IFEN promo ES 2010

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DF1. 1 Madame Roumaniac

Un fœtus est compétent à partir du 6ème mois de grossesse, avant c'est un embryon. Ce qu'il se construit en premier c'est le cerveau et le système cardiaque. Les compétences du fœtus sont : -Se mouvoir : bouger avec des gestes qui sont d'abord réflexes et qui deviennent volontaires (sucer son pouce, donner des coups, se recroqueviller, …). -Compétences sensorielles : va réagir à la lumière forte ou à la pénombre, il va fermer les yeux quand il voit la lumière à travers le ventre. -Il a du goût car il est dans le liquide amniotique. -Il a de la mémoire auditive, il repère les sons (forts et doux) des musique, des voix humaine qu'il entend régulièrement, mémoire du stress maternel. => Suivi de grossesse qu'on appelle l'haptonomie. Haptonomie : Apprendre à la mère à communiquer correctement avec son bébé : touché corporel sur son ventre, jouer avec lui (le faire bouger de droite à gauche, de haut en bas). => Cela permet de valoriser la mère et de détendre l'enfant avant / à la naissance. La naissance est considéré comme le premier traumatisme majeur (traumatisme plus important pour l'enfant que pour la mère). C'est un changement d'environnement brutal (température, du milieu liquide au milieu gazeux, bruit assourdi à bruit violent, de la pénombre à la lumière, première fois qu'il est touché, si contractions douloureuse pour la mère elles le sont aussi pour le bébé. La mère va avoir une attitude adapté par rapport à l'enfant qui vient de naitre : elle prenne l'enfant et le mette à gauche (côté du cœur) puis, elle l'entour de son bras, le met face contre elle, lui parle doucement, le touche doucement => pour le rassurer et refaire le milieu d'où il vient. S'il n'y a pas toutes ces attentions(mère porteuse qui ne veut pas voir l'enfant, naissance sous X, maman décédée en couche), l'enfant va être dans un état dépressif. Quand l'enfant nait, on va regarder ses compétences. Personne ne se souvient de sa naissance naturellement car on la refoule. Au moment de la naissance de son enfant, la mère peut ressentir des effets de sa naissance, mais rien de concret. Les compétences du nouveaux sont les mêmes que celles du fœtus : -Compétence auditive : discrimine les sons (du plus grave au plus aiguë). -Compétence visuelle : discrimine les couleurs primaires le noir et le blanc. -Compétences gustative (salé, sucré, amer, acide). -Compétence olfactive. Il a des réflexes (des points cardinaux, de la succion). -Capacité de verbalisation (babillement). -Il a une motricité (il est à la fois tonique et hypo-tonique musculaire et cérébral), il ne peut pas se retourner (plus facile de faire ventre / dos que dos / ventre). Peut faire du pédalage (permet d'appréhender le monde extérieur) Entre 3000 et 4000 mots de vocabula...

Stade de l'intelligence sensori-motrice : (J. PIAGET) 0-2 ans. Intelligence sans langage. Concept sans représentation. Intelligence pratique, concrète qui évolue en fonction des objets, des personnes ou des situations auxquels est confronté l'enfant. Elle est basée essentiellement sur l'action du corps sur le milieu et va procéder par mécanisme de réussite et d'erreur. Pour que l'intelligence se construise, il est nécessaire d'avoir des capacités de mémoire. Il va mémoriser l'expérience et le résultat, il va aussi nommer dans sa tête cette expérience. -Premier sous stade : Stade des exercices réflexe : 0-1 mois. => Démarche non volontaire. Utilisation par l'enfant des réflexes et une utilisation des postures pour s'adapter aux sollicitations extérieurs. (j'associe la succion à l'alimentation au fait d'être rassasier). Qui va permettre a l'enfant d'intégrer des expériences nouvelles. L'enfant n'a pas la permanence ni la conscience de l'objet. Fonctionnement de causalité (de cause à effet) magique. L'enfant va transformer le réflexe en l'inné / volontaire. -Deuxième sous-stade : premières habitudes acquises : 1-4 mois. => Progression d'un point de vus moteur. Il va faire des expériences et les répéter et vont transformer leur activité intellectuelle en fonction de cette expérience. -Troisième sous-stade : Adaptation intentionnelle : 4-8 mois. => L'enfant commence à avoir des attitudes à l'environnement. Il commence à élaborer des stratégie par anticipation. Met en place les différentes étapes nécessaires pour pouvoir atteindre l'objectif qu'il s'est fixé. -Quatrième sous-stade : La coordination des schèmes sensoriels : 8-12 mois. => Il va utiliser ses outils sensoriels et va les perfectionner en coordonnant les cinq sens la façon de se tenir et le déplacement pour pouvoir mener un raisonnement logique. Il va être capable d'élaborer de nouvelles combinaisons intellectuelles pour arriver au même but. -Cinquième sous-stade : Les réactions circulaires tertiaires : 12-18 mois. => Faculté de déplacement autonome, il va pouvoir échapper à la tutelle adulte, élargie son champ d'exploration, il est moins soumis aux désirs de l'adulte et à ses indications. L'enfant a donc plus d'initiatives. L'enfant va s'auto-réguler, va comprendre ses limites corporelles. Conduite personnalisée, personnalisation du raisonnement. L'enfant va être capable de détourner l'objet de sa propre utilisation (un talon en guise de marteau). Il va savoir transformer le milieu. Il va avoir une démarche intentionnel de chercher des nouveautés. -Sixième sous-stade : Les combinaison mentales : 18-24 mois. => Accès au langage qui va lui permettre de verbaliser son raisonnement intellectuel. S'il a accès au langage, c'est qu'il a accès à la représentation mentale. Il est capable d'imaginer un objet dans sa tête sans le voir. Il est encore dans la pensée concrète, il ne peut donc pas mettre de mot sur les émotions. Il a la représentation corporel extérieur mais pas intérieur. Capable de passer de l'empirique à la combinaison mentale. Il n'y a plus de tâtonnement. Il va commencer à comprendre les effets, les raisons, les conséquences d'une action (le feu ça brule).

9/11/2010 La psychanalyse n'est pas une science exacte, elle a vus le jour à la fin du 19ème siècle par FREUD. Seulement deux psychanalystes qui ont travaillé sur la psychanalyse en général : FREUD et LACAN. Psychanalyse : -C'est une méthode d'investigation qui consiste à mettre en évidence des situations inconscientes à travers les paroles, les actes, les productions imaginaires (rêves, fantasmes, délires). -C'est une technique de traitement / soin qui va être fondée sur l'investigation (avant de soigner faut enquêter) et dont on va analyser par interprétation la résistance, le transfert, ou le désire. -C'est un ensemble de théories psychologiques et psycho-pathologiques où sont systématisées les données obtenues par la méthode d'investigation et de traitement. Psychose : Enfant : Trouble de l'identité. Autisme, symbiotique (toujours dans le désire de l'autre), déficitaire (déficit intellectuelle ou sensorielle qui empêche l'enfant d'avoir une relation avec le monde extérieur. Est ce qu'il sont psychotique et sont devenus déficitaire ou inversement). Adulte : Schizophrénie, paranoïa, psychose maniaco-dépressive, mélancolie. Névrose : Névrosé différent de névrotique. Trouble de l'adaptation sociale. La névrose ne trouve pas ses racine avant 5 ans (après la fin du complexe d'œdipe). Obsessionnelle (TOC), phobie (peur immotivée, ont un sens personnel, répétitif), hystérie (de conversion : mégalomanie, mythomanie, séduction, hallucination, théâtralisme, érotomanie), angoisse. Autres troubles non classé ci-dessus : Psychopathie (trouble d'adaptation social sans trouble de la personnalité) et les perversions (construction de la personnalité, met en acte ses fantasmes).

Pour FREUD, la psychanalyse est un modèle conceptuel qui va permettre une explication causale du fonctionnement du psychisme humain. Il va donc diviser l'appareil psychique en instances en deux modèles : premier topique (Inconscient, Préconscient, Conscient), deuxième topique (Ça, Moi, Surmoi). FREUD dit que les instances fonctionnent sous trois aspects, chacun à un fonctionnement propre et un par rapport à l'autre : le point de vus dynamique (c'est le fait que tous les phénomène psychiques sont envisagés, compris comme résultant d'un conflit qui est une interaction et une opposition de force), économique (aspect quantitatif du conflit, dans ce jeu de force chacun a plus ou moins d'énergie, elle va s'exprimer ou pas) et topique

29/11/2010 Trois principes qui sont à l'origine du conflit : Principe de plaisir : Principe économique. L'ensemble de l'activité psychique a pour but d'éviter le dé-plaisir et de procurer d'obtenir du plaisir. Le dé-plaisir est anxiogène et va entrainer une augmentation de l'excitation alors que le plaisir amène au sujet une sérénité et entraine une diminution des tensions. A l'origine, ce qui est actif est uniquement le principe de plaisir (chez le bébé), car la mère est en empathie totale avec son enfant et qu'elle va anticiper ses besoins et désirs et va alors les satisfaire. C'est ce que WINNICOTT appelle la « préoccupation maternelle primaire » (PMP) qui apparaît à partir du cinquième mois de la grossesse et va continuer jusqu'aux cinq premiers mois de l'enfant : La mère est en capacité de se mettre à la place de son enfant et donc d'assouvir les envies et besoins de son enfants. L'enfant a donc aucune frustration. La mère fait le deuil de l'enfant imaginaire, c'est pour cela que la PMP s'estompe avec le temps. Dans la PMP, la mère doit être suffisamment bonne, idéale. La mère fait fonction de miroir pour l'enfant : L'enfant se sent mauvais s'il ressent que sa mère est mauvaise, et il se sent bon s'il ressent que sa mère est bonne. Holding : Manière dont la mère va le porter. Handling : Façon dont l'enfant est manipulé à travers les soins (bain, couché, bercement, …). Object Presenting : Façon dont la mère vas présenter l'environnement extérieur, se présenter à l'enfant. Principe de réalité : Modifie le principe de plaisir car c'est un principe régulateur, il tient compte des évènements extérieurs et de ses impératifs. Principe dont la mère amène progressivement l'enfant à des frustrations. Principe de constance : Pour éviter d'être dans un état anxieux. Va entrainer des décharges émotionnelles. (Se mettre à crier quand on a peur, pleurer, ça calme). Deux topiques : Première topique : Inconscient, Préconscient et Conscient. Conscient : Fonction du système perception, conscience, réalité. Qui permet de mettre en place les capacités de concentration et d'attention. Le conscient est toujours et uniquement une expérience individuelle. On voit la même chose, mais personne ne l'analyse, l'interprète de la même manière . Entre le Conscient et le Préconscient, il y a une censure qui filtre, il va être stocké ce qu'on refoule ou ce qu'on ne supporte pas dans la réalité extérieur. Ce qui est dans le Préconscient peut revenir dans la Conscience, mais de manière déformée . Un même filtre est entre le Préconscient et l'Inconscient il y a une censure qui interdit. C'est une instance constituée de contenus refoulés. L'Inconscient est infini. Soit on refoule directement (ce qui est insupportable : Rapport sexuel de nos parents). Le rêve est un scénario inconscient, on ne rêve pas au hasard. L'inconscient se reflètent également par le délire les symptômes somatiques, les symptômes psychiatriques. Voir schéma vertical année dernière.

30/11/2010 Deuxième topique : Ça, Moi, et Surmoi. Ça : FREUD. Pôle pulsionnelle de la personnalité. Il est inné. C'est le réservoir de l'énergie psychique. C'est une force qui tend l'organisme vers un but. Il ignore les règle, les interdits, les conventions sociales, la morale et il est soumis au principe de plaisir. C'est la partie de l'instance psychique qui pousse à avoir une satisfaction immédiate de ses plaisirs, sans capacité à attendre, à différer. FREUD disait du Ça que c'était un chaos sans organisation et sans limite, il est à mettre en parallèle avec l'Inconscient. On parle de notre Ça quand on dit « ça a été plus fort que moi ». Lorsque FREUD parle du Ça, il va développer deux théories des pulsions : L'opposition entre pulsions sexuelles et pulsions du Moi et Opposition entre pulsion de vie et pulsion de mort. Première théorie : Opposition entre pulsion sexuelle et pulsion du Moi. Pulsion sexuelle : FREUD. Recouvrent un champ plus vaste que l'activité sexuelle adulte. Elles sont au service de l'espèce. Elles nous permettent de procréer et de sauvegarder l'espèce. Ce sont des pulsions altruistes. La satisfaction va s'appuyer sur des zones érogènes. Chez l'enfant de 0-1 an, la zone érogène est la zone orale (bouche, lèvres, langue) à travers des activités de sussions. Ce qu'il va appeler le stade oral. Pendant ce stade, l'enfant va créer son Moi. Pulsion du Moi : FREUD. Pulsion d'auto-conservation. Désigne l'ensemble des besoins liés aux fonctions corporelles nécessaires à la conservation de l'individu. Pulsions égocentriques. Il y a conflits psychique entre les pulsions sexuelles et les pulsions du Moi. Deuxième théorie : Opposition entre pulsion de vie et pulsion de mort. Pulsion de vie : Nommé aussi Éros. FREUD pense que les pulsion du Moi et les pulsions sexuelles sont rassemblées en pulsion de vie. L'ensemble des pulsions de vie est de nature conservatrice. Elles vont être investie par une énergie qui s'appelle la libido (= énergie libidinale). Elles vont être régies par le principe de constance, et ayant pour but de maintenir l'équilibre psychique du sujet Pulsion de mort : On appelle aussi Thanatos. Consiste en la réduction complète des tensions pour ramener l'individu à un état an-organique (comme s'il ne fonctionnait plus). Ce sont ces pulsions qui nous font dormir. Si on projète cette pulsion, ça nous emmène à détruire autrui. Les enfants ont des pulsions de mort (taper du pied, se taper la tête), ensuite, il retourne ses pulsions contre les autres. Pulsion sexuelle + pulsion de mort + libido d'objet = Sadisme. Pulsion de mort + pulsion sexuelle + libido de Moi = Masochisme. Il y a conflit psychique entre pulsion de vie et de mort qui vont amener des comportements ambivalents sur le registre amour / haine. (Rituel : Mode opératoire qui se répète régulièrement.) Moi : C'est une instance acquise pendant les deux premières années de sa vie. Il a un rôle de médiateur et est chargé des intérêts de l'individu. C'est le pôle défensif de la personnalité. Il est dans une relation de dépendance à l'égard des revendications du Ça, des impératifs du Surmoi, a des exigences de la réalité extérieure. Quatre indicateurs du Moi chez l'enfant dit normal : SPITZ. L'enfant met trois mois à comprendre qu'un environnement existe et qu'il est différent des autres. A l'age de trois mois, environ, l'enfant a un sourire social, il comprend qu'il est différent des autres. A huit mois, l'enfant est capable d'identifier ses référents parentaux. Cela se manifeste par la peur de l'étranger. C'est ce qu'on appelle l'angoisse du huitième mois. A dix huit mois, il y a l'apparition du « non » chez l'enfant. En disant « non », il s'affirme. C'est normal qu'un enfant soit rebelle, c'est qu'il est en bonne santé mentale. Apparition du « je » vers deux ans. Le Moi est à l'origine du narcissisme. Le Moi est l'équivalent du Conscient et du Préconscient. Surmoi : Instance acquise qui a un rôle de juge et de censeur. Élaborer et intégrer les interdits, les règles, les conventions sociales et la morale. Il va se construire grâce à l'intervention parentale. C'est une instance qui s'enrichit tout au long de la vie. C'est lui qui va poser les jugements de valeurs, il y a une dimension culturelle. Il y a aussi un Surmoi collectif qui vient de la société dans laquelle on grandit (contre les homo). L'objectif du Surmoi est de maitriser les pulsions. FREUD dit que le Surmoi apparait à la fin de la période Œdipienne. LACAN estime que le Surmoi apparaît à partir de 18 mois (autonomie motrice et acquiert les interdits).

02/12/2010 Complexe d'œdipe : consolide le Surmoi, intégration du tabou de l'inceste, prévalence de l'être sur l'avoir, identité sexuelle (savoir si fille ou garçon), faire émerger deux particularité du Moi (idéal du Moi (ce qu'on voudrait être, s'appuie sur des identification), le Moi idéal (ce que l'on croit être)).

3/01/2011 et 4/01/2011 Développement moteur, intellectuel, affectif : Enrichissement du patrimoine lexicale qui augmente sur la période de 3 ans. L'enfant entend le langage parlé, le mémorise et va commencer à l'articuler. Entre 2 et 7 ans, l'enfant a des particularités intellectuelles qui vont disparaître : L'animisme (c'est percevoir l'objet et pour lui, l'objet est vivant (environ 2 ans)), le finalisme (Définir une action par son résultat => pourquoi (environ 4 ans)), l'artficialisme (croire que tout a été fabriqué par l'homme), le réalisme (les émotions sont considérées comme des objets). Le conflit oedipien (essaye de couper la relation père / mère) => l'enfant veut une relation exclusive avec l'un des parents. Le conflit va mettre 2 ans à se résoudre. Il se résout par renoncement. Le complexe d'Oedipe : consolide le Surmoi, intégration du tabou de l'inceste, prévalence de l'être sur l'avoir, identité sexuelle (savoir si fille ou garçon), faire émerger deux particularités du Moi (Idéal du Moi : Ce qu'on voudrez être s'appuie sur des identifications. Le Moi idéal : Ce qu'on croit être jugement qu'on porte sur soi-même). Les enfants déficients n'ont pas accès à la conceptualisation et ont du mal à avoir accès à la mentalisation. La crise d'adolescence c'est également une crise pour les parents car ils doivent renoncer à la toute puissance sur leur enfant. L'adolescence renvoie au vieillissement des parents. La puberté signifie la maturation sexuelle, redécouverte de l'objet sexuel. L'orientation de l'énergie libidinale du jeune va se faire vers le choix d'un objet. C'est le stade génital qui commence. Les jeunes vont retrouver les pulsions sexuelles qui vont lui permettre de retrouver des comportements du stade phallique. Les jeunes reprennent la masturbation, exhibitionnisme, la succion. Stade génitale, zone érogène => pénis, vagin. Les auteurs disent que chez les adolescents, il y a une phase de narcissisme sentimentaliste avec tendance à l'homosexualité. Il va ensuite fixer son énergie libidinale vers le sexe opposé. La crise l'adolescence est une crise narcissique et identitaire qui va entrainer de l'angoisse et de l'anxiété. L'adolescence est la réactivation de la problématique de la période oedipienne d'où la révolte des modèles parentaux et révolte envers le modèle adulte. Il peut mettre des conduites à risque pour vérifier que « le suis bien vivant ». Un adolescent a besoin de cadre, révolte du Moi sur le Surmoi => le sujet va contenter l'ensemble des interdits qu'il a intégré. L'adolescent fait un changement dans les rôles (prend le rôle de l'adulte), il va reprendre les plus petits, ou dire que lui il aura fait ça à son âge, les parents auront réagi autrement. Étape de la génitalité (accéder à une sexualité mature). La phase d'homosexualité de groupe : C'est une phase dans laquelle les adolescents vivent en bande, avec des individus du même sexe. Cette bande est un lieu de sécurité et de valorisation pour le jeune. La phase d'homosexualité individuelle : La bande ne suffit plus pour le sécuriser, il choisit un ami privilégié. Ce confident est admiré. La phase transitoire dépressive : C'est une phase où l'adolescent est en proie à la mélancolie. Il est dans l'incompréhension, se sent délaisser, l'angoisse d'abandon est réactivée. C'est l'époque où il est mal dans sa peau, conduites à risque. La phase du choix amoureux : Avec une curiosité vers les autres sexes. Phase où il s'attache aussi vite qu'il se détache. L'adolescence passe de la polygamie à la monogamie. Plusieurs petites copines avant de se pauser, partenaire unique. Comportements social chez l'adolescent : Trois phases : La phase d'opposition : période où il y a effondrement des acquis moraux et des conventions sociales que l'enfant avait intégré durant la période de latence. C'est un mouvement régressif qui va fragiliser son adaptation sociale avec des comportements où l'adolescent est imprévisible, provocateur, insolant, défi la loi, l'autorité et va refuser l'ordre établie. Difficulté à maitriser ses désirs, recherche de plaisir immédiat, transgresse les lois quel qu'en soit la conséquence. Importance des bandes qui sont un support d'étayage. La phase d'affirmation du Moi : C'est une période de revendication avec demande de liberté et d'indépendance. Il revendique par négociation principalement par opposition. Conflit de génération car les parents ont pas la même définition de liberté que leur adolescent. L'adolescent est dans l'idéalisation, la mégalomanie, l'approbation, la fabulation. Il pense toujours être le « héros » => sentiment de toute puissance, invincible. La phase d'insertion : Identification stable à l'adulte. Le jeune cherche à se conformer à l'adulte. Il est capable d'indépendance affective, a accès progressivement l'indépendance économique (gérer son argent). Acceptation de la distance à la cellule familiale. Il devient un modèle d'étayage pour la fratrie. Les psychanalystes disent que c'est la dernière chance qu'à le sujet humain de réparer les traumatismes de l'enfance. Psychanalyse => les mécanismes de défense. Mécanismes : Stratégie mise en place par le Moi, stratégie automatique pour faire face aux pulsions, aux affects ou à la réalité extérieure. L'objectif est de lutter contre l'angoisse. Il existe différents mécanismes de défense. Lorsqu'un sujet utilise un mécanisme de défense de façon unique, compulsive et répétitive alors ce mécanisme devient un symptôme, il devient pathologique. Cela approuve le Moi du sujet, l'activité du Moi du sujet. Le refoulement : C'est l'opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l'inconscient des représentations liés à une pulsion (ce sont des pensées, des images, des souvenirs, …). FREUD disait que « le sujet sait tout sans le savoir ». Deux types de refoulement : Le refoulement originaire : Inné et va porter sur les représentants de la pulsion qui n'accède jamais à la conscience. C'est à dire qu'il va porter sur des pensées qu'on a refoulées (exemple : la naissance, les poussée dentaire, …). Refoulement après-coups : Il est acquis et c'est un mécanisme de fuite devant la pulsion parce que cette pulsion est incompatible avec l'équilibre du Moi. Refoulement inconscient la plupart du temps. Se refouler peut revenir à (revient) la conscience sous forme des compromis (aménagé) => lapsus, les actes manqués, les rêves, les symptômes psychiatriques (phobie, obsessions, angoisses, idées morbide délires sont du retour du refoulé.

27/01/2011 et 28//01/2011 Les mécanismes de défense archaïques :  Le clivage est la défense primitive contre l’angoisse. Ça veut dire scinder en deux : Deux types de clivage : De l’objet : l’objet est visé par des pulsions érotiques et des pulsions destructrices. Il va être perçu soit comme un bon objet (gratifie l’enfant), soit comme un mauvais objet (frustre l’enfant). L’enfant utilise ce clivage sur la période 0/9 mois, stade des objets partiels, il va appréhender le monde comme bon ou mauvais. Vers 9 mois, l’enfant acquiert la notion d’objet total. C’est un mécanisme de défense chez l’enfant jusqu’à 9 mois, c’est aussi le mécanisme de défense principal dans l’autisme, et qui est aussi utilisé dans la schizophrénie. À ce stade, le clivage devient symptôme. Du Moi : le sujet présente deux attitudes psychiques face à la réalité extérieure l’une tient compte de la vraie réalité, l’autre met à la place de cette réalité ; le désir du sujet. Les délires sont sous-tendus par ces mécanismes de clivage. C’est aussi ce mécanisme de clivage que l’on retrouve dans la perversion et dans les aberrations intellectuelles (symptôme de la perversion. Exemple : pour le pervers « une femme qui dit non voulait dire oui »). Ça permet d’éviter les angoisses liées à la culpabilité. La projection : c’est le mécanisme qui consiste à expulser de soi et à localiser dans l’autre (personnes ou choses) des sentiments, des qualités, des désirs que l’on méconnait ou que l’on refuse en soi. C’est une opération psychique qui permet au sujet de placer à l’extérieur ce qui se situe à l’intérieur de lui. Ça permet de soustraire le sujet à des excitations intenses déplaisantes (exemple : menteur toi-même). On le rencontre dans la paranoïa (psychose), dans la névrose phobique (projection des peurs sur l’objet de la peur). Chez l’enfant, c’est un mécanisme de défense normal, l’objet le frustre, il va donc le désigner comme mauvais objet. La jalousie est une projection de nos envies sur l’autre (on reproche à l’autre d’avoir ce que l’on n’a pas). L’introjection : c’est sur un mode fantasmatique, c’est faire passer du dehors au-dedans des qualités inhérentes à l’objet (exemple lors de la valorisation ou la dévalorisation de soi). La catharsis : selon Aristote, c’est une purification émotionnelle, épuration des passions par le moyen de la représentation dramatique. En psychanalyse ; c’est se libérer émotionnellement d’affects refoulés (abréaction). C’est le rappel à la conscience d’une idée refoulée par extériorisation d’un traumatisme vécu. C’est lorsqu’on rejoue la même scène traumatisante, ce qui met la personne dans une libération des émotions dans le but de se libérer. C’est un comportement, et non un mécanisme de défense. En état cathartique, le sujet après avoir introjecté le traumatisme, va le rejouer.

L’introjection et projection vont permettre à l’enfant d’un point de vue intellectuel, il va pouvoir différentier dehors/dedans, moi/l’autre. Les enfants psychotiques vont eux, rester dans le clivage et ne pas faire de différentiation. Mécanismes de défense secondaires (période 3/5 ans) Le refoulement : qui commence à fonctionner à partir de la période œdipienne. Isolation : isoler une action ou une représentation de la charge émotionnelle qui lui est attachée. Le sujet va mettre de côté la pensée ou le comportement pour le séparer de l’affect. C’est un mécanisme de défense utilisé dans le processus de concentration intellectuel, lorsque le sujet va faire un travail intellectuel, le sujet va tenter de ne pas laisser sa pensée être détourné par ses émotions. C’est un symptôme dans la névrose phobique, face à un objet phobique, le sujet va tenter de ne pas se laisser envahir par sa peur, il mobilise son Moi. Le déplacement : dans le déplacement, l’affect associé à une représentation considérée comme dangereuse par le sujet, se détache pour investir une autre représentation moins dangereuse. On ne le retrouve pas dans des pathologies mentales. Idéalisation : c’est le processus psychique par lequel les qualités et la valeur de l’objet sont portées à la perfection. Ce mécanisme de défense est à l’origine du processus d’identification, qui va entrainer un comportement qu’on appelle imitation. L’identification à l’objet idéalisé va permettre la formation d’instances idéales de la personnalité (idéal du Moi / Moi idéal). La sublimation : c’est le fait d’échanger le but sexuel originaire contre un autre but qui n’est plus sexuel mais qui lui est psychiquement apparenté. Il concerne les activités intellectuelles, artistiques, religieuses et au cours de ces activités il y a conversion des pulsions dans un but non sexuel, cette conversion revalorise le sujet et lui procure de la jouissance (libido qui est mise au service de la foi, de la création, …). Déni de la réalité : c’est un processus qui conduit le sujet à nier la réalité perçue. C’est un refus d’admettre la réalité extérieure, parce que jugée comme trop traumatisante. Le sujet va transformer inconsciemment la signification de ce qu’il perçoit car ses perceptions sont trop angoissantes. Cette réalité perçue qui est nié, le sujet va mettre à la place un monde imaginaire. Pour Freud, la petite fille à 3/5 ans va dénier le fait qu’elle n’a pas de pénis, elle va dire qu’elle l’a perdu, qu’on lui a coupé… elle va s’inventer l’histoire qu’elle en a eu un, elle refuse la réalité. Symptôme qu’on va trouver dans la schizophrénie. La dénégation : dans la dénégation ce qui est refusé, fait partie de la réalité psychique du sujet. C’est le procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désir, pensée ou sentiment jusqu’ici refoulé, continu à s’en défendre en niant qu’il lui appartienne (exemple : la mauvaise foi). La rationalisation : Procédé par lequel le sujet cherche à donner une explication cohérente, logique, acceptable, morale à une attitude, un sentiment dont il ne perçoit pas les véritables motifs. C'est ce qui permet au sujet d'expliquer un fonctionnement ou un comportement autrement qu'en recourant à l'affectif et permettant une satisfaction pulsionnelle. Mécanisme de défense qui permet l'intellectualisation, c'est donc de maitriser les affectes. C'est aussi jouer avec les mots et les idées pour mettre de côté les émotions et pulsions. La forclusion : LACAN « Rejet primordiale d'un signifiant fondamental hors de l'univers symbolique du sujet ». C'est quelque chose dans le réel et qui n'est pas perçu d'emblée par le sujet comme il ne le perçoit pas, il ne peut pas le mentaliser, donc il ne peut pas l'intégrer dans ses représentations et donc ne peut pas le refouler. Lorsque des représentations insupportables sont rejetées avant même d'être intégrer dans l'Inconscient. Selon LACAN, c'est le mécanisme de défense des personnes psychotiques. L'âge adulte : Les cycles de vie : L'âge adulte : C'est la période de vie où on ne se développe plus (maturation physiologique (25 ans), intellectuel, affective). L'âge adulte démarre à 25 ans et dure jusqu'à 65 / 70 ans, ensuite, c'est l'âge de vieillissement. Il n'y a pas de changements fondamentaux pendant l'âge adulte. L'adulte va faire le tri dans ce qu'il a acquit. On ne va plus parler de stade comme chez l'enfant ou l'adolescent, on va parler de cycle de vie et de crises. Ce qui va spécifier l'âge adulte est le libre arbitre et les choix personnels. E. ERICKSON va faire des recherches sur les stades psycho-sociologiques chez l'adulte. Le stade est la période d'engagement et de crises dans la vie adulte. Il va s'intéresser à l'adulte comme un être social. Au début de l'âge adulte, l'identité est construite, et ce qui doit être clair, c'est qu'il doit avoir la notion d'être sujet (autonomie affective). C'est cette identité et notion de sujet qui va lui permettre d'avoir des relations à autrui qui sont basées sur l'indépendance. La notion de sujet va aussi développer la notion d'intimité et de solidarité. Toutes ces notions servent à éviter l'isolement. Selon lui, ce stade se construit entre 20 et 40 ans (=> investit la relation à autrui).

18/02/2011 Cette construction entraine la création d'amitié et d'amour qui seront des choix personnels. Il y a une notion de désir d'être avec l'autre. C'est ce qui va amener l'adulte à faire des choix de parentalité, d'insertion sociale. Tous ces choix sont faits sans craindre de prendre leur identité. Deuxième phase : phase de maturité de 40 à 60 ans. Crise de milieu de vie, c'est une phase de réinterrogation sur son existence qui remet tout en question. Cette crise existentielle entraine le passage à l'acte de façon pulsionnelle (quitte le foyer). On prend conscience que c'est la moitié de la vie, qu'il reste comme projet à faire (vie conjugale, professionnelle, enfant nait => tout est fait). Il constate l'aboutissement des projets. C'est aussi une période de renoncement et plus pour la femme car il y a des changements biologique (ménopause => plus pouvoir être mère). C'est une période de réajustement c'est à dire réajuster en son mode de vie, ses projets, son adaptation à l'environnement. Il y a une nostalgie de ce qu'on a été, de ce qu'on a vécu, ce qui entraine des envies changements radicaux. C'est ce qu'on appelle le mitan de la vie. C'est une période où l'adulte va montrer sa capacité de productivité. C'est la période où l'adulte veut montrer que sa vie est valorisante, gratifiante. Cela s'appuie sur une démonstration de possession (ce qui n'ont pas de compagne et d'enfants disent « j'ai rien ») ce qui montre bien que c'est important de posséder. C'est aussi la phase de concrétisation des projets, il y a un besoin de montrer sa réussite, montrer que leurs projets ont aboutis. Sur cette même période, les personnes vont vivre avec sérénité s'il n'y a pas de changements, en revanche, s'il y a changement ces personnes vont être dans une période mélancolique. Après, il y a une phase de deuil et ces personnes re-deviennent « normales ». Mélancolie : Dépression chronique. Pour sortir de l'état dépressif, la personne doit réinvestir de nouveaux projets. A partir de 60 ans, c'est la période de désespoir, on est au début de sa fin de vie, ce qui rapproche de la mort. C'est une période de sagesse, de réflexion sur la vie menée. Les gens ne vont plus gérer leur vie, mais ils vont gérer leur mort. Si la personne a le sentiment d'avoir raté sa vie, il va entrer dans une période de prostration, de désespoir, attendre que ça s'arrête. Psychiquement, ils vont aménager le lien avec la mort. A l'âge adulte il n'y a pas développement ni de stade car l'adulte est quelqu'un qui vit sur les acquis de construction psychique faite sur la période de l'enfant et de l'adolescence. Les expériences de vie que l'adulte va faire se fait en fonction de la construction psychique qu'il a acquis. La tendance inconsciente de l'adulte est de rejouer les conflits vécus de l'enfant dans l'adolescence.

La vieillesse et la mort : la vieillesse commence physiologiquement à 25 ans car on perd des cellules. On vieilli de mieux en mieux car l'alimentation, la médecine s'améliorent. La notion de la mort à changé, l'après mort n'est plus une fin en soi. Avant, on avait peur de la mort mais les gens ne prenaient pas en compte la souffrance alors qu'aujourd'hui on n'a peur de souffrir et pas de mourir. Avec les médias, on a la mort au quotidien. Le stade de l'agonie se décline en plusieurs phases. On a déjà la prise de conscience de l'issue fatale qui place la personne dans un stade intermédiaire (n'est pas encore mort mais sait que cela va arriver. Après cette phase de « choc » on a la phase de dénégation où le mécanisme de défense se met en place (nie la maladie, dit qu'il va bien). Puis on a la colère qui passe par des comportements agressifs à l'égard de l'entourage avec un sentiment d'injustice. Il voit le monde des vivants comme hostile. L'étape de dépression : qui peut être longue. Baisse du tonus, un repli sur soi, méfiance, apathie, inquiétude sur le devenir de ceux qui vont rester. L'étape de marchandage : « Si je guérit, je ferai ceci, je jure que ... ». Ils concluent un pacte pour ne pas mourir. C'est une période où la personne conclut un pacte avec le divin pour ne pas mourir. L'étape de renoncement et l'acceptation : Phase où la personne accepte plus facilement les traitements médicamenteux. Ils parlent plus facilement de la mort. L'étape de détente : C'est la période de la phase terminale, la personne accepte de mourir et de partir. En quelque sorte, c'est comme si la personne était déjà partie.

