécialistes sur les enfants en bas âge. Le courant nataliste va trouver son heure de gloire durant la seconde guerre mondiale. Cette politique sous Vichy se fait sous deux pôles : Incitation financière à faire des enfants. Mise à l'honneur de la mère. Dès 1942 la fécondité commence à remonter. Après la seconde guerre mondiale l'État va continuer cette politique ambitieuse. En 1946, grâce aux allocations familiales, une famille avec trois enfants avait l'équivalent d'un deuxième salaire. 45% du budget social de la nation allait à la famille (environ 10% aujourd'hui). c. La double philosophie des politiques familiales Il y a une évolution dans la politique familiale, on passe de la « police des familles » dont le but est de contrôler toutes les formes de déviance et privilégier de façon contraignantes un unique modèle familiale. A partir des années 70, on va utiliser le terme « politique familiale », l'État se reconnaît une responsabilité à l'égard de la famille notamment envers ses membres les plus vulnérables (enfants, femmes), ainsi, le système d'allocation s'est davantage orienté vers les familles en difficultés. La seconde philosophie n'a pas remplacé la première, les deux coexistent toujours. Les politiques hésitent constamment entre la volonté d'accompagner les familles en difficulté et la tentation de les réformer selon un modèle dominant. L'État et les politique sont toujours tiraillés entre le respect du pluralisme des situations et le souci de soutenir des modèles qui paraissent le mieux favoriser la cohésion sociale. 2. Les nouveaux principes éducatifs L'enfant est un sujet de droit qui a des droits et des devoirs, un acteur social (sujet marketing), un enfant désiré grâce à la contraception. Toutes les lois sont prises dans l'intérêt de l'enfant. Conséquences de cet intérêt : l'enfant est plus écouté, interprétation des ses gestes, son opinion est prit en compte, prend part des décisions le concernant, l'enfant n'est plus soumis aux décisions arbitraires de ses parents. Les dérives sont : l'enfant roi ou l'enfant tyran (toute puissance de l'enfant), l'enfant est hyper-écouté (exemple ; procès Dutroux), sur-investissement, l'enfant est soumis à de fortes attentes. a. Les nouvelles normes de l'éducation familiales Avant 1960, les mots d'ordre de l'éducation sont : obéissance, respect de l'autorité, conformité de l'enfant aux valeurs de la société dans laquelle il grandit. Après 1960, la stricte discipline tend a être remplacée par une recherche du compromis, attentions aux désirs de l'enfant. Les nouvelles règles et normes éducatives : éducation non violente et non autoritaire, explication et adhésion, la non imposition, négociation, justification permanente. Ces nouvelles normes viennent de deux choses : Les sciences psychologiques, qui se développent dans les années 70 avec F. DOLTO (personnalité de l'enfant, l'enfant doit être aimé, développement de l'enfant, …). La principale critique de DOLTO était lié à la responsabilité des parents. Développement juridique, conventions des droits de l'enfant. En 2000, on créé le poste de défenseur des enfants qui était garant des différentes conventions et a été supprimés en 2009. Les parents doivent permettre le développement de l'enfant dans le respect dû à sa personne et l'associer aux désirs qui le concerne. b. Les interprétations divergentes Il y a d'un côté les psychologues et les psychanalystes qui s'inquiètent sur la base de l'autorité du père. Ce sont des concepts psychologiques de parler d'enfants roi / tyrans. Les parents développeraient une culpabilité donc ils en ferraient trop. Les sociologues sont plus divisés, pour les uns les nouvelles normes éducatives placent les parents dans l'incapacité de placer des limites (=> on en demande un peu trop aux parents et ils ne savent pas trop où ils en sont), pour les autres, ils disent que c'est plutôt bien que la vie familiale soit basée sur la discussion, mais, pour eux la relation parentale est devenue plus complexe. c. Les trois styles pédagogiques Trois modèles éducatifs : -Le style autoritaire : modèle