Le concept de la mort chez l'enfant : Il va mettre neuf ans pour comprendre la mort comme un adulte, que la mort est irréversible, inconnue et irrévocable. Sur la période 0 – 3 ans, l'enfant ne s'interroge pas sur le concept de mort. A partir de l'âge de trois ans, il comprend la mort n'est pas la vie, il commence alors à s'interroger. Il est capable de se projeter. La première ébauche de la mort de l'enfant à cet âge est la mort réversible. Progressivement, il va comprendre que la mort est irréversible, ce qui va provoquer une angoisse. Il va mettre la mort à distance. Ensuite, il va se demander qui va mourir : les autres, les méchants, les vieux, les malades et petit à petit ça va se rapproche de lui : les autres, les gentils, les enfants, ses grands parents, ses parents, lui. Lorsque quelqu'un de proche à l'enfant décède, il faut accompagner l'enfant dire au revoir à la personne pour qu'il se confronte à la mort.

Théorie du développement libidinal FREUD : il a travaillé sur des personnes de 0 à l'âge adulte. Il découvre plusieurs stades : -Oral : 0-1 an, la zone érogène à ce stade est la zone bucco-labial. Il éprouve du plaisir par la tété et ce sont ces moments d'alimentation qui vont permettre d'établir du lien avec le monde extérieur et introduire une relation d'objet avec l'autre. Dès cette période, l'enfant est capable d'acte volontaire pour obtenir du plaisir, il va téter en l'absence de stimulus. Ce stade oral est la construction du Moi pour FREUD. L'enfant, au départ va être gratifié par la maman, petit à petit, la mère impose la frustration à l'enfant. A ce moment, l'enfant utilise sa bouche (zone érogène) pour l'attaquer => stade sadique oral (6-12 mois). -Anal : 1-3 ans, la zone anal devient la zone érogène. L'enfant va avoir accès à l'acquisition de la propreté, deux phases : destruction anéantissement de l'objet (expulsion) et la phase d'attachement (rétention). Il y a une ambivalence du comportement autour de l'acquisition de la propreté, il y a conflit psychique entre garder et donner. Pour FREUD, c'est un stade important car les premiers interdits, les conventions sociales s'intègrent. -Phallique : 3-5 ans. La zone érogène change, le pénis chez le garçon et le clitoris chez la fille. Pour FREUD, à cet âge, l'enfant ne connais qu'un seul organe sexuel : le pénis, ce qui conduit FREUD à penser qu'il y a deux catégories les phalliques (garçons) et les châtrés (filles). Il va expliquer le Complexe d'Œdipe à partir de ce constat là. -Complexe d'Œdipe : L'organisation des désirs amoureux et hostiles à l'égard de ses parents. L'idée Freudienne c'est que la petite fille va tomber amoureuse du père pour qu'il lui donne le pénis que sa mère n'a jamais voulu lui donner. Le renoncement de l'Œdipe se fait grâce à la loi (le père), il y a donc renoncement de la pulsion de mort et de l'inceste. Le renoncement à l'Œdipe est plus douloureux chez la fille car son désir est de détruire sa mère qui est sa rivale mais en même temps elle détruit son premier objet d'amour car le garçon même s'il renonce à la partie sexuée de sa mère il garde l'amour maternel. Pour FREUD, le Surmoi arrive à ce moment là, avec l'intégration de tabous fondamentaux : l'inceste et le meurtre. Stade fondamental car il permet à l'enfant d'intégrer les relations triangulaires et que son choix amoureux va s'orienter vers l'extérieur. C'est le stade du dépassement de l'auto-érotisme pour orienter les pulsions libidinales vers un choix extérieur à soi : donner du plaisir à un autre que soi -même. A ce moment, l'enfant est un être sexué avec une identité sexuelle. -Période de latence : de 6 ans à la puberté. La maitrise pulsionnelle est la plus efficace, et surtout la maitrise sexuelle. Période où l'énergie libidinale, pulsionnelle va être orienté vers la connaissance et vers l'établissement des relations amicales et va avoir un statut social. L'enfant reconnaît sa filiation, il est dans un double mouvement : il sait d'où il vient et ce qu'il veut devenir. Il va pouvoir opérer un détachement de sa relation avec ses parents. C'est aussi la période des exploits dans les apprentissages et intellectuelles (capacité de raisonnement). L'enfant a peu de questions existentielles, seul l'origine (d'où il vient) et la fin (la mort) le préoccupe. -Génital : Commence à la puberté. Il y a ré-activation de pulsions sexuelles, des zones érogènes(pénis, clitoris et vagin). Les enfants vont rejouer le conflit œdipien sans le fantasme de la relation amoureuse. L'enfant va s'orienter vers l'extérieur pour un choix amoureux. Le premier choix amoureux est un choix contre les parents (tout le contraire : si les parents prône le travail scolaire, on choisi un cancre). Le second choix amoureux est conformes aux attentes parentales. L'enfant fait le deuil de son enfance.

DF1. 2. 5 (Madame Roumaniac)

Violence conjugale

Dans l'ancien droit français, la femme devait obéissance et respect a son mari. Elle pouvait être battue par son mari. Au XIV ème, le droit stipulait que « le mari qui bat sa femme, la blesse, la taillade de bas en haut et se chauffe les pieds dans son sang, ne connait pas d'infraction s'il la recoud et si elle survie ». Au XVI ème, le droit précise que « le mari à le droit de battre sa femme jusqu'à effusion de sang, s'il a une bonne raison ». A la révolution français XVIII ème, la violence dans le couple n'est toujours pas reconnue comme délit et la violence est toujours justifié par le fait que l'homme soit le chef de famille. Début du XX ème siècle, début du mouvement féministe qui va dénoncer les abus de violence masculine, mais n'est toujours pas reconnue comme un délit et n'est donc pas reconnue. 1985, premier texte de loi qui stipule l'égalité entre l'homme et la femme, donc la violence conjugale. 1989, première campagne nationale qui déclare que la violence conjugale est inacceptable. Les services de police sont obligé d'enregistrer les dépôt de plainte pour violence. 1992, réforme du code pénale qui interdit et réprimande la violence conjugale. Violence conjugale : Coups et blessures intentionnels => jugés en correctionnel. Tentative de meurtre ou meurtre. Acte de barbarie => Crimes.

Le couple : Le choix du conjoint ne se fait jamais par hasard, c'est la rencontre entre deux inconscients. Il y a des ressemblances culturelles, géographiques, sociales (travail, même zone géographique, …). A quoi sert le couple ? C'est un choix d'objet narcissique : aimer l'autre c'est aimer une partie de soi-même, la meilleure. Le choix du conjoint est en relation avec la première relation objectale qu'on a eu étant petit. Dans le couple, chacun va vouloir prendre le pouvoir, il n'y a pas de partage à égalité. Le couple permet aux sujets de lutter contre l'angoisse d'abandon, la solitude, le délaissement. Deux auteurs ont travaillés sur la violence : J. BERGERET et F. DOLTO. J. BERGERET« La violence est une action directe ou indirecte massée ou distribuée destinée à porter atteinte ou à détruire une personne, soit dans son intégrité physique,, soit dans son intégrité psychique, soit dans son territoire, soit dans ses possession. » Pour BERGERET, la violence s'inscrit dans un processus vitale qui est d'ordre défensif qui permet la survie de l'espèce et a un but d'auto-conservation. Pour lui, la violence est archaïque, innée. En revanche, l'agressivité est basée sur l'ambivalence affective. F. DOLTO dit que l'agressivité est liée à l'instinct de conservation, qu'elle est positive puisqu'elle permet la conservation corporelle du sujet. L'agressivité est à la fois un comportement (ce qui se voit de l'extérieur), mais est aussi un vécu, et un langage (ce qui se dit à l'insu du sujet) « quand on ne trouve plus les mots, alors on frappe ». « La violence est l'expression pathologique de l'agressivité parce qu'elle vise la négation de l'autre et du désir de l'autre ». elle a pour but la destruction de l'autre.

La violence conjugale a pour but l'aliénation de l'autre. Elle se réfère toute situation où, dans le cadre d'une relation privilégiée où l'un des partenaires utilise la force pour contrôler l'autre. Tout geste violent est une stratégie qui vise à garder et imposer son pouvoir.

Violence psychologique : Toute action qui porte atteinte à l'intégrité psychique de l'autre (harcèlement, dévalorisation, dénigrement, …). le partenaire renvoi à sa victime une image d'incompétence et de nullité.

Violence verbale : Correspond à des cris, des hurlements, des insultes, menaces d'agressions physique, interdictions, chantage, ordres. Le but est de créer chez l'autre une tension permanente, de placer l'autre en état d'alerte en maintenant chez l'autre un sentiment de peur ou d'insécurité.

Violence physique : Ce sont l'ensemble des atteintes portées au corps de l'autre. Les coups, les utilisation d'objets pour taper l'autre, les contentions : attacher l'autre, trainer l'autre. Atteinte à l'intégrité esthétique de l'autre : couper les cheveux.

Violence sexuelle : Qui consiste à contraindre l'autre à avoir des relations sexuelles sans être consentante.

La violence conjugale comporte un cycle particulier, il y a trois phases : -La phase d'accumulation de tension : La tension de l'agresseur augmente, ce qui va créer un climat de peur et d'anxiété. L'agresseur va utiliser le plus souvent de la violence verbale et psychologique. L'agresseur est souvent agité, tendu, sur-exité, ce qui va placer la victime en état d'alerte. Cet état de tension s'accompagne de rumination mentale avec un discours fondé sur la répétition avec des reproches envers la victime et des récriminations injustifiées. Quand la victime repère les gestes d'alerte, elle croit pouvoir les contrôler. -Phase de l'explosion de la violence : Elle est courte, rapide, dévastatrice. C'est une agression incontrôlée. La victime est en état de choc, c'est pour cela qu'elle ne se défend pas. Ce traumatisme est immédiat, elle n'est plus en capacité de réfléchir car elle a un sentiment de peur. L'agresseur va affirmer sa domination et sa supériorité pendant que la victime est en état de figement. A la fin de cette phase, l'agresseur est soulagé. -Phase de la lune de miel : L'agresseur se justifie. La victime va chercher des réponses aux gestes violents de son partenaires. Elle va aller réparer la faille que son compagnon lui reproche. La victime va ressentir du doute et de la culpabilité. L'agresseur va s'excuser, dire qu'il ne recommencera plus : Le dominant devient le dominé, car la femme n'est pas obligé de l'excuser. La femme va avoir un espoir d'une relation plus équilibrée. Les deux partenaires se font alors coincer par l'indépendance à l'autre et ont une relation fusionnelle.

DF1. 2. 5 (Monsieur Deltomme)

La maltraitance

Dans la maltraitance, 60% sont des enfants de moins de 3 ans. Dans l'adolescence, il y a divers mode de maltraitance : Physique, psychologique qui passe par exemple par de la violence, insulte, dévalorisation. Les conséquences de la maltraitance : Fracture, brûlures, hématomes, lésions. Il faut mettre en corrélation les traces observées et le discours des parents. Dans les certificats médicaux, on ne parle pas de maltraitance mais de suspicion de maltraitance, sauf quand l'enfant est très ferme. Les parents maltraitants privilégies les maltraitances sur les zones érogènes (bouche, anus, sexe, main). Le syndrome de Silvermann : Syndrome lié à la maltraitance, c'est une suite de traumatismes. Présence de fractures du squelette mais d'âge différentes qui se sont ressoudées seules. Qui fait suite a de multiple traumatismes qui n'ont pas été perçues par les parents. Le syndrome du bébé secoué : On est face à un hématome sous-dural. L'enfant est secoué violemment, un hématome se créé au niveau des méninges dans le cerveau, puis, l'enfant tombe dans l'inconscient. Souvent, les parents pensent que leur enfant s'est endormi, alors qu'il est en train d'avoir une hémorragie. Trouble de la croissance : L'enfant stagne dans la croissance. Il fait l'objet d'hospitalisation. A l'hôpital, la croissance reprend puis, dès qu'il revient au domicile, la croissance se stagne. Ce trouble de la croissance est lié à des troubles du sommeil liés à un environnement anxiogène pour l'enfant. Il n'y a pas de troubles psychologiques types qui caractérise la maltraitance mais on peut avoir des troubles qui peuvent nous mettre sur la piste. Certains enfants ont des états dépressifs (ralentissement ou accélération de l'enfant ou bien, atténuation des deux). D'autres enfants cherchent une relation fusionnelle avec les parents alors que d'autres n'ont aucune réaction lorsque leurs parents partent ou reviennent. Les enfants peuvent avoir des troubles de l'attachement, dans les pouponnières, on peut le remarquer. Les enfants s'attachent rapidement à des personnes étrangères ou bien, au contraire, il n'y aucun attachement. On peut avoir des soupçons de maltraitance lorsque les enfants ont des phobies (peur du bain, de la chambre). La maltraitance peut être dû au comportement de la mère, à la prise de toxiques, d'alcool qui engendre souvent des enfants prématurés. Le syndrome d'alcool fœtal : La mère boit un ou plusieurs verres et que l'alcool passe la barrière du placement. L'enfant ingurgite l'alcool et ne peut l'inhiber. Cela entraine des troubles neurologiques. Beaucoup d'enfants maltraités sont des enfants handicapés. Les parents qui maltraitent leurs enfants ont souvent une estime de soi moindre. Le chômage et l'isolement sociale sont des facteurs à prendre en compte. De plus, il y a souvent un isolement par rapport aux générations précédentes. 80% des enfants maltraités ont des parents qui ont eux aussi maltraités. Mais les enfants maltraités ne maltraitent pas leurs enfants. Ils ont trouvé dans leur entourage (parents / amis / conjoints) des personnes qui ont permis de s'en sortir. Ce qui est commun à toutes les maltraitances est que l'enfant est un objet de pulsion. L'enfant arrive souvent dans un environnement où la violence est déjà présente. Le travail à faire est de bloquer la violence de la génération pour qu'elle ne passe pas sur la précédente. Les parents veulent contrôler le corps de l'enfant, ils ont un sentiment d'appropriation. Si l'enfant essaie de se dégager de cette relation miroir avec ses parents, il devient étranger. La maltraitance peut être dû à une défaillance ou une maladie mentale des parents. Les psychoses ou la schizophrénie entraine des absences car sont dans « leur monde ». Ainsi, le bébé n'existe plus et est en danger, il peut être maltraité (tombe par exemple). Il peut être l'objet de pulsion lors du délire. Le syndrome de Munschausan par procuration : Les mères ou pères provoquent des symptômes intentionnellement chez l'enfant afin d'aller voir les médecins mais ces derniers ne trouvent pas les causes. La santé de l'enfant est en danger. Le but est de défier la médecine. On a un certain nombre de parents maltraitants sont pervers. C'est un clivage de personnalité avec un aspect totalement adapté socialement et un noyau pervers. La personne ne peut aboutir à la satisfaction que par un certain nombre de rituels. De plus, l'individu est perçu comme un objet partiel. Carence affective : Les jeunes femmes cherchent à compenser en ayant un enfant, car, un enfant apporte de l'affection à sa maman en lui disant qu'elle est belle, gentille, douce, fait des câlins. C'est un moyen de reprendre confiance et d'avoir nouveau de l'estime de soi. Ces femmes sont souvent des femmes qui ont été victimes de carences affective dans leur enfance. Un des problèmes est que ces femmes ont souvent un manque d'empathie et elles ne ressentent pas les besoins de l'enfant, ce qui peut entrainer de la maltraitance. En effet, l'enfant pleure, peut lui dire qu'il ne l'aime pas, ce qui peut entrainer de la maltraitance. L'enfant devient persécuteur et enlève l'aspect gratifiant qu'elle ressentait. Parents névrosés : L'enjeu est d'éduquer l'enfant en contenant ses pulsions. L'inceste L'inceste commence par une ambiance, un climat incestueux (façon de penser, gestes, paroles, …). les personnes incestueuses ont une pensée particulière. Ce climat peut se traduire par une menace incestueuse. Cela passe par la façon que l'on regarde l'enfant, ils sont sous le regard d'une intentionnalité construite et organisée. Cela peut passer par des paroles qui se font devant la mère pour montrer que ce n'est pas mal puisqu'elle ne dit rien. Puis, la personne tente plusieurs choses pour voir si le mécanisme de défense (= la mère) agit ou est passive. On imprègne la famille d'un discours sexué pour mélanger les rôles, les personnes. Ce discours est négatif sur l'enfant ce qui permet de mettre en place chez l'enfant un processus de destruction. L'enfant n'est pas désiré mais fait l'objet de désir. Dans certaines familles, il n'y a pas de délimitation du territoire, c'est à dire aucun moyen de fermer les portes. Si les portes ne sont pas fermées, c'est que le corps est ouvert. Dans les familles à tendance incestueuses, la loi est bafouée mais les règles à tendance obsessionnelles sont mises en avant. S'il n'y a plus de loi, on peut alors la transgresser. Dans le conte de Peau d'âne, il y a des réponses pour les enfants pour échapper au passage à l'acte (cacher le corps, anorexie mentale, arrêt de la croissance vers 7 / 8 ans, maltraitance du corps, on se suicide) afin qu'on ne voit plus son corps pour qu'il ne soit plus objet de désir. Lorsqu'il y a passage à l'acte, il y a pulsion de mort pour l'enfant. L'enfant est « tué » mais n'est pas mort. L'abuseur a un témoin qui est la victime. Il faut soit le faire taire, soit le faire tuer. L'abuseur peut retourner contre l'enfant la force destructrice qu'il a en lui pour qu'il se tue (= crime parfait). Une fois que cette ambiance est bien présente, il y a passage à l'acte. Il y a une violence dans les actes mais aussi une souffrance pour l'enfant car le parent ne s'est pas posé la question de la souffrance qu'on a induit à l'enfant? De plus, il y a souffrance car le parent à ignorer pendant quelque temps l'enfant. Les parents incestueux isolent l'enfant par rapport à l'extérieur pour ne pas que l'enfant ait des possibilités de comparer son vécu, sa façon de vivre à celui des autres. En effet, cela permettrai de comprendre que ce qu'il vit n'est pas normal. De plus, il y a mise en place d'un système de silence. Seule la parole est coupable. Souvent, l'enfant est dit coupable car il a parlé. De ce fait, le parent qui va être condamné entraine un bouleversement dans la famille. L'enfant est pointé du doigt par l'autre parent comme coupable car si elle n'avait rien dit, la dynamique familiale n'aurait pas été bouleversée. Du moment où l'enfant se sent protéger par des personnes extérieures, il va commencer à parler. Lorsque le parent est passé à l'acte une fois, il ne s'arrêtera pas. Si l'enfant grandit sans en parler et que plus tard il a un enfant qu'il confira à ce dernier, il passera à l'acte sur son petit fils / enfant. Lorsque l'acte se répète, la violence de l'acte fait que l'enfant dissocie son corps de son esprit pour ne pas ressentir cette violence. L'enfant abusé intériorise la culpabilité du parent incestueux en plus de la sienne. Il sera le meilleur défenseur / avocat de se parent incestueux. Le travail social se fait souvent à contre sens car il essaie de restaurer un lien familiale alors que l'inceste à tuer la famille. Il est mieux de faire le deuil et de partir. Le procès est le premier lieu social où on va séparer la victime du coupable. De plus, il est reconnu socialement coupable car sinon, il serait fou. Ce n'est pas la condamnation qui est importante mais la reconnaissance de la culpabilité inversée de la victime. Le travail thérapeutique permet à la personne de sortir de son corps l'agression. Cela passe par la crise qui est une tentative d'évacuer la souffrance. Lorsqu'il y a inceste entre frère et sœur, c'est qu'il y a carence parentale. Adelphique : Quand il y a inceste ente frère et sœur. Les conduites à risques et plus particulièrement la toxicomanie permet à l'enfant abusé de s'échapper de son corps, de ne plus le sentir. Le degré de dégénération du psychisme est plus important quand c'est entre mère et fils. L'enfant est en excitation sexuelle (phénomène organique) car c'est le parent qui le rend comme cela mais c'est différent du désir qui est un autre processus psychique. Quand l'enfant s'identifie à l'agresseur / l'oppresseur ce la lui permet de métaboliser les choses et de comprendre l'adulte puis, à son tour, il se mettra en position d'oppresseur (= mécanisme de la défense normale). Le syndrome de stockolms : Est un mécanisme d'identification qui peut amener à répéter et surtout à reproduire. Voir schéma de la famille normal, incestueuse, carencée et de la parentification. Elle peut être positive quand elle est excessive elle revient négative. C'est un processus intense à la vie familiale qui amène l'enfant ou l'adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le voudrait son âge et sa maturation dans un contexte socio-culturel donné.

Violence institutionnelle Maltraitance institutionnelle : Action commise par une institution ou toute absence d'action qui cause à l'enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et / ou qui entoure son développement ultérieur (TOMKIEWICZ). Il y a maltraitance institutionnelle active mais aussi maltraitance institutionnelle par défaut. Toute institution est susceptible de devenir maltraitante et surtout celles qui ont une suppléance familiale. On a une violence liée au placement ou en accueil familiale. On a l'hospitalisme qui est un syndrome répété dans les hôpitaux après la guerre. Le lien entre le parent et le nourrisson est très court. L'enfant est confié à une pouponnière où il n'a pas encore de réel suppléant. L'enfant crie, hurle puis est moins violent car est en état dépressif. Enfin, l'enfant est dans une phase de marasme, c'est à dire qu'il ne cherche plus l'adulte, refuse le contact et se réduit car il y a plus de personnel. Ce syndrome de marasme se retrouve beaucoup à domicile. On retrouve aussi « le mal de placement » c'est à dire qu'une succession d'évènements qui rend difficile le signalement pendant quelques temps (parents ambivalents, d'une part fusionnelle puis d'autres part, on sent que le parent ignore l'enfant). Du coup, le placement se fait en urgence (enfants et parents ne sont pas prêts) car un événement a eu lieu. Puis l'enfant s'inscrit dans la MECS ou famille d'accueil en créant des liens. Il stimule les personnes qui y répondent. Mais il y a toujours un conflit de loyauté vis à vis de ses parents ce qui rend difficile le placement. Parallèlement, l'enfant rejoue l'ambivalence qu'il connait avec ses parents. L'enfant et les parents peuvent ressentir une violence institutionnelle lorsqu'ils ont des multiples travailleurs sociales ( prévention spécialisée, AEMO, as de secteur...) qui protègent l'enfant. L'enfant et les parents doivent raconter leur histoire à plusieurs reprises. Il peut y avoir violence institutionnelle lorsque les personnes travaillant dans l'institution sont au bord du burn out.

DF1. 2. 5 (Monsieur Ullman)

La prise en charge des enfants victimes de maltraitance

On rencontre de plus en plus d'enfants confrontés aux actes sexuels ou aux enfants sexualisés. La question est : Il y a t'il plus d'enfants sexualisés ou est ce qu'on en parle plus ? Les deux réponses sont vraies. Dès le premier contact avec l'enfant, on peut avoir des signes concernant ce type de maltraitance (exemple : lors d'une admission avec les parents, l'enfant de dix ans dit « je ne veux pas aller en foyer car je ne veux pas me faire violer »). la quasi totalité des enfants qui sont en institution et sont sexualisés l'ont été dans le milieu familiale (famille proche ou plus éloignée). Certains enfants en parlent, alors que d'autres n'en parleront jamais, on remarque alors que par leur comportement ils ont été sexualisés. On a affaire à des familles qui se sont enfermées. L'enfermement de la cellule familiale du monde extérieur / ordinaire devient une cellule sociale, c'est à dire qu'elle est autonome culturellement mais aussi au niveau des lois (l'interdit de l'inceste n'est donc pas prit en compte). Ces familles ont perdu tout sens des valeurs fondamentales et l'abolition des repères générationnels (les parents n'ont aucune notion). Souvent, la régulation du plaisir est moins forte, les pulsions sexuelles ne sont pas non plus régulées. Ces familles ont perdu la notion de transgression de règles. Le travail avec ces familles est difficile car ne comprennent pas qu'elle les transgressent. Ce sont des familles qui ont un lourd regard négatif car sont en marge de la société. Cela peut entrainer un sentiment de narcissisme à avoir qui peut passer par le viol (permet n sentiment de toute puissance). Parmi le sexualisation d'enfants, il y a la tolérance ou l'obligation de la part des parents (exemple : regarder des pornos en famille ou que les parents cautionnent). Le chômage et l'oisiveté n'arrange pas les choses car les parents s'ennuient. On fini par avoir une image de soit tellement dévalorisée que l'activité sexuelle permet de penser qu'on créé quelque chose pour soi et pour l'autre. Le point de vue de l'enfant dans cette situation : Si les abus commencent quand il est petit, il assimile sa sexualisation comme quelque chose de normale. La marginalité culturelle de la famille est perçue par l'enfant lorsqu'il s'ouvre au monde extérieur (école). Ce n'est pas parce que l'enfant s'en rend compte qu'il a les mots pour en parler. Ils n'ont pas la compréhension réelle. Un enfant abusé est en souffrance par l'abus mais aussi par les carences et le sentiment d'abandon. On ne peut pas travailler le deuil du parent à dix ans, il est trop jeune. Le fait de violer met la victime en position de dominé / soumission. Ce n'est pas possible de commettre un viol sur quelqu'un qu'on considère comme égal à soi, il faut que la victime soit en position de soumission, il y a un phénomène d'objectivation de la personne abusée. Les violeurs d'enfants, ont un égo en souffrance. Les enfants naissent avec une confiance en l'adulte, excepté ceux qui ont été violentés pendant qu'ils étaient dans le ventre de leur mère. La confiance est liée à la survie, elle est inhérente à la nature humaine, pour qu'elle disparaisse, il faut qu'il y ait masse de carences, violence etc. Seulement, quand l'enfant a perdu la confiance de l'adulte, il est très difficile de le lui faire de nouveau accepter. Quand on devient pubère, l'inconscient est habité par le fait qu'ils sont potentiellement partenaires d'actes sexuels. Dans la famille, je ne peux pas aimer comme je suis capable d'aimer, donc l'adolescent va voir ailleurs (il n'y a plus de danger potentiel), il y a donc une rupture (avec u comportement déviant) avec la famille car il y a un danger avéré. Paradoxe éducatif : Actes mis en place par l'enfant est un système de défense (survis) : insulte, violence, … En institution, on lui demande de taire tout cela, de taire son mécanisme de défense qui lui a prit des années à mettre en place. Les enfants cherchent à avoir la même relation qu'ils ont avec les éducateurs que celle qu'ils ont eu avec leurs parents : séduction. Un enfant qui vit dans une grande carence, va associé la relation sexuelle forcée comme réponse à son manque. C'est difficile de travailler avec un enfant qui a ressenti du plaisir pendant l'acte car il ressent de la culpabilité +++. Les signes : Sommeil séquentiel, les conduites à risque, l'encoprésie dû à un fécalome, un non respect de son corps (laissé allé physique), langage sexualisé, être très mal à l'aise devant un appareil photos et / ou une caméra, profond déficit de l'estime de soi, difficulté de se sentir coupable, difficulté à éprouver du respect (n'ont pas reçu de respect et ne se respect pas), dépression chronique, masturbation compulsive de façon inconsciente, grande précocité de l'expression de la libido. La majorité des abus sexuels sur enfants sont fait par des mineurs (adolescents). Souvent, les mères des enfants accueillis font vivres souvent leur enfants dans un climat incestueux. Ces mères ont souvent des relations amoureuses peu stables. Il y a des mères qui sont inconsciemment incestueuses (à la toilette insiste sur les parties génitales => masturbation). Parfois, les limites du passage à l'acte sont franchies, il y a alors inceste. Au niveau de notre société, l'image de la mère abuseuse est plus difficile car on lie la mère à la maternité. On retrouve dans des situations la passivité de la mère lors de l'abus du père au beau-père. D'autres assistent voir participe à l'abus. Parfois l'enfant est l'exutoire de la cellule familiale (quand problème il y a dans la famille on se défoule sur eux), il se met en place toutes sortes de symptômes. Souvent, les abusés, ils le révèlent qu'à l'âge de l'adolescence ou adulte car ne comprennent pas la pulsion sexuelle (= qui arrive à la puberté). Ils ne comprennent pas le pourquoi de l'acte, le sens profond. C'est à partir du moment où ils sont matures qu'ils peuvent comprendre la totalité de ce qu'ils ont vécu, la nature de l'acte. Ils prennent en compte le fait qu'ils ont été l'objet d'une pulsion sexuelle. Prévention : Atelier expression, contes (déjà existants), => ne pas aller trop loin car on peu blesser des enfants. Les éducateurs ne réparent pas ce qui s'est passé, on ne travaille pas dans l'oubli. Il faut partir du principe que l'enfant qui a été sexualisé, abusé ne sera plus jamais le même. On peut aider cet enfant à y grandir mais différemment. On travail dans le sens d'une reconstruction. La violence d'un abus sexuel fait ressortir une force de reconstruction que l'éducateur doit soutenir et accompagner. On doit les aider à faire sortir, à repérer au préalable ces ressources. Le meilleur support est la conviction qu'on peut y arriver, à dépasser ce traumatisme.

DF1. 2. 6 Monsieur Racape (psychiatrie)

(Pour l'évaluation, apprendre la définition du délire).

Psychiatrie : Mot qui a été forgé au XIX ème siècle (1842) qui vient du grec « psyché » (l'âme, esprit) et « iatros » (médecine) ce qu'on pourrait alors dire médecine de l'âme. La psychiatrie est tout ce qui n'est pas de l'organisme. On voit bien que dans la psychiatrie il y a quelque chose de l'ordre de la médecine. Il y a t'il partout de la médecine qui va soigner la folie ? G. LANTERI-LAURA (serpsy.org) « la folie est quelque chose qu'on va retrouver dans presque toutes les sociétés. Mais, la psychiatrie ne se retrouve pas dans toutes les sociétés, uniquement dans les sociétés qui sont issues de la culture greco-romaine et en particulier de la médecine greco-romaine avec IPOCRATE » Ce qui est folie chez les uns n'est pas forcément folie chez les autres.

I. Histoire La psychiatrie s'est développer en occident principalement avec IPOCRATE, mais les égyptiens avaient parfaitement repérer la maladie qu'on appelle hystérie. Le droit romain avait instituer l'incapacité de l'aliéné et le curateur. Au moyen âge, tout ce qui est de l'ordre de la folie est perçue avec la religion. A l'époque classique (XVII ème siècle), en 1656 il y a l'hôpital général : il n'avait pas pour fonction de soigner mais de mettre à l'écart, d'où son nom « le grand enfermement ». En 1701, il n'y avait que des femmes et enfants à la Salpetrière. Il n'existe plus d'asiles (lieux où on regroupait les malades mentaux). On a essayé d'enlever les asiles grâce à l'anti-psychiatrie avec des anglais LAING, COOPER, ESTERSON et en Italie avec BASAGLIA. Ce mouvement disait que la folie n'existe pas, c'est tout simplement un effet de la société. Les asiles ont donc été fermé, et ceux qui étaient dedans ont été mit dehors, ce qui a été catastrophique. Mais personne n'était prévus pour les aider et certains n'avaient pas de famille ou n'étaient pas en capacité de travailler. On a donc fait machine arrière. Les hôpitaux psychiatriques ont donc été créé pour remplacer les asiles. On ne passe pas sa vie à l'hôpital, on fait seulement un passage. 30% de gens SDF sont des malades mentaux. 30% vont être en prison car ils vont commettre des délits (souvent minimes). Il y a eu la création des hôpitaux de jour pour ceux qui étaient stabilisé.

II. La pédo-psychiatrie La psychiatrie de l'enfant, tout le monde s'en fichait. Il a fallu attendre 1888 pour trouver le premier traité de psychiatrie de l'enfant : MOREAU. La clinique psychiatrique de l'enfant : trois périodes où -l'arriération était l'unique trouble mentale (il était arriéré et non fou) PINEL. -La folie de l'adulte va être appliqué à l'enfant. -la naissance d'une véritable clinique pédo-psychiatrique de 1930 jusqu'à nos jours : on va tenir compte de la spécificité de l'enfant. L'enfant n'est pas un adulte en miniature. FREUD n'a jamais vraiment bossé avec les enfants. Mais il s'est intéressé à la part d'infantile chez l'adulte. En revanche, les concepts qu'il a pu développer, c'est sa fille qui a reprit ses concepts et qui a réellement travailler avec des enfants. M. KLEIN, D. WINNICOTT, F. DOLTO et M. MANONI ont beaucoup travailler auprès d'enfants.

III. Les principaux troubles en pédo-psychiatrie -Trouble de la latéralisation (choix de la main droite ou gauche), difficile à affirmer avant 5 ou 6 ans, dépend de la maturation du cervelet. Ce n'est pas uniquement une question d'écriture, 'est également le repérage dans l'espace. Statistiquement, la majorité des gens sont droitiers. -Bégaiement. Chez un enfant de trois ans, le bégaiement est normal. C'est du ressort de l'orthophoniste. -Trouble du sommeil. Raison éducative (un enfant qu'on n'habitue pas à avoir des heures de sommeil régulière va avoir des troubles). Le fait de lire une histoire avant de dormir permet de passer de l'éveil au sommeil permet un bon endormissement. Ce peut également être lié à une perturbation relationnelle (dépression chez la maman ou même l'enfant), on ne donne jamais d'hypnotique aux enfants (jusqu'à 15 - 16 ans). -Anorexie : Absence ou perte d'appétit. A ne pas confondre avec l'anorexie de l'adolescence ou chez le nourrisson. Il est d'ordre relationnel. -Énurésie : Perte d'urine involontaire. -Encoprésie : Perte de selles involontaire. Cause psycho-socio relationnelle. -Instabilité motrice / hyper-actif / hyper-kinétique : Ordre proprement éducatif. L'hyper-activité est la traduction de l'angoisse : les parents n'ont pas posés de limites. -Troubles du langage : Champ très très vaste. Ils peuvent relever de l'orthophoniste mais peuvent aussi être révélateur de maladies mentales comme les psychoses. Il faut faire attention das les troubles du langage que cela ne viennent pas de troubles d'audition. IV. L'examen de l'enfant Le but est de repérer les conduites de souffrance mais également d'analyser les sièges exacts (c'est l'enfant qui souffre véritablement, les parents, la fratrie ou l'école). Essayer de reconnaître le sens des conduites. Le but est d'arriver à évaluer le normal et le pathologique et d'aménager des possibilités thérapeutiques.

VI. Relation parents / enfant / clinicien A. Le premier rendez vous Le premier rendez vous est très très important. On va faire attention a plusieurs choses : -Le mode de contact : Coup de téléphone, visite, écrire une lettre. -La personne qui prend contact : parents, mère, père, l'enfant lui-même, un proche parent (grand parent), l'assistante sociale, … -Quand l'enfant vient avec ses deux parents : famille très attentive à l'égard de leurs enfants ou signe d'une discorde entre le père et la mère. -Quand le parent prend le rendez vous et ce même parent vient seul au rendez vous : mère omnipotente. La maman cherche que le clinicien devienne un « complice de la maman ». -La maman vient avec son enfant et toute la fratrie : il peut y avoir un problème d'interaction fraternelle ou de la mère qui est débordée par sa progéniture et n'a pas pu faire garder ses enfants, et n'a pas compris qu'il fallait venir seul avec son enfant. -L'enfant qui vient seul ou avec un tiers : On peut se questionner sur une discorde familiale ou que l'enfant est abandonnique, souffre de rejet. -L'enfant vient seul avec le père : Ce peut être une situation très simple, le père est veuf ou a la garde de l'enfant, la maman travail, ou il y a une discorde entre les parents. Jusqu'à 11-12 ans, le déroulement souhaitable est le suivant : le clinicien fait entrer l'enfant et le ou les enfants, ensuite, on laisse les parents s'exprimer devant l'enfant. Dans un second temps, on demande aux parents de sortir pour que le clinicien s'entretienne seul avec l'enfant. Dans un troisième temps, on fait revenir les parents avec l'enfant et on reprend ce que les parents et l'enfant ont dit. La durée d'une première consultation est de 90 minutes et deux heures. Il ne suffit pas de poser des questions (« un peu » « souvent » « régulièrement », ...), mais il faut laisser libre les parents tout en posant quelques questions. Il y a deux niveaux : -Infra-verbale (La répartition des personnes dans l'espace), il est intéressant de regarder qui parlent, monopolisent la parole, de regarder les mimiques. -Verbale : La qualité du vocabulaire, le contenu de ce qu'ils racontent (est ce qu'ils se contredisent …) B. Les entretiens ultérieurs Il en faut au moins trois ou quatre. Ce sont des entretiens d'investigation. La rencontre des parents en dehors de la présence de l'enfant n'est pas souhaitable sauf si les parents le demande expressément, si l'enfant apparaît comme un enjeu de conflit de couple, si l'enfant apparaît comme le symptôme d'une pathologie importante d'un parent.

VII. Le mode de communication enfant / clinicien Il faut tout d'abord instaurer un climat de confiance. Voir tableau « mode de communication enfant / clinicien ». => Ce sont des outils de communication pour établir une relation avec l'enfant. Plus l'enfant grandit, plus on va utiliser les paroles et moins les outils médiateurs. Le dessin n'a jamais de signification telle quelle. Ce qui importe, c'est ce que l'enfant va dire de son dessin. Il n'y a pas d'interprétation univoque par rapport à un dessin.

Les pathologies de l'enfant Lorsqu'un enfant vient au monde, il se heurte immédiatement à quelque chose qu'on appelle le langage. Si, juste après la naissance on laisse l'enfant sans bruit, il a une espérance de vie de cinq heures. Il y a une tendance à séparer l'être humain de l'animal qui est dû aux tendances scientifique. Cependant, un inconvénient apparait : l'être humain parle, c'est la grande différence avec les animaux. Différence entre communication et langage. Communication : Code et pas de langage. Exemple : L'animal qu veut manger la larve mais ne peut pas entrer (instinct). Y a t-il une pensée sans langage ? On ne peut pas penser sans langage même si on ne peut pas parler. Pour le nourrisson, il aura déjà quelque chose qui serait du rythme de la langue. Mais, il ne comprend pas ce qu'on dit. Une étude a été faite sur des bébés de nationalité différentes. Résultat : les nourrissons ne vont pas avoir les mêmes intonation de pleurs. A la naissance, la maman va parler à son enfant et va supporter une demande de sa part. C'est ce qui va construire le langage privilégié. Un enfant tenu à l'écart de tout langage, meurt. Un code : un signe = un sens. Langage : un signifiant qui va donner lieu à plusieurs signifiés ou plusieurs signifiés pour un seul signifiant. Métaphore : « Tu es le soleil de ma vie » => langage, le mot ne signifie pas toujours sa définition du dictionnaire (ici, soleil). Un code n'a pas d'autre définition que la sienne. Pas de possibilité de discuter (panneau du code de la route). Oxymore : Deux mots qui ne vont pas ensemble. Exemple : Le soleil noir de la dépression. Le langage est essentiellement équivoque c'est à dire qu'il peut vouloir dire autre chose. On en dit toujours plus que ce qu'on voudrait en dire : lapsus. Les sourds et muets sont dans le langage car ils ont l'objet de soins de la mère. Ce n'est pas parce qu'ils ne parlent pas qu'ils sont fous. Quelque soit les sociétés, toutes les personnes ont un langage et une langue structurée. Culturellement, les langues occidentales ont le passé, présent, futur. Les langues sémitiques (arabe par exemple) n'ont pas de futur. Ils s'expriment par le présent. La langue n'exprime donc pas de la même manière dans le monde, sinon, ce serait du code.

I. L'autisme et les psychoses précoces infantiles En 1943, L. KANNER va qualifier la maladie mentale de l'enfant d'autisme infantile précoce. Il a été chercher ça dans la littérature psychiatrique allemande. KRAPELIN parle de démence précoce (opposé de démence sénile : chez l'adulte). BLEULER parle de schizophrénie (en ce qui concerne l'autisme). Autisme : Repli sur soi. Autisme (repli sur soi) infantile (chez l'enfant) précoce (KRAPELIN). => AIP KANNER remarque l'AIP en observant un groupe de onze enfants de 2 à 8 ans. Enfants qui ne peuvent pas établir de relation normale, inadaptation. Il décrit trois caractéristiques de l'AIP : -Le repli autistique : Absence de contact avec le monde extérieur (objet, personne). Ce repli autistique n'est pas seulement passif, mais peut être actif (exemple : éviter le regard, refuse le contact, …). Aloness. -Le besoin d'immuabilité : Besoin énorme de maintenir son environnement stable et inchangé, sinon, provoque de l'angoisse. Sameness. Les troubles du langage : exemple écholalie. Dans les années 70 / 80, le milieu scientifique a montré de l'intérêt pour l'autisme qui ont donné lieu à beaucoup de débats qui existent toujours. On trouve trois tendances : -Ceux qui veulent voir dans l'autisme quelque chose de génétique. -L'autisme relève de l'éducation. -L'autisme est une certaine manière d'être au monde. Clinique : Kliné (lit) Ce qu'on recueil au lit du malade. Suspicion d'autisme : Il faut s'assurer que l'enfant n'est pas sourd ou qu'il n'y a pas d'anomalie génétique. Les signes d'alerte d'AIP : Durant les six premiers mois de la vie : -L'absence d'échange avec la mère, et d'intérêt pour les personnes. -L'indifférence au monde sonore. -Des troubles du comportement qui peuvent être de deux sortes : enfant trop calme. Enfant trop excité, désordonné, agité. -Des troubles psychomoteur. Trois sortes : Défaut d'ajustement postural et d'agrippement. L'absence d'aptitude anticipatrice. Le trouble du tonus (hypo-tonus, hyper-tonus). -Le retranchements des processus perceptifs (évitement du regard). -Le trouble du sommeil. (exemple : insomnie calme ou avec agitation). -Trouble de l'alimentation. Ce sont des signes d'alerte, mais ce n'est pas parce qu'un enfant a un ou deux signes qu'il est autiste. Cependant, si ces signes apparaissent durant le premier semestre qui continu dans le temps, là, il y a peut être autisme. -Absence de vocalisation. -Absence de sourire aux visages humains (deuxième ou troisième mois). Durant le second semestre : Les signes précédents se confirment, se maintiennent, mais d'autres signes apparaissent : -Recherche active de stimuli sensoriel (exemple : reste bloquer devant le tambour d'une machine qui tourne). -Intérêt pour des objets insolites (objets durs). -Quasi inexistence d'émission vocale. -Absence de participation à différents jeux (exemple : faire coucou). -Absence d'angoisse lors de la séparation d'avec les personnes qui s'occupent de lui. -Absence d'angoisse face à l'étranger. Durant la deuxième année : Les signes précédents se confirment, mais d'autres signes peuvent apparaitre : -Absence de pointage. -Absence de jeux de faire semblant(jouer à la dinette). -Trouble de langage (peu ou pas de gazouillis, apparition tardive des premiers mots, absence du « je »). -Anomalie de la marche (marche sur la pointe des pieds). -Manifestation auto-agressive, voir des auto-mutilations. -Stéréotypies gestuelles (gestes qui vont être inlassablement répétés). Tous les signes ne sont pas toujours présents, il peut arriver que certains signes soient présents et disparaissent complétement. Pour qu'il y ait suspicion d'autisme, il faut qu'il y ait une accumulation de plusieurs signes qui persistent et surtout une absence de communication. Plus le diagnostic sera tardif, plus la prise en charge sera difficile.

Il y a deux types d'autisme : -Primaire : L'enfant est né avec son autisme. -Secondaire : L'enfant a grandit normalement pour se renfermer sur elle même après plusieurs année. Au mieux, 18 à 20% des autistes arrivent à s'insérer dans la société. La prise en charge des enfants autistes doit être éducative, pédagogique et thérapeutique. Il ne faut pas de forçage pour la prise en charge. Aujourd'hui, on a une tendance à laisser de côté le pédagogique. Les autistes de haut niveau, c'est ce qu'on appelle le syndrome d'Asperger; Pour les enfants autistes il n'existe aucun traitement médicamenteux curatif. On ne guéri pas de l'autisme. Les médicaments vont seulement calmer quelques symptômes comme par exemple l'angoisse => Diminue une symptomatologie. Trouble autistique infantile => première dénomination de l'autisme. Pour les autistes, le forçage est ressenti comme un viol pour l'enfant. Schizophrénie apparaît entre 15 et 30 ans.

KANNER et l'autisme Avant, ils appelaient ça trouble autistique au contact affectif => AIP. Il rompt avec le fait qu'on parlait de psychose pour les enfants. Il distinguait deux traits spécifiques : solitude et immuabilité. Le contact physique : faire comme si la personne n'existait pas ressentit comme une intention bouleversante. Dans l'autisme, c'est d'emblée qu'il ne communique pas, il y a pas d'avant, il ne devient pas autiste. Il ne l'explique pas par le biologique. Le prochain, il ne le veut pas, il le refuse. Il faut aborder les autistes en se cachant derrière eux, il faut leur parler sans émotion, il s'agit de se confondre avec des objets. Le regard et la voix sont deux objets qui trahissent la subjectivité profonde de quelqu'un. Tout ce qui fait signe de la présence de l'autre n'est pas supportable. Autisme : pathologie de l'intrusion. Les stéréotypies ne sont pas des démences. Nourriture = premier intrus. Lorsqu'il y a cri, soit l'autre ne répond pas soit réponse. Quand il y a une réponse, tout dépend de la réception que l'autre en fait, on suppose le cri est une demande, tu as mal ? Tu as faim ? L'autre fait une supposition pour comprendre l'autre. L'enfant autiste ne supporte pas les autres, alors il ne cri pas car le cri n'est pas un appel. Toutefois, l'enfant autiste cri lorsqu'il y a une angoisse. Pour les autistes, l'envahissement se situe par la pure présence de l'autre qui est vécu en excès du côté du regard et de la voix. Ce qui l'intéresse, ce ne sont pas des représentations mais des purs phénomènes. Les deux préoccupations de l'autiste sont : se mettre à l'écart, et l'immuabilité. L'enfant autiste est obsessionnel, sa recherche de l'immuabilité c'est de mettre de l'ordre dans quelque chose de totalement imprévisible (désordre chaotique) qui l'angoisse. Les autistes prennent les mots au sérieux. Un énoncé c'est un message oral ou écrit qu'un énonciateur veut faire passer à un destinataire. « passe moi le sel ». L'énonciation est l'action de produire un énoncé. L'énonciation ne sera pas systématiquement la même. L'intonation peut être différente par exemple. Elle peut trahir notre subjectivité. Il ne va pas mettre en jouissance sa parole. Il ne va pas prendre de position sur l'énonciation. Les autistes mutiques peuvent parfois sortir une phrase parfaitement construite avant de se replier sur lui. Cela se passe souvent dans des situations très angoissante. Il y engage leur voix et abandonne leur refus à l'autre. On peut supposer qu'ils ne sont pas lors du langage, il a été acquis et peut être utilisé. On a donc la présence du sujet de l'énonciation. WILLIAMS dit que l'enfant autiste peut parler pour ne rien dire, parler pour ne pas être compris, parler sans s'adresser aux interlocuteurs, chantonner, dire des choses sans importance. Ces modes de non expression permettent à l'enfant autiste de ne pas faire émerger la jouissance du sujet et ne pas prendre une position d'énonciation. Le babillage de l'enfant autiste n'a pas la richesse de celui des autres enfants. Il ne s'est pas introduit au langage par le babille. Quand il apparaît chez l'enfant autiste, il est monotone. Le babille ne se prête pas à la communication, ce n'est pas un appel à l'autre, il est de l'ordre d'une expérience, sensation agréable d'entendre sa voix. La voix est hors du corps, refuser de parler, c'est refuser de donner sa voix à l'autre. L'enfant autiste peut ressentir des choses mais cela ne se lie pas avec les mots. Pour rentrer en communication avec un enfant autiste on peut parler à la cantonade ou bien tourner le dos car la voix devient plus anonyme. L'énonciation n'y est pratiquement plus mais l'énoncé est présent. Les enfants autistes ont une relation à l'objet, à des objets insolites. Ils ont une relation habile avec les objets. Ils ont l'impression de pouvoir sur l'objet. L'objet autistique est perçu comme un objet de Moi (fait partie de son corps). Ils ont une fonction rassurante et protectrice de l'intrus ravageante de l'autre. Chez l'enfant autiste, il y a un double, c'est à dire, un personnage imaginaire qui contribue à la structuration de l'image du corps et qui le protège. Avec ce double il va s'ouvrir au monde extérieur par son intermédiaire. Pendant plus de 30 ans, l'approche de l'autisme s'est fait par la psychiatrie, psycho-pathologie et psychanalytique. A partir de 1979, on a un renversement car on a un retour sur l'optique organique et sur les thèses de la dégénérescence. Il y a un glissement de la maladie mentale à handicap. Une maladie : Processus évolutif rattachement à un ou plusieurs agents pathogènes, connus ou inconnus, qui même s'il est aujourd'hui incurable, peu supposer être en droit de guérir quand on trouvera son remède. La maladie a pour vocation d'être soignée. Pour cela on peut atténuer voir supprimer les symptômes de la maladie. Ce n'est pas pour autant qu'on guérit obligatoirement. Un handicap : Déviation fixe à la norme qui est composé d'un déficit et d'une incapacité. On considère que cela le désavantage car cela gène son adaptation au milieu ambiant. Cela peut être seulement compensé. Le handicap appelle une réhabilitation, c'est à dire un renfoncement des capacités restantes. Dans cette optique, l'autisme est classifié dans les troubles envahissants du comportement. La structure : Partie invariable, l'invariant de chaque personne. On peut être du côté de la psychose, névrose, perversion, autisme. On appartient à une de ces structures. Ces structures peuvent se décompenser : Psychose : paranoïa, schizophrénie, troubles maladifs compulsifs. Névrose : hystérie, obsessionnelle. Perversion : pédophile, fétichisme, voyeurisme. Il y a de plus en plus d'association fondées par les parents des usagers. La fondation autisme France défend les droits des personnes autistes (droit au diagnostic, à la compensation, à l'information, …) La méthode ABA : Cette méthode a été mis en place par I. LOVAAS. Il se base sur le comportementalisme de PAVLOV (stimulus réponse). Avec les enfants autistes il utilise la récompense / punition. Exemple : L'enfant vient dire « pipi », on dit « non, tu vas chercher le pictogramme toilette et tu me l'apporte ». l'enfant va chercher le pictogramme et peut aller aux toilettes. C'est une méthode de renforcement de l'apprentissage. Il n'y a rien de soignant.

II. Les psychoses Primaire : Autisme Infantile Précoce KANNER Autisme secondaire : Déclenchement après un premier développement normal

Psychose symbiotique Psychoses autistique A forme intermédiaire

Psychose à expression déficitaire Disharmonies évolutives de structure psychotique

Psychose symbiotique : intervient vers l'âge de deux ans. Développement normal jusqu'à l'âge de deux ans puis, suite à un évènement parfois minime, traumatisant, le psychisme va se transformer. L'enfant va perdre ce qu'il a acquis et va y avoir un désintérêt affectif et un arrêt de l'investissement du langage. Dans cette psychose, le rôle de la mère est très important? Dès que la mère se sépare de lui, l'enfant ressent de l'angoisse. La mère a un pouvoir sécurisant. Psychose à forme intermédiaire : Il y a cette fois quelque chose de l'ordre de l'isolement, mais aussi de l'ordre de la symbiose maternelle. Psychose à expression déficitaire : Ce sont des enfants qui nous paraissent fous. Au point de vue clinique, on constate des troubles de l'alimentation, conduites sphinctérienne (selles, urine) perturbée, troubles du langage conduite. Disharmonie évolutive de structure psychiatrique : Concerne les enfants de trois à cinq ans. Disharmonie : c'est à dire que l'enfant ne se développe pas de façon harmonieuse (apparition tardive de la marche, …). on trouve : déficit intellectuel, trouble de la personnalité, évolutivité (des choses vont évoluer positivement ou négativement).

III. Différence entre névrose et psychose Névrose : Difficulté d'adaptation, perte de contact avec la réalité, comportement inadapté. Psychose : Se caractérise à partir du langage. L'univers n'est pas stable et tout peu devenir chaotique. Le monde psychotique est un monde très personnel d'où les difficultés à s'adapter. Quand l'enfant nait, il se heurte au bruit, il rentre dans un monde sonore où on retrouve le langage. Comment l'enfant accroche t-il à ce bruit particulier ? Soit on capte le code pour décoder => on entre dans le langage. C'est alors la névrose, il y a lien social. Soit on n'a pas la bonne clé, on est dans la psychose et il n'y a pas de lien social.

IV. La question de la dépression chez l'enfant Les symptômes les plus importants à repérer : -Humeur dysphonique (qui n'est pas égale). -L'enfant s'auto-déprécie. -Comportement agressif voir de l'agitation. -Troubles du sommeil et de l'alimentation. -Modification des performances scolaires (chute). -Baisse des relations sociales. -Plainte somatique (mal quelque part). -Modification du poids. -Difficulté de concentration et / ou d'attention. Caractéristiques que l'on retrouve chez l'enfant : -Sagesse excessive. -Désinvestissement scolaire. -Soumission. -Phobie scolaire (peur de l'abandon, de quitter le foyer). -Difficulté à investir son corps. -Attitude auto-agressive. -Perd toujours ses affaires. -Besoin de punition. Ces enfants mettent en place pour se défendre des conduites délinquantes (vol, fugue). Il peut être très turbulent, être instable au niveau moteur. Il peut avoir des conduites d'opposition (colère). Il peut manifester de l'agressivité sur les autres ou sur lui. On peut avoir d'autres symptômes comme de l'asthme, de l'eczéma, eurésie psosiassisme.

Dossier Public - Protection de l'enfance - Service d'accueil d'urgence havrais - Audrey

Pour ce premier stage, je découvre le secteur de la protection de l'enfance. Le mot « enfant » vient du latin infans qui signifie « celui qui ne parle pas ». Grâce à cet éclaircissement sémantique, nous pouvons plus clairement comprendre, avec cette racine latine déshumanisant l'enfant et le classant au même rang que l'espèce animale, qu'à l'époque des Gaulois le père avait le droit de vie ou de mort sur ces enfants, et que la loi romaine autorisait à un père d'accepter ou de refuser un enfant à sa naissance. La première avancée sur la question de l'enfant date seulement de 1793, avec l'enseignement primaire gratuit et obligatoire. Il faut attendre 1978 pour que soit formée à l'ONU une commission statuant sur une déclaration des droits de l'enfant, qui aboutit le 20 novembre 1989 à la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ratifiée par 192 pays. Dans un courant de pensée ancestral qui dévalorisait le statut de l'enfant, la protection de l'enfance va alors trouver son essor, afin d'aller dans le sens des avancées juridiques et en travaillant sur l'évolution des mœurs par le biais de la sécurité des enfants, mais aussi par le dialogue avec les responsables de la situation menaçant l'enfant. Mon premier stage se déroule au SAUH (Service d'Accueil d'Urgence Havrais). C'est un foyer d'accueil d'urgence habilité Aide Sociale à l'Enfance, Protection de l'Enfance. Il est mandaté par l'article 375 du Code Civil pour accueillir des mineurs dont la sécurité physique, psychique et/ou morale est déclaré en danger. Le SAUH accueille des enfants et des jeunes âgés de trois à dix-huit ans. C'est un internat de courte durée. Les enfants et jeunes y sont placés sur décision juridique ou administrative d'un juge pour enfant, et par le biais l'Aide Sociale à l'Enfance, dans le but que soit effectuée une évaluation de leur situation psychologique et familiale, en vue d'une réorientation visant à trouver la solution la plus appropriée et garantissant leur sécurité. Afin de vous présenter ce public, j'examinerai les différentes causes de placements des jeunes fréquentant ce foyer de l'enfance. Tout d'abord, nous verrons que la cause fédérant le placement de ces enfants, est, le plus souvent, celle de la parentalité défaillante, puis nous examinerons les causes plus précises (maltraitances physiques, psychologiques et sexuelles). Enfin, je développerai les éléments cliniques associés à l'enfance en danger, qui régit le travail des éducateurs au quotidien.

I. Défaillance de la parentalité.

« L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. » Art. 375-1 du Code Civil. Dans cette nouvelle ère où l'enfant n'est plus soumis aux décisions parfois arbitraires de ses parents, il est aujourd'hui un être de droits et de devoirs. Avant les années soixante, les normes éducatives étaient l'obéissance, le respect de l'autorité et la conformité à la société dans laquelle l'enfant grandit. Les mauvais traitements ont toujours existé, mais depuis une cinquantaine d'années, on voit émerger une prise de conscience sur ce sujet, résultant de la reconnaissance de la personnalité de l'enfant et de ses droits. Dorénavant la norme éducative familiale en vigueur est basée sur une éducation non-violente, anti-autoritaire et l'association de l'enfant à toute décision le concernant. Dans le contexte des lois sur l'autorité parentale et les droits de l'enfant, il est clair que les enfants et jeunes accueillis au SAUH sont victimes d'une défaillance de la parentalité. Les parents sont dans l'obligation d'assurer la sécurité de leur enfant. Dans certains cas, cette défaillance ne provient pas de la maltraitance d'un d'entre eux, quelle qu'elle soit, mais de l'entourage familial ou amical. Dans ces conditions, il peut être reproché aux parents de ne pas avoir garanti la sécurité de leur enfant. Et en cas de déni de leur part, le placement peut s'avérer nécessaire. Par ailleurs, le SAUH accueille des mineurs étrangers, livrés à eux-même dans un pays dont ils ne connaissent rien. Le service leur vient donc en aide dans toutes les démarches administratives nécessaires à leur situation, mais leur apporte surtout un soutien psychologique obligatoire pour surmonter un tel isolement. Le sens premier de parentalité évoque « la fonction d'être parent ». Il renvoie à une certaine notion de compétence, qui elle-même peut être définie en fonction des besoins avérés de l'enfant pour son bon développement psychique, psychomoteur et social. A. Maslow a établi une liste des besoins fondamentaux de l'enfant : « besoins psychologiques, sécurité, appartenance et amour, estime, réalisation de soi, savoir et compréhension, besoins de découverte, besoins esthétiques ». Dans le cadre d'un placement provisoire ou d'un accueil provisoire d'urgence – mesures amenant les jeunes jusqu'au SAUH – les enfants accueillis ne sont pas forcément en carence de tous ces besoins mais de plusieurs de ces items, ou encore d'un seul d'entre eux, déterminant pour leur développement. Selon Yves Tyrode et Stéphane Bourcet, ces défaillances dans « la fonction d'être parent » constituent « une réelle violence physique dans la mesure où les parents ne leur prodiguent pas tous les soins nécessaires à leur développement » . Ces auteurs appellent cela de la maltraitance et même des « sévices par omission ». La situation de Marine, fillette de huit ans, scolarisée en CP en CLIS, va me permettre d'illustrer mon propos. Marine a été accueillie dans le cadre d'un A.P.U. (Accueil Provisoire d'Urgence) de cinq jours, suite à l'hospitalisation de sa mère. Cette dernière a été retrouvée chez elle, par le CMS qui suit la famille, sous l'emprise de l'alcool et dans l'incapacité de prendre en charge son enfant. Marine a donc été amené en lieu sûr, en l'occurrence le SAUH, par les services sociaux. Une évaluation a été réalisée par les éducateur du SAUH, afin d'éclairer la situation familiale et de faire des propositions lors de l'audience prévue pour le cinquième jour d'A.P.U. avec le juge pour enfants. A l'issue de cette audience, le juge s'est prononcé sur une ordonnance de placement provisoire de six mois. Mis cette décision doit être replacée dans son contexte. Tout d'abord, les parents de Marine sont séparés, depuis peu. En 2008, Marine confie à son père des faits d'agressions sexuelles et d'attouchements de la part de son demi-frère. Les procédures policières et judiciaires sont mise en œuvre à l'initiative du père de Marine. Sa mère reste longtemps dans le déni face au viol dont a été victime sa fille, en utilisant, par exemple, tout son argent dans les transports, pour rendre visite à son fils tous les weekends au Centre Éducatif Fermé où ce dernier a été placé suite aux évènements. Au vu de ces éléments, une prise en charge psychologique avait été préconisée pour Marine. Les rendez-vous sont annulés à plusieurs reprises par la mère, sans trop d'explications. Suite à cela, et aux signalements faits par rapport au comportement d'Alexis, le petit frère, les équipes de secteur proposent donc au couple une Aide Éducative à Domicile. Ils refusent catégoriquement l'aide. Au vu du manque de collaboration et de nouvelles observations inquiétantes, une mesure d'Investigation d'Orientation Éducative est préconisée en 2009, par le CMS, où se trouve dénoncée la fragilité psychologique de Madame D., des suspicions de dépendance à l'alcool du couple, l'absence de soins et la banalisation du viol de Marine par sa mère, les difficultés scolaires de la fillette et le comportement plus qu'alarmant de son petit frère Alexis. En raison de la dégradation de la situation, l'absence d'implication des parents, le climat violent régnant entre les parents, la forte alcoolisation répétée et constatée de Madame, le déni de Monsieur par rapport aux dangers encourus par ses enfants, le juge pour enfant a donc prononcé une ordonnance de placement provisoire de six mois pour les deux enfants, confié à l'Aide Sociale à l'Enfance, et donc au SAUH. Le but est de rétablir un équilibre dans les relations parents-enfants, faire prendre conscience aux parents des besoins et de la fragilité psychologique de leurs enfants et inciter fortement Madame à entreprendre une démarche de soins. Cette situation reflète les carences éducatives dont peuvent être victimes les enfants. Elles menacent leur sécurité morale, par l'absence de soins qui auraient dû suivre les traumatismes subis, comme par exemple dans le cas de Marine, ceux attentant à sa sécurité physique, par l'incapacité de la mère à s'occuper de la vie quotidienne, notamment lors de ses moments de forte ébriété où elle laissait les enfants gérer les tâches qui devaient lui incomber. Par ailleurs, quelques jours après l'audience avec le juge pour enfants, la petite Marine a révélé, auprès de son éducatrice garante et de moi-même, subir des maltraitances physiques de la part de sa mère. En accueil d'urgence, les raisons de placements résultent parfois d'un facteur de défaillance de la parentalité, mais les causes peuvent être également multiples. Tout comme dans le cas de Marine, les enfants peuvent être victimes à la fois de carences éducatives, de maltraitances physiques, psychologiques et sexuelles.

II. Maltraitances

Selon la définition du Larousse, la maltraitance correspond à « des mauvais traitements envers une catégorie de personnes ». Dans ce cadre, la « catégorie de personnes » dont nous parlons désigne les enfants. L'enfance maltraitée comprend de nombreuses formes de violence, et elle est certainement la problématique la plus récurrente du Service d'Accueil d'Urgence Havrais. Selon l'Article 19 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, la maltraitance renvoie à «  toute forme de violences, d'atteintes ou de brutalités physiques et mentales, d'abandon ou de négligences, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle... » Je développerai donc ici les trois principales formes de maltraitances, physiques, psychologiques, sexuelles, inhérentes au public du SAUH.

a. La maltraitance physique La maltraitance physique désigne les violences volontaires ou l'absence consciente de soins provoquant des traumatismes corporels chez les mineurs. Depuis une trentaine d'années, on assiste à une prise de conscience des services non médicaux en matière de signalements de mauvais traitements. Les lésions traumatiques sont multiples. Elles peuvent être parfois dues à de simples accidents, mais certaines sont caractéristiques des mauvais traitements. Les lésions les plus courantes dans ce cas de figure sont certainement les ecchymoses situés sur le tronc, les lombes, les fesses, la partie interne des cuisses, les joues, le cuir chevelu. Les marques de doigts peuvent faire penser à des gifles ou une ouverture forcée de la bouche. Des marques présentes sur le dessous des avant-bras sont souvent caractéristiques d'un enfant mettant les bras devant son visage dans le but de se protéger des coups. Les plaies sont également courantes sous formes diverses, griffures, brûlures, plaies linéaires faisant suite à des coups de fouet, de martinet ou de ceinture, ou plaies par instruments tranchants. Les lésions endobuccales (au niveau de la luette et du voile du palais), évoquant l'introduction forcée d'une cuillère ou d'un liquide bouillant, et les plaies génitales, évoquant la punition, doivent fortement attirer l'attention. Alexandre et Yann, deux frères âgés respectivement de six et neuf ans, sont arrivés au SAUH suite au signalement de leur école. Les professeurs des écoles de chacun des garçons et l'infirmière scolaire ont relevé à de nombreuses reprises des lésions sur les bras des enfants, dans le dos, et plus inquiétant encore, des plaies sur les genoux des garçons, qui se révèleront avoir été causées par de longs moments passés à genoux sur une tige de fer, dans le garage obscur, dans un but punitif.

b. la maltraitance psychologique. La maltraitance psychologique peut être définie selon différentes formes : le rejet, l'indifférence, la corruption, le terrorisme parental, l'isolement, le confinement et le dénigrement. On peut considérer la maltraitance psychologique comme un dysfonctionnement dans les relations parents-enfants. Sandra, quatorze ans, déscolarisée depuis 7 mois, à cause de fugues à répétition, est arrivée au foyer en septembre 2010, mais n'y a jamais passé plus de cinq jours consécutifs. Cette jeune fille est née du viol de sa mère. Cette dernière rejette sa fille depuis toujours, en parle ouvertement, y compris devant elle, tout en la dénigrant à chacune de leur entrevue. Cette attitude maternelle est de l'ordre de la maltraitance psychologique. La cause de ce type de maltraitance peut être issue de la pathologie psychiatrique des parents. Les parents atteints de pathologies psychiatriques peuvent exercer des violences psychologiques sur leurs enfants, mais il ne faut pas considérer cela comme la règle. Les pathologies mentales altèrent la communication et les enfants peuvent en subir les conséquences. Ces parents sont souvent en difficulté dans la relation à l'enfant car l'impulsivité et l'instabilité psychologique qu'ils présentent, rendent difficiles le besoin de limites et de règles éducatives nécessaires aux enfants. Néanmoins, l'éducation et la sécurité d'un enfant ne sont pas en danger lorsqu'il s'agit de la pathologie d'un seul des parents, que le second présente une structure mentale saine et peut être garant du bien-être de l'enfant. c. la maltraitance sexuelle. La maltraitance sexuelle peut être définie sous deux aspects, passive ou active. Il est entendu sous le terme « passif » un climat équivoque dans les rapports entre adulte-enfant. C'est « l'absence de protection, de règles, de lois, d’écoute, d’éducation et d’informations relatives à la sexualité et la promiscuité sexuelle »selon Yves-Hiram Haesevoets. La maltraitance sexuelle active désigne l'inceste, le viol, les attouchements et toute utilisation de l'enfant à des buts pornographiques ou de prostitution. La maltraitance sexuelle est selon les spécialistes la violence la plus dévastatrice que l'on puissent faire à un enfant, surtout quand il s'agit d'inceste car le tabou qui règne autour de cette question est fondamental dans la construction psychologique et psycho-affective du futur adulte. L'enfant violé sera plus sujet à développer des troubles du comportement ou de la personnalité.