traditionnel qui privilégie l'obéissance et la discipline. L'enfant est vus comme un être immature qu'il faut contrôler. La distance entre parent et enfants est grande, la communication et les activités communes sont réduites. -Le style négociateur : Celui qui applique les nouvelles normes éducatives. Il accorde beaucoup d'importance à l'autonomie de l'enfant. Les parents valorisent les tactics relationnelles (séduire, convaincre) et la communication verbale. -Le style maternant : Il prend le contrôle et la discipline du premier modèle, en revanche, la proximité parents / enfants est importante. Ces trois styles débouchent sur des pratiques pédagogiques différentes, d'où des clivages entre les familles. Le style autoritaire se retrouve plutôt dans les famille populaire, style maternant dans les classes moyennes, le style négociateur dans les classes privilégiées. 3. La parentalité a. Définitions Maintenant, le métier de parent Notion qui apparaît à la fin des années 90, dans un contexte d'affaire de maltraitance et de délinquance juvénile. De ce fait, les parents sont mit au centre du débat public et notamment leur défaillance. Cette médiatisation à eu un effet bénéfique qui est qu'on a remit les parents un peu au centre (parler du rôle des parents, que c'est dur d'être parents), le problème tant à stigmatiser les parents de milieu populaire et les immigrés. Le mot parentalité est rarement clairement défini, le sens premier est la fonction d'être parent. Qui renvois aux besoins des enfants à trois niveaux : niveau corporel (soins nourriciers), niveaux affectifs, niveau psychique. La parentalité est totale car elle assume santé, éducation, protection et sécurité. Elle est continue, sans interruption. La parentalité est étendue, elle s'arrête quand l'enfant a son autonomie. Elle est sans contre-partie. Cette lourde responsabilité, aussi bien morale, éducative que juridique pour expliquer les difficultés de certains parents. Ne pas confondre parent et parentalité. La parenté est un concept neutre et descriptif, scientifique, ancien. La parentalité n'est pas un concept, c'est un mot nouveau, politique avec un sens normatif. Car derrière ce terme on recherche la notion de bon parent. b. les trois axes de la parentalité OUZEL publie en 1999 un bouquin qui s'appelle les enjeux de la parentalité où il définit trois axes : L'exercice de la parentalité : droit et devenir des parents à la naissance de l'enfant. Il y a des dysfonctionnements dans cet exercice par excès exigence des parents disproportionnées) ou défaut (on arrive pas à assumer l'autorité parentale, on pousse l'enfant à avoir des comportements associaux (vole), discontinuité des liens). L'expérience de la parentalité : le ressenti, le vécu, on trouve les décalage entre l'enfant rêvé et l'enfant réel. Les excès : fusion, emprise, confusion inter-générationnel. Dysfonctionnement par défaut : rejet, déception, maltraitance. La pratique : Acte concret de la vie quotidienne. Mise en œuvre des soins parentaux. Les tâches de soins : laver, nourrir, soigner. Les tâches d'éducation et de socialisation : Les tâches domestiques : faire à manger, laver le linge. Les tâches de garde : protection, surveillance. Les tâches techniques : réparation. Les excès : sur-protection, hyper-stimulation, gavage alimentaire. Les défauts : Carences, manque de stimulation. Les pratiques parentales défaillantes : Comportement et attitudes inadaptés par rapport aux normes éducatives. Les pratiques carencées : Absence ou manque de certaines postures éducatives et affectives. Les parents ne répondent pas aux besoins de l'enfant, mettent l'enfant en danger. Les carences sont : affectives, alimentaires, sanitaires, éducatives. Les parents sont souvent atteints de problème d'addiction, de troubles psychologiques, de handicap, de violence conjugales. On trouve quatre types de maltraitance : Physique, mentale / morale (humiliation), sexuelle, les négligences (carences). c. Les exigences à l'égard des parents L'évolution du statut de l'enfant a entrainé une augmentation des exigences au niveau des parents.