III. Éléments cliniques associés.

Les raisons de la maltraitance exercée sur l'enfant sont souvent dues à un écart entre enfant imaginaire et enfant réel. Les parents, et souvent la mère, ne sont pas en capacité de surmonter le deuil de l'enfant rêvé, réagissent de manière inappropriée, et relient leur mal-être à une seule cause : l'enfant. Ces enfants victimes vivent au quotidien dans un climat de grande violence. Ils développent des techniques diverses pour alerter leur entourage ou pour s'en échapper. Ils présentent une absence de développement psycho-affectif. Les troubles peuvent apparaître plus ou moins tardivement. Ainsi l'enfant victime développe parfois un fonctionnement par mensonges ou par fugues. Au niveau des réactions les plus visibles, on constate des violences envers autrui, des trajectoires délinquancielles, addictives : Mickaël, 17 ans, toxicomane avéré, écrase tous les médicaments à sa disposition, dans le but de les inhaler, et ainsi de pallier sa dépendance. La dépression, l'isolement, la violence envers soi-même, voire le suicide sont d'autres manifestations, parfois plus discrètes, de ces troubles. La maltraitance psychologique a un effet destructeur sur le développement psychique des enfants, et bien plus que la maltraitance physique. Tous les troubles pouvant résulter de cette violence s'aggravent en fonction de leur fréquence, durée, et intensité. Les troubles du comportement pouvant être développés par ces jeunes, se dévoilent sous plusieurs formes : retard du langage, retard psychomoteur, difficultés scolaires voire absentéisme, troubles du sommeil, troubles du comportement alimentaire . Certains sont sans cesse agités, et associent cette instabilité psychomotrice à de l'agressivité. Ces enfants semblent incapables de se fixer des limites, allant jusqu'à provoquer des situations de danger, pendant que d'autres s'inventeront un monde imaginaire pour échapper au stress ambiant. Toutes ces pathologies font partie du quotidien du Service d'Accueil d'Urgence, et doivent être gérées au jour le jour, dans un but unique, assurer la sécurité physique et psychologique de l'enfant. Alexandre, 6ans, est arrivé au SAUH depuis un mois, suite à des maltraitances physiques de la part de sa mère et de son beau-père. C'est un enfant très agité tout au long de la journée, mais le moment le plus délicat, pour lui comme pour les éducateurs, est celui du coucher. Il est envahi de stress et met en place toutes sortes de stratégies (positives ou négatives) pour que l'adulte s'occupe de lui et qu'il puisse ainsi repousser au maximum l'endormissement. De ce que j'ai pu constater, il est nécessaire, lors de l'accueil d'un enfant au SAUH, de redéfinir les règles simples de vie en société. Ces enfants arrivent souvent, dans cette structure, avec des représentations sur les rapports de force adulte-enfant basées sur la violence, mentale ou physique. Dans ce cas, il leur est informé que toute relation doit être basée sur l'écoute,la parole et le respect de chacun, mais surtout, ce principe doit leur être répété quotidiennement. Notons enfin que dans certain cas, le placement vient d'une logique inverse. C'est-à-dire, l'enfant a développé des troubles psychologiques graves et est placé, ceci dans le but d'assurer la sécurité du reste de la famille. C'est le cas d'Anthony, 14 ans, placés par mesure administrative, à la demande de sa mère. Ce jeune présente une structure mentale très fragile et devenait régulièrement violent envers sa mère et ces sœurs.

Pour conclure, il n'existe pas de famille maltraitante type, que ce soit au niveau psychologique, psychiatrique ou social. Les familles défavorisées, monoparentales, ou à problématiques multiples sont souvent montrées du doigt. Cependant, elles sont plus exposées au contrôle social,(bénéficiaires de l'AAH, RSA, suivis psychologiques ou médicaux...) et par conséquent plus fréquemment présentes dans les études faites sur le sujet de l'enfance en danger. Il a été prouvé que les violences physiques, psychologiques ou sexuelles sont présentes dans toutes les couches de la société. Ces parents maltraitants en arrivent à des agressions impulsives dans une démarche de contrôler l'enfant un peu trop remuant. C'est pourquoi, dans le cadre du SAUH, l'éducateur se doit de venir en aide à l'enfant dans son développement mais également travailler avec les parents dans l'optique de rétablir des relations parents-enfant sereines.

BIBLIOGRAPHIE

TYRODE Y., BOURCET S., L'enfance maltraitée, Ellipses, 1999. MANCIAUX M., GABEL M., GIRODET D., MIGNOT C., ROUYER M., Enfances en danger, Fleurus, Paris, 1997. Parentalités défaillantes, Maurice BERGER, les jalons d'évaluation de l'hôpital Bellevue pour les situations de défaillance parentale (pages 33 à 62), in Dialogue, Eres, numéro 152, 2001. Convention des droits de l'enfant, 20novembre 1989. www.legifrance.fr, Article 375 du code civil. HAESEVOETS Y.H., L'enfant en questions, De Boeck Université, Bruxelles, 2000. GABEL M., Les enfants victimes d'abus sexuels, Psychiatrie de l'enfant, PUF, Paris, 1995.

SDF Croix Rouge

Les SDF et la croix rouge

I. Les différentes missions de la croix rouge -Donner une adresse aux gens qui n'en ont pas. -Aider à la réinsertion. Pour cela, les sans domicile, pour être aidé dans les démarches, doivent justifier qu'ils n'ont aucun domicile. Beaucoup de sans domicile ne sont pas dans la rue, ils peuvent être en établissement, chez un tiers, en squatte, caravane, hôtel, prisons, gens du voyage. Exceptionnellement, pour certaines femmes en situation de divorce et en danger avec leurs ex, la croix rouge peut leur donner une adresse pour que l'ex ne soit pas au courant. Pour toutes les personnes qui sont aidées par la croix rouge, elle se doit d'aller chercher son courrier dans les locaux.

II. Les différents publics Toxicomanes, personnes expulsées / endettées, incarcérées, addictes, isolées, handicapées (santé mentale), fin de prise en charge ASE, jeunes majeurs expulsés de chez ses parents.

III. La disqualification sociale Trois phases dans une situation de rupture : -la fragilité. -La dépendance. -La rupture(marginalisation). Chaque personne est différente et elles ne spnt pas obligé de passer par ces trois phases. /\ Il y a toujours un fossé entre la demande et les besoins.

IV. Comment sont ils connus -Le bouche à oreille. -L'enseigne (croix rouge). -Les partenaires.

V. Le dispositif Le département finance différentes associations pour aider les sans domicile. -Rendez vous psychologue. -Forums de discussion (estime de soi, …). -Aider dans les démarches RSA. -Les centres d'aides aux addictions. -Accès gratuits à des bilans de santé. En ce qui concerne ce public, il faut être efficace et essayer que les usagers ne perdent pas leurs motivations et qu'ils restent acteurs de leurs projets. Plus la personne est avancée dans les phases de désocialisation, plus les efforts de réinsertion vont être importants. Pour la prise en charge, avant tout, les travailleurs sociaux vont tout d'abord chercher les compétences plutôt que les incompétences.

VI. Réseau d'urgence sociale Numéro : 115 Il y a trois services au seins du SAMU social : -Le 115 numéro de téléphone gratuit. -Le ESI (Espace de Solidarité et d'Insertion), les personnes peuvent se laver, manger, laver leur linge, … -Les centres hospitaliers (Monod). En cas de grand froid, un gymnase est mit à disposition avec des bénévoles des différents services. Cependant, les animaux sont interdits et cela reste un grand problème. Dans ces gymnases, tous publics est confondu et cela peut engendrer certains problème (violence, conflits, …).

DF1.3 La relation éducative : L'intimité (Madame Lepage)

DF1.3 D. LEPAGE 24/01/2011

La relation éducative : L'intimité On est toujours en train de mettre une distance professionnelle. L'intimité au niveau étymologique découle du mot latin étimus (=ce qui est le plus au dedans, le fond de, c'est le superlatif de « interior ») d'après le dictionnaire l'intimité peut revêtir quatre sens différents, complémentaires, et qui peuvent tous s'interroger dans le cadre de la relation éducative. Premier sens, ce qui est intérieur et secret, on parle d'intimité de la conscience. Certains peuvent vivre ce dévoilement de l'intimité comme une humiliation de l'intimité; d'autant que ces écrits ne sont pas toujours valorisants et qu'ils rendent comptent de confidences. Second sens : la vie privée de l'individu. On est dans une approche juridique, l'intimité renvoi à la vie privée. Le droit au respect de la vie privée est un droit de la personnalité. Il englobe les éléments d'individualisation comme les noms et prénoms, la date et le lieu de naissance, les amitiés, les religions, les informations sur les modes de vie (engagement politique, santé, sexualité), la santé physique et psychique, les soins auxquels la personne a recours, ainsi que l'intimité. L'atteinte de l'intimité peut faire l'objet de sanction civique et pénale. Troisième sens : l'agrément d'un endroit intime. L'intimité de sa chambre, de son appartement, or, en institution, même lorsque les usagers ont des chambres individuelles, elles sont rarement des espaces intimes. Quatrième sens : C'est la sexualité qui est liée à une des liberté les plus essentielles, celle de disposer librement de son corps. En institution et selon les types de public et de leur âge, elle est interdite, masquée, ignorée, cachée, interrogée, tabou, mais parfois pensée, envisagée, prise en compte, rendue possible dans des conditions favorables. (chambre de couple, financer des week end au couple). J. RIFFAULT, « la sexualité est une pulsion de vie, il y a dans toute expression de la sexualité, l'expression du désir de vivre, de l'aspiration au bonheur, et de là, une des sources principales de toutes créations. Il faut interroger nos représentations pour supprimer nos peurs et appréhender positivement ce qui se joue, de l'effort pour exister, dans les expressions pas toujours adéquates de la sexualité des personnes handicapées mentales. » Voir bibliographie sur Elobou L'intimité est ce qui ne se partage pas ou que l'on ne veut pas le partager sinon avec quelques personnes proches. Ce peut être un lieu, mais aussi une part de soi que l'on souhaite préserver. L'intimité est subjective, et a également ses limites. Le droit à l'intimité contribue au bon développement psychique et agit dans l'organisation sociale. Il permet au sujet de distinguer la réalité externe et interne. La perte de cette intimité renvoi à la perte de son intégrité physique et psychique. La vie en institution provoque des « expériences mortifiantes » (=> GOFFMAN) qui peuvent être ressenties comme humiliantes par le sujet car elle porte atteinte à sa liberté ; exemples : le déshabillage c'est un sentiment de dépossession, l'histoire personnelle dans le dossier vécue comme une violation du Moi intime, la vie organisée par les professionnels avec des heures de repas, de coucher qui engendre le sentiment de ne plus agir sur sa vie quotidienne, la promiscuité avec les autres qui est une violence institutionnelle relative où il leur est demandé de s'adapter aux autres, la contrainte s'exerce dans les petits actes de la vie quotidienne (service, jour de lingerie, heure de retour sur l'institution, heure de la douche, organisation du levé) le règlement intérieur impose à tous tout ceci est légitimé par le fait qu'en entrant dans l'institution le résident doit en contre partie de l'accompagnement accepter les règles et notamment le droit de regard sur son utilisation des biens communs (douche, télé, téléphone, alimentation …). L'éducateur intervient auprès de la personne en la respectant mais aussi en veillant à ce qu'elle même mette en œuvre pour son mieux être, ainsi bien que l'intimité de la personne doit être respectée, le professionnel va veiller à sa sécurité, à l'application de certaines règles et de certaines demandes. L'usager en entrant dans une institution doit ouvrir certains endroits de son intimité. Les ressources utilisées par les personnes accueillies pour préserver leur intimité varie selon les personnes et le contrôle exercé sur elles. Elles mettent en place des adaptations secondaire permettant de déroger à la règle et de retrouver un espace vital d'intimité. Certains peuvent cacher des objets familiers (photos), s'ouvrir une boite souvenir, un journal intime. Des enfants qui partagent une chambre peuvent s'organiser des petits paravents (entre les bureau, les lits, …) pour marquer une limites. Certains peuvent prétexter se coucher plus tôt, prendre une douche plus tôt pour pouvoir se déshabiller lorsqu'ils sont seuls. C'est aux professionnels de situer son intervention dans une bonne distance. Il s'agit pour lui d'être proche sans s'immiscer là où il n'a pas été autoriser à entrer (histoire, nudité, …). L'éducateur doit vérifier cela (qu'il est autorisé à entrer) demander, inviter, proposer. Le danger est de se positionner dans une toute puissance, le droit de tout savoir, tout voir. Tout l'art de l'éducateur d'internat est d'articuler l'individuel et le collectif. Comment permettre das un cadre collectif l'aménagement pour l'individu d'espace où il échappe. L'éducateur doit garantir à l'usager qu'il a un cadre de travail qui ne l'autorise pas sans son accord à entrer dans son intimité, il doit inspirer confiance pour que la personne sache qu'il y a une limite à cette intrusion personnelle. Il se créé entre l'éducateur et le sujet un espace privé commun. Cet espace privé commun est nécessité par les investigations sur le vécu qui permet la relation d'aide. L'éducateur est une praticien chercheur. L'usager doit adhérer à cette investigation, dévoiler sa manière d'être à lui même, à l'adulte et au monde. Il lui faut souvent du temps, et les premières semaines il peut souvent porter un masque, ils se cachent. S'exposer, se livrer et prendre du temps dans toutes formes de relation, mais plus encore dans une relation d'aide à laquelle on est obligé de se soustraire. Cela peut entrainer une obligation de se raconter, certains usagers le font par besoin d'être entendu et compris, d'autres le font pour obtenir un accueil ou un autre bénéfice. L'éducateur doit garantir pour l'usager comme pour lui-même qu'il n'a pas non plus tout à entendre, tout à savoir et que l'usager peut préserver certaines informations. Il n'a pas à tout mettre en scène. Souvent, nous adressons des questions pour que la personne chemine avec, s'interroge sans pour autant attendre une réponse, nous soutenons l'élaboration de l'usager. L'important est qu'il comprenne d'abord pour lui-même. L'éducateur à parfois à se protéger des personnes qui ont une propension à se livrer, à tout mettre en scène sans discernement. Ce qui l'amène du côté de l'obscène et qui peut être vécu comme une agression du côté de l'éducateur.

DF1.3 La relation éducative : les rites et rituels (Madame Lepage)

DF1.3. La relation éducative : Les rituels et rites

D. Lepage 27/01/2011

La différence entre rites et rituels : Rites : Ensemble programmé et répétitifs de gestes et ou de paroles qui par leur force symbolique engagent les participants dans une certaines façon d'être. Certains rites sont silencieux (poignée de main), d'autres n'ont pas de geste (l'échange de salutation lors d'un appel téléphonique). Il y a des rites plus complexes, notamment les rites religieux qui combinent la parole et le geste pour donner une puissance symbolique plus forte (le mariage). Rituels : Pour les religions, le rituel est le document dans lequel le rite est décrit, beaucoup de rites humain n'ont pas de rituels (il n'y a pas de textes pour dire comment fêter un anniversaire). Lorsque le rite se déroule dans un espace plus formel, il arrive qu'on rédige un document pour diriger le rite. Les rites sont programmé, c'est à dire qu'ils ont une structure et un contenu déterminé. Les rites sont aussi répétitifs. Dans la langue populaire, la distinction entre rites et rituels n'est pas toujours faite. La première source de confusion vient de l'adjectif rituel qui signifie « qui constitue un rite ou qui à rapport à un rite ». On parle alors d'acte rituel, ou de parole rituel qui structure un rite. Seconde source de confusion : c'est la psychologie qui se sert de « rituel » dans le sens de « rite » (les rituels des personnes autistes). Le dictionnaire des sens humaines ne les distinguent pas, il y a un article qui s'intitule « rite et rituel », mais à aucun moment le mot « rituel » n'apparait. Dans le langage actuel, le rite se définit comme un ensemble d'acte répétitif et codifié, souvent solennelle , d'ordre verbale, gestuel et postural, à forte charge symbolique. Le dictionnaire en science humaine, propose d'éviter les habitudes culturelles et les routines techniques comme des rites, dans la mesure où elles ne répondent pas à tous les critère de définition. La dimension symbolique du rite et la notion d'habitude pour les rituels. Les rituels correspondent à un besoin de la personne (niveau 2 de la pyramide de MASLOW). Dans les rites il y a quelque chose à voir avec le temps. Toutes les sociétés ont des rites, mêmes les animaux. Cela sert à quelque chose de profondément ancré en nous. Le rite construit le temps parce que l'évènement pose un repère qui permet de dire avant et après. Il y a dans le rite quelque chose à voir avec l'espace car le rite est balisé. Il y a des rites et rituels individuels et collectifs. Un rite est l'ensemble des cérémonies des comportements réglés et stéréotypés dictés par les habitudes sociales. Si certains rites se stoppent (notamment les rites religieux), d'autres se mettent en place. Le rite ordonne nos vies du chaos et le rite ordonne notre relation à nous même et aux autres. La rencontre est fortement ritualisé, on commence par se dire bonjour, on se touche la main, on se fait la bise. Le rite permet de synchroniser notre état émotionnel, il permet la gestion des émotions, il a une fonction de communication. Le rite a une fonction de contenant et à faire avec du symbolique (le thérapeute qui donne rendez vous à un endroit précis, qui pose le symbolique), il y a des rituels de passages (les tous petits, les rituels sont fort avant l'endormissement parce qu'ils passent d'une situation debout où l'enfant a une emprise sur le monde à une situation couché où il doit lâcher cette emprise). Il y a également des rituels d'éveil de sécurisation et d'apprentissage. Les rites sont également très forts dans les moments de début et de fin de vie dans toutes les sociétés. Les jeux libres et les jeux de sociétés renferment aussi des rituels qui sont des situations d'apprentissage. Les rites de passage, maternelle, primaire, … il y a les rites quotidiens et les rites festifs. Le rituel en pédagogie participe à la structuration du comportement, des représentation et des attitudes. La fonction du rite est d'assurer le passage d'un état à un autre, d'un lieu à un autre. Le rite de passage, lui a plus ne fonction d'initiation. Le rite peut également être un mécanisme de défense, parce qu'en cas de conflit psychique, il est réducteur d'anxiété. L'individu libère ses tensions en passant par l'action du rite. Il y a un cadre dans le rite

Le cadre limite, il y a un dehors, et un dedans, il protège, mais peut aussi enfermer. Le premier cadre est l'utérus, il est assez souple, s'adapte à l'enfant. Notre activité doivent d'adapter aux personnes, le cadre contient pour rassurer, mais doit être assez souple pour ne pas enfermer. Dans l'activité éducative, différents cadres se conjuguent. Cf cadre (visuel, olfactif, auditif, tactile). Une intrusion vient bloquer le groupe. L'éducateur est le médiateur, les différents cadres découvrent un espace de liberté, d'imaginaire qui permet l'expression, la création. Le rituel est un constituant actif du cadre de l'atelier. L'atelier est un lieu extérieur qui, une fois investie, se transforme en un lieu intérieur, intime, familier, identifié. On y circule dans un univers stable, permanent, sécurisant. L'éducateur doit maintenir le cadre de l'atelier, une intrusion vient bloquer la production des personnes. Le rituel, qu'il soit de groupe, individuel, ou technique, renforce et garantie l'équilibre dans le temps et l'espace. L'usager et l'éducateur partagent l'objet médiateur, et c'est là que la rencontre se fait : espace transitionnel. Les émotions c'est de l'énergie, et quand elle monte, elle doit s'exprimer. Pour les personnes dont on s'occupe, l'expérience artistique renvoi à des souvenirs associés à des émotions, et pour eux, c'est difficile, voir douloureux, les exprimer, c'est les défaire. La place de l'éducateur est d'accompagner l'expression, il ne s'agit pas de l'analyser. L'éducateur aide à s'exprimer et doit tolérer l'angoisse de l'autre dans son expression.

DF1.3 La relation éducative : la vie quotidienne (Madame Lepage)

DF1.3 La relation éducative : La vie quotidienne

D. Lepage 26/01/2011

La vie quotidienne on la rencontre partout, elle fait nos vies, celles des personnes qui nous sont confiés, celles des institutions. Elle fait l'histoire de nos vies avec des évènements positifs et traumatiques qui marquent le temps de nos vies. Les actes de la vie quotidienne sont le terreau à partir duquel nous travaillons, ce ne sont pas un ensemble de tâches qui reviennent tous les jours et qui à la longue ressemblerait à la routine. La routine peut être néfaste et contraire à l'essence même du projet éducatif, du projet de vie. Devenir c'est se mettre en mouvement. Le quotidien, c'est l'ensemble des codes de conduites et des gestes qui débouchent sur une socialisation, mais aussi, nous sommes au cœur de notre mission dans la rencontre. Rappelons nous que nus sommes des êtres de relations et que sans cette dimension la vie ne trouve pas son sens. Le quotidien, dans notre travail commence par le « bonjour ». D'après le Petit Robert, le quotidien est un mot de XII ème siècle qui vient du latin quotidianus qui signifie « de chaque jour » « qui se fait et revient tous les jours » « journalier ». C'est un terme dans la littérature qui apparaît au XIX ème siècle au sens de « monotone » et « banal » comme ce qu'on voit tous les jours. Longtemps délaissé par les philosophes et les sociologues, parce que trop trivial, cette notion de quotidien intéresse aujourd'hui comme sujet d'étude et d'écriture. HEIDEGGER, HUSSERL, BERGSON, PONTY, SANCEAU, PEREC, BOBAIN. BEGOUT a fait une approche philosophique sur le quotidien a écrit « l'ambivalence du quotidien tient dans le fait qu'il ne se laisse jamais enfermer dans une attitude, il balance sans cesse vers l'ordre familier et l'ouverture vers l'inconnu ».

Questions : Quelle est la forme du quotidien qu'on retrouve en stage ? Comment on définit se quotidien ? Quelles sont ses atouts et ses limites ? Quel est le rôle de l'éducateur dans la vie quotidienne ?

BEGOUT dans (p°42) « si la vie courante correspondait véritablement à l'image caricaturale que l'on s'en fait, sous les aspects de la banalité (la grisaille du quotidien) elle ne serait plus vivable. Qui supporterai en effets de refaire chaque les mêmes choses, de rencontrer les mêmes gens dans les mêmes situations ? En vérité, le monde quotidien est loin de se réduire à cette répétition stérile qui lui sert trop souvent d'image. Assurément, le quotidien se répète, c'est là même son trait distinctif. Mais la répétition qui le constitue en propre et lui fournit cette consistance dense et continue qui garantie sa réalité ne devient qu'exceptionnellement routine. Sous ses aspects monotones, il cache une nature dynamique et pluriel qui déjoue toute fixations dans le même ». On est loin de ce qu'est la routine. Routine : Habitude d'agir et de penser toujours de la même manière avec quelque chose de mécanique et d'irréfléchi. Ensemble des habitudes et des préjugés considérés comme faisait obstacles à la création et aux progrès. BRICHAUX l'éducateur est un professionnel de ce quotidien, il valorise la vie quotidienne en la définissant comme une « construction socio-psychologique complexe. » Derrière la banalité apparente des actes, des gestes, des paroles, des silences, des postures se cache ou se dévoile une partie essentielle de la condition humaine : C'est le cadre de l'intervention de l'éducateur. A l'origine, nous intervenons dans le partage de la vie quotidienne des usagers, même si ans certains champs professionnels, le partage s'est réduit au récit qui nous permet d'appréhender le quotidien (exemple AEMO). Pour GENDREAU, le quotidien revêt une dimension pédagogique qu'il nomme la « pédagogie de l'insignifiant », en effet, qui se rappelle comment il a apprit des gestes aussi insignifiant que faire ses lacets, se brosser les dents, fermer des boutons. La relation éducative prend pourtant appuis sur des activités aussi pragmatiques que la toilette, le repas, le réveil, des achats, un courrier, des dessins, ... Le quotidien n'est plus seulement le cadre de l'intervention, mais un support / outil de la rencontre. Rappelons la définition de LEMAY « l'éducateur est un thérapeute intervenant dans et par l'évènement quotidien. » ROUZEL, notre travail d'éducateur est d'assurer le quotidien et ses bases, il faut garantir le quotidien (emplacement des clés, …). La première fonction est de garantir ce fonctionnement quotidien, mais attention à ne pas se limiter à cela. Il affirme que les éducateurs sont les gardiens du quotidien. Ils assurent le quotidien des usagers qui constituent une base à la construction de la personne (cf, pyramide de MASLOW). Attention, ils ne délaissent pas non plus l'imprévu, seconde dimension du quotidien que l'éducateur doit assurer. « Quand ça tourne trop bien, ça tourne à l'enfer ». ROUZEL , trois axes assure le quotidien : l'espace (espace institutionnel, ses murs, son architecture, conçu ou pas pour l'exercice de l'éducation spécialisée, mais également l'histoire et les légende attachée à chaque institution), le temps (il participe au quotidien en lui donnant son rythme. Condition pour accompagner et éduquer des personnes, souvent très déstructurées dans leur organisations temporelle. Il balise le quotidien. Il permet la séparation, le passage du cadre collectif au cadre familiale, et vice et versa), collectif (c'est le moteur de l'institution, porteur d'une dimension humanisant. Si nos sociétés se déshumanisent, c'est qu'on a fait disparaître le collectif, on se méfie des groupes, mais le virtuel nous y ramène(facebook, …) C'est le collectif qui créé l'imprévu et les éducateurs doivent faire preuve d'un minimum de conscience politique pour réintroduire dans le quotidien un peu de désordre.) Enfin, pour ROUZEL, le quotidien est un lieu de transfert et c'est la relation quotidienne entre l'éducateur et l'usager qui fait que le second (usager) attache au premier (éducateur) la possession de ce qui lui manque. Il revient alors à l'éducateur la tâche de mobiliser tout ce qui, dans le quotidien peut selon l'expression de FREUD lui permettre de manœuvrer le transfert. Donc, pour ROUZEL, le quotidien est la condition de la construction de l'individu et le cadre de l'intervention de l'éducateur. Le quotidien est un outil à la pratique et l'espace temps de la rencontre. Enfin, un mélange de routine et d'imprévus que l'éducateur doit assurer.

Quelle est la forme du quotidien que vous rencontrez en stage ? Handicap : Rituels adaptés aux besoins de chaque usager. Individualité ds la prise en charge en fonction des capacités de chacun Habitudes de vie qui s’adapte pour fuir la routine. Quotidien rythmé par les habitudes de chacun. Enseignement et scolaire. Maintien des habitudes pour rassurer.

Insertion/protection de l’enfance : Quotidien rythmé par l’autonomie. Base sur le volontariat. Attente de la demande de l’usager. Gestion de l’administratif. Santé mentale : repas thérapeutiques ateliers thérapeutiques. Levé ,douche, coucher

Comment définir le quotidien ? Du latin « quotidianus ». Actes de tous les jours auquel on donne un sens dans nos actions et interventions.

Le quotidien en éducation spécialisée : espace qui forme la rencontre et permet l’échange.

Les atouts : pose un cadre sécurisé et sécurisant. Le quotidien est un outil de travail qui permet de faciliter la rencontre et donc le suivi de l’usager. Permet d’apporter un repère spatio-temporel. Les limites : risque de ne pas faire évoluer le quotidien et donc de s’enfermer dans une routine se limitant à l’action répétitive dénué de sens. Risque de ne pas valoriser l’individualité de chacun. Le quotidien peut prendre trop de place et ne pas permettre a l’usager de faire ses propres choix et ainsi ne pas respecter ses besoins.

Quel est le rôle de l’éducateur dans la vie quotidienne ? Assurer un accompagnement, observer, analyser et interpréter les actions du quotidien pour proposer des axes de travail plus adaptés. Donner du sens au quotidien pour éviter la routine. Impulser le quotidien et ainsi être un élément moteur. Permettre à certaines personnes de prendre des initiatives. Thomas, Jonathan, Etienne, Benjamine, Charlotte, Pauline, Geoffrey, Fanny, Elodie, Marie, Cindy

DF1. 2 Madame Simon La famille

DF1.2 25/10/2010 Madame Simon

Introduction La famille française est en crise. S'il y a une impression de crise, ça date de 1970. Entre 70 et 90 il y a eu beaucoup de changements, depuis, il y a eu un ralentissement. Aujourd'hui, il y a de nouvelles questions qui se posent comme par exemple l'homoparentalité. La famille est dite en crise, qui est accusé d'entrainer l'instabilité de la société. (ex : monoparentalité = délinquance). La famille, si elle est au entre des préoccupations, c'est parce que la société attend beaucoup de la famille. - La famille doit assurer l'épanouissement des individus (plus seulement que de l'homme comme avant, mais aussi de la femme et des enfants) - Transmettre les valeurs républicaines. - Doit former des citoyens / des travailleurs / des adultes / les enfants ou jeunes à être de futurs parents. Il n'y a pas de famille idéale, il faut donc faire attention à la proximité avec la famille. Souvent, on refuse le titre de famille à certaines compositions familiale au nom de sa propre conception. La tendance est de voir la famille comme quelque chose de naturelle et de sacrée. Certes, la famille est présente dans toutes les sociétés mais ses formes, ses fonctions, ses significations sont extrêmement variable dans le temps et l'espace. La famille est donc une construction sociale et culturelle. On parle de mosaïque des familles.

I. Famille et parenté A. L'anthropologie C'est l'étude des tribus. C. LEVIS STRAUSS. 1. Définitions La famille nucléaire : papa, maman, les enfants, parents mariés, qui vivent sous le même toit. => Conception traditionnelle, mais rigide. La parenté : L'ensemble des individus qui sont liés par un lien du sang ou par un lien d'alliance. => Représenté par un arbre généalogique ou génogramme. Groupe domestique : Personnes qui vivent sous le même toit. Le tout est de ne pas confondre avec le terme ménage. 2. La parenté des anthropologues Le point de départ est la procréation médicalement assistée. Parenté : Ensemble des relations définies par la filiation et par l'alliance. Pendant longtemps il y a eu une confusion entre filiation et lien de sang. Filiation biologique : lien de sang. Filiation sociale : Adoption. L'alliance : Règle du mariage. a. A la découverte de la parenté Dans les tribus, comment les enfants appellent les adultes. Voir schéma de l'an dernier avec EGO. Esquimaux : notre système (papa, maman, oncle, tante, frère, sœur) Iroquois et murons : Toutes les sœurs de la maman s'appellent maman, les beaux-pères sont oncles, les frères s'appellent oncles et les belles-mères tante. Idem du côté du père. Frères = frères du côté de l'homme . Cousins = cousins du côté de la femme. Hawaïen : Tous les hommes sont appelés père, toutes les femmes sont appelées mère, tous les enfants sont appelés frères / sœurs. Il n'y a pas nécessairement de rapport entre le phénomène biologique et le phénomène social. Ego peut appeler père, mère, frère, sœur des individus avec lequel il n'y a aucun lien de sang. b. La parenté, un phénomène social La parenté ne se limite pas à la reproduction. Dans les sociétés occidentale (chrétienne), pendant longtemps on a confondu reproduction et descendance du fait du poids de l'Église catholique. L'Église a interdit la polygamie, le concubinage, le divorce, l'adoption et le remariage des veufs (vite abandonné). c. La diversité culturelle Les Mossi (Afrique) : Famille polygame. A un moment de la vie, quand les enfants ont tous entre 1 et 2 ans, ils sont tous réunis et distribués à toute les femmes de la tribu. Cela évite la jalousie entre femmes, l'« exclusion » des femmes stériles. Les Nas (Chine) : Le foyer familial est composé seulement des frères et sœurs. Il y a les amants de passage d'une nuit pour éviter l'inceste. Les Nayar (Inde) : N'avaient pas le droit de fonder une famille mais ont le droit de se marier, ils jouent la descendance. Les femmes prenaient des amants. Les Nuer (Soudan) : Peuple qui pratique le mariage entre femmes (seulement s'il y a stérilité). Une femme stérile compte pour un homme. Pour la stérilité, il y a la présence d'un homme de passage. Pratiquent du mariage fantôme (=femmes épouse un homme qui est tué le lendemain à la chasse, elle devient concubine du frère du mort. L'enfant qui naît est celui du défunt, le père génétique est alors l'oncle). Si les principes de filiation et d'alliance se rencontrent dans toutes les sociétés, ils sont appliqués de façon très variables. d. Les règles de filiation Filiation : Liens reconnus entre des individus qui descendent des uns des autres. => Tout ce qui va déterminer des règles : transmission du nom et des biens. Système de filiation unilinéaire : Une seule lignée est valorisée. Système patrilinéaire / matrilinéaire. Système le plus fréquent à l'échelle planétaire. A ne pas confondre avec le système patriarcat / matriarcat (autorité du père ou de la mère). La plupart sont des systèmes patriarcat, seule une tribu est matriarcale. Dans les système matrilinéaire, ce sont les frères de la femmes qui ont le pouvoir. Les Trobriandais (Pacifique). Système de filiation bilinéaire : Les deux lignées sont reconnues, mais l'héritage est différent. Les Yako (Nigeria). Les enfants héritent des terres, des maisons et des ancêtres du père et héritent de l'argent et bétail du côté de la mère. Système de filiation indifférenciée : Héritage égal des deux parents. France. Excepté le nom jusqu'en 2005. e. Les règles d'alliance et la prohibition de l'inceste Le mariage rempli des fonctions sociales et économiques. - Règles : Trois règles. Monogamie / polygamie. La plupart des sociétés sont polygame. Polygynie = polygamie des hommes. Polyandrie = polygamie des femmes. Exogamie : Règle matrimoniale qui impose à l'individu de choisir son conjoint en dehors de son groupe de parenté permettant ainsi d'entrer en relation avec d'autres groupes. Plus de polygynie que de polyandrie car ça fait plus d'enfants ce qui est un symbole de richesse, source de main d'œuvre et faire des alliances avec d'autres clans. Le lévirat : règle qui oblige une femme à se marier avec un frère de son mari défunt. Le sororat : Lorsqu'une femme meurt ou est stérile, une jeune sœur est envoyé chez le mari pour la remplacer. Les enfants qui naîtront sont considérés comme ceux de la première épouse. La règle de l'exogamie est liée à la prohibition de l'inceste : toutes les sociétés interdisent l'inceste, mais chacune définie son champ d'application. Universellement : père / fille et mère / fils et à moindre niveau frère / sœur. D'après C. LEVIS STRAUSS, le tabou de l'inceste permet l'échange. Un homme ne peut pas prétendre à la sœur d'un autre homme s'il lui refuse la sienne. La prohibition de l'inceste permet des alliances, c'est un fait culturel qui repose sur un principe de réciprocité, il y a donc circulation des femmes qui obéit à une logique d'échange, tout en sachant que l'alliance permet la communication et tant à évacuer les menaces guerrières. Conclusion A L'anthropologie permet de voir que ce qui nous semble nouveau en occident ne l'est pas au regard de l'historie universelle. Les paternités fictives, les maternités collectives, tout cela a déjà existé quelque part à titre de norme et non de phénomène anormal. Ça permet de comprendre la fabrication de la filiation entre biologie et social.

27/10/2010 3. La parenté face aux transitions familiales contemporaines a. Les évolutions majeures Sexualité plus libre grâce à la libéralisation des mœurs qui est lié au recul de la place de l'Église : On n'est plus obligé d'être marié pour avoir des relations sexuelles et avoir des gosses. Place de l'enfant dans les familles : C'est l'enfant qui fonde la famille, il est centrale dans la famille. On fait des enfants quand on en veut grâce aux moyens de contraception. Rapport entre les genres : grâce à l'émancipation de la femme. Tout cela a mit à mal la place de l'homme et donc l'autorité paternelle. Parenté (en tant que filiation) : Biologique (géniteur / génitrice) et sociale (ceux qui élèvent au quotidien), mais les deux sont souvent associés. On est toujours parent, même si le lien parental est rompu. La garde alternée est le symbole de la co-parentalité. Les familles homoparentales existent mais ne sont pas reconnues. Il y a une distanciation entre sexualité et parenté pour les couples homosexuels. Parenté sociale = parentalité. b. La tension entre social et biologique En France, on reste très attaché à la filiation exclusive et biologique. On est dans une société où on aime que l'enfant ait une mère et un père et pas plus. L'Église interdisait l'adoption. On a de moins en moins d'enfants adoptable, presque plus en France, et, à l'étranger, les pays ont fermés leurs frontières à l'adoption. Ce modèle de filiation exclusive impose le secret sur les origines de l'enfant et sur le changement de son identité, impossibilité d'une rencontre entre les donneurs et les adoptants / enfant. On trouve deux sortes d'adoption : Adoption plénière : plus de lien avec les parents biologiques. Adoption simple : il reste un lien un avec les parents biologiques. Le modèle de la filiation exclusif dans l'adoption : c'est le secret et les origines de l'enfant, l'éviction juridique et social du géniteur et le secret du changement de son identité. Et, c'est l'impossibilité d'une rencontre entre donneur et prôneur. c. Qui sont nos parents ? En Occident, les parents sont vus comme uniques avec un certains nombres de caractéristiques : ce sont les parents biologiques, ils participent à son éducation, ils vivent ensemble, ils portent tous les même nom. Dans les faits, aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. On dit maintenant que la filiation a trois dimensions : La dimension biologique (le sang), la dimension juridique (nom, droits et devoirs), la dimension (quotidien, affection, soin, éducation). 4. L'éclairage historique Les travaux historiques ont mit à mal deux idées reçues selon laquelle la famille nucléaire est fausse et la stabilité de la famille « ancienne » qui est fausse. - Pendant longtemps, historiens et sociologues ont pensé que l'histoire de la famille suivait une schéma simple et linéaire, ce qui veut dire qu'on serait passé d'une famille nombreuse, étendue dans les sociétés rurales traditionnelles à notre famille nucléaire. Or, c'est toujours plusieurs systèmes familiaux qui se développent au sein d'une même société. - L'autre idée est que la famille a toujours été instable. Il y avait une forte mortalité des femmes. La famille recomposée a donc toujours existé avec plusieurs enfants. Les hommes étaient peu présents à cause du travail (ils bougeaient beaucoup et ne rentraient pas forcément le soir). La grande différence est que la famille d'aujourd'hui n'est pas plus instable, elle est seulement moins subit et davantage choisie.

II. Les métamorphoses de la famille Les transformations commencent dans les années 70 ce qui va entrainer un paysage conjugale fragile, instable et complexe. Cette plus grande instabilité conjugale entraine une augmentation des familles monoparentales et recomposées. Dans les années 2000, il y a une revendication des familles homoparentales. Le désir de couple, c'est toujours la norme. L'engagement dans une union est toujours fondée dans l'espoir de sa durée. Mais, la majorité des trajectoires conjugales sont multiples, on parle de polygamie successive. 1. La remise en cause du mariage Dans les années 70, ce qui choc le plus, est la baisse des mariages. Le mariage, pendant des siècles étaient l'institution centrale de la famille. Des années 30 à 70, cette période, en France, on parlait d'âge d'or de la nuptialité française. Cette âge d'or a quatre caractéristiques : Son intensité, le jeune âge des conjoints (1972 : 24,9 ans pour les hommes et 22,7 pour les femmes), le faible nombre de divorces (1972 : 11,9 % des mariages finissent en divorce), taux de fécondité élevé. Jusque dans les années 70, le mariage est la seule façon de fonder une famille. a. Le recul du mariage Le record du mariage est 1972 où on a célébré 416000 mariages. En 2009, on en a célébré 256000. On se mari de plus en plus tard, en 2008, 31,5 ans pour les hommes et 27,7 ans pour les femmes. Il y a une augmentation de remariages (dans les 256000 mariage). Le déclin du mariage traduit un refus du couple et révèle une crise profonde de la famille. Mais cette thèse confond deux niveaux d'analyse : Celui de l'institution du mariage et celui de la vie en couple. Si l'institution matrimoniale est en crise, les individus aspirent toujours à vivre en couple et on est dans ce qu'on appelle une phase de « démariage ». Ce qui veut dire aussi que le mariage aujourd'hui n'est plus qu'une des formes de la vie de couple.

28/10/2010 b. Les alternatives au mariage : cohabitation et PACS -Cohabitation et PACS La grande question est ce que ces formes d'union sont u mariage à l'essai ? Aujourd'hui, l'entrée dans la vie conjugale coïncide de moins en moins avec le mariage. La vie en couple sans mariage c'est largement diffusé (un couple sur cinq n'est pas marié aujourd'hui et 1 sur 35 en 1970). La cohabitation : dans les années 801 servait de mariage à l'essai. Jouent 2 ans après les gens se marient. Depuis les années 90, les gens vivants en concubinage ne se marient pas après. Face à cette situation, on a créé le PACS (1999), puis un rapprochement de régime fiscaux par rapport au PACS en 2005, avant, il fallait attendre 3 ans avant de faire une déclaration commune des impôts. En 2006, y a 77000 PACS puis e, 2009 il y en a 175000. En 2009, 95% des PACS sont conclus pat des hétéros alors qu'à ces débuts, il y avait 45% de couples homo. Aujourd'hui, on a deux PACS pour trois mariages. On a 13% de PCS dissout chaque année. Le PACS n'est plus un phénomène marginal, c'est devenue une nouvelle forme d'union durable. Les mariages sont de moins en moins fréquent. La vie en couple sans mariage est de plus en plus répandue. Du coup, plus que la cérémonie civile,ce sont d'autres évènements qui viennent consacrer le démarrage d'une vie à deux (achat de logement ensemble). c. Les naissances hors mariage En 2009, 53% de naissances hors mariage. En 1994, 37% de naissance hors mariage. Jusqu'en 1970, on les appelaient les enfants illégitimes qui ont aucun droit. Avant 1970, quand une femme était enceinte, on la mariait avec le père du bébé si possible, sinon on lui trouvait un homme du village ou elle était rejetée si on arrivait pas à la marier. Avant 1970, une naissance sur dix était hors mariage, et seulement 1/5 de ces enfants était reconnu par leur père à la naissance. (environ 20%). En 2000, 78% des enfants nées hors mariage et reconnu par leur père dès la naissance au bout de 4 – 5 ans ils le sont tout pratiquement. On a un vrai changement dans les représentations et dans la reconnaissance des enfants. Le mariage a changé de sens, il est jamais envisagé comme une assurance contre la répartition. Les individus souhaitent que leur mariage dure mais pas à n'importe quel prix. d. Le divorce Le nombre de divorce augmente dans les années 60, il est réserve aux hommes et les quelques femmes qui divorcent doit avoir de « bonnes preuves ». Il s'accélère vraiment après la loi de 1975 qui établit le « consentement mutuel ». Progression très forte jusqu'aux années 80,puis stabilisation liée à la baisse du mariage. Les premières générations de divorces sont des femmes qui se débarrassent d'un mariage imposé au nom du principe de liberté et d'individualisme. Désormais, c'est une nouvelle philosophie de vie , on hésite plus à se quitter quand on ne s'aime plus. Depuis 2007, un mariage sur deux se fait par un divorce. Depuis 2004, on a une loi qui tend à pacifier le divorce et notamment le divorce pour faute est restreint à des fautes graves (maltraitance). Le divorce apparaît de plus en plus tôt après le mariage (quatrième année). Les facteurs de divorce : On a plus de chance de divorcer si la femme travail et encore plus si elle a u poste important. Ce qui permet aux femmes de divorcer et d'être indépendante financièrement, l'absence d'enfant, union précoce, si on vit en ville. Plus le groupe social est favorisé, plus le divorce est simplifié : Chacun a son indépendance financière, limite tous les soucis de la pension alimentaire, les acquisitions sont faites à deux et peuvent plus facilement partager les biens à deux. Les divorces se réalisent sous l'ordre des inégalités sociales : La justice enterrine des accords déjà négociés dans les milieux aisés et à l'inverse elle gère des conflits dans les milieux les plus défavorisés. Le modèle de la co-parentalité s'appuie sur un modèle de couple qui valorise l'autonomie et la négociation que l'on trouve davantage dans les familles aisées. On souligne l'inégalité des moyens économiques et sociales pour divorcer sans consentement mutuel. La résidence alternée est essentiellement adaptée par les couples. e. Le sens des transformations Le modèle conjugal ancien est dépassé. Ce modèle reposait sur la stabilité du lien conjugal, mis en avant sur l'autorité paternelle, division hiérarchique des rôles. Ce modèle tend à disparaître. Pourquoi : Baisse de l'emprise religieuse : La faiblesse de la pratique religieuse a permis aux couples et aux familles de changer et d'adopter des formes nouvelles. Libéralisation des mœurs : Baisse de ma pression morale, avec le droit qui suit cette libéralisation des mœurs. Émancipation des femmes : Évolution des femmes car elles deviennent maitresse de leur corps (avec la contraception), contrôle de leur de leur descendance, accès aux études, gagner la bataille du travail. En accédant massivement aux études et à l'emploi, les femmes ont gagné du pouvoir à l'intérieur de la famille. Cela a deux effets : Accentuer les contradictions au sein du couple notamment sur le problème de l'articulation projet individuel / projet conjugal / projet familial. Permet l'autonomie financière ce qui a permis leur émancipation ce qui les conduisent à être plus exigeante au couple. De plus, cela entraine le report des naissances. Cependant, la maternité reste un obstacle à la vie professionnelle (carrière, salaire). Les représentations du couple ont aussi changé : Jusqu'en 1920, le lein conjugal est dissocié de celui de l'amour, ce qui prime est l'intérêt. Depuis les années 60, l'idéologie de l'amour comme fondement du lien conjugal qui s'est étendu dans la société. Ce triomphe de l'amour explique l'instabilité car le sentiment amoureux est éphémère et révocable. Si le couple ne permet plus la satisfaction affective, on divorce ou du moins l'idée est présente. Aujourd'hui, il y a l'exigence de bonheur dans le couple, on a la peur de la routine. Enfin, toutes ces transformations renvoient à l'autonomie personnelle, pour les hommes ce n'est pas une nouveauté mais c'est surtout pour les femmes que c'est une nouveauté, une conquête sous deux formes : La possibilité de pouvoir rompre les liens lorsqu'elles ne satisfont plus. Pouvoir avoir une vie à soi dans la vie familiale. Pendant longtemps, le mariage était une affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissaient peu de manœuvre au couple. Alors que maintenant, le choix de se marier ou de divorcer est la preuve du libre arbitre de chacun. La fragilité des unions reflète le triomphe de l'individualisme. Toutes ces transformations renvois à une plus grande autonomie personnelle. Pour les hommes, ce n'est pas nouveau. C'est une vraie nouveauté pour les femmes. On peut même parler de conquêtes de l'autonomie sous deux formes : la possibilité de pouvoir rompre les unions ; de pouvoir avoir une vie à soi au sein de la cellule familiale. Grâce au travail salarié des femmes qui leur a parmi l'indépendance financière. Un couple à plus de probabilité de divorcer si la femme travail et la probabilité s'accentue si la femme a un poste important. On divorce plus en ville qu'à la campagne et si on se mari très jeune. Le seul rempare au divorce est la pratique religieuse. Pendant longtemps, le mariage était ne affaire arrangée entre deux familles, l'autorité des parents et la pression sociale laissait peu de manœuvre aux jeunes couples. Or, maintenant, le choix de se marier ou de se démarier, c'est le choix du libre-arbitre de chacun. La fragilité des union reflète bien le triomphe de l'individualisme. 2. Les nouvelles formes de vie familiale Les structures familiales sont dynamiques. La monté du divorce a eu deux conséquences : Le nombre de parents élevant seuls les enfants ont augmentés ; les séparations sont suivis de nouveau remariage ou de nouvelle cohabitation. Le divorce est donc qu'une étape. a. Les familles monoparentales Ce groupe domestique n'est pas nouveau, mais ils n'ont jamais été aussi nombreux. Le terme de familles monoparentales date des années 70, avant on parlait de familles à risque ou déviantes. Famille monoparentale : C'est un ménage composé d'un sel adulte qui est parent vivant sans conjoint avec un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans. En 2005, on compte 1760000 famille monoparentale soit 2,8 millions d'enfants (17% des enfants de moins de 25 ans vivent dans des familles monoparentales). Avant le cas typique de la famille monoparentale, c'était plutôt des veufs / veuves maintenant ce sont des gens divorcés. Aujourd'hui le veuvage concerne moins de 10% de familles monoparentale contre 50% dans les années 60. 85% sont des femmes seules. On est dans une étape transitoire durant cinq ans. Dans les années à venir, on se dit qu'une femme sur trois vivra seule. La monoparentalité devient une trajectoire féminine banale. Il existe deux types de familles monoparentale : Pour des femmes, c'est une indépendance revendiquée (femmes actives, diplômées ou de plus de 50 ans avec enfants sur le départ). Ce sont des femmes qui pratiquent la conjugalité non cohabitante. C'est l'indépendance financière qui permet cela. Pour des femmes avec qui, monoparentalité rime avec pauvreté, femmes non diplômées, absence financier du père, absence de vie de couple. Les mères touchent les API. Les familles monoparentales représentent plus de la moitié des bénéficiaires du RSA. Leurs difficultés : Isolement, garde d'enfant, absence de vie sociale, elles sont réduite niveau mobilité, elles sont amenées à travailler dans des emplois précaires. Cette catégorie souffre de la pauvreté sont les familles monoparentales 14% qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le divorce des hommes est une des raisons du passage à la rue. Avant, on pensait que la perte du travail entrainait ce passage à la rue, finalement, c'est le divorce. Dans la socialisation des hommes se construire autour de trois piliers :travail, logement, famille. Lorsqu'un des piliers s'effondre, ils sont plus vulnérable. b. Les familles recomposées La famille recomposée est une famille avec un couple marié ou non partageant la même résidence principale et vivant avec au moins un enfant dont un seul des conjoints est le parent. La famille recomposée était longtemps dû au veuvage et dû également à la mortalité féminine. En 2006, on calcul 580000 familles recomposées, cela fait 1,2 millions d'enfants de moins de 18 ans. Le gros problème des familles recomposées est que avant le beau-parent ne remplaçait pas le parent, alors qu'aujourd'hui il y a une concurrence. Avant, on parlait de « logique de substitution ». Logique de substitution : Reconstruction d'une famille en effaçant la première. On est aujourd'hui dans une « logique de pérennité ». Pour les tenants d'une conception traditionnelle, il ne peut exister qu'un seul mariage, on va chercher à reconstruire une famille normale avec une radiation du père biologique (qui, souvent disparaissait de lui même), cela se retrouve plus dans les milieux populaires. Le mariage est davantage vu comme une erreur.

2/11/2010 1. La famille, une affaire publique a. La famille comme enjeu politique Au 19ème siècle, l'État intensifie ses actions à destinations des familles, il y a deux raisons à ses intensifications : la crainte par les milieux catholiques conservateur d'une crise de la famille face à la perte d'autorité du père et à l'affaiblissement de l'esprit d'obéissance. Développement de la classe ouvrière qui est jugé incapable de s'occuper bien de ses enfants. L'État doit protéger la famille ouvrière (contre le vice, l'alcoolisme, la prostitution), c'est le début du « contrôle des familles » = la « police des familles ». Cette police est les médecins hygiéniste, assistantes sociales, et les instituteurs. L'État doit inculquer aux familles populaires les normes comportementales, morales et d'hygiène qui sont développé par les familles bourgeoises. b. L'enfant comme bien collectif Fin 18ème siècle, l'État est très préoccupé par la baisse de la natalité à une époque où on pense que vitalité démographique et puissance économique et militaire sont lié. C'est le début du courant nataliste. Faire des enfants relève de la cause nationale. L'enfant devient un bien national qui faut préserver car c'est un futur citoyen, soldat et ouvrier. C'est du coup le début des premières aides pour les mères en détresse. Première loi sur les abandons. Le 19ème siècle c'est aussi les premiers regards des spécialistes sur les enfants en bas âge. Le courant nataliste va trouver son heure de gloire durant la seconde guerre mondiale. Cette politique sous Vichy se fait sous deux pôles : Incitation financière à faire des enfants. Mise à l'honneur de la mère. Dès 1942 la fécondité commence à remonter. Après la seconde guerre mondiale l'État va continuer cette politique ambitieuse. En 1946, grâce aux allocations familiales, une famille avec trois enfants avait l'équivalent d'un deuxième salaire. 45% du budget social de la nation allait à la famille (environ 10% aujourd'hui). c. La double philosophie des politiques familiales Il y a une évolution dans la politique familiale, on passe de la « police des familles » dont le but est de contrôler toutes les formes de déviance et privilégier de façon contraignantes un unique modèle familiale. A partir des années 70, on va utiliser le terme « politique familiale », l'État se reconnaît une responsabilité à l'égard de la famille notamment envers ses membres les plus vulnérables (enfants, femmes), ainsi, le système d'allocation s'est davantage orienté vers les familles en difficultés. La seconde philosophie n'a pas remplacé la première, les deux coexistent toujours. Les politiques hésitent constamment entre la volonté d'accompagner les familles en difficulté et la tentation de les réformer selon un modèle dominant. L'État et les politique sont toujours tiraillés entre le respect du pluralisme des situations et le souci de soutenir des modèles qui paraissent le mieux favoriser la cohésion sociale. 2. Les nouveaux principes éducatifs L'enfant est un sujet de droit qui a des droits et des devoirs, un acteur social (sujet marketing), un enfant désiré grâce à la contraception. Toutes les lois sont prises dans l'intérêt de l'enfant. Conséquences de cet intérêt : l'enfant est plus écouté, interprétation des ses gestes, son opinion est prit en compte, prend part des décisions le concernant, l'enfant n'est plus soumis aux décisions arbitraires de ses parents. Les dérives sont : l'enfant roi ou l'enfant tyran (toute puissance de l'enfant), l'enfant est hyper-écouté (exemple ; procès Dutroux), sur-investissement, l'enfant est soumis à de fortes attentes. a. Les nouvelles normes de l'éducation familiales Avant 1960, les mots d'ordre de l'éducation sont : obéissance, respect de l'autorité, conformité de l'enfant aux valeurs de la société dans laquelle il grandit. Après 1960, la stricte discipline tend a être remplacée par une recherche du compromis, attentions aux désirs de l'enfant. Les nouvelles règles et normes éducatives : éducation non violente et non autoritaire, explication et adhésion, la non imposition, négociation, justification permanente. Ces nouvelles normes viennent de deux choses : Les sciences psychologiques, qui se développent dans les années 70 avec F. DOLTO (personnalité de l'enfant, l'enfant doit être aimé, développement de l'enfant, …). La principale critique de DOLTO était lié à la responsabilité des parents. Développement juridique, conventions des droits de l'enfant. En 2000, on créé le poste de défenseur des enfants qui était garant des différentes conventions et a été supprimés en 2009. Les parents doivent permettre le développement de l'enfant dans le respect dû à sa personne et l'associer aux désirs qui le concerne. b. Les interprétations divergentes Il y a d'un côté les psychologues et les psychanalystes qui s'inquiètent sur la base de l'autorité du père. Ce sont des concepts psychologiques de parler d'enfants roi / tyrans. Les parents développeraient une culpabilité donc ils en ferraient trop. Les sociologues sont plus divisés, pour les uns les nouvelles normes éducatives placent les parents dans l'incapacité de placer des limites (=> on en demande un peu trop aux parents et ils ne savent pas trop où ils en sont), pour les autres, ils disent que c'est plutôt bien que la vie familiale soit basée sur la discussion, mais, pour eux la relation parentale est devenue plus complexe. c. Les trois styles pédagogiques Trois modèles éducatifs : -Le style autoritaire : modèle traditionnel qui privilégie l'obéissance et la discipline. L'enfant est vus comme un être immature qu'il faut contrôler. La distance entre parent et enfants est grande, la communication et les activités communes sont réduites. -Le style négociateur : Celui qui applique les nouvelles normes éducatives. Il accorde beaucoup d'importance à l'autonomie de l'enfant. Les parents valorisent les tactics relationnelles (séduire, convaincre) et la communication verbale. -Le style maternant : Il prend le contrôle et la discipline du premier modèle, en revanche, la proximité parents / enfants est importante. Ces trois styles débouchent sur des pratiques pédagogiques différentes, d'où des clivages entre les familles. Le style autoritaire se retrouve plutôt dans les famille populaire, style maternant dans les classes moyennes, le style négociateur dans les classes privilégiées. 3. La parentalité a. Définitions Maintenant, le métier de parent Notion qui apparaît à la fin des années 90, dans un contexte d'affaire de maltraitance et de délinquance juvénile. De ce fait, les parents sont mit au centre du débat public et notamment leur défaillance. Cette médiatisation à eu un effet bénéfique qui est qu'on a remit les parents un peu au centre (parler du rôle des parents, que c'est dur d'être parents), le problème tant à stigmatiser les parents de milieu populaire et les immigrés. Le mot parentalité est rarement clairement défini, le sens premier est la fonction d'être parent. Qui renvois aux besoins des enfants à trois niveaux : niveau corporel (soins nourriciers), niveaux affectifs, niveau psychique. La parentalité est totale car elle assume santé, éducation, protection et sécurité. Elle est continue, sans interruption. La parentalité est étendue, elle s'arrête quand l'enfant a son autonomie. Elle est sans contre-partie. Cette lourde responsabilité, aussi bien morale, éducative que juridique pour expliquer les difficultés de certains parents. Ne pas confondre parent et parentalité. La parenté est un concept neutre et descriptif, scientifique, ancien. La parentalité n'est pas un concept, c'est un mot nouveau, politique avec un sens normatif. Car derrière ce terme on recherche la notion de bon parent. b. les trois axes de la parentalité OUZEL publie en 1999 un bouquin qui s'appelle les enjeux de la parentalité où il définit trois axes : L'exercice de la parentalité : droit et devenir des parents à la naissance de l'enfant. Il y a des dysfonctionnements dans cet exercice par excès exigence des parents disproportionnées) ou défaut (on arrive pas à assumer l'autorité parentale, on pousse l'enfant à avoir des comportements associaux (vole), discontinuité des liens). L'expérience de la parentalité : le ressenti, le vécu, on trouve les décalage entre l'enfant rêvé et l'enfant réel. Les excès : fusion, emprise, confusion inter-générationnel. Dysfonctionnement par défaut : rejet, déception, maltraitance. La pratique : Acte concret de la vie quotidienne. Mise en œuvre des soins parentaux. Les tâches de soins : laver, nourrir, soigner. Les tâches d'éducation et de socialisation : Les tâches domestiques : faire à manger, laver le linge. Les tâches de garde : protection, surveillance. Les tâches techniques : réparation. Les excès : sur-protection, hyper-stimulation, gavage alimentaire. Les défauts : Carences, manque de stimulation. Les pratiques parentales défaillantes : Comportement et attitudes inadaptés par rapport aux normes éducatives. Les pratiques carencées : Absence ou manque de certaines postures éducatives et affectives. Les parents ne répondent pas aux besoins de l'enfant, mettent l'enfant en danger. Les carences sont : affectives, alimentaires, sanitaires, éducatives. Les parents sont souvent atteints de problème d'addiction, de troubles psychologiques, de handicap, de violence conjugales. On trouve quatre types de maltraitance : Physique, mentale / morale (humiliation), sexuelle, les négligences (carences). c. Les exigences à l'égard des parents L'évolution du statut de l'enfant a entrainé une augmentation des exigences au niveau des parents.

DF1. 3. 3 Madame Talbot Pédagogie

DF1.3.3 Madame Talbot 04/01/2011

Quelles formes pédagogiques y a t il dans vos structures de stage ? Le métier d'éducateur spécialisé est aussi celui de pédagogue. Nous agissons par imprégnation mais pas en connaissance de source. Ce qui pause problème est le rapport à l'autorité. La question centrale est comment / dans quel sens éduquer un enfant dans une société ? On nous attribue des missions. Éduquer pourquoi, éduquer comment, éduquer ? L'éducation concours à créer une société. L'éducation fait évoluer la société. Les changements sociaux se font grâce à l'éducation. On va sans cesse revenir à l'histoire, comme par exemple l'anamnèse.

Vocabulaire Éducation : Educere : Amener d'un point à un autre avec un processus et educare : Nourrir intellectuellement, … C'est l'action exercé d'un adulte qui en a la charge sur un jeune. Il y a donc deux protagonistes : un adulte et un enfant. Action volontaire. L'éducation vise le changement, l'intégration de l'enfant dans son milieu. L'éducation ne se fait pas au hasard, il fait rapport au choix, c'est réfléchi. L'éducation doit viser l'épanouissement de l'enfant : le bonheur, le développement des potentialités. Repère dans le temps, dans l'espace, des individus => tout ce qu'a besoin un enfant pour grandir => climat favorable. L'instruction fait aussi partie de l'éducation. Au XIX ème, le ministère de l'instruction publique a été créé. Ensuite, vient le ministère de l'éducation nationale. L'éducation permet à l'individu une fois éduquer de s'adapter à divers changements. Apriori, l'éducation est désintéressée. A travers l'éducation, la famille cherche (inconsciemment ou consciemment) à transmettre les valeurs. Le but de l'éducation reste de développer toutes la facultés de l'individu afin qu'il devienne un adulte. Mais, qu'est ce que c'est qu'un adulte ? Il y a une évolution au cours des années, des siècles. Socialisation : Appartient à de multiples champ théorique ; psychologie, psycho-sociologie, pédagogie, … Psycho-sociologie : La socialisation est un processus continu par lequel les individus intègrent les normes, les valeurs, les habitudes, les rites de la société à laquelle ils appartiennent. On pale de l'intériorisation des normes. BOURDIEU dit « le processus de socialisation s'acquière par l'habitus de classe ». Socialisation primaire (celle que nous avons tous reçu dans notre enfance : famille élargie. : sphère choisie.) et secondaire(plus institutionnelle, celle qui va faire les décalages, va permettre d'ouvrir d'autres horizons). Sociologue : Pour PIAGET la socialisation est un double processus assimilation et accommodation. Pédagogie : Vient de paidagogos (celui qui accompagne l'enfant à l'école). Pose une question : Est ce une science ou est ce un art ? CLAPAREDE « La pédagogie est une science appliquée qui repose sur la connaissance de l'enfant. » Culture : La culture nous renvois vers la diversité des mœurs, des croyances. On emploi ce terme tout le temps, c'est à la fois partagé et compliqué. C'est une notion évolue. Apparaît au XVIII ème. TYLOR dit « la culture ou civilisation ensemble qui est extrêmement complexe qui rassemble, les croyances, les arts, les connaissances, la morale, les lois, les coutumes, et toutes les autres habitudes qu'on a apprit en société. ». Aucune culture n'est plus évoluée que d'autre ; elles sont différentes mais pas hiérarchisées. On va aussi faire apparaître que chaque culture est …... il y a des croyances, des arts, des connaissances, une morale, des lois, des coutumes différentes. Éducation, socialisation, pédagogie et culture sont des termes qui se ressemble finalement.

L'histoire de l'éducation A travers l'histoire de l'éducation, on va repérer les différents systèmes. A chaque système, il y a une volonté des hommes : politique, … Quand on parle de ce sujet, on parle de tout ce qui est économique, religieux, … La première éducation qui a existé est l'éducation primitive : quand l'homme a dépassé la simple préoccupation de la survie. La manière d'apprendre, de construire, de transmettre est l'imitation. => Ce qui reflète le premier stade de développement de l'enfant. Cette éducation a été qualifiée de spontanée : basée sur la pratique quotidienne. Dans ces sociétés, les enfants étaient beaucoup plus libre que les enfants actuels. Objectif de cette éducation : adapter l'enfant dans la société ou il vit. Cette éducation primitive était une éducation globale. Le deuxième temps est l'éducation dans l'antiquité : apparition des grandes civilisations. Il y a toujours des effets qui ont lieu aujourd'hui (exemple l'Inde : par rapport aux castes). Dans toutes les civilisations, ce sont les religieux qui ont le savoir. Imitation, mémoire, et discipline sont les maitres mots. Éducation rigide, interdite aux femmes. L'éducation grecque : (école dupaske) éduque les filles, uniquement car elles allaient être des futures mères de soldats. Il fallait donc qu'elles soient prêtes à la perte, à la douleur. Dans l'école d'Athènes, éducation intellectuelle, esthétiques, artistiques et physique. Les systèmes éducatifs se mettent en place. L'éducation au moyen-âge : La caractéristique au moyen âge, le christianisme va pénétrer e Europe. Le christianisme nous dit que nous sommes tous issu du même Dieu, fraternité universelle. L'éducation passe par la mémoire, texte ancien, … Ce sont les religieux qui étaient formés. Création d'université qui prennent leur racine en France et en Europe. Les universités font contre-pouvoir => rapport au savoir. Les universités comme les autres écoles uniquement pour les plus aisés. Développement de corporation (métier spécifique) =>ancêtre de l'apprentissage. Éducation des élites. Des termes arrivent : Bachelor, docteur, licence. Ces universités sont tenues par des religieux. L'éducation de la renaissance : La religion catholique va se trouver interroger entre ce qu'elle prône et ce qu'elle fait. Monté progressive du protestantisme. Création des collèges. A partir des monastères (jésuites) => création des collèges. Structuration de l'enseignement secondaire. Cela concerne toujours les garçons. Rapports entre les savoirs scientifiques et les croyances. Il y a beaucoup de littérature. Au XVIII ème siècle, c'est le siècle des lumières. On voit apparaître l'industrialisation. On est dans le siècle des lumières qui donne une place spécifique à l'homme et aux savoirs. ROUSSEAU interroge toutes les préoccupations humaines (relations de pouvoir, politique) ce qui va entrainer la révolution française. La question éducative va apparaître fin XVIII ème avec la formation des maitres.

Les grands courants pédagogiques du XIX ème et du XX ème siècle Au XIX ème, deux personnalités vont s'interroger à l'enfance => PESTALOZZI et FROEBEL. PESTALOZZI va chercher à se préoccuper de l'épanouissement de l'enfant. Il va faire apparaître l'importance de la famille. Il va associer la théorie et la pratique. Il a été instituteur et a prit en charge des enfants déshérités. Il va gérer la vie pratique et apprentissage des jeunes. FROEBEL est le premier à s'interroger à la petite enfance (0-6 ans). Il montre comment les premiers mois et les premières années sont fondamentaux pour la construction de l'enfant. Il créé les jardins d'enfants. Il faut donc des gens qui soient spécialisés dans la petite enfance. C'est le début des jardinières d'enfants. FROEBEL et PESTALOZZI ont tous les deux perdu leur mère tôt. Il met en avant qu'il faut que l'environnement de l'enfant doit être chaleureux, affectif, sécurisant, stimulant. Il a un centrage sur le jeu. Le jeu permet de faire travailler l'enfant, permet l'apprentissage. Il insiste sur le langage car il fait partie de la culture. Il s'apprend et se mémorise pendant l'enfance. Enfin, un point important pour lui est l'éveil à la vie sociale. Au XIX ème siècle => enfance en difficulté => ITARD et SEGUIN (médecin). ITARD est fondateur de la psycho-pédagogie (à partir de la situation d'un enfant sur son développement, on met en place des propositions d'action éducation). On dit que c'est le premier éducateur spécialisé français. Avec Victor l'enfant sauvage, il observe, pose un diagnostic, évalue ses besoins, met en place des objectifs et réfléchie aux actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs. Il invente des procédures, s'organise pour faire des exercices où il va avoir. Selon lui, il faut avoir la volonté d'éduquer et il pense qu'il faut avoir le sentiment d'éducabilité c'est à dire quand même s'il y a des difficultés, c'est possible. ITARD met en place une procédure à chaque action pour que l'enfant mémorise. Il met en place des méthodes de travail : situation, proposition, effet, analyse, évaluation. SEGUIN : Il se préoccupe de la déficience intellectuelle. L'éducation spécialisée est possible c'est à dire que tous les enfants peuvent être éduquer si on y met les moyens. Il va travailler sur la mise en lien lien des notions pour résoudre les choses. Il a mit en place un IMP où on y travail la vie sociale, le sport, l'artistique, l'apprentissage, le scolaire. Il va penser les méthodes pou que l'enfant puisse utiliser l'objet seul. Il expérimente les choses seul de façon autonome.

Au XX ème siècle, MONTESSORI (pédagogue et médecin) Elle reprend la suite de SEGUIN et d'ITARD. Met en avant que c'est dans la petite enfance que l'éducation doit se faire. Elle met en place la méthode MONTESSORI. Selon elle, totu enfant a une personnalité en attente et l'ES (adulte) doit mettre en place les actions éducatives (environnement) pour que ces enfants développent leurs potentialités et ce qu'ils sont de façon singulières. L'adulte devient un guide. Le matériel qu'elle utilise va permettre de s'auto-corriger. MONTESSORI « l'enfant ne joue pas, il travail. Il travail à se construire ». Aide moi à faire tout seul ». DECROLY (médecin). C'est un médecin qui a l'histoire de MONTESSORI. Nous sommes dans un monde près de la nature et la nature est fondamentale dans le développement de l'enfant (environnement). La sociologie se construit durant le XIX / XX ème siècle. DECROLY => approche selon les centres d'intérêts (motivation). => notion de globalisation. L'enfant a une vision globale, il créé donc une méthode globale de lecture. La classe atelier.

Un courant libertaire du XIX ème siècle STIRNER, PROUDHON, BAKOUNINE (théoriciens du socialisme et du courant libertaire / anarchiste). Ils militent pou l'égalité entre les classes. Le savoir se trouve garder par l'élite. 1883 : Jules FERRY obligation scolaire. 1833 : GUIZOT école pour les filles. Ils vont parler d'éducation intégrale et non plus d'éducation globale. Il n'y a plus les mêmes objectifs. Pour ces penseurs, l'éducation telle qu'elle est dispensée jusqu'au XIXème est pour que les personnes qui sont au pouvoir restent au pouvoir. « L'ignorance sert donc au pouvoir » WRESINSKI. Pour eux, les enfants doivent faire leur propres choix d'orientation professionnelle. Il faut cultiver les enfants car ils ont une conscience qu'il faut éviter. Avant, il faut travailler la question économique avant la question éducative car les familles ne peuvent pas prendre le temps d'éduquer s'ils sont dans la pauvreté. Ils remettent en avant le travail manuel. On ne coupe pas le monde de l'éducation de la réalité du monde social. Ce qui va créer les classes atelier et les classes école (P. ROBIN et S. FAURE). Un enfant ne peut avoir une analyse critique qu'à partir du collège. Ils développent le comportement de papillonnage c'est à dire que pour choisir son métier il faut d'abord connaître les différents métiers possibles, d'où la mise en place des différents ateliers. 1968 : mixité des écoles (ROBIN) C. FREINET va faire partie de « l'école nouvelle ». On parle de la méthode FREINET car il essaye pleins de choses, comme par exemple l'imprimerie dans la classe (remplacé par les ordinateurs) ce qui permet aux enfants d'écrire librement, de laisser des traces et de communiquer avec l'extérieur ; la correspondance. Il n'y a pas de manuels scolaires dans les classes FREINET. On va construire un outillage pour construire un livre (format A5). Ce qui est très important, c'est qu'il va apprendre aux enfants à faire par eux-mêmes. Il met en place un plan de travail : L'enfant fait ensuite ses activités dans l'ordre qu'il souhaite. Il invente le texte libre : permet l'expression de l'enfant, pour permettre l'expression il va avec les enfants faire des films, il amène le cinéma dans les classes. MAKARENKO. A travers son expérience d'enseignant, il va se questionner sur comment enseigner. Il va être repéré comme un pédagogue potentiel dans ses idées Marxiste. Il va bosser auprès des orphelins, des « bandes », … Il va mettre en pratique une pédagogie nouvelle pour des hommes nouveaux. 1927 : Colonies DZERJINSKI. La pédagogie : C'est parce qu'elle se pratique qu'on fait de la pédagogie. Il invente le commandement alterné. Les aspects essentiels de sa pédagogie sont que pour lui la pédagogie est le résultat d'une observation, d'une expérience. Il développe la participation de l'organisation de leur propre leur de vie tout en imposant un cadre dans ces colonies où se trouvent des adolescents en rupture. On a une forte discipline car permet que les adolescents luttent contre les comportements qui ne sont pas acceptables. Il fait primer le collectif sur l'individuel. Pour lui éduquer c'est socialiser. L'intérêt de cette pédagogie : une société qui n'a pas interrogé son projet et va se référé à l'éducation.

DF2.1 Module 2.2 D. CHETOUI Observation (8/11/2010)

8/11/2010 D. CHETOUI

DF2.1 Module 2. 2

A réaliser un journal d'observation de 7/10 pages. Le tout en troisième année. En première année, il faut construire une grille d'observation, ensuite, un travail de groupe. En seconde année, un module qui sera en lien avec le journal d'observation clinique avec Mr Debauge, le tout est sur l'observation en réunion. Il sera corrigé par les formateurs. Le travail terminé est à faire en troisième année et sera présenté pour le diplôme.

Cette première partie est l'apport conceptuel théorique pour la construction de la grille d'observation. Ensuite, travail pratique en groupe. Enfin, travail oral devant son groupe respectif.

Acquérir un savoir faire théorique.

L'observation est quelque chose qu'on fait tout le temps, seulement, il y a différentes sortes d'observation : observation adaptative. On attend d'un professionnel qu'il fasse autre chose, ce n'est pas de la garderie, du gardiennage. Il faut se situer dans une situation dite clinique plus ou moins prononcée, qui va exiger qu'on rentre dans une démarche construite qu'on peut partager avec les collègue et qui puisse apporter de la connaissance sur l'individu. « Observer est une construction de savoirs ou de connaissances, c'est une démarche de compréhension qui doit être compréhensive. » A partir d'une personne inconnue, on va essayer de connaître ses caractéristiques qui vont permettre à chacun d'en tirer bénéfice.

Il ne faut pas faire de projection (je ne suis pas bien, et je pense que la personne en face de moi ne va pas bien). => Subjectif. => Cela n'apporte rien à l'usager. Décrire l'action qu'on vient de voir et l'analyser. => Objectif. Il ne faut pas s'arrêter qu'aux faits, car ils ne sont pas si facile de les « mettre sur la table », et finalement, il n'y en a pas tant que ça (les faits). => Pour faire une bonne observation, il ne faut donc pas que de l'observation, car il n'y a tellement de faits. Il est parfois difficile de trancher entre la subjectivité et l'objectivité. Il faut dire « j'ai le sentiment que ... »

Le premier point : L'intentionnalité : Un acte humain, il y a toujours une intention réelle. Il y a un but, un objectif. Ce que nous, on va trouver le plus rationnel pour répondre à l'objectif qu'on s'est fixé. L'observation est aussi un acte, qui, comme pour tout acte posé répond à une intention. On cherche une réponse. Il y a une intention personnelle, mais aussi « collective » (il n'y a pas de médecin psychiatrique sans HP). On colle des étiquettes aux usagers (si une personne « saine » est mise en HP, on va lui trouver des troubles psychiatriques => expérience faite par ROSENHAN). L'action mise en place est faite en fonction de l'étiquette qu'on a mit sur la personne => Cela peut entrainer l'effet Pygmalion. ROSENTHAL a fait une expérience dans une école (cf polycopié). La personne à qui on ment le plus, c'est nous-même. Le second point : Le thème : On n'observe jamais une personne mais une attitude chez une personne. On ne peut pas tout connaître de la personne qu'on a en face (ici, l'usager). Observer quoi, sur qui, comment ? Souvent on regarde les conflits, la relation avec les autres, rapport au corps, la manière d'investir sa chambre, … Le troisième point : L'hypothèse : Le quatrième point : Les items : L'observation est sortir de l'étiquetage. (exemple : enfant de 9 ans, agressif, en échec scolaire, … on prend ces « problèmes » pour avancer. Certains items sont négatifs, ce qui va enfermer l'usager dans ses « problèmes », d'autres sont positifs. Pour une bonne grille d'observation, il faut une équité entre items négatifs et positifs. Les items ne sont pas forcément à l'inverse (agressif / bienveillant). On va devoir expliquer notre raisonnement, notre cheminement intellectuel est important (pourquoi on a utilisé ces items et pas d'autres). Possibilité de faire appel à des connaissances théoriques. Le cinquième point : Le protocole : La façon de faire une observation est aussi importante que l'observation elle-même. La manière de faire est la seule chose objective. Un protocole peut être utilisé dans différentes situations avec différents enfants, le protocole est adaptable. Deux grandes familles d'observation : La méthode théorique : Elle consister à valider des éléments théoriques (mettre des croix dans des cases). La méthode empirique : Méthode d'exploration, méthode de découverte de la science (procédé par essai et erreur).

Milieu naturel En laboratoire Participante Anthropologues Psycho-sociologies Non participante Sociologues Psychologues L'observation ne doit pas durer plus de 30 minutes. La durée totale de l'observation ne doit pas excéder 4 heures. Les protocole est adaptable selon les différentes situations, on peut répéter l'observation plusieurs fois. Le sixième point : L'analyse : A différencier de l'interprétation. Ce sont des hypothèses. L'analyse reste neutre et l'interprétation donne du sens. Le tout débouche sur une action éducative. Le septième point : L'interprétation : C'est donner du sens à ce qu'on a analysé? Cela peut déboucher sur une action éducative.

DF1.3 Relation éducative D. LEPAGE (25/10/2010 et 26/10/2010 et 27/10/2010)

DF1.3 Madame Lepage 25/10/2010

Approche sémantique de la relation Il ne suffit pas d'être en relation pour quelle soit éducative. La relation est un terme qui apparaît en 1220, c'est emprunté au verbe « referre » qui signifie référé qui désigne l'action de reporter ou rapporter avec une valeur juridique de témoignages, de rapports et la valeur logique de lien entre deux choses. Dans son sens général, la relation nomme un rapport réciproque quelconque entre deux êtres ou deux choses. Au 16ème siècle, on trouve les expressions « avoir relation à » et « être en rapport avec », elles disparaissent au 17ème siècle pour être remplacer par la variante « être en relation avec » qui est toujours employé. Appliqué aux rapports sociaux, le mot relation s'applique à des liens de dépendances, d'interdépendance et d'influence réciproque au fait de communiquer avec quelqu'un. Le mot relation regroupe donc trois sens : le fait de relater (communication, compte rendu, exposé, histoire, mémoire, narration, rapport, récit, témoignage) ; le lien d'interaction (le contact, corrélation, correspondance, liaison, lien) ; la personne que l'on connait (connaissance, contact, fréquentation, contraire de l'inconnu). On peut se rappeler que nous sommes des êtres de relation, de manière anthropologique. Voir pyramide de Maslow. Ce dernier pose la relation comme indispensable dès le troisième niveau. La relation est l'espace où je me découvre, où je partage, où je reçois, où je m'offre, où je donne, où j'observe, où je parle, où je fais silence, c'est l'espace où je rencontre, c'est l'espace temps d'une présence à l'autre, même dans l'absence. « C'est l'outil est le matériau du lien qui se tisse entre soi et l'autre » GABERAN. « La relation Est un entre-deux » SIBONY. Dans le cadre professionnel qui est le notre, c'est toujours à la question quelle relation as tu avec cette personne ? Que je dois répondre. Si je m'inscrit dans cette relation d'aide, ce n'est pas pour moi, c'est pour lui, même si j'y reçois. Il n'y a pas de gratuité. Ce qui est fondamental dans notre métier est de chercher, inventer, susciter la Rencontre. Les qualités de l'éducateur sont d'être avenant (regard, attitude du corps, apparence physique) : Un regard franc, non fuillant, direct, ce qui implique la même attitude de la part de l'usager, le regard peut traduire sa manière d'être avenant s'il pourra se fier à lui. Le regard transcrit aussi de la gaîté, c'est à dire sa vivacité, son rayonnement. C'est important, car la personne en difficulté qui est en face à souvent un regard éteint qui n'a pas de raison de regarder devant lui avec optimisme. L'éducateur doit être sécurisant, engageant. Le regard ne doit pas être un faux-moi, il doit être authentique. Attitude du corps : FREUD disait que le Moi est d'abord corporel, l'éducateur doit être debout, il doit habiter ses habits. Plus on est debout dans sa vie, plus on permet à l'autre de se relever. Le jeune doit avoir envie de vire, de sortir de son accablement. Sans se polariser sur la tenue et la toilette, la manière de s'occuper de soi est importante.

26/10/2010 L'engagement :C'est bien sur la volonté, la confiance, les actes posés, l'intérêt porté, les attentes, mais aussi la « foi », la conviction personnelle que c'est possible. L'engagement appelle l'implication de soi et la référence à des valeurs propres, éthique. Rien à voir avec la vocation qui appelle l'oubli de soi alors que l'engagement réclame la connaissance. Le premier outil de l'ES c'est lui même avec deux poumons : vie personnelle et professionnelle (l'ES travail avec les deux). La distance professionnelle est une distance à soi. L'implication se manifeste physiquement par l'attitude gestuelle, corporelle, le regard, mais aussi verbalement. Il y a deux écueils (=obstacle) à l'engagement : l'identification : de mon histoire à la sienne, la confusion, le manque de distance, c'est tellement moi que je ne peux pas l'aider. L'indifférence : ne pas voir dans l'autre, dans sa problématique, quelqu'un qui m'est semblable, je n'entre pas en relation, car je suis trop loin, et l'autre n'est plus étrange, il est étranger. Il s'agit d'une distance entre sympathie (manque de distance), antipathie (trop loin) et empathie (bonne distance). Empathie : Ce n'est pas se mettre à la place de l'autre, c'est se représenter ce que vit l'autre. Il ne s'agit pas d'éprouver ce qu'il vit mais c'est le comprendre dans une distance professionnelle. S'engager dans la relation éducative, c'est s'appliquer à être un élément perturbateur, pour faire bouger l'autre, et tout l'art de l'éducateur est de créer une relation de sujet à sujet. Dans la relation, l'autre advient dans l'espace que je lui créé, l'espace du possible, l'espace d'expression, de son désir, de sa souffrance, de ce qu'il est. GABERAN dit que « éduquer c'est faire passer du vivre à l'exister ». Dans la relation éducative l'éducateur se propose comme appuis pour grandi, pour devenir, il faut passer par d'autre pour devenir soi. Il se propose comme modèle identificatoire, comme manière d'être au monde, il n'y a pas d'éducation sans risque. Notre vie professionnelle sera un tissu d'erreurs à l'intersection desquelles il y aura des réussites.

27/10/2010 Éduquer c'est conduire un changement, c'est aller vers une situation nouvelle et tout changement passent par des remaniements psychique profonds. Éduquer est un acte de violence car c'est contraindre le pulsionnel. En tant qu'éducateur, notre intervention se justifie en raison des empêchements de l'usager à devenir sujet, que ce soit lié à sa situation de handicap, d'exclusion ou d'inadaptation. C'est ce qui confère à la relation, à son caractère d'aide éducative. MARPEAU dit dans le Processus Éducatif« Il ne suffit pas qu'il y ai relation entre un éducateur et une personne pour que cette relation soit qualifiée d'éducative. Un relation, pour être éducative doit ouvrir à des jeux nouveaux de rapport de place qui vont désinstaller la répétition que le sujet a organiser avec lui même, les autres et son environnement. » Dans la relation éducative, l'usager fait une expérience nouvelle, et si possible positive de son rapport à l'adulte, à lui-même et au monde. (=> trois niveaux à toujours intervenir). La relation éducative est une relation professionnelle. La fonction est commune à tous les éducateurs. Le rôle c'est la manière originelle singulière de remplir sa fonction. La relation éducative est encore une relation qu'on nomme clinique. Qui à l'origine désigne ce qu'il se vit à côté du lit du malade, mais qui, transposé à la fonction éducative signifie ce qu'il se vit auprès de la personne qu'on accompagne. Cet accompagnement passe d'abord par la parole. Les éducateurs ne sont pas parce qu'ils disent mais par ce qu'ils font. Leur implication est ce processus d'engagement relationnel qui se manifeste par le biais de l'expression verbale mais aussi d'indicateurs tels que la présence physique, émotive, la façon dont on montre les sentiments, ou cognitive (compétence, rigueur, la précision de l'argumentaire). La distanciation est ce recul sur la situation dans laquelle on est impliqué, c'est mécanismes sont d'ordre affectifs (ils faut identifier ses propres sentiments), d'ordre cognitifs (connaître ses modèles de représentation), et d'ordre relationnel (gérer les écarts entre ses propres référentiels et ceux de l'autre). Les phases d'implication et de distanciation ne sont pas successives mais simultanées. L'éducateur sait qu'il ne sait pas, il ne sait pas ce qui atténuera la souffrance de l'usager, il ne sait pas ce que le sujet deviendra, il sait seulement qu'en tant qu'éducateur il n'est pas objet de complétude, il sait seulement qu'il s'agira pour l'éduquer d'apprendre à vivre avec cette part manquante qui nous constitue, nous fait désirer, aspirer, expirer, vivre. Sur cette idée de la part manquante : C'est à cela que l'éducateur accepte de l'aider. JB. PATURET présente l'éducateur avec trois figures possible, dans son rapport à l'éduqué, l'éducateur ne s'inscrit pas en réalité dans une relation de soin, ni dans une relation d'enseignant et encore moins dans une relation de dominant, mais bien dans une relation de maitre, c'est à dire quelqu'un qui se propose d'être prit pour modèle. Maitre Rousseauiste : Il se situe comme procédant ce qu'il manque au sujet pour être tout, il se présente comme la complétude du sujet. Ce dernier est prit dans une relation aliénante ou sa réalité de sujet désirant est étouffé. L'éducation rousseauiste se réduit à la transmission d'un savoir pour lequel l'éduqué n'est que l'objet où il peut se déverser. Maitre Sophistique : Il exerce une mission pour la cité, il fabrique des citoyens conforme aux attentes de la société, le sujet n'a pas de désir propre, il est l'objet d'un système. Maitre Socratique : Se propose à l'éducateur spécialisé comme condition à l'émancipation du sujet, la parole qu'il adresse au sujet c'est « connait toi, toi-même » qui renvoi le sujet à son propre manque mais qui le reconnaît aussi comme sujet désirant. Dans une relation éducative comme celle-ci, le sujet n'est pas conforme, il n'est que lui. Pour la personne en difficulté la relation éducative et cet entre-deux où en réponse à un « tu », le « je » advient, c'est alors un « tu » et un « je » qui se noue en un « nous ». Chacun doit y trouver sa place dans ce « nous ». La relation éducative exige un engagement authentique de sujet à sujet. F. DELIGNY écrivait « Si tu joues au policier, ils joueront aux bandits. Si tu joues au bon-Dieu, ils joueront au diable. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers. Si tu es toi-même, ils seront bien embêté ». Dans la relation éducative, l'ES invite le sujet en difficulté à se mettre en scène pour jouer son propre rôle. Nous pouvons donc désigner l'éducateur comme celui qui en a fini avec sa propre éducation, mais en qui l'œuvre d'humanitude se poursuit.

DF4.1 AL. LEBRETON => Droit

2/11/2010 DF4.1 AL. MOREL / LEBRETON

Première partie : Organisation politique et administrative de la France Chapitre 1 : Éléments de droit constitutionnel Section 1 : L'État I. définition L'État représente une communauté nationale particularisée par son passé et une certaine unité. L'État est érigé en personne morale de droits publics. Elle est dotée de la personnalité juridique (droits, devoirs, obligations), apte d'être titulaire de droits et assujettie à des obligations. II. Les conditions d'existence de l'État A. Un territoire Il est important car il détermine l'étendu et les limites de la puissance publique. Il se décompose en territoire terrestre, maritime, espace aérien. Il varie au fil du temps (exemple : Alsace-Lorraine). B. Une population Population habitant sur ce territoire est une nation. Elle doit avoir des caractères communs (langue, religion, ...) C. Une organisation politique et juridique Implique deux choses : Des gouvernants investis de compétences qui leur permettent de gouverner. Des gouvernés acceptants des ordres du gouvernement. III. Naissance et disparition des États Exemple : Pologne (39-45) Yougoslavie. IV. Les différentes formes d'État A. L'État unitaire Cette forme d'État comporte une seule organisation politique et juridique dotée de la plénitude de sa souveraineté (exemple : La France). B. L'État fédéral Il associe et superpose des collectivité étatiques distinctives à deux étages. A l'étage inférieur, États membres ou États fédérés. A l'étage supérieur, État fédéral (exemple : États-Unis)

Section 2 : La constitution I. Notions et définitions La constitution est la loi que s'est donné le peuple afin de régir tant les modalités de dévolution et d'exercices de pouvoir, que les rapports entre gouvernants et gouvernés. Elle organise les pouvoirs selon le principe des séparations des pouvoirs. En France, elle est écrite (document officiel), ou coutumière (les règles d'organisation politique du pays, elles résultent d'usage de coutume et de précédent sans que ceci soit codifié dans un document officiel). II. L'établissement Deux processus : Assemblée constituante et Référendum constituant. Assemblée constituante : La constatation est élaborée par une assemblée élue par le peuple. Référendum constituant : La constitution est élaborée soit par une assemblée constituante ou soit par le gouvernement et est soumis par la ratification du peuple. III. Le contrôle Le contrôle est nécessaire pour éviter toute violation de l'État et pour garder les lois constitutionnelles. IV. La révision Deux méthodes : La constitution est révisée par le même organe et selon la même procédure servant à l'adoption des lois ordinaires. Elle peut être révisée soit par referendum ou soit par un organe distinct (exemple : en France, le congrès).

Section 3 : la constitution de 1958 I. Le contenu Elle est composée d'un préambule et d'articles qui forment le bloc de constitutionnalité. Le préambule comporte trois textes : DDHC (1789), le préambule de la constitution de 46 et la charte sur l'environnement de 2004. Dans les droits de l'Homme, quatre libertés : liberté d'opinion, de religion, de presse, d'expression. Dans les droits du citoyen, quatre droits : droit de vote, demander des comptes aux agents publics, devoir d'obéir à la loi, payer les impôts. II. Les principales valeurs de la constitution de la 5ème république A. La souveraineté Elle appartient à l'ensemble des électeurs dès lors qu'ils remplissent les conditions fixées par la loi. B. Le principe démocratique Quatre principes : séparation des pouvoirs, suffrage universel direct masculin / féminin libre détermination du citoyen, pluralisme politique. C. La tradition républicaine Article premier : la France est une république indivisible, laïque démocratique et sociale. Laique : Tout système étatique excluant les Églises. Conséquence : l'État doit respecter toutes les croyances et elle doit veiller à ce qu'elle doit être pratiquée dès lors aucun trouble public ne se produise. D. Le respect des droits de la personne grâce au contrôle de la constitutionnalité Conseil constitutionnel : Chargé de statuer sur les lois qui lui sont déférés avant promulgation. Composition : Neuf membres nommés pour 9ans non renouvelable (trois par président de la république, trois par président du sénat, trois président de l'assemblée nationale) + membre de droit. E. L'État de droit Quand on est dans un Etat de droit, l'arbitraire des gouvernants est éliminé. Pour éviter l'arbitraire des gouvernants, il doit y avoir séparation des pouvoirs et doit y avoir une hiérarchie des normes.

Chapitre 2 : Les principes généraux de l'administration française Section 1 : La constitution et l'administration I. La constitution et la distribution des pouvoirs La constitution de 58 a été conçue pour renforcer la puissance de l'État. Pouvoir exécutif : président de la république : clef de voute du régime grâce à ces pouvoirs constitutionnels et à la légitimité acquise par le suffrage universel direct => premier ministre et gouvernement disposent également un pouvoir réglementaire important. Pouvoir législatif : contrôle l'action gouvernementale et faire la loi Pouvoir judiciaire : voir cours de madame Sanson II. La constitution et l'administration publique La constitution fixe la place de l'administration qui est au service du gouvernement. Elle définit le lien de dépendance entre le politique et l'administration. La constitution détermine les finalités de l'État qui sont la puissance publique et être organisateur de services publics. Elle fixe les règles générales des fonctions des services publics. Il doit y avoir une égalité devant les services publics et en principe avoir une continuité de ces services.

Section 2 : La répartition du pouvoir administratif I. La centralisation, la déconcentration A. Rappel de la tradition centralisatrice française Centralisation du pouvoir à Paris pour des raisons historique. Trois raisons : Il a fallu vaincre la résistance des vassaux. Assimilation des provinces acquises. Gouvernement a promu une cohérence politique (organisation). B. La centralisation La centralisation est un système d'administration reposant sur l'attribution de pouvoir de décisions à des autorités administratives strictement soumise à l'autorité centrale. C. Nécessaire déconcentration du pouvoir La décentralisation signifie que tout en laissant aux organes centraux la responsabilité de toutes décisions importantes, il est confié à des agents le soin de prendre des décisions qui ne remettent pas en cause les intérêts supérieurs et permanents de la nation. II. La décentralisation Elle créé des collectivités territoriales habilitées à s'administrer elle-même dans les conditions d'une relative autonomie par rapport aux organes centraux.

Chapitre 3 : L'administration centrale de l'État Section 1 : Le président de la république I. L'élection mandant de cinq ans, renouvelable une fois. Avoir au moins 23 ans, nationalité française, avoir 500 signatures (émane d'au moins 30 départements et pas plus d'un 1/10ème du même département). II. La cessation de fonction, intérim, suppléance A. Cessation des fonctions A la fin du mandat, en cas de décès, démission. B. L'intérim Président du sénat provisoire, sinon gouvernement collégialement. C. Suppléance En cas de courte absence, voyage assuré par le premier ministre. III. Le statut A. Les incompatibilités On doit se démettre de tout noter mandat et activités gratuites ou rémunérées. B. L'irresponsabilité Aucune action ne peut être engagée contre le président pour des actes relevant de l'exercice de ces fonctions. Deux exceptions : poursuite devant la cour pénale internationale. Manquement à ces devoirs manifestement incompatible avec ces fonctions. C. L'inviolabilité Le président n'a pas d'immunité pour les actes antérieurs à ses fonctions et des actes extérieurs à ses fonctions (mais une fois son mandat terminé). IV. Les attributions Les attributions présidentielles sont exercées de manière soir avec contreseing 'contributions partagées) ou sans contreseing (exercé de façon autonomes, conditionnées). A. Attribution exercées de façon autonome Nomination du premier ministre. Il peut saisir le conseil constitutionnel sur la constitutionnalité d'un accord national ou loi ordinaire. B. Attribution exercées en propre de façon conditionnée Consultation par referendum. Il ne peut dissoudre l'assemblée nationale ne peut intervenir qu'après consultation du premier ministre et les présidents des assemblées. Exercer les pleins pouvoirs à condition d'avoir une attente à l'indépendance de la nation, intégrité du territoire ou menace sur les engagements internationaux. S'il exerce les pleins pouvoirs, il informera la nation. C. Les attributions partagées Nommer ou révoquer les membres du gouvernement partage avec le premier ministre. Droit de grâce.

Section 2 : Le gouvernement I. Nomination Les différentes étapes : le président nomme le premier ministre. Le premier ministre propose les autres membres du gouvernement. Le président va élire les autres membres. II. Fin des fonctions Le président de la république peut mettre fin aux fonctions du premier ministre sur présentation par celui ci de la démission du gouvernement. La démission peut être soit volontaire (en cas de désaccord avec le président de la république / demande du président) soit obligatoire (assemblée nationale adapte une motion de censure. L'assemblée nationale désapprouve le programme ou une déclaration politique générale du gouvernement). III. Le statut des membres du gouvernement A. Les incompatibilités Incompatibilité avec tout mandat parlementaire. Avec tout emploi public et avec toutes activités privées. B. Les responsabilités individuelles des membres du gouvernement 1. Responsabilité civile Chaque membre du gouvernement est civilement responsable à l'égard des particuliers pour tout délit civil commis dans l'exercice de ses fonctions. 2. Responsabilité pénale Chaque membre est pénalement responsable des crimes et délits perpétrés exercé : en dehors de l'exercice de ses fictions devant les tribunaux ordinaires ou dans l'exercice de ses fonctions il ira donc devant la cour de justice de la république. IV. L'organisation A. La composition Le nombre des ministres et la structures des départements ministériels sont fixés par le président et le premier ministre. B. Le conseil des ministres Formation collégiale réunissant l'ensemble des ministres (mercredi à l'Élysée). C. Les principes du gouvernement Le rôle du gouvernement est de déterminer et de conduire la politique de la nation. Organe collégial et solidaire. V. Ces attributions spécialisées du premier ministre et les attribution collectives du gouvernement A. Les attributions spécialisée du premier ministre Il propose et révocation des membres du gouvernement. Donne son avis au président de la république sur la dissolution de l'assemblée nationale. A l'initiative des lois après délibération au conseil des ministres. B. Attribution collective du gouvernement Il dispose du libre accès au parlement et chaque membre peut être entendu quand ils le demandent. Informer le parlement de la décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger. Engager la procédure accélérée pour l'adoption d'un texte de loi. VI. La responsabilité politique du gouvernement A. La question de confiance Le premier ministre après délibération du conseil des ministres, il va engager la responsabilité du gouvernement sur son programme ou sur la déclaration de politique générale suite à sa nomination ou pour raffermir la cohésion de sa majorité. Si le gouvernement n'obtient pas de majorité suite au vote, il doit démissionner 'intégralité du gouvernement). B. Le vote d'un texte de loi Cette procédure permet au gouvernement de forcer la main de sa majorité ou de couper court à la résistance de l'opinion sur le vote d'un texte. Le premier ministre engage la responsabilité du gouvernement à propos de l'adaptation d'un projet ou d'une proposition de loi. Deux options : L'assemblée nationale prend acte soit de l'adoption du texte si aucune motion de censure n'a été déposée. Soit elle prend acte de l'adoption d'une motion de censure, le gouvernement doit démissionner. C. La motion de censure Doit être signé par 1/10ème des députés. Doit y avoir une discussion générale puis suivie d'un vote qui est organisé. Si la motion de censure est adopté, le premier ministre et le gouvernement doivent démissionner.

Section 3 : Le parlement I. La composition et l'élection A. Le sénat Pour être éligible, il faut avoir au moins 30 ans, être français et avoir la qualité d'électeur. Élection au suffrage universel indirect pour 6 ans. Dans chaque département les sénateurs sont élus par un collège électoral lui-même formé d'élus de cette circonscription (députés, conseillers régionaux / généraux / municipaux). Il y a un renouvellement du mandat des sénateur par moitié tous les trois ans. B. L'assemblée nationale Mandat de 5 ans sauf si dissolution. Scrutin suffrage universel direct uni-nominal majoritaire à deux tours. Avoir au moins 23 ans et la qualité d'électeur. II. Le statut parlementaire A. Incompatibilité 1. Avec les fonctions politiques nominatives Il ne peut pas être membre du gouvernement. Il ne peut pas être membre d'un organe constitutionnel. Il ne peut pas conserver son emploi de fonctionnaire, il doit démissionner. 2. Avec les fonctions politiques électives Cumul des mandats parlementaire interdit. Incompatibilité avec le mandat de député européen. Incompatibilité avec l'exercice de plus d'un mandat électoral suivant : conseillers régionaux / de Paris / municipaux / généraux. B. Immunité parlementaire 1. Irresponsabilité Aucun parlementaire ne peut être poursuivi, recherché, interprété, arrêté ou jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de son mandat. 2. Inviolabilité Aucun parlementaire ne peut être poursuivi ou arrêté qu'avec être autorisation du bureau de l'assemblée. Cela s'applique qu'en matière criminelle ou correctionnelle. III. L'organisation interne du parlement Durée du mandat du président de l'assemblée nationale : 5 ans. Durée du mandat du président du sénat : 3 ans. E président du sénat : intérim du président de la république. Le président de l'assemblée nationale : intérim du président du congrès. IV. Les attributions du parlement Voter la loi contre les action du gouvernement, il détient l'initiative des lois. Il contrôle l'action gouvernementale. Il peut saisir à la demande de 60 députés ou 60 sénateurs le conseil constitutionnel sur la constitutionnalité d'une loi ordinaire.

Chapitre 4 : L'administration territoriale Section 1 : L'organisation décentralisée de la république I. La réforme décentralisatrice à partir de 82 Loi du 2 mars 1982 : relative aux droits et liberté des communes des départements et des régions. La fondatrice à la décentralisation, elle a fixé un nouveau cadre pour les collectivités territoriale et enclenchée la mesure de décentralisation. Exemple : la région devient une collectivité territoriale à partir de 82, le mode de fonction des collectivités territoriale. Doit reposer sur des autorités élues au suffrage universel. Les quatre domaines où les lois ont principalement exercées : les transformations institutionnelles, les transferts de compétences, la fonction publique, les activités et services territorialisés. II. L'acte 2 de décentralisation à partir de 2008 Loi du 28 mars 2003 : constitutionnelle. Elle pose trois axes de réforme : -Organisation décentralisée de la république => principe de décentralisation est inclus dans la constitution. Classe et clarifie les catégories de collectivité territoriale (communes, départements, régions, collectivités à statuts particulier(exemple : Corse), les collectivités d'Outre-mer). -L'extension des responsabilités reconnues aux collectivités territoriales, deux modalités : renforcement du pouvoir réglementaire (Droit à l'expérimentation => le législateur et le gouvernement sont habilités à procéder à des expérimentations en matière de transfert de compétences aux collectivités. Si en terme de cette expérimentation, la norme la plus pertinente peut supplanter l'autre (exemple : essai dans les écoles, effets négatifs / positifs)). Renforcement de l'autonomie financière ( La libre administration suppose que les collectivités territoriales est la garantie des disposés des ressources nécessaires à la mise en œuvre des compétences. Désormais, les collectivités pourront recevoir les impôts locaux mais aussi voir transférer une partie des impôts nationaux. Autres principes : juste compensation => principes par lequel à chaque transfert de compétences correspond à un transfert équivalent de moyen humain et financier). Introduction de principes de démocratie locale directe deux principes : Droit pour les collectes d'organiser des référendums décisionnels sur des questions relevant de leurs compétences. Droit de pétition des électeurs pour obtenir l'inscription à l'ordre du jour de l'assemblée délirante d'une question relevant de sa compétence et la possibilité pour la collecte de transformer cette pétition en référendum valant de décisions.

Section 2 : La commune I. Les institutions communales A. Le conseil municipal Élu pour 6 ans au suffrage universel direct. Pour moins de 3500 habitants : scrutin majoritaire à deux tours. Pour plus de 3500 habitants : scrutin majoritaire de deux listes (au moins la moitié des sièges à pourvoir). Le nombre de conseillers varie proportionnellement à la taille de la commune. Se réunie au moins une fois par trimestre et chaque fois que le maire le juge utile. En principe, les séances sont publiques. Les délibérations du conseil municipal sont exécutoires de pleins droits à l'issu des délibérations d'une part et d'autres pour une fois qu'elles seront transmises au préfet (représentant de l'État du département). Compétences : contrôle de l'action du maire vote du budget, élection du maire / adjoints. B. Le maire et ses adjoints Le maire est élu par le conseil municipal à la première séance qui suit les conseillers élus. Les adjoints sont élus en même temps que le maire. II. Compétences de la commune La commune est compétente dans le domaine sanitaire et social (exemple : centre communal sanitaire et social). Dans le domaine de l'éducation et culture (exemple : école maternelle et primaire, bibliothèque, musée). Domaine du logement social. III. Les compétences du maire Double casquette :agir en qualité d'agent de la commune et en tant qu'agent de l'État. Agent de commune : organe communal, pouvoir municipal, autorité de police municipal sous contrôle du préfet, délivre les permis de construire, chef hiérarchique du personnel communal. Sous le contrôle du conseil municipal et sentant de l'État dans les départements, il représente la commune en justice, il conclue les marchés e les contrats au nom de la commune. Agent de l'État : Officier de l'État civil. Officier de police judiciaire. Participe à l'organisation des élections en établissant la liste électorale et en veillant au bon déroulement des opérations. IV. Le centre communal d'action social Administré par un conseil d'administration présidé par le maire. Quatre fonctions du CCAS. Anime une action générale de prévention e de développement social dans la commune. Assure différentes missions orientées vers la population (exemple : aide aux femmes en difficulté, …). Participe à l'instruction des demandes d'aide sociales et les transmet aux autorités ayant le pouvoir de décision. Peut être délégatoire de compétences sociales globales sur le territoire communal par conventions avec le conseil général. V. La coopération intercommunale CCDE : regroupement de plusieurs communes, d'un seul tenant et sans enclave. Administré par un conseil de la CCDC composé de délégués élus, conseillers municipaux. Élection d'un président. Exerce de pleins droits. Aménagement de l'espace / du territoire. Action économique.

Section 3 : Le département : I. Les institutions départementales A. Le conseil général Règle par ses délibérations les officiers du département. Mandat de 6 ans (suffrage universel direct). Réunion au moins une fois par trimestre en principe séance politique. B. Le président Président élu parmi les membres du conseil général. Organe exécutif du département. Qualité de président. : Assurer la résidence et donne le mot d'ordre du jour. Exécutif du département (exemple : il prépare et exécute le budget du département / pouvoir de police sur les routes départementales, …). II. Compétences départementales Depuis 83, c'est lui qui a la charge des prestations d'aide sociale. A partir de janvier 2005, on donne des compétences dans le domaine de la politique d'action sociale au département. ASE, aides aux personnes handicapées (MDPH), Aides aux personnes âgées (Maisons de retraite), Insertion sociale et professionnelle (RSA), fonds d'aides aux jeunes, collège. III. Le préfet Nommé par décret du président de la république. Est placé sous l'autorité du ministre de l'intérieur. Trois rôles : Attribution en tant que représentant de l'État, il va représenter l'État en justice. Représente l'État auprès des entreprises d'un concours financier public. Attribution en tant que délégué du gouvernement représentant direct du premier ministre et de chacun des ministres. Le préfet qui informe le gouvernement de l'évolution de l'opinion publique de son département. Attribution en tant qu'organisme d'administration générale : responsable du maintien de l'ordre.

Section 4 : La religion I. La régionalisation Cas les plus extrême : Revendication régionaliste : Mettre en avant les particularismes régionaux, culturels et linguistiques considérés comme étouffé par le centralisme. Remise en cause du modèle du fonctionnement de la république. (exemple : Corse). La régionalisation administrative : But étant une meilleure administration du territoire dans le cadre des circonscriptions plus grande que le département. En 2014, il va y avoir une fusion entre les conseillers régionaux et territoriaux. Décentralisation régionale : L'idée est de mettre en place une démocratie régionale. II. Les institutions régionales A. Le conseil régionale Assemblée délibérante dont les membres sont élus au suffrage universel direct. Mandat de 6 ans, une fois par trimestre. Lorsque le fonctionnement se révèle impossible, le gouvernement peut en prononcer la dissolution. B. Le président du conseil régionale Élu lors de la première réunion de l'assemblée après les élections. Prépare et exécute les délibérations du conseil (exemple : le budget, et gère le patrimoine régional). C. Conseil économique et social régionale Le nombre de ces conseillers fixés par décret en conseil d'État. 6 ans renouvelable, incompatibilité entre être membre du conseil économique et social régional. Répartition des membres se fait en quatre collèges : Composée de représentants des entreprises et activités professionnelles non scolarisées dans la région. Représentants des syndicats et l'union des syndicats autonomes, et représentants de la fédération syndicale unitaire. Représentants des organismes et associations qui participent à la vie collective de la région. Personnalités qui, en raison de leur qualité ou activités, concourent au développement de la région. III. Compétence régionales Construction, entretien des lycées (gestion). Définit et met en œuvre la politique régionale d'apprentissage et de formation professionnelle. IV. Le préfet de région Il est en même temps préfet de région et préfet du département du chef lieu de la région. Attribution propres : Il intervient en matière d'investissement de l'État dans la région. Il passe les conventions nécessaires avec les collectes territoriales concernées pour l'exécution du plan d'investissement. Est le seul habilité à s'exprimer au nom de l'État devant le conseil régional.

Deuxième partie : Organisation de l'Europe Introduction : La construction de l'Europe Section 1 : L'Europe communautaire I. La déclaration de Schumann : 9 mai 1950 Déclaration Monet-Schumann. Réconciliation Franco-allemande : Schumann propose de mettre en commun des productions de charbon et aciers de la France et l'Allemagne. => réaliser à long terme union au niveau politique rendant impossible tout affrontement militaire. II. Traité de Paris : 18 avril 1951 (CECA) Union du charbon et acier (Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, RFA). Mise en place d'un appareil institutionnel comptant un législatif, exécutif, judiciaire. III. Traité de Rome : 25 mars 1957 Apparition de la CEE. On va rentrer dans un mécanisme d'intégration c'est à dire les États membres ont acceptés de déléguer leur souveraineté à des institutions supra-nationales pour des matières différentes. Premier objectif : Création d'une union douanière entre 6 États. Institution mises en place : Le conseil des ministres (organes de décision), La commission (organe de proposition), Assemblée parlementaire européenne (contrôle politique), La cour de justice (contrôle juridique).

Section 2 : La création de l'Union Européenne I. Acte unique européen : 17 & 28 février 1986 Il fallait remédier aux défaut du système du traité de Rome et donc de mettre en place un système décisionnel important. On va institutionnaliser le conseil européen. Libre circulation des marchandises, circulation libre des travailleurs (Schengen), Circulation des Capitaux. II. Traité de Maastricht : 7 février 1992 L'ensemble des principes vont être réparti en trois piliers : Rassemble les dispositions modifiant les traités de Paris et de Rome. Politique étrangère et de sécurité commune. Porte sur la coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures (immigration, droit d'asile). Le conseil constitutionnel a estimé qu'une révision constitutionnelle était nécessaire car il était anti-constitutionnelle : Reconnaissance du droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales à des citoyens. Institution d'une union monétaire et écono4 cela priverait les États membres d'une monnaie unique. Transfert à la commune européenne d'un pouvoir de décision en matière de visa. Le traité a été soumis au référendum pour savoir si on devait ratifier celui-ci. Changement de la constitution car plus de 50% ont dit oui. III. Les révisions ultérieures A. Traité d'Amsterdam : 2 octobre 1997 Révision de la constitution. Deux principales avancées : Traité impose le respect des droits de l'Homme et les principes démocratiques comme condition d'adhésion, de candidature à l'union (exemple : Turquie). Désormais, en cas de violation grave et persistante par un État de ses principes fondateurs, le conseil européen pourra suspendre certains droits proférés à l'État comme son doit de vote au conseil des ministres (exemple : boycott de l'Autriche). B. Traité de Nice : 26 février 2001 Il y a eu proclamation d'une charte des droits fondamentaux européens, c'est un texte qui n'a pas ,,,,,,,,,,,,,, C. Convention européenne Conduit par VGE => Projet de traité institutionnel, une constitution pour l'Europe. Signature du traité en 2004 à Rome. Puis rejeté par la France et Pays Bas par référendum. Quatre thèmes : Établir une constitution européenne. Délimitation plus claire des compétences entre l'Union Européenne et les États. Renforcer le rôle des parlements nationaux. Octroyer des valeurs juridiques à la charte des droits fondamentaux. Deux exemples : On voulait créer un ministre des affaires étrangères de l'union. Mise en place d'une hiérarchie des normes équivalents à celle connues dans les systèmes juridiques nationaux. D. Traité de Lisbonne : signature le 13 décembre 2007 Reprend l'essentiel des nouveautés institutionnelles inscrites dans la constitution.

Section 3 : L'union européenne, une remise en cause de l'État La supra-nationalité : Affecte la souveraineté des États membres puisque ceux-ci sont soumis aux normes communautaires et ne disposent plus d'une maitrise totale de ces normes nationales concurrencées par les premières et subordonnées par les dernières. I. Organisation A. Les députés européens Élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5ans. Chaque pays détermine son mode de scrutin (1 à 2 tours) il y a 750 députés européen. Le minimum de siège pour un pays est de minimum 6 et de maximum 86 sièges. B. Les commissions parlementaires Elles sont là pour préparer le travail, les députés se répartissent les travaux en commission permanentes et spécialisées. C. Le président Élu pour deux ans et demi renouvelable. Il va incarner ce parlement à l'extérieur et aussi dans les relations avec les autres institutions communautaires. L'un des rôles fondamental est qu'il signe avec le président au conseil tous les actes législatifs pris en codécision. Il signe avec le président au conseil tous les actes législatifs pris en …....................... II. Rôles A. L'exercice du pouvoir législatif Le parlement européen partage ses pouvoirs avec le conseil des ministres. Quatre manières du pouvoir législatif. 1. La consultation Conseil des ministres doit consulter le parlement chaque fois que le traité le prévoit notamment pour la PAS, normes concernant les services, la concurrence, et l'harmonisation fiscale. 2. La coopération S'applique pour la politique économique et monétaire. 3. La codécision Différentes étapes : La commission présente un texte au parlement et au conseil des ministres simultanément. Le parlement adopte des amendements qui les soumets au conseil des ministres. Conseil est d'accord, le texte législatif est arrêté. Conseil des ministres et parlement : commission commune qui devra repasser par le parlement. 4. L'avis conforme Deux hypothèses : Pour l'entrée des États nouveaux : accords des associations des pays tiers, le conseil des ministres va demander d'approuver l'entre ou l'association du parlement. Le conseil des ministres doit se conformer à la position exprimée du parlement. B. L'exercice du pouvoir budgétaire L'autorité budgétaire est partagée entre le conseil des ministres et le parlement. C. Les compétences du contrôle de l'exécutif Commission européenne (organe collégiale). 1. Contrôle avec sanction Il prend la forme d'une motion de censure; Si cette motion de censure est adaptée alors les membres de la commission européenne doivent abandonner collégialement leur fonction. 2. Contrôle sans sanction Les membres du parlement peuvent poser des question à la commission (exemple : texte en cours) Réponse soit écrite ou orale. D. Le traité de Lisbonne Généralisation de la codécision. Extension du droit du parlement dans les décisions budgétaires. Consultation du parlement là où il intervenait pas. E. Les relations entre les différentes institutions 1. La commission et le conseil sous contrôle Le président de la commission élu par le conseil à la majorité, il peut le refuser. Le président du conseil expose son programme au parlement. 2. Le parlement et le conseil européen Conseil européen : chaque sommet débute avec une déclaration du président du parlement européen il présente les positions de son institution sur les sujets qui seront abordés par le chef d'Etat ou du gouvernement.

Chapitre 2 : Le conseil des ministres I. Organisation A. Les membres du conseil Réunion ministériel entre chaque ministre selon le domaine. L'État fédéral peut être représenté au conseil par un ministre régional si les compétences de ce dernier correspond au dossier étudié => 9 formations dans le conseil des ministres. B. La présidence Assuré par un État membre 6 mois à tour de rôle. C. Les instances de préparation 1. Le secrétariat général 2000 à 3000 fonctionnaires assistent au conseil à son bon déroulement. Il est le haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune. Depuis Lisbonne remplacé par un ministre des affaires étrangères (élu par le conseil des ministres). 2. Le comité des représentants permanents Chaque État membre dispose à Bruxelles d'une équipe permanente qui le représente et défend les intérêts de l'État membre. II. Rôles A. Organe de décision normative Seul compétent pour adopter les décisions communes. Avec le traité de Lisbonne, majorité qualifiée. Chaque État dispose d'un nombre de voies suivant sa taille. B. Un pouvoir gouvernemental Il exerce différentes attributions dévolu conditionnellement à un gouvernement. Exemple : la.................. au nom de la communauté européenne d'accords internationaux. C. Un pouvoir du coordination dans le domaine politique des États Les pays de l'Union Européenne ont décidé de mettre en œuvre une politique globale et fondée sur une coordination étroite sur leurs politiques. Cette coordination est assurée par le ministre économique et des finances (Ecofin). D. Traité de Lisbonne Majorité qualifiée devient les règles de droit commun. Instauration d'une double majorité : Il faut qu'au moins représente 55% des États membres (15 États) et représente au moins 65% des États membres. Si le conseil ne statut pas sur la proposition de la commission 72% des États et 65% de la population. Notion de minorité de blocage. Pour les petits pays, il faut qu'il y ait au moins quatre membres du conseil.

Chapitre 3 : La commission européenne I. Organisation Un commissaire pour chaque État membre. Les gouvernants des États membres s'accordent sur la personne à désigner à la présidence de la commission. Ce dernier doit approuver par le parlement. Le président choisit les autres membres de la commission. Le conseil des ministres va adopter la liste des candidats (membres de la commission) soumise à l'adaptation du parlement. Chaque membre passe un entretien individuel devant le parlement. A l'issue du vote de l'approbation du parlement, la nouvelle commission est désignée par le conseil des ministres. Une fois désigné les commissaires sont indépendants de leur gouvernement. II. Rôles A. Organe d'initiatives législatives La commission est la seule responsable de l'élaboration de décision de nouveau actes législatifs européens. B. Application du droit européen Gardienne des traités, elle peut poursuivre les infractions dont elle est informé ou qu'elle constate. Elle peut sanctionner les États membres et elle peut saisir la cour de justice. C. Application des politiques et budget de l'union européenne Responsable de la gestion et de l'exécution du budget. Exemple : PAC. D. Représentation de l'union européenne sur scène internationale Président de la commission permettait aux États membres de s'exprimer d'une seule voix dans les enceintes internationales. Président chargé de négocier les accords internationaux. E. Traité de Lisbonne A partir de 2014, le nombre de commissaires est de 18, mouvement de rotation.

Chapitre 4 : Le conseil européen ou de l'Europe I. Organisation 47 pays membres. Réunion des chefs d'État au gouvernement des États membres du conseil européen. Le président est élu à la majorité qualifiée. Deux ans et demi, représentant extérieur de l'union européenne pour politique étrangère. II. Rôle Compétent pour les trois piliers : voir cours au paravent. Les décisions puisées ne sont pas créatrices de droit, elles doivent être normalisées par la commission européenne.

Marie.A

DF1 Madame Lepage (27/09/2010 et 28/09/2010) Historie

Lepage 27/09/2010

DF1

L'éducation a toujours été un soucis, un acte naturel, par lequel l'homme permettait à ses petits de survivre, de vivre dans la communauté et lui permettre d'évoluer. Toutes les sociétés éduquent, même différemment. Éduquer apparaît au 14 ème siècle et restera jusqu'au 18 ème. Il y a une racine latine : Educere (conduire vers, conduire hors de soi, faire éclore) Educare (élever, instruire, discipliner, dresser, former par l'éducation) Voir schéma. FREUD disait qu'éduquer était impossible, comme celle de gouverner et soigner, car il lui appliquait un caractère impossible, car incertaine, et que rien ne peut advenir sans l'aide de celui à qui elle s'adresse.

I. Du modèle assistantiel au modèle disciplinaire A la fin du 17 ème siècle fleurissent des traités d'éducation. Cela dit que l'éducation était naturel et qu'à partir du 17 ème, ne va plus de soi. La question de l'éducation se pose, jusqu'à s'écrire. En 1762, ROUSSEAU publie Émile ou de l'éducation, il s'interroge sur la nature de l'enfant et sur la pédagogie, il s'est lui même confronté à la question de l'éducation, il a trouvé ça si difficile qu'il à abandonné celle de ses propres enfants. « Jamais je ne m'occuperait d'un enfant cacochyme (idiot, déficient) parce qu'inutile à lui même et à la société, qu'un autre que moi s'en occupe, je consent cette charité. Le clivage est donc posé entre une éducation destiné aux futurs citoyens utiles qui sera qualifié d'éducation nationale au 18 ème et qui sera qualifié de spécialisé non pas en raison d'un savoir faire développée mais plutôt en référence au caractère particulier du public concerné. » Jusqu'ici ce n'était pas la particularité du public au sens de ce qu'il peut avoir d'étranger à soi mais la reconnaissance d'une certaine similitude qui mobilisait les religieux et les philanthropes. Le nécessiteux, le déviant, était reconnu comme un prochain ou un alter-ego, c'est au nom de la charité et de l'altruisme et dans un soucis de maintenir dans la communauté que pendant des siècles ce sont développée toutes sortes d'aide rattachées à un modèle assistantiel. C'est en s'appuyant sur la distinction des publics que l'aide va s'institutionnaliser à travers différents sortes d'enfermement : la prison, l'hôpital général, puis l'asile. Ces la fonction de gardien qui prévaut dans ces lieux et c'est un modèle disciplinaire qui s'impose. A partir de la révolution, l'enfermement en prison est prononcé comme une sanction pénale, la prison se voulait expiatoire et corrective, forgeant la morale par une soumission à l'obéissance. Ce ne sera pourtant qu'un lieu où les détenus subiront tout type d'abus de la part des gardiens et entre eux. Toutes les formes de délinquance s'y mêlent, et les prisonniers en sortent plus encrés dans l'impunité qu'avant leur détention. A l'époque, majeurs et mineurs sont mélangés. Les pauvres, infirmes et orphelins sont recueillis depuis le moyen age par des congrégations religieuse dans les auspices, hôtels dieux et les hôpitaux. A leur service on avait des frères / sœurs convers qui partagent la vie de ceux qu'ils accueillent ou qu'ils soignent. L'hôpital général succède à ces structures au 16 ème mais il s'agit toujours d'y contenir toutes sortes de marginalités, plutôt que de secourir. Les religieux se voient remplacer ou seconder par des gardiens qui ont souvent été des anciens détenus. Beaucoup de congrégations quittent l'hôpital auspice et hôtel dieux et vont préférer se retourner vers les actions spécifiques auprès des pauvres, orphelins et infirmes. Enfin, à l'asile c'est le lieu de la folie où on se doit de surveiller et d'occuper, mais on se doit également d'essayer de soigner. C'est ... qui conditionne le mieux être des patients. PINEL (psychiatre 1745-1826) est celui qui enlève les chaines aux fous, il montre l'importance de l'environnement dans le déclenchement, la persistance et l'aggravation de la maladie mentale. ESQUIROL (1772-1840), c'est un élève de PINEL qui va donner à la déficience intellectuelle, le nom d'idiotie (en grec veut dire « particulier » et latin « ignorant »). En 1838, l'asile devient l'hôpital psychiatrique et il se structure autour du pouvoir médical. ITARD (1774-1838) médecin militaire qui prend en charge un enfant sauvage de 10 ans qu'il va nommer Victor (marche à 4 pattes et n'a pas de langage), il est retrouvé par es paysans dans une forêt de l'Aveyron et est envoyé dans une institution pour les enfants sourds à Paris où travail ITARD qui va le prendre en charge pendant plusieurs années, y compris à son propre domicile. ITARD y croit mais va abandonner car Victor ne fait pas de grand progrès, c'est la « nourrice » qui va alors s'en occuper, Victor va décéder à 25 ans et était en fait autiste. ITARD s'en est occuper pendant 11 ans. SEGUIN (1812-1880) travail avec ITARD et va s'occuper d'enfants déficients mentaux, sa théorie est que leur cerveaux ne sont pas malade ni de structure anormale, mais ils ont subie un arrêt dans leur développement avant / pendant ou après la naissance. Il va proposer des exercices pédagogiques, qui allient le travail intellectuel à des stimulations sensorielles. Il introduit également une dimension affective. BOURNEVILLE (1840-1909) va classer / catégoriser les différents handicaps en défendant l'idée que les malades mentaux ne sont pas le mal incarné mais sont digne d'un diagnostic, il est anti-clérical anti-républicain, il va défendre les infirmières, et créer des classes spéciales et institutions pour sortir les enfants des asiles, on ouvre donc des établissements spéciaux pour les idiots (250 – 300 lits pour un instituteur spécialisé et un médecin). La difficulté est que les établissements n'int jamais distingués les enfants et les adultes pour des prises en charge spécifiques, et c'est de cette tentative de l'asile et prison que vont peut à peut naître des établissements spécialisé pour les enfants avec au 19 ème siècle des maisons de correction et des services hospitalier pour enfants. C'est dans ces établissements que la fonction éducative va se différencier. Les gardiens chercheront a avoir un autre rôle que celui de la surveillance et vont creuser les sillons de la fonctions éducatives. Dans ces structures pour enfants, on est dans le rééduquer et le besoin d'éducation des mineurs qui va favoriser les fonctions rééducatives, elle va émerger dans la figure des contre-maîtres du colonie pénitentiaires qui sont les précurseurs de l'éducation surveillée et dans celle des infirmières institutrice qui fondent les secteur médico-social.

II. L'emergeance de la fonction éducative Les contre-maîtres des colonies pénitentiaires, le code pénal de 1791 puis celui de 1810 distinguaient déjà les mineurs délinquants comme catégorie particulière. D'autres facteurs ont favorisés l'ouverture de ces colonies : le développement de la délinquance juvénile et du vagabondage en ville, la promiscuité carcérale et les mauvais que subissaient les mineurs et enfin, la conscience que les anciens délinquants ou difficiles étaient issus de familles défaillantes et qu'il semblait nécessaire de les isoler pour les rééduquer. Le soucis dans ces colonies, est que d'abord pour les délinquants, s'y retrouvent les enfants insoumis faisant partie de la correction paternelle, les vagabonds, les orphelins trop vieux pour être placé en nourrice, les fugueurs, et les enfants « vicieux » de l'assistance publique. DEMETZ (magistrat) qui ouvre en 1839 la célèbre colonie pénitentiaire agricole de Mettray. La loi de 1850 relative à l'éducation et au patronage des jeunes détenus (A RECOPIER) pour y être élever en commun sous une discipline sévère et appliquée aux travaux de l'agriculture ou de l'industrie. Avant l'ouverture de Metray, il va ouvrir la première école normale de contre-maîtres. DREANO écrit à propos des contre-maîtres de Metray. Les seuls résultats positifs l'ont été au début quand les dirigeants ont pu garantir un fonctionnement un projet qui devait protéger avant de punir.

28/0/2010

Très vite, à Metray comme à Bologne, à Montesson, à Aniane ou Belle-ile en mer l'organisation s'est pervertie, les plus anciens sont attachés à la tache coercitive des gardiens et toutes sortes de dérives se produisent, le système devient de plus en plus totalitaire et les gardiens de plus en plus maltraitants. De disciplinaire, un glissement s'opère vers un modèle répressif. FOUCAULT (sociologue, philosophe) disait de Metray « c'est la forme disciplinaire à l'état la plus intense, (…???) toutes les technologies de coercition, il alla du cloitre, de la prison, du collège et du régiment. » En 1912, c'est l'apparition des tribunaux pour enfants et le constat d'une dégradation de la situation de ces jeunes délinquants va permettre de nouvelles orientations notamment la remise aux parents et le placement en patronage. Cette déflation pénitentiaire entraine la fermeture de 6 colonies entre 1920 et 1935. 1937, fermeture de la dernière colonie Metray. Parallèlement à la même époque, le même cheminement s'opère en milieu hospitalier sous l'initiative de médecins. Au sein des asiles et hôpitaux, le mélange des majeurs et mineurs interroge, des philanthropes et des médecins convaincus de leur éducabilité vont poser les bases de différentes méthodes pédagogiques. 1755, l'Abbé de l'Epé invente la langue des signes et qui ouvre la première école pour enfants sourds. En 1784, HAÜY se consacre à une méthode de lecture pour les aveugles et ouvre l'INJA (Institut National de Jeunes Aveugles). Ils vont peut à peut adapter les méthodes des adultes pour les enfants et vont faire advenir le médico-pédagogique et vont beaucoup écrire sur ces enfants arriérés / imbéciles / idiots. L'adaptation se pose aussi sur l'architecture et le matériel pédagogique, c'est BOURNEVILLE qui évoque ces approches qu'il qualifie d'éducation spécialisé, c'est aussi à ce moment là que vont se créer des formations pour le personnel. Des formations vont s'articuler : fonction d'infirmière et celles d'institutrice, la première formation était en 1880. Il va se créer une fonction qui correspond à « celui ou celle qui garde et s'occupe des locaux et des enfants en dehors des ateliers, de la classe et des soins, c'est l'entrée des éducateurs d'internat, elle marque la distinction entre le sanitaire et le social. A l'écart des fonctions de surveillance, des fonctions de soin, ne nouvelle fonction émerge pour s'occuper de ces enfants qui ont toujours existé, ces enfants abandonnés, déviants ou infirmes. Ceux qui s'y engage sont reconnus pour différents critères qui font la différence : ils offrent une bonne garantie morale, ils partagent la vie des enfants (souvent en internat), ils sont convaincu de leur éducabilité, ils sont capable de faire respecter la discipline, enfin, ils se substituent aux parents. Ce qu'on va d'abord rechercher, ce sont des valeurs, des qualités personnelles, elles seront mises au service d'une fonction éducative émergente, fondées sur le respect, le dévouement, le partage de vie, l'internat sera donc le premier lieu d'exercice. Parmi les étapes déterminante, la création des tribunaux pour enfants, le développement de la neuro-psychiatrie, et enfin, l'ouverture des premières formations d'éducateurs au cours de la seconde guerre mondiale. A. Développement d'un nouveau métier 1. L'héritage de Vichy C'est dans le contexte de la seconde guerre mondiale confronté et sous le régime de Vichy que se trouve toutes les conditions favorables au développement du métier d'ES. En juin 1940, la ligne de démarcation définie, c'est l'exode d'1/5 de la population du nord, cela entraine l'hérence d'une multitude d'enfants et la délinquance juvénile qui augmente. Les mouvements de jeunesse se déploie et apporte leur expérience d'animation et d'accompagnement des jeunes. Ce sont les scout de toute confession, les compagnons de France, les francs et franches camarades, les chantiers de jeunesses, qui tente d'encadrer et fédérer cette jeunesse. En raison des valeurs portées par les valeurs pédagogiques mais aussi de l'expérience leurs chef, beaucoup de ces animateurs constitueront le champ socio-éducatif. Pour mieux remplir leur fonction, certains intègreront des écoles de cadre, elles sont issues du mouvement de jeunesse et des premières écoles d'éducateurs qui ouvres entre 1942 et 1944. Le 25 juillet 1943, « la commission du conseil technique de l'enfance déficiente et en danger morale, dans le cadre d'un décret définit ce qu'est l'enfance inadaptée et regroupe ainsi l'ensemble des enfances inassimilables. » Enfance inadaptée : Est inadapté un enfant, un adolescent, ou plus généralement un jeune de moins de 21 ans, que l'insuffisance de ses aptitudes ou les défauts de son caractère mettent en conflit prolongé avec la réalité et les exigence de l'entourage conforme à l'âge et au milieu social du jeune. Le régime de Vichy va donner une armature au secteur de l'enfance inadaptée, son organisation fait la part belle à l'organisation privée, mais on ne retrouve pas l'affrontement laïque et religieux qu'on a autour de l'école. Il y a une réelle complémentarité entre l'état qui organise et réglemente et l'initiative privée qui assure la gestion des établissements et des services. Les tribunaux pour enfants se développement, et à partir de 1942 certaines régions sont dotées de « centre d'accueil d'observation et de triage » afin d'orienter de manière adaptée chaque jeune. Les ARSEA (Association Régionale de Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence) se mettent en place, elles permettront aux structures de trouver une plus grande légitimité, de trouver des moyens, et de diversifier les services rendus. Désormais l'enfance inadaptée va s'entendre de l'abandonner de l'orphelin au criminelle, en passant par le déficient, le difficile, l'anormal, l'enfant en danger moral, le délinquant, le pré-délinquant. Peu à peu va s'ouvrir l'air des pionniers, ces pionniers vont se battre pour la reconnaissance de leur profession, ils vont se battre de manière permanente, la nécessité d'un cadre spécifique et la reconnaissance d'un savoir faire spécifique. A la fin de la guerre, les besoins ne disparaissent pas, les écoles se développent, ainsi que l'armature du cadre de travail. 2. La professionnalisation initiée après guerre. Après guerre va s'initier tout un processus de négociation qui à porter la professionnalisation du métier d'ES. Des éducateurs de jeunes inadaptés se regroupent autour d'une tentative corporatiste et ils fondent en juillet 1947 l'ANEJI (Association National E de Jeunes Inadaptés) ce sont essentiellement des éducateurs qui travaillent dans les ARSEA. L'ANEJI va porter les prérogatives des salariés, les ARSEA se regroupent au niveau national pour fonder l'UNAR (l'Union Nationale des Associations Régionales). En 1951, lors du second congrès de l'UNAR apparaît la première définition de l'éducation spécialisé. L'éducation spécialisé est chargé en dehors des heures de classe ou d'atelier de la surveillance et de l'éducation des enfants et des adolescents présentant des déficiences physiques, des troubles du caractères ou du comportement, délinquants ou en danger, confiés par les autorités judiciaires ou administratives, ou par les familles et des établissements d'éducation ou de rééducation. Cette définition a le mérite A RECOPIER

Le 16 mars 1958, au terme de longues négociations, les premiers accords collectifs de travail l'UNAR et l'ANEJI. Ils reconnaissent une nouvelles fonction qui est celle de l'ES sous réserve de l'obtention du diplôme dispensé dans l'une des écoles d'éducateurs agréés. De 1942 à 1967, c'était un diplôme d'école. En 1962, congrès de l'ANEJI et DREANO qui est représentant national des éducateurs de groupe propose une seconde définition de l'ES où le modèle de technicien est revendiqué DREANO L'éducateur de jeunes inadaptés est un travailleur social technicien des relations humaines qui contribuent en collaborations constante avec les autres techniciens du service ou de l'établissement au soutien, à la restructuration et à l'épanouissement de la personnalité ainsi qu'à la normalisation des rapports sociaux des jeunes qui lui sont confiés, notamment en utilisant la relation individuelle et les inter-relation de groupe à travers les actes de la vie quotidienne dirigés et spontanés. En parallèle va se forger tout le secteur du handicap avec la naissance des premières associations de parents, gestionnaires des établissements spécialisés, avec la plus connu qui est l'UNAPEI (Union Nationale des Associations des Parents d'Enfants Inadaptés) en 1956. Malgré les accords de travail de l'UNAR et l'ANEJI il y a des réticence de la part des partenaires financiers car qui dit qualifiés dit salaires plus important ce qui influent sur le prix de journée. Des syndicats vont se créer (FSNESEI => Employeurs ; SNAEI => Salariés) qui vont aboutir au 15 mars 1966 qui est la convention collective de l'enfance inadaptée. En février 1967, création du DEES. On peut alors s'interroger sur la difficulté qui perdure et qui s'interroge déjà à cette époque de l'identité de l'éducateur spécialisé.

LE DIPLOME DE 2007 PROPOSE UNE DEFINITION DE L'EDUCATEUR SPECIALISE

DF1.4 Madame Sanson (27/09/2010)

Sanson Droit 27/09/2010 DF1. 4

I. Notion de droit, définitions Ensemble de règles / normes destiné à organiser / structurer la vie en société. Le but du droit est d'assurer l'ordre social, et limiter les conflits. Le droit est le relais de grand principes moraux. Le droit est propre à chaque État (souverain). Le droit est lié à sa géographie. Les États peuvent participer à des conventions internationales et peuvent donc être sanctionnés s'ils ne respectent pas ces conventions. Il peut aussi il y avoir des différences entre les régions (ex : Alsace, Corse), cela dépend de l'histoire. Le droit est en évolution temporairement. => Le droit est un principe qui structure une société, mais qui évolue. Le droit évolue car les modes de vie / société évoluent (ex : IVG, PACS) et pour freiner les abus de la société (ex : téléchargement). Le droit est un support, mais celui-ci est tout de même fragile. Le droit n'est pas un synonyme de vérité / morale comme on pourrait le croire. L'action en justice est de trois ans (ex : une victime porte plainte pour un délit au bout de trois ans et un jour, c'est mort), pour agir dans le cadre d'un crime, c'est dix ans à partir du fait. Pour une victime mineure d'un crime (ex : viol) elle a jusqu'à l'âge de 28 ans pour agir, si la victime est majeure elle à seulement 10 ans pour dénoncer. Il y a du droit et des obligations partout. En tant que travailleur sociaux, on verra le droit de la famille, droit des usagers. Il y a une inflation de textes de lois en ce qui concerne le milieu social.

II. Les sources du droit français Il y a une hiérarchie. - Sources nationales : Constitution : Organise le fonctionnement des pouvoirs publics, de l'État. 1958. Le préambule reprend intégralement celui de la DDHC de 1789. Il se réfère également au préambule de la constitution de 1946 (droits fondamentaux économiques et sociaux). Il fait aussi référence à la charte de l'environnement de 2004. Loi : Loi veut dire « texte voter par le parlement », cependant, il y a des procédures d'exception. Normalement, le texte initial doit être voté à l'identique par l'assemblée nationale et le sénat : il y a une navette parlementaire. Il n'y a pas d'ordre de « passage ». Le texte initial s'appelle soit « projet de loi » (idée du gouvernement), soit « proposition de loi » (initiative de député ou sénateur). Le texte est présenté devant l'une des deux assemblées. Ils n'arrivent pas tous devant les deux. S'il y a désaccord, le texte peut passer maximum deux fois devant l'assemblée nationale et le sénat et c'est le sénat qui a le dernier mot s'il y a toujours désaccord. Il y a toujours une publication au journal officiel (le lendemain de la promulgation de la loi), la loi entre en vigueur le lendemain de la publication au journal officiel. Pour saisir le conseil constitutionnel il faut un groupe de 60 députés ou sénateurs ou le président de la république, le premier ministre a également le droit de saisir le conseil constitutionnel (plus rare), ou le président du sénat. Si un citoyen est devant la justice (pour X raison), il peut impliquer le fait que la loi n'est pas dans la constitution => seulement durant le procès. (Amendement est une modification de la loi.) Règlement administratif (ou pouvoir réglementaire) : - Englobe les ordonnances du président de la république / du gouvernement. L'ordonnance est publié au journal officiel. - Englobe aussi les décrets du président de la république / du premier ministre la plupart des décrets sont d'application des lois ou d'exécution des lois => pour rendre applicable les lois (beaucoup de lois ont besoin de décrets mais pas toutes). Une loi de avoir plusieurs décrets (80 pour la loi de 2005). Il existe des décrets autonomes : du premier ministre ou contre-signé par d'autres ministres (= contreseing) Le décret est publié au journal officiel. - Englobe aussi les arrêtés ministériels qui sont dans le bulletin officiel et toujours publié au journal officiel. Il y a aussi les arrêtés préfectoraux (préfet = représentant de l'État) il y a un préfet par région et un préfet par département. Le préfet s'occupe de la DRASS, DDASS, décisions concernant les étrangers, hygiène publique, ordre, sécurité publique. Publié dans le recueil de département ou région. Les arrêtés municipaux sont affichés. Arrêtés du président du conseil régional (élut). La région a des compétences propres : rénovation des lycées, de la formation professionnelle, transport régionaux. Le président du conseil régional peut déposer un arrêté. Arrêté du conseil général (élut au sein des élections cantonales), rôle fondamentale pour les aides sociales (ASE, MDPH, (les vieux) APA, l'hébergement, RSA) quand le président du conseil général prend une décision cela s'appelle un arrêté. Sources conventionnelles : Convention collective : Accord entre les représentants syndicaux employeurs et les syndicats de salariés. Les contrats : Accord entre deux personnes. Jurisprudence : Une décision de justice. Permet d'interpréter les lois pour faire le lien entre la loi et la réalité. C'est une source de droit, elle comble un vide juridique et il y a des textes qui s'inspirent des jurisprudences. Elle n'a pas la même importance qu'une loi. Cas juridique nouveau qui sert de référence pour les futurs jugements en attendant qu'une loi soit mise en place. B. Sources internationales -Traité : Il est négocié par le chef d'État puis il est ratifié. Soit par le parlement (assemblée nationale et sénat). Soit par référendum. C'est le chef d'État qui décide par qui est ratifié le traité. Exemple : CIDE (1989). Tous les chefs d'État ont signé ce traité. Cependant, pour qu'il soit appliqué, il faut qu'il soit ratifié. Ce traité regroupe des droits sociaux, droit à l'éducation, droit aux loisirs, protection des mineurs contre les formes d'exploitations sexuelles et d'enlèvement. Exemple : CEDH en 1950=> négocié au conseil de l'Europe. -Directive européenne / règlement européen : Texte proposé par la commission européenne. Il est adopté à la fois par le parlement européen et le conseils des ministres. Les deux parties doivent être d'accord pour qu'il soit voté. Directive fixe des objectifs aux États dans un délai. CJCE peut condamner certains États qui ne respectent pas la directive.

Synthèse : hiérarchie des sources du droit Traités européens > Constitution française > Traités internationaux < Lois et règlements européens > Ordonnances > Décret > Arrêtés > Convention collectives > Contrats > Jurisprudence. III. Branche du droit Droit publics Droit privé -Droit administratif -Droit fiscal => CGI -Droit santé public => CSI -Droit constitutionnel -Droit civil : code civil => droit familles - Droit commercial (liquidation, …) => code de commerce -Droit du travail => code du travail -Droit social => CSS -Droit action social => CASF ↓ Droit pénal Code civil : Droit communs. IV. Organisation juridictionnelle Types d'infractions : Crimes, délits, contraventions. Juge de proximité : petits délits. Inférieur à 4000 euros + contravention. Tribunal d'instance : entre 4000 et 10000 euros. Contravention de classe 1 à 4 / juge des tutelles (protection des majeurs). MAJ (Mesure d'accompagnement judiciaire). Tutelle : faire à la place de. Curatelle : Faire en concordance avec. Sauvegarde de justice. Mandat de protection future : personne décidant pour cause médical ou autre de la personne qui pourra prendre les décision la concernant. Dans le TGI : JAF prononce le divorce, garde d'enfant, pension alimentaire, demandes après le divorce. Délégation de l'autorité parentale, mais ne décide pas du retrait de l'autorité parentale. Émancipation des mineurs, tutelles des mineurs, changement de prénom et nom. Juge des enfants : juge seul / protection des enfants. Juge des mineurs délinquants (fondement de l'ordonnance 45). Priorité à l'éducatif et non au répressif. Mesure éducative. Conseil des prud'hommes : Avocat non obligatoire. Tribunal de police : contravention de 5ème classe (les plus grave) exemple : vente forcée, racolage, violence volontaire de moins de 8 jours d'arrêt.

29/11/2010 La juridiction pénale ou répressive Pour les majeurs Tribunal de police : Le juge, juge seul (à statut unique), pour les contraventions de seconde classe (les plus graves des contraventions). Il peut condamner à des amendes payés à l'État (attention différents dommages et intérêts versés aux victimes). Exemple : Racolage, violence, volontaire ayant entrainée une incapacité de travailler inférieur à 8j (ITT < 8 jours), conduite d'un deux roues sans casque … Les avocats ne sont pas obligatoires. Tribunal correctionnel : Le juge les délits tels que le vol, violence volontaire entrainant une ITT > 8 jours, … Le procureur décide de poursuivre ou de classer sans suite. Ce n'est pas un magistrat indépendant, il ne représente l'Etat. Les magistrats du siège sont indépendants de l'Etat, ils sont innamobiles (rien ne peut leur arriver). Ils jugent en fonction des circonstances, de la défense. Se porter partie civile : être victime et demander dommages et intérêt (réparation) => Pas de barème. Les avocats ne sont pas obligatoires. Cour d'assise : Le juge, juge des crimes. Le juge est un jury populaire composé de neufs jurés tirés sur la liste électorales plus de trois magistrats. Ce sont les jurés qui décident de la peine. A la cour d'assise le procureur de la république est nommé avocat général, il a le même rôle. En cour d'assise, il y a des juges d'instruction qui vont instruire à charge et à décharge. Il rassemble le plus d'éléments et quand ils estiment qu'il y a assez d'éléments, ils envoient le dossier aux magistrats. Concernant les indemnités versées aux victimes, ce sont les magistrats qui décident. Exemple : Viol, trafic d'arme, assassinat, fabrication de fausse monnaie, menace avec une arme (même une fausse), … Cour d'appel : Que ce soit en pénal ou au TGI ou au tribunal du commerce, … On peut faire appel lorsque la peine est supérieur à 4000 euros. On ne juge l'affaire. On a u mois pour faire appel. Cour de cassation : Pourvoi en cassation, c'est un recours face à l'appel. Il faut un avocat spécialisé. La cour de cassation vérifie que le droit a bien été appliqué.

Pour les mineurs Le code pénal dit qu'il peut y avoir une responsabilité pénale à tout âge dès lors qu'on a assez de discernement. En dessous de dix ans, on ne peut prononcer que des mesures éducatives. A partir de dix ans, on peut avoir les sanctions éducatives. Il faut attendre treize ans pour avoir des sanctions pénales. La responsabilité pénale est personnelle que l'on soit mineur ou majeur alors que la responsabilité civile est à partir de la majorité sinon c'est les parents qui sont responsables. Entre treize à seize, le mineur à l'excuse atténuante de minorité c'est à dire qu'on divise par deux la peine d'un majeur. Entre seize et dix-huit ans elle peut être enlevée. L'ordonnance de 1945 : Priorité à l'éducatif sur le représentatif, excuse atténuante de minorité mis en avant. Le juge des enfants : Il a une double casquette, il a deux rôles : Juge protecteur des mineurs en danger : 375 du code civil, la prononce d'AEMO, placement, … Juge les mineurs délinquants pour le plus petites infractions et c'est le juge de proximité qui juge les contravention de première à quatrième classe. Si le juge des enfants qui peut juger les « petits délits » et s'il pense qu'il ne peut pas les juger seul, il oriente le dossier au tribunal pour enfant. Le tribunal pour enfant juge les délits qui ne peuvent se faire dans le cabinet, juge aussi les crimes pour les enfants de moins de seize ans. Si l'enfant est âgé de plus de seize ans, il sera jugé à la cour d'assise des mineurs. Concernant la composition, c'est la même que pour les majeurs c'est à dire neuf jurés et trois magistrats.

6/01/2011

FILIATION Veut dire lien qui relie l'enfant à ses parents. Elle regroupe deux sortes de réalité qui s'affronte. En droit français, aucune des deux filiation prime, cela dépend de la situation, c'est du cas pat cas. La filiation sociologique : La vérité sociologique : Qui semble être vraie aux yeux des tiers. La filiation biologique : Avec les test sanguins. Les contentieux : Désaveux de paternité (est juridiquement le père mais ne veut pas l'être), contestation de paternité (un père est déclaré et quelqu'un d'autre considère être le véritable père de l'enfant), l'action en recherche de paternité (faire reconnaître que tel homme est le père biologique)!; Le TGI avec avocat obligatoire s'occupe de ces situations. Tout ce qui concerne la filiation apparaît dans le code civil. L'ordonnance du 4 juillet 2005 appliqué le 1er juillet 2006 cherche à simplifier les contentieux devant le tribunal. Cette loi supprime les terme de « légitime » et « naturelle ». Simplification de l'établissement de la maternité (mais pas de la paternité). Trois types de filiation : Filiation légitime / de l'enfant né de parents mariés ensemble. Filiation d'un enfant né de parents non mariés ensemble : Parents pacsés, concubins, célibataire. L'un des parents est mariés / adultérin. Enfant né suite à l'inceste (il est interdit de faire figurer le nom du père sur l'état civil). La filiation adoptive.

I. Établissement de la filiation de parents mariés Dès lors que le nom des parents figurent sur l'acte de naissance de l'enfant, l'enfant est directement considéré comme les parents de l'enfant. On présume que le père est automatiquement le père de l'enfant. Il n'a pas besoin d'aller déclarer l'enfant. Le code considère que l'ex-mari ou mari (après décès) est le père jusqu'à 300 jours après la dissolution du mariage.

II. Établissement de la filiation à l'égard de parents non mariés ensemble Pour la mère, aucune démarche spécifique, elle n'a plus à faire de reconnaissance de l'enfant (depuis 2006). En revanche, si le père veut faire établir sa filiation, il doit faire une reconnaissance (c'est donc un acte volontaire). (Reconnaissance (démarche volontaire qui peut être fait importante quand, même avant la naissance) est différent de déclaration de naissance (obligatoire dans les trois jours suivants la naissance pour tout bébé né sur le territoire français)).

III. Les contentieux relatifs à la filiation On peut agir en justice (contester la paternité) pendant 10 ans. Cela est à partir du moment où on a été privé d'un droit (exemple : père qui connait plus tard la naissance de son enfant). Tous les moyens de preuve sont pris en compte (photos, courriers, témoignages, analyse génétique, …). La législation interdit de contester une filiation lorsqu'il y a une possession d'État depuis 5 ans. La possession d'État : L'enfant se comporte en tant qu'enfant du père, le père se comporte en tant que père de l'enfant, … et que le père entretien l'enfant, l'appel papa, … Alors, au bout de 5 ans « le vrai père » n'a plus le droit de contester la paternité. L'analyse génétique suppose qu'il y a accord de la personne, en revanche, si la personne, refuse, le tribunal peut en tirer des conclusions.

IV. L'adoption Issu d'un jugement (TGI). Réformes importantes : 4 juillet 2005 a réformé l'adoption, l'objectif était d'assouplir les procédures d'adoption, d'harmoniser les critères de délivrance d'agrément (par le conseil général) sur le territoire français. C'est l'AFA (Agence Français de l'Adoption) (anciennement MAI) qui conseil les familles dans leurs démarches à l'étranger. La loi de 2005 a majoré la prime d'adoption par la CAF (même montant que lorsqu'on a un enfant). Deux sortes d'adoption, plénière et simple. L'adoption plénière : Conditions : Il faut que les adoptants fassent une demande en couple à condition d'être marié depuis plus de deux ans ou aient plus de 28 ans. Une personne seule peut adopter un enfant si cette personne a plus de 28 ans. Un adoptant marié peut adopté seul avec l'accord de son conjoint (adopter l'enfant du conjoint). Il faut que la différence d'âge entre l'adoptant et l'adopté soit de 15 ans (une génération), la différence d'âge peut être descendue à 10 ans s'il s'agit d'adopter l'enfant du conjoint. L'enfant peut être adopté s'il a moins de 15 ans (au moment de l'accueil dans sa famille adoptante). Si l'enfant a plus de 13 ans, il doit donner son consentement à l'adoption et peut refuser. Le jugement ne peut être prononcé que 6 mois après l'entrée dans la famille d'accueil. L'enfant doit être dans une situation de vide familiale, c'est à dire qu'il doit être juridiquement adoptable. Il faut tout d'abord un agrément, il faut que l'enfant soit placé au moins 6 mois avant le jugement, le TGI prononce éventuellement l'adoption s'il est dans l'intérêt de la famille et de l'enfant. L'adoption est irréversible. L'adoption simple : Conditions : Pour ce qui concerne l'adoptant, ce sont les mêmes conditions que pour l'adoption plénière. Pour l'adopté, il n'y a aucune limite d'âge, il n'y a pas besoin que l'enfant soit un enfant des catégories adoptables. Tout le monde peut être adopté simplement sans faire disparaître la filiation biologique. Il faut l'accord écrit des parents biologiques devant notaire pour que l'adoption simple puisse se faire. Un enfant pupille de l'État de plus de 15 ans peut être adopté que par adoption simple avec agrément. Il n'y a pas besoin que l'adopté vive 6 mois chez la famille adoptante avant le jugement comme dans une adoption plénière. Effets : Concernant l'autorité parentale, ce sont les adoptants qui l'exercent même si l'enfant garde toujours sa filiation biologique. En principe, l'enfant garde son nom d'origine et ajoute le nom des adoptants. Il est possible que les adoptants demandent que l'enfant porte seulement le nom des adoptants. Après 13 ans, il doit donner son accord. Concernant la nationalité, il ne devient pas automatiquement français. Il faut que la famille fasse la demande par naturalisation. L'enfant hérite de sa famille adoptante. L'enfant peut demander une pension (obligation alimentaire) aux adoptants et aux parents d'origine. L'enfant doit obligation alimentaire aux parents d'origine et adoptants. Le code civil permet la révocation de l'adoption simple. Elle peut être demandée par les adoptants si l'enfant a plus de 15 ans pour des motifs graves. L'adopté peut demander la révocation pour indignité (mauvais traitement) de la part des adoptants. Sur l'acte de naissance, l'adoption simple est visible. Cela peut être une formule intéressante pour adopter les enfants dans une famille recomposée mais il faut que le parent qui n'est plus avec l'autre donne son accord.

V. L'accouchement anonyme Il existe depuis le décret de 1941 modifié par une réforme du 22 janvier 2002 qui a créé un organisme le CNAOP (Conseil National d'Accès aux Origines Personnelles). Tout cela est intégré dans le CASF L222-6 et article 341-1 du code civil. Le principe est que la femme a possibilité d'accoucher dans une maternité de façon anonyme. Elle peut donner aucun élément de son identité ou peut dévoiler son identité au niveau de l'hôpital mais demande l'anonymat sur l'acte de naissance de l'enfant. Les frais hospitaliers sont prit en charge par l'ASE. La mère a le droit de choisir le prénom de l'enfant, sinon c'est l'officier de l'État civil. L'enfant est confié à l'ASE et est admis à titre provisoire pendant deux mois comme pupille de l'État. La loi de 2002 insiste pour que les mères laissent des informations dans le dossier de l'enfant (pourquoi elle a accouché anonymement par exemple), et elle peut, plus tard, donner plus d'informations dans son dossier qui est gardé par le conseil général. Elle peut donner son identité dans ce dossier mais il faut qu'elle écrive une lettre donnant son accord que l'enfant s'il fait la demande ait accès à l'enveloppe. L'enfant s'il recherche ses origines doit se rendre au CNAOP. Le CNAOP rentre en contact avec la mère s'il n'y a pas d'accord écrit pour lui demander s'il peut transmettre le nom. Seuls les personnes majeures peuvent faire les recherches et les mineurs capables de discernement avec autorisation des parents adoptifs, les représentants légaux de l'enfant au nom de l'enfant, soit le tuteur si l'enfant est sous tutelle, soit les descendants du jeune après son décès.

7/03/2011

VI. délégation de l'autorité parentale A. Délégation volontaire Article 377 alinéa 3 du code civil. C'est une demande des parents, qui est obligatoirement formulée devant la justice auprès du JAF. Si l'enfant a atteint l'âge de discernement, il peut demander a être auditionné par le JAF. Le délégataire reçoit la délégation d'autorité parentale. Cette délégation peut être au profit d'un autre membre de la famille, d'un tiers digne de confiance ou l'ASE, ceci à l'appréciation du tribunal. Les parents peuvent déléguer une partie de leur autorité parentale. Une délégation d'autorité parentale peut ne pas être définitive. A tous moments, les parents peuvent faire une demande pour retrouver l'autorité parentale. Les parents doivent justifier de cette demande de délégation. B. Délégation forcée Article 377 alinéa 2 du code civil. Les pères et mères se désintéressent manifestement de leurs enfants. Avant, il y a déjà eu un placement judiciaire ou administratif, puis les parents ne donnent plus de nouvelles. La délégation judiciaire d'abandon (article 350 du code civil) depuis au moins un an. Le TGI est saisi dans le but de lui demander de prononcer un abandon. L'objectif est d'entamer une procédure d'adoption. Le fait de prononcer un abandon fait également tomber la filiation en plus de l'autorité parentale. Il n'y a pas de limite d'âge pour faire une demande d'abandon, cependant, il y a d'autres moyens. Mais, cela s'arrête avec la majorité ou avec une émancipation.

VII. Perte de l'autorité parentale Père ou mère hors d'état de manifester sa volonté, pour des raisons d'ordre médical (exemple : le coma). Une fois que la personne se réveille, elle reprend l'autorité parentale. VIII. Retrait de l'autorité parentale Le terme déchéance n'existe plus dans le code civil, on dit retrait. Deux types de retrait : - Le retrait est prononcé par une juridiction pénale qui condamne les ou les parents pour un délit ou un crime commis sur la personne de l'enfant ou en tant que co-auteur (différent de complice) ou complice d'un délit ou d'un crime commit par leurs enfants. - En dehors de juridiction pénale, le TGI peut prononcer le retrait, lorsque les pères et mères mettent le mineur en danger par de mauvais traitements, par une consommation habituelle et excessive de boisson alcoolique ou un usage de stupéfiants, par une inconduite notoire à apprécier ou des comportements délictueux, par un défaut de soin ou de direction (autorité), ou par suite d'une mesure éducative lorsque les parents s'abstiennent d'exercer leurs droits et devoirs pendant deux années au moins. Lorsqu'il y a retrait de l'autorité parentale, il y a maintien de la filiation (obligation alimentaire). On peut demander aux parents une aide pour subvenir aux besoins de l'enfant. La conséquence sera la mise en place d'une tutelle. Un retrait n'est pas forcément définitif, bien qu'il le soit souvent. Les parents peuvent saisir le TGI pour demander un rétablissement des droits parentaux en justifiant d'une situation nouvelle. Cependant, il se peut que le tribunal retire qu'une partie de l'autorité parentale.

DF.1.2.3 Monsieur Morel (4/10/2010) Loi du 5 mars 2007

MOREL 4 / 10 / 2010

Protection de l'enfance DF1 2 3 Loi du 5 mars 2007

La notion de protection de l'enfance est moderne, il faut donc que l'enfant soit digne d'intérêt pour commencer à en parler.

Protéger : Couvrir en avant, abriter. Protection : Aider une personne, de manière à la mettre à l'abri d'une attaque, de mauvais traitement et du danger. => Apparition de la notion de danger. Enfance : Vient du latin « infantia » qui vient lui même de « infans » qui a donné « enfant » qui veut dire « qui ne parle pas ». Période pendant laquelle l'enfant ne parle pas, ou ne communique pas.

I. L'époque romaine Les lois permettent au père (pater familias) d'avoir une autorité suprême dans sa famille => Puissance paternelle. Le père avait le droit de mort sur ceux qui étaient dans sa demeure : esclaves, femme, enfants. Le fait d'être géniteur, ne donne pas le fait qu'il soit le père de l'enfant. Pour qu'il devienne père, il doit faire une cérémonie pour présenter l'enfant au peuple : Amphidromie. Si l'homme de la maison ne faisait pas ça, l'enfant était abandonné dans la rue. Ici, on ne parle pas de « reconnaissance » de l'enfant.

II. L'époque féodale Il n'y a pas d'enfance. Les enfants sont habillés comme des hommes en miniature. L'enfant doit donc être considéré comme un homme (en miniature) : il doit donc travailler. L'enfant accède au monde adulte à partir de 4 ans. Les familles ne sont pas toujours en capacité d'élever les enfants, qui sont donc élevés dans des conditions plus que précaires, ce qui fait dire que les parents ne portaient pas d'intérêt à leurs enfants. Certains parents donnaient leur enfant à une congrégation religieuse pour être sur qu'il soit bien et enter de bonnes mains. Il y a tellement d'enfants qui trainent dans les rues, qu'en 1522, le parlement de Paris donne un arrêt qui condamne à nourrir et alimenter les enfants trouver dans la rue et donne un salaire à la femme qui le reçoit.

III. L'influence chrétienne La place de l'enfant est moins marginale. Car l'enfant est une créature de Dieu, on se doit donc de s'en occuper. Mais l'enfant, à sa naissance est atteint du pêché originel, et doit donc passer par la cérémonie du baptême. Il y avait une mortalité infantile importante : abandon, maltraitance, mal / sous nutrition; Il faut attendre 1638 pour que Saint Vincent de Paul créé « Les filles de la charité » : femmes de haute société qui prennent des initiatives auprès des enfants, elles ont pour but de fédérer, d'organiser ces initiatives. On va plutôt être dans le regroupement des enfants. Elles vont devenir, plus tard, les « Petites sœurs des pauvres).

IV. Les apports de la révolution Les hôtels dieu. Impulsions sous les philosophes. JJ. ROUSSEAU va s'interreser au sort des enfants, ainsi que J. LOCKE, TH. HOBBES et E. KANT, ils disent que l'enfant n'est pas un adulte en miniature, mais que l'enfance est une période identifiable de la vie d'un Homme. L'enfant doit être considéré comme un sujet et non un objet. ARISTOTE disait que l'enfant est un animal car il est dépourvu de raison, seulement, il a une raison, qui est autre que celle de l'adulte. ROUSSEAU dit que si l'Homme n'avait pas d'enfant, il deviendrait un automate. Il va donc y avoir une atténuation de la puissance paternelle. La révolution va abolir la puissance paternelle, car cette dernière était considérée comme un privilège. Il va donc y avoir également une abolition des lettres de cachet (demander à ce que les ses enfants soient incarcérés). La loi de 1793 abolit le droit d'ainesse. Le père ne peut plus déshériter ses propres enfants. L'enfant va donc devenir éducable : au niveau de la vie en société et au niveau du savoir. Les solutions pour éduquer : on va séparer les enfants et les adultes dans les prisons. La nation doit assurer l'éducation physique et morale de l'enfant abandonné. Cette éducation ne va pas être réservée aux religieuses, l'État, la nation va se sentir concerner. La révolution va donc autoriser le divorce, ce qui va entrainer de nombreux divorces. Une femme qui divorçait était mal vu et n'avait pas d'éducation, de métier, d'argent. En 1804, Napoléon va revenir en arrière et va à nouveau mettre en place la puissance paternelle et va modifier les règles du divorce. En 1811 on sépare les enfants et adultes des hôpitaux. On va mettre en place un système de tour pour ne plus qu'il y ait d'abandon d'enfants dans la rue, cependant, ce système a multiplié les abandons car les parents se sentaient moins coupables d'abandonner leur enfants. Les tours vont donc être supprimés en 1860 et vont être remplacés par des bureaux ouverts. C'est l'embryon des services d'adoption.

V. La révolution industrielle Le travail des enfants dans les fabriques, les usines, dans les mines. Devant ces abus et la poussée de l'éducabilité des enfants, on va alors limiter l'age du début du travail, le temps de travail et les horaires de travail. La situations des enfants va donc devenir différentes de celles des adultes. En 1882, mise en place du principe d'éducabilité par J. FERRY => enseignements obligatoires et gratuits pour les garçons et les filles (de 6 à 16 ans). Problème, les enfants pouvaient parler de ce qu'il se passer à la maison et les professeurs pouvaient se rendre compte de choses bizarres qui se passaient à la maison. Il y a donc une « surveillance » de la puissance parentale. En 1889, il y a une loi qui fixe les principes de protection des enfants maltraités ou des enfants abandonnés. En 1898, la loi sanctionne plus durement les mauvais traitements par les pères. Cette loi prévoit même de porter atteinte à la puissance paternel : la déchéance. 1884 : Création des syndicats ouvriers. Loi du 1 juillet 1901 : Création des associations. Loi de 1904 qui instaure les services départementaux de l'ASE qui ne sont que des relais des pouvoirs centraux. Dépend de chaque département. 22 juillet 1912 : Création du tribunal pour enfants => Nom du tribunal normal lorsqu'il siège pour les enfants. L'enfant ne doit alors donc pas être jugé comme les adultes. La même année, création d'un régime de liberté surveillée (par les délégués à la liberté surveillée). Il y a des aménagements qui se mettent en place. 1927 : Les colonies pénitentiaires deviennent des maisons à liberté surveillée. Ce n'est donc plus seulement de l'enfermement mais aussi de l'éducation. Ordonnance du 2 février 1945 : des mineurs étaient des héros pendant la guerre ; la situation des mineurs dans les prisons ; mouvance philosophique. Cette ordonnance pose un problème, elle impose la primauté de la mesure éducative sur la détention et sur la présomption d'innocence des mineurs. Elle créé la fonction de juge des enfants, c'est une juridiction d'exception. Ce juge aide, sanctionne et instruction). Ce juge va porter atteinte / contrôler à l'autorité parentale. Ordonnance du 23 décembre 1958 : Va étendre les compétences du juge jusqu'à la protection de l'enfance en danger. (Article 375 du Code civil). Il suffira que la santé, la moralité soit en danger ou que l'éducation soit fortement compromise. Décret du 7 janvier 1959 : Permet l'intervention de l'ASE dans la protection de l'enfance. Depuis, on a une bicephalité (justice et protection de l'enfance (administrative)). Il met en place un conseil départemental de la protection de l'enfance. Loi du 4 juin 1970 : Abolit la puissance paternelle et la remplace par la notion d'autorité parentale. En 1945, les femmes ont obtenues le droit de vote, mais elles ne pouvaient toujours pas travailler ou conduire. Lois de décentralisation : 1982 et 1983. Loi du 22 juillet 1983, il y a transfert au département des services de l'ASE. /l\ 6 juin 1984 : Organise le droit des usagers dans les rapports avec l'ASE. Droit à une information sur les missions de l'ASE ; assistance d'une personne du choix de l'usager ; associé aux décisions les concernant ; révision annuelle du dossier (à l'ASE) ; l'enfant doit être consulté et doit donner son avis. 6 janvier 1986 : redéfinition des missions de l'ASE : loi plutôt du coté de la prévention plutôt que de la protection. 10 juillet 1989 : Précise les responsabilités du président du conseil général en matière de protection de l'enfance. Loi du 2 janvier 2002 : Rénovation du secteur social et médico-social. Droits des usagers (droit au respect de la dignité, de son intégrité, vie privée, sa sécurité ; droit au libre choix des prestations ; droit à un accompagnement individualisé et de qualité ; droit à la confidentialité des données le concernant ; droit à toutes informations sur ces droits fondamentaux ; droit de participer directement au projet d'accueil ; droit à l'information à tout ce qui le concerne). Loi du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance. Tableau avant la loi de 2005 Juge Administration (Conseil général Texte : 375 du Code civil

Personnes : Procureur de la république Juge des enfants Juge d'instruction (rare)

Mesures : Avant jugement : enquête sociale : IOE (Pas d'appel possible) ; AEMO ; OPP : direct (juge qui choisi l'établissement où va être l'enfant) ou indirect (juge place l'enfant à l'ASE qui va trouver la solution), tiers digne de confiance, famille d'accueil.

Durée : Deux ans renouvelable.

Recours : Faire appel à la cours d'appel avec une mesure à exécution provisoire (15 jours pour faire appel) Le juge doit s'efforcer de recueillir l'adhésion de la famille à la décision qu'il prend, si cette dernière est en désaccord, le juge impose la décision. Article : L222.1-2 du CASF

Personnes : Président du conseil général (attaché, inspecteur)

Mesures : Aides financières Aides à domicile (AED (= AEMO), TISF, aide ménagère) Aide provisoire

Durée : Un an renouvelable

Recours : Faire appel auprès du tribunal administratif, avec, toujours, l'accord de la famille.

5 mars 2007 Loi n° 2007-93 => 6 mars 2007 NOR : SANX06000562

Préambule : Rapport Nogrix et rapport Broissia Cette loi a trois objectifs.

I. Développer la prévention en matière de l'enfance PMI Médecine scolaire II. Renforcer le dispositif d'alerte et d'évaluation des risques

III. Améliorer et différencier les modes d'intervention

La loi se découpe en 4 parties : I. Prévention en matière de protection de l'enfance A. Le prévention : Mission nouvelle protection de l'enfance - Les instances de prévention * PMI Service obligatoire dans chaque département. Tous les services de PMI sous la responsabilité du conseil général. Compétence plus large : passe du purement médical au médico-social.

  • Médecine scolaire

Amélioration de la médecine scolaire.

B. Les actions de prévention au moment clés * PMI Entretien obligatoire au quatrième mois de grossesse - But psycho-social : Préparer les parents à la venue de l'enfant. Déceler les difficultés psychologique et / ou sociale qui pourraient contribuer à perturbation du lien parents / enfants. - A la demande de la famille ou avec l'accord de la famille : Organise des actions de prévention. Médecin de famille, la maternité lors du retour au domicile. - Prévention en faveur des enfants et des jeunes : - Bilan fait par la PMI pour les enfants de trois / quatre ans Dans le cadre de l'école maternelle. Bilan de santé classique. Bilan avec un volet familial et un volet social dans le but de diagnostiquer les troubles du développement psychique , psychologique, sensoriel ou d'apprentissage. - Visite médical à 12 et 15 ans. Bilan médical dans le but de détecter les souffrances psychiques, les comportements à risque. Détecter les troubles de l'ouïe, du langage, de l'apprentissage. Les visites sont normalement gratuites.

II. Recueil et traitement des informations préoccupantes A. Les relations de la protection administrative et judiciaire 1. Politique mieux définie - quatre axes : - Prévention. - Accompagnement des familles. - Prise en charge totale ou partielle des enfants. - Jeunes majeurs de moins de 21 ans qui bénéficient de cette prévention. 2. Critère commun : Enfant en danger ou risquant de l'être Les compétences de l'ASE sont élargies. 3. Répartition des rôles : Justice / ASE - Principes : Le subsidiarité de l'autorité judiciaire - Loi fixe des critères précis de la saisine du juge On passe toujours par l'ASE sauf trois cas suivants : - ASE prévient le juge si le mineur a déjà fait l'objet d'une ou plusieurs actions mises en œuvre par l'ASE et que la situation n'a pas évolué. - Si le mineur ou la famille refuse l'intervention de l'ASE, ce dernier peut aller saisir le juge. - Si un mineur est en danger et qu'on ne peut évaluer sa situation, on va directement vers le juge. Si le juge est saisi, il est dans l'obligation de vérifier si la situation entre dans les trois cas prévus par la loi. Un fois que le juge est saisit, il doit immédiatement alerter les services de l'ASE, c'est le principe de subsidiarité. Échange d'information. Du président du conseil général vers le juge. Si le juge alerte le président du conseil général, il fournit les informations à propos de la situation. Informations du juge vers le président du conseil général. Si l'ASE a alerté le juge, ce dernier doit informer l'ASE de la décision qu'il a prit. Si le juge est saisi par un tiers, il doit informer l'ASE et si le juge estime que ce n'est pas de son ressort, il renvoi le dossier à l'ASE. 4. Mise en place d'une cellule départementale de recueil et traitement et d'évaluation des informations préoccupantes - But : Affirmer ce rôle de chef de fil du président du conseil général dans le recueil et l'évaluation. - Mise en place : Département - Composition : Grande souplesse : Représentant du président du conseil général, hôpitaux, justice, service publics, associations, CAF, PMI. - Rôle : Traitement des informations préoccupantes. Elle va traiter les informations et faire des propositions. Alerter le juge. Proposer l'AED, TISF, financement, aide ménagère. Doit alerter l'observatoire départementale de la protection de l'enfance des situations préoccupantes qu'elle a eu à gérer. - Personnes concernées : Tous les professionnels de la protection de l'enfance sont concernés (ASE, PJJ, Crèches, Éducation nationale, Hôpital, Services privés). 5. Instauration d'un secret professionnel partagé Les ES ne sont pas soumis au secret professionnel selon leur métier, mais selon sa mission. Le secret professionnel partagé vise à rendre au possible la diffusion d'informations confidentielles entre les professionnelles de la protection de l'enfance. La loi dit que la diffusion est possible qu'entre professionnels qui sont soumit au secret professionnel. Le secret professionnel n'est pas applicable si on a révélé aux autorités judiciaires ou administratives des sévices, des privations à l'encontre de mineurs ou personnes vulnérables. On ne peut partager que les informations nécessaires à l'évaluation de la situation et à l'accomplissement de la protection de l'enfance.

III. Diversification des modes de prise en charge 1. Nouvelles mesures a. Mesure administratif d'accompagnement en économie social et familiale Mesure à domicile => ASE b. Mesure judiciaire d'aide à la gestion du budget familial Se substituer => tutelle. Prestations sociales. Deux conditions : prestations sociales mal utilisées et mesure administrative pas efficiente. Durée : deux ans renouvelable. 2. Nouvelles mesures en charge a. L'accueil de jour Dans le cadre de l'AEMO (justice), accueil à la journée ou en soirée des enfants dans les locaux. Dans le cadre du domaine administratif, possibilité d'accueillir les enfants à la journée, ou moins, pour apporter un soutien éducatif ainsi qu'un accompagnement à la famille. b. Accueil exceptionnel ou périodique - Temps partiel ou modulable. - L'hébergement exceptionnel par l'AEMO (de manière temporaire et exceptionnel un mineur confié par le juge des enfants). - Accueil spécialisé : ASE =>peut mettre en place => troubles physique et psychique. 3. Accueil d'urgence - Fugueurs : ASE => 72 h Procureur de la république => titulaire de l'autorité parentale. Retour au domicile. ASE propositions de mise en place en accueil provisoire (si accord des parents) et OPP si désaccord. - Mise en danger en raison du contexte familiale. Titulaire de l'autorité parentale ; impossible de donner un accord pour placement => juge des enfants.

IV. Les relations des enfants avec les familles

Liens utiles ...

ASH où il y a toutes les actualités concernant le secteur social.

Site internet de Monsieur Martin Barrero.

Nouvelle réforme du DEES (Arrêté du 20 juin 2007)

Blog sur la loi 2002-2 du 2 janvier 2002

Marie A

un ptit resto pour fêter la mise en stage?

Je propose un petit resto pour fêter la mise en stage. Je vois 2 dates possibles, je vous les soumets donc et retiendrai celle qui obtiendra le plus de suffrage... vive la démocratie !! -La première serait la fin de semaine avant , c'est à dire le vendredi 5 Novembre. -La deuxième notre dernier jour de cours avant la mise en stage et le pont, le mercredi 10 novembre au soir. A vous de voter avec des commentaires...